Regulateur RdM

Une version manuscrite de 1787 du Régulateur du Maçon

Publié par Géplu
Dans Divers

Ce contenu est réservé aux abonnés.Pour accéder à cet article, vous pouvez choisir de :

*Vous pouvez déverrouiller jusqu’à 3 articles gratuitement.
lundi 17 décembre 2018
  • 52
    Philippe MICHEL
    13 décembre 2022 à 11h44 / Répondre

    Bonjour Ruffe,
    Avec quelques années de retard je me greffe à cette discussion.
    Tout d’abord, si c’est bien René Guilly qui a introduit l’allumage au RF (à noter que cet allumage – tout comme l’extinction – se fait avant l’ouverture des travaux – et après la fermeture -), celle ci vient du RER et a été officialisé en 1936 à la GLDF, donc bien avant Guilly
    Pour ma part je serais très intéressé par les rituels de 1979… et pour échanger avec toi (phmichel[at] gmail[dot]com)
    Trizzz Frat:.

  • 50
    François André
    11 février 2021 à 18h48 / Répondre

    Malheureusement le document n’est plus accessible.

  • 49
    GEORGES BRASSENS
    9 juin 2019 à 0h05 / Répondre

    Eh bien, moi, malgré ma mauvaise réputation, j’ai appris chez les Jésuites que « que je sache » est un subjonctif présent, et non un indicatif, qui se dit, en français, « je sais ».

  • 46
    pierre noel
    8 juin 2019 à 18h14 / Répondre

    Je reste en arrêt devant quelques commentaires, certes autorisés, mais qui me laissent rêveur.
    La maçonnerie est (devrait être) d’abord communication (transmission selon l’expression consacrée) d’homme à homme (quoiqu’elle soit « initiation collective ») d’un message ou d’un enseignement. l’enveloppe (le contenant) est accessoire, le contenu (le message) est essentiel. Il ne peut être communiqué que par qui le connaît. Qu’on l’écrive en plus est une nécessité secondaire et accessoire.
    D’où mon étonnement devant ces « usagers » qui ont besoin d’un texte écrit, « le plus pur, le plus original, le plus proche des origines », qu’ils cherchent depuis l’organisation de notre société en Europe.
    Les « premiers » maçons (les « Anglais » et assimilés des premières décennies du XVIII° siècle) n’avaient pas besoin de rituel écrit et répétaient sans plus les quelques phrases clé de la soirée qui devait être d’abord heureuse comme l’écrit Anderson dans la dédicace de la 2° édition de ses « Constitutions » (1738) . Le tableau de loge était le support de leurs explications. Le « rituel » de table n’était que répétition logique de ce qui se pratiquait durant la réception et rappel (tout aussi logique) de la disposition de la loge.
    L’écrit ultérieur n’ajoute rien à cette transmission, sinon l’attachement à un « rite » illusoire.

    • 48
      RUFFE
      8 juin 2019 à 20h46 / Répondre

      Bonsoir Pierre,
      J’abonde pour partie dans votre sens. Néanmoins une recherche d’exégèse n’ a pour but que la recherche de documents pour étude, rien de plus.
      La stabilisation de Roëttiers de Montaleau elle, n’avait d’autre but que l’harmonisation des pratiques. Pour autant dans un contexte actuel de supports de plus en plus documentés et codifiés il en est ainsi et cela peut plaire à d’aucuns dont je fais partie.

      Pour autant je ne me suis pas empêché la pratique écossaise in situ qui n’a rien à voir avec la notre et donne une grande liberté à la transmission orale. Mais voila … je ne peux pas faire un saut dans le temps car ma deloréan ne fonctionne plus. Aussi ne m’en veuillez pas trop si je cherche toujours les manuscrits ancien car à travers eux, je vis un peu comme à leur époque et j’y prends bien du plaisir.
      J’espère qu’il en est vraiment de même pour tous ici.

      Bon WE et à la prochaine.
      Albert

  • 44
    GEORGES BRASSENS
    8 juin 2019 à 12h08 / Répondre

    Voir mes Trompettes de la Renommée. Je ne sache pas que cette expression « fautive » m’avait échappé… Mais je ne suis pas Mauriac.

  • 42
    Ora Clavis
    12 avril 2019 à 9h26 / Répondre

    Merci pour le document sur le rituel Français. J’ai créé un groupe de partage sur Facebook pour accéder à une multitudes de documents maçonnique et hermétique gratuitement. Quelques photos de présentations sont mises et ensuite le lien pour consulter et télécharger le celui-ci . Le groupe se nomme  » Grimoires & Manuscrits du monde  » . Bonnes recherches.

    • 45
      Ruffe
      8 juin 2019 à 17h07 / Répondre

      Bonjour mon BAF,
      Mercipour la page FB à ceci près que l’on y trouve plus de documents sur la magie ou l’alchimie que sur la maçonnerie pure.

  • 41
    BAUMSTARK ROMAIN
    20 février 2019 à 0h42 / Répondre

    Ce document est exceptionnel, par son état de conservation, de fidélité des textes, des partitions pour chacun des 4 postes auxquels sont adressés les cahiers : VM, 1er S, 2nd S et Archi…
    Ce qui est étonnant, pouvant faire craindre à une copie des copistes du GODF, c’est qu’il est intégré dans un seul et même volume, alors que par principe, la règle préconisait 2 volumes envoyés séparément à quelques jours d’intervalles aux LL…, ce qui n’est en l’espèce pas le cas. D’ailleurs Pierre en a fait la démonstration.

    Mais qu’importe, cette copie vraisemblablement réécrite par un F… de la L…, l’a été nécessairement faite avant 1789… C’est un document exceptionnel, ad hoc des régulateurs. Nota la fin du recueil ou l’esprit johannique est en exergue.

  • 40
    RUFFE
    29 décembre 2018 à 10h20 / Répondre

    Bonjour à Tous,
    Je ne serais pas présent sur ce fil avant le 03 Janvier pour cause d’anniversaire et de fêtes de fin d’année.
    Je vous souhaite donc à tous de bonne fêtes de fin d’année, une bonne année pour vous et vos familles.

    A très bientôt donc

    AR

  • 39
    pierre noel
    26 décembre 2018 à 21h14 / Répondre

    Le fonds Kloss possède un manuscrit « Art du parfait Tuileur » (n° XXVII) en 36 cahiers.
    Le premier cahier porte le sceau du Consist. Gall. des Subl. Princes du Royal Secret, avec la date 8ème jour du mois de Nisan 5567. Il présente un rituel du 1er degré du REAA, «geschreven door Broeder Fondeviolle ». C’est le Fondeviolle bien connu. Il a été planteur à St Domingue, membre du Centre des Amis, de la Triple Unité Ecossaise, membre de la loge St Jean de La Croix et chevalier templier de l’ordre de Favre-Palaprat ; 33°, membre du SCDF dont il a été exclu en 1811 pour « irrégularités maçonniques » (il avait créé « clandestinement » des 32° degrés).
    Ce rituel diffère très peu de celui de la Triple Unité Ecossaise, mais il contient une description du tableau de la loge au premier degré.

    « Description allégorique du tableau de la loge
    Je vous félicite, mon frère, d’être séparé des profanes & de voir les premiers mystères de la maçonnerie dévoilés à vos yeux.
    Ces figures respectables, ces degrés, ces colonnes représentent le temple de Salomon relevé par les Maçons.
    C’est pour relever ce Temple, qui n’existe plus que dans nos cœurs, qu’assemblés sous les auspices de la sagesse, nous faisons revivre dans une aimable fraternité les vertus de l’âge d’or. Cet escalier qui conduite au Temple, c’est celui que vous avez montré avant d’arriver au trône par 3 pas. Il vous représente l’allégorie des efforts que doit faire tout maçon pour s’élever par degrés vers la vertu.
    Ces lozanges marquetés désignent le pavé mosaïque & cette mosaïque formée de différentes pièces de rapport représente les maçons qui, quoique de différentes nations, états et religions sont néanmoins unis par la plus tendre fraternité.
    Tout est ici symbolique même dans les circonstances de votre réception.
    La chambre obscure dans laquelle vous avez été préparé vous rappelle que c’est dans le secret & avec un profond recueillement qu’il faut peser d’avance la suite de vos démarches pour qu’elles ne deviennent pas hazardées, ou dangereuses pour vous-mêmes.
    On vous a dépouillé de tous métaux, comme étant la source ordinaire de la corruption du cœur humain, et comme un obstacle aux progrès de la vertu.
    Le bandeau qu’on vous a mis sur les yeux vous faisait éprouver que vous devez vous livrer avec confiance à des hommes vertueux & aux vœux de l’ordre.
    Vous étiez à demi-nu pour vous faire voir qu’en quel qu’état que vous soyez, vous devez courir au secours de vos frères & cet état ni nu, ni vêtu représente l’état d’innocence & vous avertit que si vous trouviez dans cette situation un de vos frères, il faudrait le secourir & partages votre fortune avec lui & vous prouver encore que l’on doit estimer le pauvre comme le riche, s’il est vertueux.
    Les voyages que vous avez faits doivent vous faire concevoir que ce n’est pas sans peine que l’on parvient à la lumière.
    Le glaive qu’on vous a mis sur le sein signifie qu’on a besoin d’efforts continuels & de secours, si on ne veut pas faire de faux pas dans cette recherche.
    Ces 2 colonnes placées à l’entrée du temple représentent celles où s’assemblaient les apprentis & les compagnons pour recevoir leur salaire.
    Sur ces colonnes & sur celle qui est au point de l’Est ou de l’Orient sera écrit Force, Sagesse, Beauté . Force pour soutenir, Beauté pour orner, Sagesse pour inventer. Ces points sont les bases sous lesquelles nous établissons nos Loges.
    Voici nos Bijoux immuables.
    Vous voyez sur ce tableau trois objets que l’on nomme bijoux immuables de la Loge, tous trois sont symboliques.
    Le premier que je vous montre est une pierre brute. Dégrossir cette pierre, c’est reformer ce qu’il y a de défectueux dans nos mœurs, c’est nous rendre doux, humains, charitables, honnêtes, sociables, c’est-à-dire, propres à devenir bons maçons, & à se rendre dignes de plus hauts grades.
    Celui-ci s’appelle pierre cubique à pointe ; c’est le bijou symbolique du compagnon, de même que cette planche à tracer est celui de maître.
    Voici nos bijoux muables.
    L’Equerre réunie au compas, attribut du vénérable nous apprend que nous devons régler nos actions sur l’équité.
    Le niveau, attribut du 1er Surveillant présente le symbole d’égalité & nous apprend que la vertu seule nous rend tous égaux.
    La perpendiculaire que porte le 2ème Surveillant doit toujours nous faire souvenir que les grâces nous viennent d’en-haut & que nous devons dans cesse demander au G.A. de l’Un. Celles dont nous avons besoin.
    Il vous reste, mon cher frère, bien des choses à apprendre, je voudrais vous faire connaître tous nos mystères & porter vos pas jusque dans ce sanctuaire ; mais il suffit de savoir quant à présent, qu’au moyen du premier Grade, que je viens de vous conférer, vous jouissez de l’entrée de nos Temples.
    C’est là que vous acquerrez la connaissance des autres mystères de la maçonnerie à mesure des progrès que vous ferez dans les sentiers de la vertu & des preuves de zèle que vous donnerez pour l’art Royal. »
    Signé Dubin, garde des sceaux du GODF (Dubin de Saint-Léonard fut 33 ans garde des sceaux du GODF)
    Il y avait un tableau de loge au REAA débutant, d’inspiration très anglo-saxonne (selon l’expression de René Guilly, une loge de REAA d’origine, c’est une loge anglaise pratiquant le rite français). Le tableau était la règle dans les loges de type Modern. Il n’existait pas (ou était rare) dans les loges Antients d’Angleterre (il n’y en a pas dans les Three Distinct Knocks). Il n’y en a pas dans les loges irlandaises, ni dans les loges américaines.

  • 38
    pierre noel
    26 décembre 2018 à 18h39 / Répondre

    Il y a plus de trente ans j’ai acheté chez George Denys, rue du Chêne à Bruxelles, (en plus d’une édition originale du Régulateur, cahiers du Maître, du Premier et du Second Surveillant) plusieurs rituels manuscrits non datés (de Compagnon, d’Elu des neuf, d’Elu des quinze) qui m’ont paru anciens, peut-être du XVIII° siècle (je m‘empresse d’ajouter que je n’y connais rien, n’étant ni historien, ni archiviste). En tout cas, le rituel de Compagnon comprend une « explication du tableau » qu’on peut dire « moderne » (par la disposition des mots sur les colonnes), « français » puisqu’écrit en cette langue et peut-être antérieur au Régulateur puisque la Bible y est présente pour la prestation de serment. En tout cas, cette explication est plus exhaustive que les indications plutôt rudimentaires de l’architecte-préparateur du Régulateur.

    Explication du tableau (rituel manuscrit sans date, orthographe conservée).
    « Deux corps assez frappants qui se présente (sic) à la vue de ce tableau sont deux colonnes qui représente (sic) celles qui étaient placées à l’entrée du temple de Salomon.
    Ces colonnes étaient de bronze de 18 coudées de hauteur sur 12 de circonférence et de 4 doit (sic) d’épaisseur. Sur la colonne de gauche à gauche étoit gravé (sic) la lettre initial (sic) des apprentifs et sur celle à droite celle des compagnons. Nous avons trois ornement (sic) qui sont la houppe dentelée, l’étoile flamboyante, et le pavé mosaique. Le pavé mosaique marque la parfaite harmonie de l’ordre, la houppe dentelée la parfaite union et l’étoile flamboyante placée au milieu du temple servoit à l’éclairer, à ces rayons nos cœurs s’échauffent, notre intelligence s’anime, notre raison s’éclaire, amis de l’humanité, nous nous occupons sans cesse des moyens de lui être utile, en consultant la nature, en concourant avec elle, en l’imitant peut être un jour.
    La lettre G qui brille au milieu de l’étoile flamboyante signifie géométrie ou 5ème des sciences, parce qu’en effet c’est de la géométrie qu’on emprunte l’éclat de ces vérités lumineuses, qui se répandent sur toutes les opérations de l’esprit.
    L’escalier du temple est composé de 7 degrés qui signifient (que) les 7 arts libéraux auquels (sic) tout maçon doit s’appliquer et les 7 péchés capitaux qu’il s’agit d’éviter
    Nous avons six bijoux que nous désignons en 3 mobiles et 3 immobiles. Les trois mobiles sont l’équerre, le niveau et la perpendiculaire ou ligne d’aplomb. L’équerre est le symbole de l’équité, et de la droiture du cœur, le niveau symbole de l’égalité, répète continuellement à nos cœurs le premier vice de l’humanité, la folie des prétentions, prix de discorde et de désunion. La ligne d’aplomb est l’emblème de l’ordre et de la rectitude qui doit régner dans nos cœurs. Les immobiles sont la planche à tracer, la pierre cubique à pointe et la pierre brute. La planche à tracer sert aux maîtres à dessiner leurs plans et à les tracer. La pierre cubique à pointe aux compagnons pour aiguiser leurs outils et la pierre brute aux apprentifs pour les dégrossir.
    A la droite du tableau est placé le soleil qui représente le père de la nation et qui vivifie tout et dont rien ne fructifie qu’à la chaleur bienfaisante de ses rayons. De même la maçonnerie est la mère de toutes les vertus. Le zèle qu’elle nous inspire vivifie toutes nos actions.
    A la gauche est placée la lune qu’il n’est jamais de ténèbres assez épaisses pour dérober le crime à nos yeux (1).
    Il y avoit trois fenêtres au temple. L’une à l’orient, l’autre à l’occident, la 3ème au midi. Il n’y en avait point au septentrion parce que la lumière du soleil pénètre faiblement dans cette partie.
    Nous avons trois meubles qui sont le maillet, un compas et un livre respectable. Le maillet sert à frapper au maçon, le compas à compasser nos cœurs et la bible à contracter nos engagements.
    Enfin nous avons une truelle qui doit nous servir à cacher et réparer les défauts de nos ff :. »
    Cette explication finie on applaudira à la réception du frère par la batterie des compagnons. Le vénérable lui fera prendre place avec les compagnons à la colonne B (2) et ensuite il fera les demandes du catéchisme comme il suit.

    1) Phrase bizarre qui signifie sans doute qu’il n y a pas de ténèbres qui puissent empêcher la lumière de la lune de révéler le crime.
    2) Soulignés par moi

  • 31
    pierre noel
    23 décembre 2018 à 18h01 / Répondre

    En réponse à : « A propos de l’explication du tableau de Loge. Si dès le départ elle a été confiée au VM, et pas un autre, c’est justement pour respecter le sens initiatique profond de la transmission. Il me semblait normal donc de me poser la question de ce que disait les textes anciens et/ou d’origine.. » (Ruffe).

    Y a-t-il jamais eu de « texte d’origine » décrivant le tableau de loge ? Les éléments constitutifs du tableau sont bien présents dans les divulgations de 1735-1750 (je ne parle que des divulgations « françaises », sans oublier les guillemets) et ils n’ont pas changé depuis (ou si peu). Ils sont expliqués dans les catéchismes qui les accompagnent.
    Est-il, en plus, besoin pour décrire le tableau d’un support écrit et discursif alors qu’il suffit je me répète, de décrire ce que l’on voit avec des mots simples et connus ? Certes on voit des maçons chevronnés, très experts cependant, perdre tous leurs moyens quand il leur est demandé de décrire, sans aide-mémoire, un « plan de loge » (comme on appelait le tableau à l’époque) devant une assemblée même « peu nombreuse ». Mais cela devrait rester l’exception.
    Pour rappel : il n’y a pas de description du tableau dans le Régulateur (il prévoit seulement que le nouveau compagnon, après sa réception à ce grade, s’assiéra « vis-à-vis le tableau pendant l’instruction … Le F 2° S lui indique avec la pointe de l’épée les diverses figures dont le V. lui donne l’explication » (p. 19 du grade de compagnon). Le seul tableau du recueil est reproduit p. 164 de la réédition de P. Mollier, 6003.

    • 37
      RUFFE
      25 décembre 2018 à 12h00 / Répondre

      Bonjour Pierre,
      A propos de la description des éléments constitutifs du tableau de Loge, ils étaient très bien détaillé dans le cahier de l’architecte dont la fonction essentielle était de veiller à la préparation du temple (Cf. Ouvrage de MOLLIER que vous citez page 255/256).

      Encore une fois, mais ce sera aussi la dernière pour éviter de tomber dans un échange peu constructif.

      Ma question n’est pas de savoir si tel ou tel VM ou autre est capable ou pas d’expliquer ce qu’il voit, mais d’un point de vue purement exégèse et historique s’il existe ou pas ce type de texte….
      Ayant en ma possession les manuscrits de 1786 et 1801 (Slatkine etc…) je sais bien qu’il n’y a rien d’écrit mais voilà, je suis un vilain petit curieux de nature.

      Vous me dites non et j’en prends acte. Pour autant en 35 ans de recherches, force m’est de constater que d’autres documents viendront au jour et qui sait….

      Je vous remercie de rappeler sans guillemets… en les mettant..

      Merci donc de cet échange.
      AR

  • 30
    JEAN VAN WIN
    22 décembre 2018 à 17h16 / Répondre

    @ 26 RUFFE
    Ceci sera considéré comme très anecdotique à propos du Flamand d’origine Roettiers. (voir Roëttiers de la Tour échevins de Paris 1775). Les Roettiers y sont qualifiés d’ « ancienne famille de Flandre Wallone » [sic].
    On y lit ceci : « généalogie dressée d’après le diplôme de l’empereur Charles VI ; les Lettres, en forme de Charte de feu Louis XV ; le certificat du Bourg-Mestre [ndlr : maire] d’Anvers ; les contrats de mariage & autres papiers de famille qui nous ont été communiqués en original ».
    Belle généalogie d’une belle et noble famille d’origine flamande, bien qu’au XVe siècle, on peut s’interroger sur les agissements d’un bien curieux ancêtre… . Je répète : pour l’anecdote seulement, et en aucun cas une revendication communautaire !

    • 33
      Roland
      23 décembre 2018 à 21h49 / Répondre

      Merci pour l’anecdote. De toute façon, comme bourgeois ou nobliaux d’Anvers, ils parlaient français.

  • 21
    JEAN VAN WIN
    22 décembre 2018 à 12h01 / Répondre

    Très intéressant, bien entendu, comme tout élément archéologique concernant les débuts conviviaux de la maçonnerie dans les arrière-salles de tavernes à Londres, au début du XVIIIe siècle. Mais ce n’est pas de cela qu’il est question ici. Il est question d’un manuscrit de 1786-1787, collationné et signé par Roëttiers de Montaleau, rédigé dès 1784 par la Chambre des Grades du Grand Orient de France, et donnant les caractéristiques, sans inutiles guillemets, de ce qui sera désormais le Rite Français en trois grades et quatre Ordres, dont hélas les avatars successifs et parfois incohérents sont bien connus.
    Certains l’ont téléchargé facilement ; d’autres n’y sont pas parvenus. Je leur conseille d’aller sur Internet et de taper : « Grand Orient des Pays-Bas ». Ils entreront alors en contact avec le Cultureel Maçonniek Centrum Prins Frederick, dénomination qu’il n’est pas nécessaire de traduire. Suivre ensuite les indications pour se procurer cet intéressant document, et s’en régaler sans fétichisme, qui n’est jamais de mise en maçonnerie. Bonne chance et joyeuse Saint-Jean d’hiver ce 27 décembre !

    • 27
      RUFFE
      22 décembre 2018 à 15h28 / Répondre

      Merci de nous recentrer…

      Finalement un monde sans livre serait quoi ???.

      Merci encore de cet apport.
      AR

    • 32
      Joël
      23 décembre 2018 à 21h47 / Répondre

      Espérons que le ciel bruxellois nous permettra de voir le soleil se coucher le 27 décembre via l’allée oblique du Parc de Bruxelles (bassin rond-Place Royale), peu après 16h. Au 18e siècle, la Saint-Jean ou Solstice d’Hiver était une Fête d’Ordre. Excellente promenade à tous dans ce beau Parc Royal de Bruxelles.

  • 20
    chicon
    22 décembre 2018 à 10h52 / Répondre

    (19) une « mutation ontologique » ou « la mort et l’esperance » , images du 3 ème Degre que tu évoques.
    Cela me fait penser à la « mort par crucifixion » puis à la « re-naissance » lors du mystère de pâques.
    Puis ensuite, la révolution française qui a mis fin à cette re-naissance et a « a-théisé » cet aspect un peu trouble d’un mystere chretien.

    • 25
      RUFFE
      22 décembre 2018 à 15h17 / Répondre

      Bonjour Chicon,
      Juste une remarque, tout éléments autre que bibliques dans le Rite Français (car je ne parle pas d’autre que celui là) n’a pas lieu être. Le Rite a été constitué en 7 degrés (3 grades et 4 Ordres) tout le chemin initiatique se fait dans l’ancien testament pour ne passer dans le néo-testamentaire qu’à l’ordre de Chev. R+ qui est l’épate Ultime, le Nec Plus Ultra du rite. Tout y prépare y compris le 2ème Ordre par la remise de l’anneau de la nouvelle alliance… Rassurez vous je n’irai pas plus loin.
      Donc il est parfaitement faux de parler de Crucifixion, de mystère de Pâques etc etc.au 3ème grade Roëttiers de Montaleau en athéisant les rituels n’a fait qu’en retirer les références bibliques.

      • 28
        Chicon
        22 décembre 2018 à 16h49 / Répondre

        (25) très bien expliqué chronologiquement jusque 1787: coherent, symbolique. Après c’est une autre histoire : du folklore dėcousu

      • 35
        Luciole
        24 décembre 2018 à 12h27 / Répondre

        J’aime bien « l’épate Ultime ».

  • 19
    pierre noel
    21 décembre 2018 à 18h56 / Répondre

    Autrefois, j’accordais beaucoup d’importance à ces éléments « caractéristiques du rite français » qui ne font que quelques lignes dans les catéchismes du 1° degré. Très influencé par les travaux de R.Guilly, ils me paraissaient un exemple de rigueur et de rationalité.
    Je suis beaucoup moins convaincu aujourd’hui. Je ne crois plus que ces éléments soient aussi essentiels que je le croyais. Je ne crois pas que le « rite français » actuel (qu’il soit « traditionnel » ou simplement celui du Régulateur) reflète fidèlement ce que faisaient nos prédécesseurs anglais de 1730. Il suffit de lire de vieux témoignages (ceux d’Oliver notamment) pour se rendre compte que la différence, énorme, entre les deux est le mode même de communication du message.
    Chez les anglais du XVIII° siècle, « moderns » comme « antients », la technique en était l’instruction par questions et réponses, autour d’une table (nécessairement éclairée par des bougies) sur laquelle étaient posés deux colonnes et quelques outils. Lorsqu’il y avait réception, elle se faisait soit dans une autre pièce soit à côté de la table. Elle était très courte : l’introduction d’un candidat adéquatement préparé, un ou trois tours autour d’un dessin griffonné sur le sol, la montée du même à l’orient par les pas du grade, l’obligation sur la bible (genou dans l’équerre et compas sur le cœur) et enfin la lumière et la remise du tablier. Le 2° degré était donné dans la foulée et le même jour. A la fin, le nouveau maçon effaçait le dessin avec un balai et un seau. Ensuite on passait à table où, après l’instruction, on dînait.
    Tout semble indiquer qu’il n’y avait de bible que pour l’engagement et non pour le reste. De même l’équerre et le compas étaient à disposition pour être utilisées au moment adéquat. Le soleil, la lune (et le VM) apparaissaient dans l’instruction dès que la question était posée : pourquoi le VM est-il placé à l’orient ? La réponse venait de Genèse I: 16. God made two great lights; the greater light to rule the day, and the lesser light to rule the night. Le VM devenait naturellement la 3° Grande Lumière qui dirige la loge en tout temps.
    Et qu’est devenu le 3° degré et la légende d’Hiram, qui sont pourtant essentiels au système, bien plus que ce qui précède ? Auparavant (et aujourd’hui encore dans les rituels anglo-saxons), elle était une annonce de la mort inéluctable et une invitation à l’affronter avec un brin d’espérance (la notion de « mutation ontologique » n’est accessible qu’à ceux qui la prennent en compte). En France, la société avait été déchristianisée de force par la révolution, les églises transformés en temple de la raison, Robespierre avait instauré le culte de l’Être Suprême (et de l’immortalité de l’âme) avec ses représentions allégoriques, la destruction par le feu de l’ignorance, du mensonge et de la mauvaise foi précédant la renaissance de la Liberté et de la Justice. Le message maçonnique devait s’en ressentir : il en devint allégorique, sous l’influence de Chemin-Dupontès, de Des Etangs … Le troisième degré du SCDF de 1829 en devint l’illustration parfaite. Le Maître tombe sous les coups des mauvais compagnons (images des vices de l’homme impur), mais renaît plus radieux que jamais quand les vertus incarnées par les ouvriers de l’homme futur le relèvent. La comparaison avec le déroulement du culte républicain est frappante, comme l’est d’ailleurs le rapprochement du sort d’Hiram avec la course du soleil descendant vers le solstice d’hiver et se relevant lorsque celui-ci est passé. Le REAA de 1830 n’est en cela que la réactualisation du culte imaginé par les grands hommes de l’an III, celui qui se reproduira sous des formes à peine déguisées dans la théophilanthropie de Chemin-Dupontès, l’église positiviste d’Auguste Comte et un certain anticléricalisme qui inventera les fêtes laïques, mariage, adoption, baptême même (tous décrits dans les rituels de Ragon).
    Tout cela mérite d’être connu, mais sans fétichisme excessif.

  • 17
    JEAN VAN WIN
    20 décembre 2018 à 18h57 / Répondre

    (15)
    Un malicieux diablotin a transformé mon nom en gribouillis. Veuillez l’excuser.

  • 15
    mis trop d'avvord".
    20 décembre 2018 à 18h17 / Répondre

    @ RUFFE

    Les rituels que je m’efforce d’obtenir sont ceux qui transmettent le plus fidèlement le
    dernier état de la pensée de René Guilly. Nous avons vu à quel point les choses sont volatiles dès lors que l’on parle de « rite français ». Je souhaite saisir complètement ce que RG qualifie de « traditionnel ». C’est là un adjectif sous lequel on met bien des choses. Je ne pense pas que les derniers rituels auxquels il a travaillé datent de 1779. J’aurais dû lui demander mais son grand départ m’a surpris, bien qu’il me l’ait laissé entendre dans ses derniers écrits…

    Pourquoi un texte unique dans toutes les loges du Rite français ?  » L’ ennui naquit un jour de l’uniformité » nous dit le bon Antoine Houdar de la Motte, lorsqu’il nous entretient finement de « ses amis trop d’accord ». Laissons donc à chaque loge le soin d’accommoder son menu, sans sombrer dans le syndrome du petit livre de Mao. In medio virtus. Néanmoins, la prestigieuse trinité que vous citez fait plus que cautionner le texte que vous aimez.

    Merci d’écrire Routiers et non Roëttiers avec un tréma incongru. Cette famille est en effet d’origine flamande, et son patronyme se prononce Routirce. J’essaie d’en convaincre mes frères français, sans l’ombre d’un espoir.

    Je correspondrai volontiers avec vous. Géplu vous donnera mes coordonnées.

    • 18
      Chicon
      21 décembre 2018 à 9h48 / Répondre

      (15,14,1) Et si on peut trouver au hasard de l’histoire les prémices d’un rite francais cohérent, progressif,symbolique ?
      N.b. Pas comme la politique française

    • 26
      RUFFE
      22 décembre 2018 à 15h25 / Répondre

      Je fais partie de ces irréductibles Français qui notent qu’étant né en france et mort en france, Roëttiers reste ainsi dans notre coeur… Par contre je n’ai trouvé aucune trace de cette filiation flamande dans les archives nationales ni à la BNF…

      Mais après tout ….

  • 14
    pierre noel
    20 décembre 2018 à 17h56 / Répondre

    Je comprends mal cette obsession d’avoir le rituel le plus pur, le plus authentique, le plus conforme …. à un patron hypothétique.
    Surtout lorsqu’il s’agit de décrire le tableau de loge ! C’est évidement une étape essentielle de la réception, qu’elle se fasse au premier ou au deuxième grade (qui ne sont que deux facettes d’une même étape). Bien sûr qu’elle est indispensable à la compréhension de l’ensemble, qu’on l’appelle rite ou non.
    Il s’agit simplement pour l’expert, le VM ou un autre de décrire ce qu’il voit en suivant un ordre raisonnable, allant de l’occident (les colonnes) à l’orient (la façade du temple surmontée par l’étoile flamboyante), en n’omettant ni les meubles ni les lumières ni les bijoux ni les ornements.
    Quoi de plus facile quand on a la vue pour support ?
    Pourquoi faudrait-il écrire ce qui est l’évidence même ?

    • 16
      Speculum
      20 décembre 2018 à 18h36 / Répondre

      (14) Oui, mais si on cherche la cohésion, la coherence du rite francais en ses différentes périodes, on est perdu.Le rite Groussier en est l’aboutissement ultime. J’ai suivi ce rite qui desolė,est vide de tout sens, incoherent et fort eloigne de tous les autre.

    • 24
      RUFFE
      22 décembre 2018 à 15h01 / Répondre

      Bonjour Pierre Noel
      Nous ne sommes pas dans l’obsession du rituel « le pus pur, le plus authentique, le plus conforme… à un patron hypothétique ».

      Alors alors, comment rester hors polémique.
      Tout d’abord un rituel est immuable car ce qui est important ce n’est pas de la soumettre à l’homme en le modifiant au gré de nos envies et des modes successives,
      MAIS … à travers les symboles qu’il nous propose d’avoir comme on dit dans le monde profane un « référentiel commun » afin d’avoir des points d’analyse en cohérence.
      C’est justement dans cet esprit que Roettiers de Montaleau a été chargé de stabiliser les rituels afin d’éviter qu’un frère se rendant d’un atelier à un autre ne soit confronté à des dissonance de pratique.
      A propos de l’explication du tableau de Loge. Si dès le départ elle a été confiée au VM, et pas un autre, c’est justement pour respecter le sens initiatique profond de la transmission. Il me semblait normal donc de me poser la question de ce que disait les textes anciens et/ou d’origine.
      Enfin ce n’est pas parce que l’on va modifier la bible, la réécrire, la retirer que pour autant le sens sacré de Dieu et du texte va en être altéré.
      Je ne pense pas que sortir du sens de la transmission initiatique de l’explication du TABLEAU de Loge et des symboles qu’il contient (hors les lumières, meubles, ornements) nous apportât vraiment le sens profond des choses.
      Si vous partez du postulat qu’il n’est pas utile d’écrire, dans ce cas à quoi sert de pratiquer la maçonnerie dont l’essence est la pratique des rituels.
      Du moins c’est ainsi que je conçois les choses et non à travers un syncrétisme qui ne centre pas sur l’essentiel.
      AR

  • 13
    Michel LEYGNAC MONDOLONI
    20 décembre 2018 à 17h20 / Répondre

    J’ai tenté à plusieurs reprises le téléchargement sans succés.
    Y a t’il un moyen de le télécharger ?

    • 23
      RUFFE
      22 décembre 2018 à 14h39 / Répondre

      Bonjour j’ai répondu avec la méthode à ARDENAIS… Voir plus bas.
      AR

  • 11
    JEAN VAN WIN
    20 décembre 2018 à 12h11 / Répondre

    @ SPECULUM : « rite confus et folklorique » qui ne fait que traduire l’évolution de la société maçonnique française, en une époque peut-être elle-même confuse et folklorique…
    Parcourons en effet l’évolution idéologique des sept rites français postérieurs au Régulateur de 1786. En 1858 s’impose le Rite MURAT, qui revient aux fondements des Constitutions d’Anderson. Le prince MURAT est le fils de Joachim, roi de Naples et de Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon. Il a acheté l’hôtel de maître du Grand Orient de France, situé 16, rue Cadet, que j’ai vu démolir lorsque j’étais jeune maçon. Le prince Murat démissionna en 1861. Cette réforme des rituels visait à installer un cadre idéologique strict afin de contrôler une institution dont le pouvoir impérial de Napoléon III se méfiait.
    De 1861 à 1879, la référence au GADLU reste tolérée, mais elle disparaît des rituels officiels. Louis AMIABLE établit définitivement, en 1886, la forme adogmatique du rite, en lui donnant une teinte positiviste. Il tourne ainsi le dos à certains caractères importants du Rite Français en lui conférant un caractère laïque, moral et rationaliste, et en supprimant tout ce qui relève de l’émotionnel. C’est le rite français AMIABLE.
    Le Rite Français connaît ensuite quelques rectifications en 1907 et en 1922, et ses rituels voient une accentuation de sa teinte positiviste, due bien sûr à Auguste Comte, et introduite par Amiable. Le positivisme d’Auguste Comte considère que l’homme n’est pas capable d’atteindre l’essence de la réalité. Il affirme que seules l’analyse factuelle et l’expérience scientifique permettent de décrire les phénomènes et de fonder ainsi la connaissance. Rejetant la métaphysique et l’absolu, le positivisme se rapproche du scientisme.

    En 1922, cette tendance se voit aggravée, et apparaît alors la volonté de créer un cérémonial cette fois rationaliste. Le peu de symbolisme qui reste du rite selon Amiable se vide de sa pâle substance et débouche sur des tenues sans décors et quasiment sans rituel aucun.

    Arthur Groussier, le nouveau GM du GODF, installe une nouvelle réforme et veut régénérer le Rite Français, devenu illisible. Il revient aux sources maçonniques anciennes et propose un retour aux pures traditions, dans un langage de notre temps. Il s’agit de rendre au rite son caractère symbolique et initiatique. Sous la présidence de Groussier, le Conseil de l’Ordre adapte en 1938, puis en 1955, les nouveaux rituels des trois premiers grades du Rite français. Cette version est toujours largement utilisée de nos jours, dit-on, dans les loges du GODF.
    Après cette débauche d’altérations idéologiques et de réformes incohérentes en sens divers, voici qu’apparaît au XXe siècle une réforme qui concerne directement ma loge symbolique actuelle, de RF Traditionnel, en la personne de mon ami et frère René Guilly. Et probablement aussi un grand nombre de loges de RF travaillant en France.

    Dans les années qui suivent la fin de la deuxième guerre mondiale, certains FF du GODF sont cette fois désireux de ramener le Rite Français à la réalité spirituelle du XVIIIe siècle, afin aussi d’éviter des départs de FF vers le REAA, considéré comme plus « spiritualiste » que le RF.

    René Guilly est alors membre du GODF. Il est historien, journaliste, historien de l’art, conservateur au musée du Louvre et a dirigé l’équipe qui fut chargée, à la Bibliothèque Nationale de Paris et avec l’aide de la charmante Florence de Lussy, de mettre de l’ordre dans les nombreux manuscrits qui y dormaient.

    René Guilly se consacre à reconstituer un rituel qu’il estime proche de celui qui aurait été pratiqué par la maçonnerie française dans les années 1720-1760, et ambitionne de rétablir les liens avec la franc-maçonnerie primitive des Iles britanniques. C’est cet esprit qui, sous son impulsion, donne naissance, au Rite Français Rétabli, indiquant que le symbole fondamental du Grand Architecte y est réintroduit et donc rétabli. Et Guilly, dans ses rituels révisés, de préciser à chaque fois : « le Grand Architecte, qui est Dieu ! »

    En 1961, René Guilly procède à la transformation d’une loge rectifiée, les Forgerons du Temple, relevant cette fois de la Grande Loge Nationale Française Opéra. Elle devient, sous son impulsion, la respectable loge Jean Théophile Désaguliers, travaillant au Rite Français Moderne Rétabli. Désaguliers, probablement l’un des véritables inspirateurs des Constitutions dites d’Anderson en 1723, devient aussi le nom de plume de René Guilly, ce qui fait sourire certains.

    Il poursuit la « reconstitution du rite » en y faisant apparaître au grand jour sa tradition chrétienne, et donc en réintroduisant notamment en loge la présence de la Bible, ouverte à l’évangile de Saint Jean. En 1968, il fonde la Loge Nationale Française ; il met au point le rituel du Rite Français Traditionnel qui s’appuie sur une tradition située en amont du GODF, obédience dont René Guilly récuse l’autorité. Je possède des lettres très critiques de René sur ce sujet, dont notamment sa dernière lettre.

    En résumé, le Rite Français sans autre qualification connaît un pivot central qui est celui du Régulateur de 1786, [publié par Pierre Mollier en 2004 aux éditions A l’Orient, et enfin réédité depuis chez Dervy], recueil qui est l’expression de l’esprit des Lumières, avec, en amont, les rituels français de goût, d’esprit et de style français jusqu’à 1786 environ, c’est-à-dire ceux qui furent utilisés avant cette date; et avec en aval de 1786, les rituels Murat, Amiable, Groussier et le RF Rétabli et le RF Traditionnel, dus à l’action de René Guilly, qui ambitionnait de retourner aux sources anglaises, mais aussi chrétiennes du rite lorsqu’il s’implante chez les Français. J’ai tenté de me procurer les versions authentiques et définitives de ces rituels, tels que composés par René Guilly, et que j’avais pratiqués sous sa direction en la loge d’études Louis de Clermont, dont Roger Dachez était le premier surveillant. Il me fut aimablement répondu que ces textes avaient déjà été remaniés par deux fois depuis son Grand Départ en 1992… Sic transit gloria mundi.

    @ALBERT RUFFE : il est en effet d’usage, dans certaines loges du Rite Français, que le Vénérable procède à l’instruction des nouveaux reçus tandis que le F. 2nd surveillant indique de son épée les figures concernées ornant le tableau de loge. Je ne sache pas qu’il existe de texte-type pour cette « cérémonie », et je pense qu’un texte signé Edmond Mazet peut constituer un modèle du genre ! Il appartient néanmoins à chaque Vénérable de produire son propre commentaire, ce qui, après tout, ne devrait pas constituer une difficulté insurmontable et être à la portée de n’importe quel Maître maçon dûment instruit !

    • 12
      RUFFE
      20 décembre 2018 à 14h10 / Répondre

      Bonjour Jean Van Wim.
      Tout d’abord merci de me répondre.
      Effectivement Edmond est une référence d’autant qu’il fut mon parrain au GCF, et que j’ai le plus grand respect pour lui. En fait, ce texte a été écrit et validé à l’époque (1979) par Roger Girard; Jacques THOMAS et Philippe THOMAS… Leur volonté à l’époque a été en quelque sorte de reprendre l’esprit de Routiers de Montaleau en mettant un texte unique pour toutes les Loges du Rite Français.
      Mais de leur propre aveu, ils n’ont pas trouvé éléments dans les rituels anciens… Mais je ne désespère pas.. Qui sait un jour peut-être..

      Sur votre première partie de réponse très circonstanciée, je note la référence à l’importance de René Guilly et si je puis me permettre, il est l’initiateur le l’allumage dés feux en Loge, ce qui n’existait pas en 1786, l’ouverture se faisant au maillet. Certes la notion de création d’espace Sacré peut être intéressante, mais elle met des limites à la notion de « par toute la surface de la terre ». De plus nous tombons dans une sorte de liturgie qui effectivement renoue avec sa volonté de revenir aux origines chrétiennes. Pour autant cette notion ne peut être abordée que si on considère le rite français dans sa plénitude jusqu’au 4ème Orde. Car de fait, tous nos rituels démontrent que la progression du 1er grade au 3ème Orde et en partie le 4ème est purement vétérotestamentaire, pour passer avec la fin du 4ème Ordre dans le néotestatmentaire dans une sorte d’apothéose Christique.
      Pour les rituels utilisés par Guilly, parlez vous de ceux de 1979, car si c’est de ceux là je peux vous faire parvenir une copie (AA – CC – MM et IVM)..
      Voilà mais je suis heureux que nous ne restions ni dans la confusion, ni dans le folklore.

      PS si vous souhaitez, vous pouvez utiliser mon adresse mail pour me contacter.
      Amts Frat
      AR

      • 34
        Janushiram
        24 décembre 2018 à 11h33 / Répondre

        Bonour Geplu aurais tu la gentilesse de me mettre en contact avec Ruffe car jaimzrais obtenir la copie de 1979 dont il fait référence s’il en a la fraternelle attention bien entendu tribiz.

        Éric

        • 36
          RIFFE
          24 décembre 2018 à 18h28 / Répondre

          Bonsoir mon BAF.
          GEPLU pourra le faire sans problème, mais il va falloir que je scanner les documents que je n’ai qu’en format papier. Seras-tu assez aimable pour me recontacter vers le 15 janvier car je dois m’absenter pour les fêtes.
          Joyeux Noel ainsi qu’a tous .
          AR

    • 43
      Robert DUFAUT
      8 juin 2019 à 9h50 / Répondre

      Merci pour les informations des uns et des autres.
      Mais, très attaché à la langue française, c’est en toute modestie que je me permets de faire remarquer l’anomalie grammaticale de l’expression « Je ne sache pas ».
      André FROSSARD avait publié un commentaire sur cette expression :
      « Vous dites “je ne sache pas” : le verbe sacher n’existe pas en français, que je sache. On ne peut pas tous sacher. Ni LITTRÉ, ni l’Académie, ni Anatole FRANCE, ni MAURIAC, par exemple, n’ont jamais sachu ce que vous me faites sachoir. »
      Allez, fraternellement, que la beauté l’orne !

      • 47
        pierre noel
        8 juin 2019 à 20h21 / Répondre

        J’ai appris à l’école primaire que l’indicatif présent du verbe « savoir » était (en français) :

        que je sache
        que tu saches
        qu’il sache
        que nous sachions
        que vous sachiez
        qu’ils sachent

  • 9
    Speculum
    19 décembre 2018 à 20h57 / Répondre

    P Mollier et JV Win : a la fois du 100% francais et complet en 1787, sauf erreur.
    Ensuite des variantes GODF, début XX ème siècle qui ont rendu ce rite confus et folklorique

  • 7
    JEAN VAN WIN
    19 décembre 2018 à 17h33 / Répondre

    Je possède depuis une trentaine d’années une photocopie de ce document qui est conservé au Grootoosten der Nederlanden (Grand Orient des Pays-Bas). Elle se compose de deux parties, la seconde étant intitulée : Maçonnerie française divisée en deux parties, seconde partie donnée et rédigée par le Grand Chapitre Général de France en l’année 1787. Hauts Grades du 1er, 2ème, 3ème et 4ème Ordre, savoir Les Elus, les Ecossais, le Cher d’Orient et le Sublime Grade de Rose-Croix. Chaque cahier rituel se termine par la caution officielle : Collationné conforme à l’original le 20 juillet 1787. S. Roëttiérs de Montaleau (sic).
    La première partie montre une page de garde probablement ajoutée et dactylographiée sur une antique machine à écrire par un conservateur de la bibliothèque du Grand Orient des Pays-Bas. Le texte en est fort abîmé, mais je le transcris ne varietur à votre intention : « Le manuscrit date certainement d’avant 1790 (comparez les toasts pour le Roi et la Reine) et est une copie authorisée, faite entre 1786 et 1792. C’est un rituel très important et très intéressant, seulement comme manuscrit, dont aucune copie imprimée existe. En reliant, la reliure a perdu l’ordre exact du texte (qui est bien complet d’ailleurs) si malheureusement les tableaux y sont enlevés. Le manuscrit consiste des quatre cahiers et est usé comme rituel complet des rites français en 1786. Comme déjà dit, c’est une copie originale authorisée pour les officiers principalement et chaque degré ».
    Chaque cahier de grade énonce et décrit clairement chacune des « cérémonies » constituant le rituel dans son ensemble, de même qu’il existe un cahier complet destiné au Vénérable, mais aussi des cahiers comportant des extraits destinés à chacun des officiers qui ont à intervenir.
    Toutefois, cet important et très épais document ( il mesure 6 cm d’épaisseur) comporte, à la page 108 de ma copie, outre les « ingrédients » du Régulateur du Maçon et ceux du Régulateur des Chevaliers Maçons, un rituel « supplémentaire » qui est demeuré inaperçu à nombre de frères : c’est celui de l’Installation du Vénérable Maître de loge, qui n’est qualifiée ni de secrète ni d’ésotérique. Mais elle est française ! La Loge représente cette fois le Temple de Salomon, et non plus le parvis du Temple sous la voûte étoilée. Ce qui est de règle au Rite Français.
    Le Grand Maître, nommé Cyrus, annonce qu’il va recevoir l’impétrant au grade de « Vénérable Maître de l’Ordre Royal de la Maçonnerie […] par le pouvoir reçu de la part de notre Sublime Grand Maître le Duc d’Orléans ». L’Obligation n’est pas moins étonnante, car, le candidat étant à genoux, elle s’ouvre comme ceci : « Je promets au Dieu tout puissant Grand Architecte de l’Univers… ». L’instruction du grade révèle qu’il fut reçu par le fer et par le feu. Après avoir juré fidélité au Roi, le nouveau Vénérable s’engage à faire punir les traîtres à sa patrie, à sa religion et à son Roi. Nous sommes deux ans à peine avant la prise de la Bastille…
    Ce rituel, le seul du recueil je crois, est dûment daté du 20 juillet 1787et collationné, mais n’est pas signé par Roëttiers.
    Les rituels « belges » dits du marquis de Gages (1763) comportent, eux-aussi, une cérémonie d’installation française, antérieure à celle dont il est question supra, puisque ce rituel d’installation française émane de la Grande Loge de France, sous Louis de Clermont, décédé en 1771. Ce rituel est très analogue à celui de 1787 ; le candidat Vénérable est purifié par un réchaud placé sous ses pieds avec deux épées en sautoir sur la tête. Dernière curiosité, le serment est cette fois une promesse « sur ma parole d’honneur». Manuscrit de la Bibliothèque Nationale Paris, FM4-79

    • 10
      Albert RUFFE
      20 décembre 2018 à 1h28 / Répondre

      Merci à vous pour cet apport. N’ayant pas les moyens physique (aller consulter) ni les moyens financiers (un livre anciens est quasi inabordable) je remercie la technique moderne qui permet de scanner ces documents et de toucher le plus grand nombre, participant ainsi à la transmission.

      Je vais donc profiter de l’occasion de pouvoir échanger avec d’éminent érudit pour essayer élucider un mystère qui me tarabuste depuis de longues années.
      Lors de l’initiation au 1er grade (page 35 du pdf) il est indiqué que « quand la lecture est terminée le Ven:. fait l’instruction pendant laquelle le F:. 2è Surv:. accompagne le F:. nouvellement initié près du tableau qui comme on l’a dit doit être tracé sur le plancher et avec la pointe de son glaive, il lui indiques figures dont le ven:. va lui expliquer les emblèmes »
      Et voilà où je coince, je ne trouve nulle part trace du texte d’origine que le Vénérable utilise pour expliquer les emblèmes. Nous avons dans nos rituels actuels un texte rédigé en 1979 (par Edmond MAZET à ce que je crois) lors de la réouverture du rite Français à la GLNF mais pas le texte ancien. Je pensais le retrouver dans un cahier du Vénérable, mais à ce jour point de découverte. Si quelqu’un pouvait m’aider….
      Par avance, je vous en remercie.
      AR

  • 6
    Albert RUFFE
    19 décembre 2018 à 11h26 / Répondre

    Bonjour à tous,
    Merci pour ce document assez rare effectivement d’autant que les manuscrits « Slatkine » des 3 premiers grades sont désormais introuvables.
    Merci aussi pour la précision de PIERRE MOLLIER quant à la signature.

    J’espère trouver… enfin (ou pas) une réponse sur l’authenticité de l’explication du Tableau de Loge que nous avons dans les rituels du 1er grade à la GLNF. Mais j’ai bien peur qu’il s’agisse d’une modernitude…

  • 3
    Ardennais
    19 décembre 2018 à 10h57 / Répondre

    Le fichier à télécharger est corrompu. 🙁

    • 4
      GépluAdministrateur
      19 décembre 2018 à 11h05 / Répondre

      Pour ce qui me concerne je l’ai téléchargé sans problème

      • 5
        Ardennais
        19 décembre 2018 à 11h11 / Répondre

        Téléchargé deux fois pour le même résultat…Je vais retenter.

        • 8
          Ardennais
          19 décembre 2018 à 20h06 / Répondre

          Re-téléchargé, puis re-re-téléchargé… Toujours pour le même résultat : fichier corrompu ! J’abandonne.

          • 22
            RUFFE
            22 décembre 2018 à 14h37 / Répondre

            Bonjour,
            Le fichier est très gros, ce qui fait que si votre ordinateur est un peu faiblard coté mémoire il risque de planter.
            Je suis équipé d’un mac book pro très performant mais j’ai mis environ une heure et quart à le télécharger.
            Donc :
            1 – fermer TOUS les programmes non utiles
            2 – libérer le max de mémoire vive
            3 – Couper la mise en veille auto ou la mettre à 4heures.
            4 – Lancer le téléchargement et surtout ne plus toucher à rien..

            Si cela ne marche pas demander à quelqu’un de vos connaissances qui l’usait téléchargé de vous l’envoyer par We transfère.
            En espérant avoir aidé.
            BBB
            AR

            • 29
              Ardennais
              22 décembre 2018 à 17h04 / Répondre

              Merci Albert Ruffe, mais ce n’est pas un problème de téléchargement que je rencontrais, mais de lecture: le fichier ne s’ouvre pas avec tous les logiciels de lecture du format « pdf » (par ex : Foxit Reader qui m’indiquait : « Format Error : Not a PDF or corrupted ») J’ai réussi à l’ouvrir avec Adobe Acrobat Reader DC.

  • 2
    Bilboquet
    17 décembre 2018 à 11h55 / Répondre

    Intérressant ainsi que le commentaire

  • 1
    Pierre Mollier
    17 décembre 2018 à 7h58 / Répondre

    Document très intéressant mais au demeurant classique. Rappelons qu’après avoir adopté, en 1785, un rituel de référence pour les grades d’apprenti, de compagnon et de maître, le Grand Orient s’interrogea sur la meilleure façon de le diffuser aux Loges. Après d’importants débats, il fut décidé, non de l’imprimer, mais de le transmettre aux ateliers sous forme de copies manuscrites, ce qui était plus long, compliqué et cher (il fallait payer les copistes), mais, comme le rappelaient les échanges: « L’impression porte le caractère de la publicité, le manuscrit, au contraire, celui du mystère et du secret ».
    De plus un système de cahiers, qui n’étaient pas envoyés ensemble, fut mis au point. Aussi ce qui est rare, ce n’est pas des copies manuscrites de telle ou telle partie du Régulateur – il y en a de très nombreuses dans les collections privées ou les fonds publics – c’est un ensemble complet comme ici pour les trois grades symboliques.
    Pour revenir sur la signature. Ce document a été copié sur la copie faite par Roëttiers le 20 juillet 1787.

La rédaction de commentaires est réservée aux abonnés. Si vous souhaitez rédiger des commentaires, vous devez :

Déjà inscrit(e) ? Connectez-vous