Une messe avec des Francs-Maçons en Décors

Cette messe a scandalisé La Revue ITEM qui a publié en ligne le 12 septembre 2012 un article Et la franc-maçonnerie dans tout ça?.

Je trouve cela tout simplement BEAU !

@ Fred,

Ton point de vue ne contredit pas ce que je disais:

* Certains attaquent l’église catholique, il ne faut pas qu’ils s’étonnent que l’église catholique les condamne.

* D’autres affirment comme toi que « la culture spirituelle maçonnique est essentiellement chrétienne », il ne faut pas qu’ils s’étonnent non plus, puisque l’église catholique prétend avoir l’exclusivité dans ce domaine.

* Parmi ceux qui partagent ton avis, la plupart (au niveau mondial) sont protestants et ils s’en doutaient déjà un peu, qu’ils ne pouvaient pas être à la fois protestants et catholiques.

* Et puis il y a tous ceux pour lesquels la pratique maçonnique est comme la pratique du pèlerinage de Compostelle, une pratique spirituelle désormais indépendante des religions et sans enseignement théologique.

Que je sache, l’église catholique ne condamne pas le pèlerinage de Compostelle au motif que ceux qui le font ne sont pas tous catholiques?
Et bien pour moi, lorsqu’on parle de ce type de franc-maçonnerie, c’est pareil.

@Christophe
Si on regarde un peu en arriere on s’appercevra que le hiatus entre la maconnerie et l’eglise catholique existe depuis pratiquement le debut de la maconnerie speculative. L’eglise catholique a vu des le depart l’instition maconnique comme un contre pouvoir qui pouvait etre prejudiciable a son influence dans la societe et comme un concurent aupres des fideles. Il s’est averé effectivement a plusieurs periode de l’histoire et particulierement a la fin du XIXeme siecle que la maconnerie s’est opposee a l’eglise pour imposer la republique moderne. plus tard elle a de nouveau contré (maladroitement) la volonté « reactionnaire » des jesuites lors de l’affaire des,fiches.
Tout cela pour dire que la maconnerie n’a pas a se culpabiliser de sa relation tourmentée avec l’institution catholique des lors que celle ci veut influencer le mode de vie commun. En ce qui concerne la notion de D-ieu ou les notions theologiques chaque franc macon est libre de vivre sa propre foi. Il se trouve cependant que la culture spirituelle maconnique est essentiellement chretienne et a ce titre elle est commune a celle de l’eglise catholique. L’eglise catholique n’a pas l’exclusivite de la culture spirituelle chretienne, elle la partage notament avec les protestants, les orthodoxes et bien d’autres groupes de pensée. Personnellement je pense que la foi révélée et la spiritualité ne sont pas de meme nature mais peuvent éventuellement se compléter.
si pour les catholiques les prises de position en matiere religieuse ou theologique passent forcement par le magister de l’eglise, pour les franc macons les,prises de position sont individuelles et personnelles mais elles sont tout autant legitimes.

Lorsque la franc-maçonnerie « libérale » prend position contre l’église catholique, il est normal que l’église catholique trouve incompatible la double appartenance.

Lorsque la franc-maçonnerie « régulière » prétend enseigner quelque chose à propos de la relation de l’homme à Dieu qui diffère de ce qu’en dit l’église catholique, c’est exactement pareil.

Il n’y a que lorsque la franc-maçonnerie se tient soigneusement à l’écart de toute prise de position en matière religieuse ou théologique que la position de l’église catholique est infondée.

Mais à la décharge des cathos, il faut reconnaître que les francs-maçons de ce type sont si rares (toutes obédiences confondues) et si discrets médiatiquement qu’on peut comprendre que les cathos n’en aient jamais entendu parler.

Les Maçons cherchent la vérité ; les religieux la possèdent. Je pense qu’il serait naïf et dangereux d’oublier cette différence fondamentale qui nous opposent. La tolérance peut – et doit – nous réunir. Mais le rapport de forces sera toujours là, qui verra les institutions religieuses redevenir agressives à la moindre faiblesse de la vigilance laïque. Je partage, sur ce fil, l’avis de ceux qui dénoncent avec justesse le ridicule de l’exhibitionnisme maçonnique. Par principe (et donc indépendamment de l’éventuelle sincérité des personnes) c’est à mon sens une très malsaine collaboration.

JAu vu des décors portés, on comprend tout de suite.

Cela étant, il y a tout de même un moyen terme entre ces deux extrèmes que sont la tendance GO et ceux qui sont reconnus par GLUA.

Pour ce qui est de l’article en question, je ne pense que pas que nos Frères Brésiliens aient eu à subir ce que nous avons vécu en Belgique et en France pendant la 2ème guerre mondiale, d’où la prise de distance vis à vis de l’Eglise, voire, pour certains, l’anticléricalisme clairement affiché.

J’ajouterai personnellement que je trouve totalement inapproprié de porter ses décors en dehors d’une Tenue, ou, à tout le moins, en dehors du Temple. Il y a là une forme d’exhibition déplacée (très » à l’américaine », somme toute).

In fine, ce type d’attitute pourrait être interprété comme une forme de soumission à l’Eglise, un comble pour des Hommes qui se proclament libres et de bonnes moeurs, et qui va fondamentalement à l’encontre des principes andersonniens. Et je ne vois pas quelle est la valeur ajoutée d’une telle démonstration.

Petite anecdote pour terminer : le GO d’Italie (reconnu par Londres) a fait une tentative de rapprochement et de dialogue avec le Vatican. Ce fut une fin de non-recevoir.

Normal : on ne joue pas dans la même cour.

PS : à un moment, je me suis dit que nous n’étions pourtant pas le 1er avril… 🙂

Cher Monsieur, il faudrait d’abord définir les concepts que vous employez. Qu’est ce que l’islamisme et l’islam modéré ? La frontière sera souvent définie par les non musulmans en fonction du degré d’  » allergie » à cette religion non ?

trés bien pour l’eucuménisme mais je ne vois pas l’intérêt de se présenter en décors de franc maçons dans une église (pas plus d’ailleurs que dans un défilé militant).
cela n’a aucun sens, le tablier et les gants et bien sur le maillet du VM sont des symboles qui ne prennent signification que pendant une tenue dans une loge maçonnique dûment réunie.

Le carnaval est en avance en Ireland.

@Dider: Au sujet d’Hervé Hasquin…. je crois que si vous pensez q’il y a une « ouverture » vers la franc-maçonnerie, ne citez pas l’ouvrage d’Hervé Hasquin. Ces conclusions sont assez claires pour comprendre le clivage qui existait, existe et existera pour un bon moment entre les deux entités. Ses conclusions sont à l’opposé de vos affirmations. Ce n’est pas parce que certains représentants du clergé montrent une façade publique tempérée qu’il faut conclure que le Vatican et les catholiques dans leur ensemble vont accepter la franc-maçonnerie un jour.
Pour ma part, j’ai plus le sentiment que toutes les églises se radicalisent dans leur foi et cherchent à démontrer, aux profanes, l’importance du spirituel sur le monde social et politique. Il suffit de voir les cathos intervenir dans le débat publique de ces derniers jours avec leur fameux « Pardon » chrétien…. comme si le « pardon » leur appartenait et qu’ils sont encore des donneurs de leçon à la société.
@Jiri: merci pour ce reportage photographique: cela montre le ridicule de sortir du Temple en décor. Qui plus est, lors d’un rituel catholique (voir protestant).

L’ouverture du clergé catholique est réelle, en Belgique, mais discrète par rapport à sa hiérarchie. Le phénomène va d’ailleurs s’accentuant concernant les Maçons « réguliers ». La question est d’actualité, en tous cas, puisque mêmme Hervé Hasquin s’est fendu d’un ouvrage sur le sujet. A mon sens, ce rapprochement entre les héritiers des constructeurs de cathédrales et les chrétiens en général, est motivé à mon avis par trois facteurs essentiels. D’abord, pour un nombre croissant de concitoyens, par une recherche de valeurs sacrées, traditionnellement occidentales ; ensuite, par la crainte d’un islamisme menaçant auquel les musulmans modérés n’opposent qu’une modération souvent perçue comme complaisance voire connivence ; enfin, par la pusillanimité de la libre pensée qui, au nom de la tolérance, ne parvient plus à défendre ses valeurs, même dans son temple ulbiste.