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Bien sûr , même si la (et non le) politique est toujours une manoeuvre., c’est un éclairage réel.
Cependant (comme dans l’opposition cognitif/humain), l’héritage dont nous parlons n’est pas le même.
En effet, Lanterne. A ceci près, qu’il est encore donné trop d’honneur à ce soi-disant rite égyptien hébergé depuis si peu au GODF, puisqu’il n’en est pas un et ne saurai être reconnu, tout du moins en l’état, comme faisant partie de la famille « égyptienne ». Pour démonstration, avec le GOE (anticonstitutionnel, au passage) qui « s’interdit statutairement toutes recherches dans le domaine de l’hermétisme ». Or, sans attrait pour l’occultisme ou plutôt les sciences secrètes, l’ésotérisme et l’hermétisme, il y a ensuite peu de chance de comprendre, y compris à l’intérieur, tout simplement les secrets maçonniques égyptiens. Autrement dit, et quoi qu’on en dise, moins encore sous l’intitulé « Memphis-Misraïm », le ou les rites égyptiens ne sont pas pratiqués au Grand Orient de France !
Il n’avait jamais été soupçonné jusqu’à présent, moins encore été remis en question, et, m’associe en totalité aux propos de notre F Lanterne, que je reprends d’ailleurs à ma façon dans « Verbum Diminum », Ed. Bussière.
Si le rite écossais philosophique disparut en France vers 1826, il s’est maintenu en Belgique. Lors de la création du GOB en 1833, au moins 3 loges le pratiquaient encore : Les Vrais Amis de l’Union, La Paix et la Candeur, ces 2 loges à Bruxelles ; Les Frères réunis à Tournai ; peut-être aussi la Félicité à Gand et la Constance à Louvain.
Aujourd’hui il n’est plus pratiqué que dans une loge de la GLRB. Cependant en disparaissant aussi en Belgique, il a laissé des traces dans ce qu’on appelle le Rite Moderne de Belgique, qui est un rite moderne français mâtiné de nombreux écossismes (REAA et REP).
Dans les « descendances » actuelles le rite égyptien « Yarker » et son échelle en 33 degrés pratiqué au GOE et en quelques autres endroits, notamment le 12ème degré (et aussi le bijou si particulier de l’ICTO, reprenant le blason « à l’héraldique décadente », pour citer Pierre Mollier) du REP.
Que nenni ! Il y a une profonde méprise, entretenue par une communication bien menée de la part du GOE.
Le GOE a pris une échelle en 33 degrés certes, mais les degrés en question n’ont rien à voir avec memphis, misraim, memphis-misraim ou le REP.
Le 12eme (j’ai tous les rituels du GOE), bien que s’affirmant comme tel n’a en fait rien à voir.
En fait le GOE se sert d’un rite qui a moins d’une vingtaine d’année, il a été écrit par Jean Louis de Biaisi principalement, sur des bases tout à fait personnelles.
Pour faire simple, le GOE utilise un tout nouveau rite égyptien, mais en utilisant les noms des vieux rites…
A+
On doit confirmer l’apport principal de De Biasi – ce qui ne contredit en rien une descendance (les enfants ne sont pas les parents) – la maçonnerie n’est pas génétique mais plutôt syncrétique (lorsque qu’elle est encore créative). L’histoire, même maçonnique, est une pure création.
C’est en effet une vison qui se défend, mais le terme descendance me parait abusif car il implique un « adn ». Or les rituels du GOE ne sont pas une suite, ou une continuation, il sont un nouveau rite d’inspiration culturelle hellenique, rien de plus.
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D’ailleurs le fait d’avoir évoqué le 12eme degré dans ton message était une manière de faire ce lien de continuité, mais comme je l’ai dit, seul le nom en donne l’illusion.
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Le fait que l’on crée un rite ne me gêne en rien, mais le fait qu’on laisse croire qu’il s’agit de la continuité d’un vieux rite est profondément malhonnête.
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Cela dit, cette approche répond à une manœuvre politique du GO… mais c’est un autre sujet..
A+
Le Rite Écossais Philosophique est aussi l’ancêtre, ou le cousin direct des rites dits « égyptiens ». Beaucoup de Loges avaient un nom égyptien et les rituels du REP étaient principalement ceux écris par le Baron Théodore Tschoudy. Le Baron fut Vénérable Maître à Naples de la Loge « la perfetta unione », la Loge du Prince Raimondo Di Sangro Di San Severo, celle qui inspira très directement Tschoudy mais également Cagliostro ainsi que les quelques FF qui créeront quelques années plus tard le Rite de « Misraïm ».
Les rituels ont clairement pour objectif l’alchimie opérative et la Théurgie. Le rituel des Chevaliers de L’aigle Noir par exemple, le premier de la série du REP, comprend en son centre la « Balance de Salomon » et donne dans le tuileur les sept sceaux olympiens d’Agrippa. La loge reprend les 12 signes du zodiaques répartis d’une certaine manière et le temple est éclairé de sept bougies qui rappellent les sept planètes et septs métaux traditionnels.
En fait bien qu’il soit « écossais » dans son appellation, ce rite est surtout « hermétique » et « égyptien » au sens que l’on donnait à ce qualificatif à l’époque.
Le rite de Memphis-Misraïm pratique encore certains rituels, comme le Chevalier du Soleil ou L’aigle Noir au 18ème (pas toujours).
On en retrouve d’autres dans la nomenclature des grades mais ils ne sont pas pratiqués. A savoir que les « Sublimes Maîtres de l’anneau lumineux » avaient également été intégré dans les rites égyptiens, mais cette intégration fut anecdotique en réalité.
Toujours est-il que l’esprit de ce rite n’est absolument pas celui du REAA.
A+