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Géplu.
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Élever une pierre taillée et la placer correctement dans le mur en construction était une entreprise difficile et délicate. Au préalable, il fallait s’assurer soigneusement qu’elle s’adapterait à ses voisines de chaque côté et de dessous. Le travail du « poseur » (fitter and marker) consistait à emboîter les pierres les unes dans les autres et d’ainsi s’assurer de la conformité de l’appareillage. Cela se faisait en disposant les pierres sur le sol, donc dans un espace à 2 dimensions, selon un gabarit (ou modèle) et en faisant ensuite les ajustements mineurs nécessaires (avant de les disposer dans le mur, espace en 3 dimensions). Ce gabarit se présentait sous la forme d’une série de losanges (ou diamants), formés de triangles, souvent rectangles. Cela peut expliquer la bordure dentelée (1) (indented border) du tableau en usage dans les loges « spéculatives » actuelles. Il est probable, que la préparation du gabarit était réservée aux maçons plus expérimentés.
(La rumeur publique rapportait qu’un marbrier d’autrefois lorsqu’il fabriquait, par exemple, une colonne de marbre assemblait et, si nécessaire, ajustait les pierres individuelles dans son atelier avant de transporter les pierres sur le chantier pour érection.)
Poser les pierres de cette manière signifiait que chaque assise du bâtiment devait être achevée en une seule fois. Cela signifiait également que les pierres, ayant été assemblées les unes aux autres, devaient être dans la même position dans le bâtiment achevé. Pour s’en assurer, il était nécessaire de marquer les pierres afin que les positions prévues (gauche, droite, haut, bas) soient connues des poseurs monteurs (setters erectors).
1) Houppe dentelée est une traduction fantaisiste de « indented tarsel », sans doute due à la confusion de « tassel » (houppe ou gland, floche en belge) avec « tessel » (élément de pavage d’où « pavé mosaïque »)
L’intégration du tableau de loge dans le système de Stretton est développé dans « Analogie du Compagnon du Rite Français et de l’Opératif de Stretton » (hiram.be 3 mai 2019).
les pierres amenées pré-travaillées des carrières sont achevées sur le chantier par les ouvriers (fellow of the craft), marquées (de couleurs différentes et d’autres symboles, pour déterminer leur position dans l’édifice), disposées (fit) sur le sol pour s’assurer de leur conformité (c’est le « pavé mosaïque » !), puis élevées (erected) dans le mur et in fine parfaitement appareillés (set up) et vérifiées par le maître d’oeuvre avec l’équerre et le niveau qui les déclare « right, level and straight ». Notez que l’ouvrier devenait symboliquement la pierre dressée constitutive du mur. Ce jeu scénique est le plus impressionnant qui soit.
Petite précision, la pierre est marquée non seulement pour déterminer sa position dans l’édifice mais également au sortir du banc dans la carrière afin de noter son orientation haut/bas et intérieur/ extérieur, de la respecter dans la construction et de préserver au mieux le matériau des agressions extérieures ( pluie, variations de température, éléments chimiques, tensions et pressions etc..)
Cette explication est développée, à demi-mot, dans les rituels de la Worshipful Society of Free Masons, Rough Masons, Wallers, Slaters, Plaisterers and Bricklayers (en bref les « Operatives »). Elle rend compte très simplement de la marche en carré, du trajet du « voyage » du candidat (he must follow the Candidate’Track using « end-on-work » or « work-on-line »), de l’entrée dans la loge (sur le tableau) qui n’est possible que par les portes (symboliques). En fait ces rituels « opératifs » expliquent bien des choses que les rituels classiques ignorent ou négligent (qui sait ce que ce que signifie « header » ou « stretcher » en pratique ?).
Cette forme de maçonnerie est bien souvent un éblouissement pour ceux qui y entrent!
Bonjour à tous,
Une question à Pierre Noël : j’ai repéré dans ton texte de présentation le passage suivant : « […] est entouré par un mur en construction (la bordure dentelée). » Je ne connaissait pas cette explication de la bordure dentelée. Peux-tu nous en dire plus ? As-tu des éléments précis qui soutiennent cette explication symbolique ?
Merci d’avance,
Christian
Nous sommes donc deux à nous interroger.