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Géplu.
Brumaire avance de solides arguments. Je me permets d’ajouter un élément : l’ Ordre Maçonnique Mixte International le Droit Humain eût aimé être mono rite et voir toutes ses fédérations ne pratiquer que le REAA. Mais, la fédération britannique fut un trublion , avec les personnalités que cite Brumaire. Ainsi, ladite fédération bénéficia d’une dérogation pour utiliser d’autres rites ( York, Lauderdale, etc) , car, sur le plan de la symbolique/médiatique, il convient de ne pas s’aliéner les bonnes grâces de la fédération présente sur les terres historiques de la F M…
J’accepte bien volontiers que la fédération britannique fut le trublion du DH « international ». C’est elle qui l’a détourné de la voie pure et droite de la GLSE de la III° république tolérante autant que laïque, et emmena dans cette même dérive les fédérations anglo-saxonnes et néerlandaises. Mais cela n’enlève rien à mon argument de départ qu »AB fut un exemple, sa vie durant, d’authentique liberté de pensée, qui l’amena, chose remarquable, à changer (plusieurs fois) de conviction profonde lorsqu’elle l’estima justifié. Comme le souligne l’article I de la Constitution de 1813 (de la GLUA), un maçon doit obéir aux impératifs de sa conscience.
8- Miquel, ces autres rites sont présents dans la Constitution internationale du DH, naturellement pas dans le chapitre premier « des principes » et qui est constitutif, mais dans sa dernière partie. Ce n’est pas dit de manière explicite, mais c’est là et beaucoup n’y voient que du feu.
J’avoue être plus bienveillant que Brumaire dans le cas d’AB).
Le « théosophisme » n’est, pour moi qu’une de ces excentricités anglaises, un peu ridicule, certes, mais inoffensive et finalement tolérante. J’ai assez connu de maçons qui sans se dire « théo-quéqu’chose » croyait aux influences occultes, aux esprits malins, aux eggrégores, aux succubes, aux phénomènes paranormaux, aux médecines parallèles et aux apparitions angéliques (curieusement, ils se retrouvaient dans les obédiences adogmatiques et/ou les cercles guénoniens).
La « Liberté absolue de conscience » n’est souvent pour les maçons continentaux (France et Plat Pays) que l’occasion/obligation de dire qu’on ne croit en rien, qu’on ne met pas ses enfants chez les cathos, qu’on n’a ni dieu ni maître et qu’on mourra fidèle à ses « conceptions philosophiques ». Faut reconnaitre que ça pose son homme à l’heure du pousse-café😊😊.
Par contre, un bel exemple de liberté de conscience, c’est bien Annie Besant qui passa dans sa longue vie tumultueuse d’un anglicanisme high-church à un athéisme engagé, à une action sociale pour la cause des femmes et des peuples asservis, d’un socialisme affirmé à un dévouement à la cause indienne et de là à un panthéisme théorique, tolérant et apaisé. Ce faisant, elle a démontré que la « liberté de conscience », ça ne sert que si on s’en sert (selon la formule bien connue)😒😊😂.
Et il parait aussi que , « souvent », ces maçons continentaux sont obligés de manger des bébés, avec le pousse-café , en dansant la Carmagnole .
4- Pierre, « l’action sociale pour la cause des femmes, le socialisme engagé »…d’Annie Besant, c’était quand elle était encore en Angleterre.
Après, complètement inféodée à Mme Blavatsky, et l’horrible Ledbeater, elle a été patronne de secte, tout bonnement. Je te trouve bien tolérant avec son « panthéisme théorique, tolérant et apaisé »! quand on voit les rituels en vigueur dans quelques loges australiennes et d’Afrique du Sud, qui sont issus des bricolages d’Annie Besant, on est dans un monde plus que bizarre, pour n’être ni vulgaire, ni trop méchante.
Faut-il rappeler, comme j’ai dû le faire il y a quelque temps, que les FF et SS indiens, membres de la « fédération orientale » étaient si ensectés par la théosophie de Mme Besant qu’ils ne savaient même pas qu’ils étaient au Droit Humain. Il aura fallu le courage de N.Njardvik pour assainir la situation, à la fin des années 90.
Ben, oui, je suis indulgent ! Je vois ce qu’une jeune fille conformiste a pu faire des 75 premières années de sa vie, sans m’arrêter sur les 10 dernières qui sont pour tous le naufrage si bien décrit par De Gaulle.
Je retiens ce que GB Shaw, Pierre Loti, MK Gandhi ont dit d’elle (sans oublier Bradshaw).
Je n’ignore ni ses faiblesses ni ses erreurs, et je sais où peuvent conduire les passions humaines.
7- Pierre, si elle n’avait pas entraîné tout une partie du DHI, en particulier l’anglo-saxonne et l’orientale, ça m’aurait été complètement équilatéral. Mais elle a mis la division dans l’Ordre après avoir trompé Georges Martin, et ce qu’en ont pensé Loti, Gandhi et autres n’équilibreront jamais la balance.
Du moins pour moi, et pas que.
Voila une question intéressante ! Que diable allaient donc faire les Martin dans cette affaire ? Qu’espéraient-ils de cette suffragette expérimentée , redoutable et efficace ? la prenaient-ils vraiment pour un enfant de choeur ? Marc Grosjean (1988) écrit que « ces deux personnages hors du commun (Martin et Besant) avaient compris qu’ils devaient associer leur action ». De surcroît, Besant l’aurait « trompé » !! Le mot n’est-il pas trop fort par la perfidie qu’il suggère ?
Je comprends trop bien le ressentiment de Brumaire pour m’en formaliser, mais purée, quelle idée pour G.Martin de s’associer à une personnalité dont tout le séparait, à commencer par les convictions « philosophiques », lui athée à la française I° République, elle spiritualiste à l’anglaise.
Nos loges en Angleterre pratiquent le rite issu du DH anglais. Un peu deconcertant mais fort interessant.
On trouve très facilement des rituels en anglais pratiqués par les fédérations anglophones, Lauderdale, Dharma, Scottish, Georges-Martin …., par exemple sur le site américain Freemasons for Dummie de Criss Hodapp, sous la rubrique Co-masonry. Bien sûr c’est en anglais, mais les ressources électroniques sont infinies.
Connaît-on une traduction française des rituels propres à la fédération britannique du DH ?