Konig 1717 020717

Le Tricentenaire de la franc-maçonnerie des Modernes

Publié par Géplu
Dans Edition

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dimanche 2 juillet 2017
  • 75
    MAMINE
    12 octobre 2017 à 16h05 / Répondre

    Remarquable échange de points de vue de ceux qui savent de quoi ils parlent… et qui, par leurs divers avis réunissent ce qui est épars !
    SUGGESTION : à diffuser l’ensemble sous forme de « Colloque sur la Toile autour d’Anderson ».
    Et les Rosicruciens du Collège Invisible dans tout ça ?
    Mamine.

    • 76
      Désap.
      21 octobre 2017 à 10h59 / Répondre

      Les Rosicruciens du Collège Invisible,
      oui en effet mon cher Mamine, il est tout à fait nécessaire et indispensable de les inscrire dans la réflexion sur la Franc-maçonnerie moderne,
      – Fama : exposé des raisons objectives de rejet du principe même de dogme.
      -Confessio : exposé de la nécessité du détachement matériel, pour accéder à la connaissance, et description de l’illusion.
      – Noces chimiques : description du parcours de purification (attention aux incompréhensions et interprétations spontanées, naïves et abusives de ce terme)et éléments fondamentaux d’accès à l’intuition, vecteur puis chemin de la connaissance ; description assez précise et en tous points conforme au parcours maçonnique spéculatif.
      Bien Frat.

  • 71
    pierre noël
    12 juillet 2017 à 10h20 / Répondre

    Sur le lien suivant, vous avez accès à la reproduction intégrale du livre de Gould de 1879. Vous pouvez le lire en ligne ou l’acheter pour 6£ environ. Il raconte non seulement le devenir de ces loges (dont trois existent encore) mais aussi l’évolution des listes officielles de ces premières années.

    « The four old lodges, founders of modern freemasonry, and their descendants. A record of the progress of the craft in England and of the career of every regular lodge down to the union of 1813. With an authentic compilation of descriptive lists for historic reference
    by Gould, Robert Freke, 1836-1915 »

    • 72
      Michel KONIG
      12 juillet 2017 à 11h47 / Répondre

      Merci Pierre NOËL.
      Je connaissais l’ouvrage et avait lu des extraits, mais je n’avais pas accès à l’intégralité du livre.

    • 73
      NEGRIER
      12 juillet 2017 à 11h48 / Répondre

      Stukeley, qui avait été reçu comme maçon le 6 janvier 1721 à la loge se réunissant à la Salutation tavern (loge apparemment temporaire ou occasionnelle car elle n’apparaît pas sur les trois premières listes de loges), fut choisi le 27 décembre de cette même année 1721 comme vénérable de la loge qui se réunissait à la Fountain tavern. Cette loge apparaît comme loge n° VIII sur la liste des loges de 1725, ce qui nous permet de la reconnaître dans la liste de 1723 (dans « l’Approbation » finale des Constitutions) où elle apparaît sous le numéro VIII mais sans indication du nom du vénérable Stukeley (à la différence de la quasi totalité des autres loges qui se trouvent accompagnées du nom de leur vénérable « maître » respectif), signe que Stukeley « n’approuva pas » le texte des Constitutions de 1723, peut-être parce qu’en qualité de fervent anglican il désavoua le latitudinarisme du paragraphe I des « Devoirs d’un franc-maçon » sur « Dieu et la religion » qui admettait l’éventualité qu’un maçon ne comprenne pas correctement l’Art (c’est-à-dire la symbolique du rite du Mason word) et soit par conséquent un « libertin » (c’est-à-dire un déiste) ou un « athée », le premier étant qualifié « d’irreligieux » et le second de « stupide », les maçons n’étant assujettis par les Constitutions à aucune doctrine quelle qu’elle soit mais seulement à la religion naturelle pratique qui consiste à « être des hommes bons et vrais ou hommes d’honneur et d’honnêteté ».

      • 74
        Michel KONIG
        12 juillet 2017 à 12h45 / Répondre

        « La religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord » dit le texte de l’Art 1er des Constitutions de la GL. Cela laisse entendre que Dieu et la Religion sont 2 choses séparées (d’où l’intitulé de l’article) Dieu étant de l’ordre du divin (excusez le pléonasme) et la religion de l’ordre de l’humain.

  • 62
    pierre noel
    11 juillet 2017 à 11h36 / Répondre

    Extrait du “Post Boy”, 27 juin 1721:

    « There was a Meeting on Saturday last (June 24tb) at Stationers Hall of between two and three hundred of the ancient Fraternity of Free-Masons, who had a splendid Dinner, and Musick. Several Noblemen and Gentlemen were present at this Meeting, and His Grace THE DUKE OF MONTAGUE was unanirnously chosen Master for the ensuing Year, and DR. BEALE Sub-Master. The Reverend DR. DESAGULIERS made a Speech suitable to the Occasion. »

    • 66
      NEGRIER
      11 juillet 2017 à 18h56 / Répondre

      Il y a une synthèse à faire entre le fait qu’il y avait peu de maçons à Londres le 6 janvier 1721 (Stukeley) et le fait qu’il y eut entre 200 et 300 maçons juste avant l’élection de Montagu comme grand-maître le 24 juin 1721 (Post-boy du 27 juin).

      • 68
        Michel KONIG
        11 juillet 2017 à 20h57 / Répondre

        C’est logique: les 4 « vieilles » loges fondatrices comptaient 25 membres pour la 1, entre 15 et 20 pour la 2 et 3 et 70 pour « Rummer ‘d grapes » la loge de Desaguliers à laquelle appartenaient aussi Payne et Anderson, soit environ 150 membres. En 4 ans, ce nombre aurait crû d’environ 100 à 150 acceptés, ce qui est logique pour le démarrage de l’institution.

        • 69
          NEGRIER
          11 juillet 2017 à 22h52 / Répondre

          La Fountain tavern lodge dont était membre Stukeley existait en 1721. Sur les trois premières listes de loges existant entre 1723 et 1725 elle apparaît en VIIIème position, ce qui permet d’en déduire qu’en janvier 1721 il y avait au minimum huit loges à la GL de Londres (nombre bas mais sûr). C’est dans ce contexte que le Post-boy mentionne l’élection du grand-maître Montagu en juin 1721 par une assemblée composée d’environ 200 ou 300 maçons.

  • 55
    W.Schaw
    10 juillet 2017 à 9h04 / Répondre

    @DESAP & KONIG
    Cet échange s’enlise dans une espèce de polémique stérile que je n’entends pas poursuivre. Il prouve que de longs et pénibles efforts seront encore nécessaires pour parvenir à une certaine l’objectivité en matière d’histoire maç. Quoi qu’il en soit, deux remarques finales:
    – je ne vois pas pourquoi les fondateurs de 1717 n’auraient pas célébré dignement et avec fierté cet évènement – si évènement il y eut,
    – j’ignorai que le Post Boy, journal londonien de l’époque, fut un organe officiel de communication de la GL de Londres et de Westminster dès 1717.
    Mais j’ai encore tellement à apprendre….à la différence de ceux qui savent.
    L’arroseur arrosé vous salue bien.

    • 56
      Michel KONIG
      10 juillet 2017 à 13h38 / Répondre

      Les historiens auto-proclamés et rectificateurs vous rendent votre salut.

  • 51
    W.Schaw
    9 juillet 2017 à 18h18 / Répondre

    @ aux historiens auto-proclamés et rectificateurs a posteriori d’une vérité historique
    Tout en reconnaissant volontiers la qualité indéniable de certains échanges sur ce blog, il me faut revenir au thème central de ce débat: que s’est-il réellement passé le 24 Juin 1717? Rappelons -même si cela gêne d’aucuns – ce que sont les dix commandements de l’historien:
    1°. Toujours puiser aux sources
    2°. Ne rien dire qu’on ne sache d’original
    3°. Ne rien écrire sans donner ses sources
    4°. Eviter les assertions sans preuves
    5°. Travailler d’après les textes
    6°. Distinguer l’essentiel de l’accessoire
    7°. Apprécier la valeur d’un fait historique à partir de son influence
    8°. Présenter les faits de manière impartiale, objective
    9°. Eviter les publications intégrales où l’essentiel se perd dans la masse des détails
    10° Que les recherches soient longues, les résultats restent courts.

    Nous sommes ici très éloignés de cette élémentaire déontologie !!
    Reprenons. Une Grande Loge de Londres et de Westminster aurait été fondée en 1717 sans que la presse londonienne ne s’en fasse le moindre écho entre 1717 et 1721 (seul le Post Boy de 1721 relatant l’installation du Duc de Montaigu comme 4ème Grand Maître le mentionne à retardement) ; les nombreuses loges écossaises pré-existantes depuis plus d’un siècle au moins n’en ont nulle part fait mention; le PV (minutes) de cette réunion de fondation n’est ni mentionné ni produit dans les Constitutions de 1723. Le premier PV de Grande Loge commence le 24 Juin 1723. Rien de consigné avant. Même la modeste loge d’Aitcheson’s Haven en Ecosse disposait d’un tracé datant de 1599. Et pas cette nouvelle Grande Loge? Invraisemblable. Anderson prend même la liberté de concocter intuitu personae une liste fictive des anciens fondateurs sans qu’on sache quelle autorité les a fait maçons pour avoir qualité de fondateurs en 1717.
    Quid de la visite de Désaguliers à la loge Mary’s Chapel d’Edimbourg le 24 Août 1721? Visite touristique allez-vous dire ?
    Au total: d’évènement retentissant à Londres il n’y eut point. En tout cas pas le 24 Juin 1717.
    Faute de documents attestés, l’importance conférée à cette date n’est que pure conjecture relevant d’hypothèses gratuites et de spéculations hasardeuses.
    Ma position n’est pas figée. Je suis prêt à la revoir totalement et à faire mon mea culpa si des sources documentées et tangibles me sont soumises. D’avance merci.

    • 52
      Désap.
      9 juillet 2017 à 22h57 / Répondre

      Et bien tu donnes toi-même la source documentée :
      – le Post Boy de 1721 relate l’installation du 4ème GM de la GL de Londres et de W.
      1 GM par an = 1721 – 4 = …….. 1717 !
      On peut aussi imaginer que les Frangins de 1717 n’ont pas fait un baroufe de tous les diables ni une nouba d’enfer le 24 juin pour annoncer la création de leur GL, pas l’genre ……. non ? Je me trompe ?

    • 54
      Michel KONIG
      10 juillet 2017 à 1h11 / Répondre

      J’ajouterai au commentaire de DESAP que l’absence de preuves n’est pas la preuve de l’absence. La Grande Loge de Londres se donne comme GM en 1721 le duc de Montaigu, un des hommes les plus riches d’Angleterre, proche de la dynastie des Hanovre, connétable de Georges 1er à son couronnement, membre de la RS et vous pensez qu’un tel personnage puisse se mettre à la tête d’un club où on joue aux ouvriers maçons comme d’autres joueront à la bergère, sans que cela est été préparé, organisé par les esprits les plus brillants de l’époque dans un but politique qui dépasse de loin les enjeux de l’efficacité de la branche professionnelle du bâtiment ?

    • 57
      NEGRIER
      11 juillet 2017 à 0h19 / Répondre

      La presse n’a pu faire écho d’une création de la GL de Londres qu’elle n’a pu connaître pour deux raisons :
      1. le rite du Mason word pratiqué par cette obédience imposait un serment de secret.
      2. la GL de Londres n’avait pas intérêt à ébruiter sa création car comme praticienne du Mason word elle était en rupture avec les loges de Londres qui continuaient à pratiquer le rite des Anciens devoirs (c’est d’ailleurs une de ces loges scandalisée qui par réaction publia en 1722 un Ancien devoir : les Constitutions Roberts).
      Les loges écossaises n’ont pu parler d’un événement londonien secret et qu’elles ignoraient.
      Vous ne pouvez affirmer sans vous baser sur un document d’époque qu’Anderson concocta une « liste fictive » de fondateurs.
      Je pense à la lumière de la documentation que c’est le pasteur écossais Anderson qui transmit le rite écossais du Mason word aux futurs membres de la GL de Londres. La visite de Désaguliers à Mary’s chapel d’Edimbourg et la reconnaissance de ce frère par cette loge en 1721 prouve simplement que la GL de Londres pratiquait bien le Mason word comme c’était le cas de Mary’s chapel à cette date.
      L’absence de documentation historique quant à l’événement de 1717 ne signifie pas qu’il n’a pas eu lieu. N’affirmez pas sans preuve documentaire.
      Enfin évitez de vous borner à un positivisme documentaire : l’interprétation synthétique de la documentation existante peut à tout moment faire progresser la déduction et ses résultats.

      • 58
        Michel KONIG
        11 juillet 2017 à 2h12 / Répondre

        L’absence de preuves n’est pas la preuve de l’absence.

    • 59
      NEGRIER
      11 juillet 2017 à 9h15 / Répondre

      Le Post-boy de juin 1721 ne dit pas que Montagu fut le « quatrième » grand-maître. Vous inventez !

      • 60
        Désap.
        11 juillet 2017 à 10h13 / Répondre

        Il semblerait qu’il s’agisse d’un Post-boy, certes de 1721, mais postérieur à juin, W.SHAW précisant : « seul le Post Boy de 1721 … le mentionne à retardement »

      • 61
        Michel KONIG
        11 juillet 2017 à 11h35 / Répondre

        DESAP et moi n’avons pas dit que le texte du Post BOY du 27 juin 1721 mentionnait que le duc de Montagu était le 4ème GM, c’est notre honorable contradicteur qui l’affirmait. Nous n’avons que souligné l’humour involontaire qui consiste après une longue tirade un peu condescendante contre les « historiens auto-proclamés » à apporter la preuve contraire de ce qu’on l’on prétend. Le fait que le texte indiqué ne soit pas celui rapporté accentuant ce décalage comique.
        Mais trêve de rigolade! Voilà le texte exact du Post Boy du 27 juin 1721 qui fut repris par le « Weekly journal of Saturday » du 1er juillet.  » « There was a Meeting on Saturday last at Stationers Hall of between two and three hundred of the ancient Fraternity of Free Masons who had a splendid Dinner, and Musick. Several Noblemen and Gentlemen were present at this Meeting, and his Grace the Duke of Mon- tague was unanimously chosen Master for the ensuing Year, and Dr. Beale Sub- Master. The Reverend Dr. Desaguliers made a Speech suitable to the Occasion. »
        Ce texte décrit non la fondation de la GL comme le voudrait le Dr Andrew Prescott, mais l’élection dans une Grande Loge existante d’un nouveau GM, certes beaucoup plus en vu que les précedents.
        Une confirmation de ce fait est donné par le révérend William Stukeley. Ce personnage, membre de la Royal Society, médecin, biographe d’Isaac Newton (C’est lui qui rapporte l’histoire de la pomme inspiratrice de la gravité), fut reçu franc-maçon le 6 juin 1721. Comme il notait tout dans son journal, il rapporte en ces termes l’élection du 24 juin 1721.
        « June 24, 1721-The Masons had a dinner at Stationers Hall present, DUKE OF MONTAGUE, LorD. HERBERT, LorD. STANHOIIE, SR. AND. FOUNTAIN, &C. DR. DESAGULI]ERS pronounced an oration. The Gd. Master MR. PAIN prodtic’d an old MS. of the Constitutions which he got in the West of England, 500 years old. He read over a new sett of articles to be observ’d. THE DUKE OF MONTAGUE chose Gd. Mr. Next year. DR. BEAL, Deputy.”
        Vous avez bien lu. Le Grand Maître était George PAYNE et Montagu a été élu pour l’année qui vient. En plus G. Payne a montré sa plus récente découverte, une charte vieille de 500 ans dont il voulait ajouter certains éléments aux règlements de la GL.
        Nous n’avons pas (encore) la preuve directe que la FM soit née en 1717, mais nous avons au moins celle qu’elle existait en 1721.

        • 63
          NEGRIER
          11 juillet 2017 à 13h27 / Répondre

          Le fait que Montagu fut élu grand-maître pour l’année allant du 24 juin 1721 à juin 1722 et le fait que George Payne était grand-maître jusqu’au 24 juin 1721 impliquent que Payne était grand-maître durant la période allant de l’été 1720 à juin 1721, signe que la Grande loge de Londres existait déjà à l’été 1720.

          • 64
            Désap.
            11 juillet 2017 à 16h09 / Répondre

            Ce qu’il me parait bien plus important de constater, outre son existence, c’est bien sa parfaite organisation, et qui dit organisation dit fonctionnement, et qui dit organisation et fonctionnement, dit pas depuis quelques mois.
            Est-ce que ne jamais déduire rien d’autre que ce qui est prouvé matériellement n’est pas très réducteur, d’autant plus s’agissant de maçons, par définition cultivant la discrétion et le plus souvent le secret ?
            La méthode universitaire d’investigation ne trouve-t-elle pas là ses limites ?
            Si les maçons d’aujourd’hui ne se décident pas à admettre, puis à expliquer, qu’il est fondamentalement nécessaire de tenir compte de leurs usages propres pour connaitre les actes de leurs prédécesseurs, je puis vous assurer que, sauf à décider de ce qu’est ou n’est pas la vérité, dans 50 ans nous continuerons à discuter d’exactement les mêmes choses sans avoir avancé d’un millimètre.

            • 70
              Michel KONIG
              12 juillet 2017 à 0h23 / Répondre

              Tout à fait et c’est pour tenter de me replacer dans l’esprit de l’époque que j’ai écrit les dialogues de la 2ème partie de « 1717 ».
              Quant à Anderson, « ni cet excès d’honneur, ni cette indignité ». Anderson n’était pas maçon opératif, c’est son père qui était maître verrier à Aberdeen.
              C’est un pasteur presbytérien qui a pris la suite du père de Desaguliers dans le Temple de Swallow street, le quartier des protestants exilés par la révocation de l’édit de Nantes. C’est sans doute pourquoi Desaguliers lui a voué une amitié indéfectible. Il l’a fait venir à « Rmmer ‘d grapes » et après qu’Anderson ait perdu la fortune familiale dans le crack de la Southern lui a confié la rédaction de la partie historique des Constitutions qui ont été vendues à son profit. En même temps comme l’on souligné d’autres commentateurs c’est lui qui a fourni à Desaguliers les éléments du mot de maçon et des informations sur les rituels des Loges opératives.

          • 65
            Michel KONIG
            11 juillet 2017 à 16h17 / Répondre

            Tout à fait et cela valide en partie le récit d’Anderson.
            En outre, une note du journal de Stukeley indique qu’avant l’annonce de la candidature de Montagu le recrutement était difficile, mais qu’après celle-ci, il y a eu un rush, preuve que la GL de Londres a eu un démarrage difficile (Ils étaient quand même 200 à 300 à Stationner Hall), mais que le recrutement s’est accéléré pendant la GM de Montagu.

            • 67
              Désap.
              11 juillet 2017 à 19h11 / Répondre

              Je pense fermement que mettre en doute le récit d’Anderson est une erreur.
              .
              D’une part c’est un maçon opératif du 17è (certes accepté, mais tout de même de tradition opérative et je pense que la « nuance » n’est pas banale) et moi, bêtement ou naïvement comme on voudra, j’ai naturellement confiance en un maçon de cette époque, où mensonge, parjure et autre forfanterie étaient de nature à définitivement dégrader la personne qui s’en rendait coupable,
              d’autre part, c’est une gageure que d’imaginer qu’Anderson avait oublié quoique ce soit de 1717 au prétexte qu’il en relata les faits 20 ans après ; quel maçon a oublier quelque chose de son initiation ? Quelques heures d’un travail de réflexion et je puis vous la relater précisément,
              Enfin, Anderson est un maçon, je ne vous apprends rien, de ce fait il n’écrit rien au hasard et de plus il ne manque assurément pas de sous-entendre un certains nombre de choses, je reste convaincu qu’à l’image du rituel, Anderson ne divulgue pas tout clairement de manière à provoquer la réflexion, comme nous avons l’habitude de le faire dans nos morceaux d’architecture n’est-ce pas, et surtout à approfondir la compréhension, là non plus je ne vous apprends rien de la méthode.
              .
              En conséquence, au lieu de contester Anderson, de le dévaloriser, ne serait-il pas plus opportun d’essayer de comprendre l’auteur, quoiqu’on en dise, de deux Constitutions maçonniques ?

  • 36
    pierre noel
    5 juillet 2017 à 21h18 / Répondre

    Le débat n’est-il pas en voie de s’enliser ? La question porte sur ce qui s’est passé en juin 1717 et sur rien d’autre.
    La seule relation qu’on en ait vient d’un auteur qui n’était pas présent lors de l’événement. Cette relation écrite 24 ans plus tard est-elle fiable ? Anderson n’avait pour sources directes que les CV de la Grande Loge de Londres (débutant en juin 1723), les souvenirs de quelques « vétérans » (Payne , Désaguliers, Elliot …. parmi d’autres) et les désirs des dirigeants (de l’époque, c’est à dire 1735 à 1738) de la Grande Loge. Il savait que ce qu’il écrivait devait être approuvé par les dignitaires de l’Institution, soucieuse de son image et de son passé, fussent-ils imaginaires. C’est ainsi qu’il n’a même pas cru nécessaire de citer de manière exacte ce qu’il avait, lui-même, écrit et publié en 1723 ! W.J. Hughan notamment le savait depuis 1890 (Introduction à la reproduction du fac-simile du New Book of Constitutions …., rééditée en 1976, voir p VII ) et les auteurs Anglais n’en ont jamais douté. On sait par les détails qu’Anderson se souciait peu de la vérité historique (sa relation de l’installation de Wharton est contredite par les journaux d’époque, Antony Sayer a seulement dit avoir été GM lorsqu’il a sollicité un soutien financier de la Grande Loge en 1724, 1730 et 1741).
    Le récit d’Anderson en 1738 de ce qui s’est passé en juin 1717 ne peut être accepté comme argent comptant. Les détails n’en sont pas acceptables. De là à avancer qu’ « il ne s’est rien passé en 1717 », il y a une marge qu’il est difficile de franchir.

    • 37
      NEGRIER
      5 juillet 2017 à 23h08 / Répondre

      Vous ne pouvez pas écrire qu’Anderson « n’était pas présent » lors de l’événement de 1717 car aucun document n’affirme qu’il était absent. Tout au plus pouvez-vous écrire que vous ignorez s’il était absent ou présent car aucun document ne prouve qu’il était présent ou absent. Mais ce que l’absence de document ne permet pas d’affirmer, le raisonnement peut l’induire. Nous savons par la divulgation de l’Examen d’un maçon publié à Londres en 1723 (ce rituel était un rituel du Mot de maçon) que la GL de Londres pratiquait alors le rite écossais du Mot de maçon. Or le seul lien historique qu’on peut déceler entre la GL de Londres et l’existence du rite écossais du Mot de maçon réside dans la personne du pasteur écossais James Anderson qui se trouvait à Londres depuis 1709 et dont le père était membre de la loge écossaise d’Aberdeen qui pratiquait le Mason word depuis 1699. La question se pose donc de savoir comment déceler la connexion historique entre la GL de Londres et Anderson. Dans sa relation en 1738 de la création de la GL de Londres en 1716-1717, Anderson mentionne pas moins de 3 fois (le récit commence à l’énumération des différentes loges du grand Londres) le nom de la loge de la cathédrale Saint-Paul qui se réunissait à l’auberge L’Oie et le Gril. Cette auberge joua donc assurément un rôle. Celle-ci appartenait à l’évêché de Londres et elle se trouvait d’ailleurs en face de lui (cf. Pierre MEREAUX). Or il y a un évêque de Londres qui a joué un rôle dans l’histoire qui nous occupe : c’est Henry Compton qui fut évêque de Londres de 1675 à 1713 (comme évêque il siégeait donc en face de L’Oie et le Gril) et qui, en 1692, ordonna comme diacre et comme prêtre anglican Jean Désaguliers (le père de Jean-Théophile) qui officia comme ministre du culte calviniste puis comme ministre du culte anglican à la chapelle de Swallow street là même où James Anderson officiera à partir de 1710 comme ministre du culte calviniste. Il y a donc lieu de faire la synthèse de ces faits avant d’affirmer péremptoirement sans preuve qu’en 1717 James Anderson était absent de l’auberge L’Oie et le Gril. Les faits que je rapporte et rappelle induisent l’idée que dès 1710 Anderson a fort bien pu connaître l’existence de L’Oie et le Gril.

      • 43
        Michel KONIG
        6 juillet 2017 à 11h07 / Répondre

        Mon cher objecteur(avec ce dernier post, je ne peut plus dire contradicteur), je n’ai jamais dit qu’Anderson était absent de la fondation de 1717, au contraire (et vous en trouverez la preuve dans la 2ème partie de mon ouvrage) je pense qu’Anderson a joué un rôle important dans la création de la GL en y apportant sa connaissance du « mot de maçon ». Toutes les précisions que vous donnez dans votre post sont exactes et j’y ajouterais que de nombreux auteurs attestent de sa présence à la loge « Rummer and grapes » auprès de Desaguliers et Payne. Notons cependant que le « mot de maçon » est comme vous le dites d’origine calviniste et donc bien postérieur aux « Anciens devoirs ».
        Ce que je conteste, ce n’est donc pas la présence d’Anderson, c’est l’espèce de « Damno memoriae » qui a frappé tous les acteurs de la fondation de 1717 en ne laissant subsister dans le langage vernaculaire que le nom d’Anderson dont le rôle dans cette fondation fut secondaire.

        • 47
          NEGRIER
          6 juillet 2017 à 12h53 / Répondre

          Cet oubli des divers protagonistes de l’événement de 1717 ne fut pas le fait de Pierre Mereaux qui dans son ouvrage de 1995 a consacré des biographies détaillées à ces divers protagonistes, Désaguliers et Payne inclus.

    • 38
      Désap.
      5 juillet 2017 à 23h13 / Répondre

      Alors quel est l’objet de tous ce pataquès autour du 24 juin 1717 ?
      L’exactitude historique de ce qu’il s’est passé, absolument impossible à établir par manque de tout, a-t-elle la moindre importance d’un point de vue maçonnique ? Strictement aucune !
      Alors que faisons-nous ?
      Le procès de James Anderson ?
      Nous, petits, minuscules maçons du 21è sc. nous nous autorisons à faire le procès de James Anderson ?
      Lui qui fut enterré avec tous les honneurs maçonniques et en présence de J.T. Désaguliers et ~ 35 des plus hauts dignitaire de la GL d’Angleterre !
      Nous qui ne comprenons plus rien à rien, entre les Réguliers complètement bigots qui ne sont plus capables que d’exégèse biblique, les Spiritualistes qui vont finir par réussir à se noyer dans leur égo hypertrophié et les Sociétaux qui forment une Assemblée bis et voudraient nous faire croire que seuls athéisme et matérialisme sont source d’intelligence, ce sont donc ceux-ci qui instruisent le procès de James Anderson ?
      Vous êtes pathétiques et j’affirme ici en prenant tous les risques : une chose est certaine, démontrée et attestée par ce que nous lisons : c’est le petit bout de la lorgnette que vous avez choisi au sujet de la Maçonnerie.

      • 42
        NEGRIER
        6 juillet 2017 à 10h04 / Répondre

        Je suis définitivement catégorique : le rite des Anciens devoirs (dont la matière a été reprise dans les Constitutions de 1723) et le rite du Mot de maçon (pratiqué par la GL de Londres) étaient TOTALEMENT ETRANGERS A L’ALCHIMIE, même si des maçons comme Moray et Ashmole s’intéressaient par ailleurs et en privé à l’alchimie. Par ailleurs vous ne pouvez critiquer les maçons qui font de l’exégèse biblique car le rite du Mot de maçon était tout entier souché sur la symbolique biblique du temple de Salomon et constituait donc en cela une fenêtre légitimement ouverte sur l’exégèse symbolique de la Bible. J’ai dit.

        • 45
          Michel KONIG
          6 juillet 2017 à 12h01 / Répondre

          Tout à fait d’accord. Les rituels de la « maçonnerie nouvelle » de 1725 étaient un assemblage du mot de maçon et des philosophie de l’époque comme la référence à la Géométrie.
          Mais Isaac Newton a fait aussi une exégèse du Temple de Salomon dans le chapitre 5 de la Chronologie des anciens royaumes. Bien que cet ouvrage n’ait été publié qu’après sa mort en 1728,(sauf la divulgation indésirée de 1727) on en retrouve des éléments métriques dans la partie historique des Constitutions et notamment la coudée sacrée.
          On retrouve sur les plans faits par Newton la position de la chambre du milieu dont Desaguliers a dû s’inspirer.

        • 48
          Désap.
          6 juillet 2017 à 13h35 / Répondre

          @ Négrier,
          Inutile de s’offusquer de ce que je n’ai pas écrit.
          Je n’ai pas écrit de critique à propos des maçons qui font de l’exégèse biblique, j’écris : « les Réguliers complètement bigots qui ne sont plus capables que d’exégèse biblique ».
          Il suffit pour s’en convaincre de lire les communiqués et travaux de la GLNF, entre autres et puisque je la connait très bien, où s’il n’est pas précisé 5 fois dans le texte que le GADL’U est le Dieu de la Bible et pas un autre, que la VLS ne saurait être autre que la Bible circulez il n’y a aucune autre Vérité à voir -5000 ans d’Histoire avant qu’Abraham ait conscience de lui-même, pffff Summer, Egypte, Babylonne, Assyrie un ramassis de barbares, Grèce avant Platon idem- j’en passe et des Ecritures saintes, hors de la Scolastique point de salut !
          .
          Puisqu’il semble qu’il faille tout préciser, je sous-entendait que la maçonnerie ne saurait se résumer à l’exégèse biblique.
          .
          Quant à l’Alchimie, on la juge TOTALEMENT ETRANGERE à ce qui se manifeste en 1717, tout en admettant que des personnages centraux s’y intéressaient.
          Je ne saurais trop conseiller d’abandonner toute référence du type Wikipédia à propos de cette initiation, et préférer la lecture d’ouvrages de référence à ce propos.
          On s’apercevra, si tant est que l’on soit objectif et que l’on dépasse l’imbécilité du plomb et de l’or, que les deux exercices sont très similaires, tant dans leur mécanique que leur finalité, identiques même pour ce dernier point de vue.

          • 49
            NEGRIER
            6 juillet 2017 à 17h47 / Répondre

            Vous avez raison sur plusieurs points.
            1. Effectivement en assujettissant les maçons à la « croyance » (belief) au GADLU, la GLUA de 1813 et les Basic principles de 1929 ont rompu avec la laïcité des Constitutions de 1723 et de 1738, et ont adopté ce faisant une position exotérique qui les a exclus du champ de l’ésotérisme y compris biblique. C’est le cas de la GLNF qui s’inféode à la GLUA (rappelons à ce sujet que la tradition biblique n’était pas la codification de croyances mais au contraire l’expression du « voir » : cf. I Sam. 9,9).
            2. Cependant le Volume de la Loi sacrée est historiquement la Bible (c’est ce que montre l’histoire des textes relatifs au Mason word), même si la notion de GADLU peut recevoir une approche exclusivement philosophique indépendamment de toute référence à la Bible.
            3. Toute personne qui a étudié l’histoire de la culture et en particulier les sources égyptiennes, mésopotamiennes voire grecques de la Bible sait ce que la culture biblique doit aux cultures plurimillénaires qui l’ont précédée (c’est-à-dire l’essentiel, qui est presque tout).
            4. L’approche scolastique de la Bible et du christianisme en général relève de l’exotérisme le plus pauvre et comme tel n’intéresse pas les maçons qui étudient l’ésotérisme y compris biblique.
            5. Lorsque l’alchimie a pénétré dans la culture maçonnique, ce fut tardivement au XVIIIème siècle (Baron de Tschoudy, l’Etoile flamboyante, 1766), et au XIXème siècle lorsque certains maçons, ne comprenant plus que le soufre et le sel du cabinet de réflexion faisaient référence au récit biblique de Gen. 19, crurent bon de rajouter à ce binôme originel du soufre et du sel un troisième élément emprunté artificiellement à l’alchimie : le mercure.

            • 50
              Michel KONIG
              6 juillet 2017 à 23h53 / Répondre

              je vous en remercie.Effectivement, Isaac Newton, première autorité de son temps est aussi de ce fait le fondateur du concordisme en recherchant dans la bible la parole du créateur perdue par les religions révélées (et surtout la trinitaire). Il ouvre ainsi la voie aux gnoses scientifiques qui vont passer par A. Einstein et J.A. Wheeler.

      • 44
        Michel KONIG
        6 juillet 2017 à 11h29 / Répondre

        Je vous rappelle que cette année 2017 est le 300ème anniversaire de la fondation de la Grande Loge de Londres, dite des « Modernes », première obédience de la Maçonnerie nouvelle et que tous les commentateurs s’étonnent pour le moins, déplorent (j’en fais partie) pour le plus le caractère anecdotique voire confidentiel des manifestations qui devraient célébrer cette commémoration de 3 siècles de Franc-Maçonnerie.
        Et c’est précisément ce moment au rebours de tous les écrits et témoignages qui se sont manifestés au cors de ces 3 siècles que choisissent des historiens anglais pour prétendre « qu’il ne s’est rien passé en 1717 » comme pour fournir une justification à l’atonie des commémorations.
        Je ne fais pas le procès de James Anderson, dont Desaguliers, qui fut de ce point de vue un modèle de fidélité et de fraternité, tenait effectivement les cordons du poêle à son enterrement en 1739. Je fais le procès, par recherche de la vérité et donc de la justice,de ceux qui tentent de pour des raisons dogmatiques ou idéologiques d’effacer dans la mémoire de la franc-maçonnerie ce qu’elle doit aux principaux acteurs de la fondation de 1717: Desaguliers, Payne, Montaigu et pour compléter logiquement ce tétraèdre, Isaac Newton qui en fut l’inspirateur, sinon l’instigateur.
        Et justement pour répondre à votre dernière observation cela montre bien que la FM est née sociétale et qu’elle a constitué d’abord un projet philosophique et politique pour insuffler l’esprit des « Lumières » dans la société humaine. La FM soit disant régulière et la FM spiritualiste sont arrivées bien après, en réaction à ce projet initial.

    • 40
      Michel KONIG
      6 juillet 2017 à 1h00 / Répondre

      Anderson n’était pas fiable et il a été suspecté de plagiat pour son livre sur les généalogies. Mais comment se fait-il que c’est à ce personnage peu fiable qu’on tenu mordicus à présenter comme l’auteur des Constitutions, alors que d’autres textes montrent qu’il s’agit d’abord d’un travail collectif entre Desaguliers et G. Payne.
      Maintenant, j’ai cité dans mon article 4 autres sources qui témoignent de la réalité de 1717, sans compter les nombreux auteurs qui en ont fait relation.

      • 41
        NEGRIER
        6 juillet 2017 à 9h31 / Répondre

        Comme je l’ai montré dans Art royal et régularité dans la Tradition de 1723-1730, c’est Désaguliers qui a rédigé la seconde partie (législative) des Constitutions de 1723 (les « Devoirs d’un franc-maçon »), et c’est George Payne qui a rédigé la troisième partie (administrative). Quant à la première partie des Constitutions (l’histoire de la maçonnerie), Désaguliers signale dans sa Préface qu’il n’en est pas l’auteur puisqu’il parle de « notre auteur » qui « a compilé… les Anciens devoirs », et c’est à la fin du recueil qu’on trouve la mention : « James Anderson A.M., author of this book ».

        • 46
          Michel KONIG
          6 juillet 2017 à 12h22 / Répondre

          Exact, mais quand Desaguliers dit notre « auteur », il ne parle pas d’Anderson.
          Il parle de « notre savant Auteur » (our learned Author): Or:
          1 le « nous » suppose une connivence entre le Duc de Montagu, (grand personnage du royaume), Desaguliers et cet « auteur » dans laquelle Anderson entre mal.
          2 « learned » est une expression de l’époque qui désigne un personnage renommé pour sa culture et/ou disposant d’un titre universitaire. Anderson à ce moment n’est ni renommé et n’aura son titre de Dr en théologie qu’en 1731.
          3 « Author » est imprimé en majuscule. Or dans le texte de la dédicace seuls sont écrits en majuscules les mots désignant un haut personnage ou une haute fonction (votre GRÂCE etc…) donc il ne peut désigner Anderson.
          « Author » est sans doute une évocation discrète de Newton comme le suggère l’utilisation du terme « Chronology », allusion à l’ouvrage de Newton, connu de Montagu et Desaguliers, mais non publié à l’époque.
          Anderson ne s’est mentionné comme auteur que dans une note en bas de page et son nom ne figure pas sur la page-titre.
          En revanche, Wharton le désigne comme auteur dans la promulgation de l’ouvrage (vendu au bénéfice d’Anderson) ce qui apparaît, quand on connait Wharton, comme significatif et explique la suite.

  • 25
    Aazam zanganeh
    4 juillet 2017 à 19h41 / Répondre

    Je expose le resume de confrance de 2016 l orgine de F M RELIGION ZOROASTERIENNE ET L’ORIGINE DE LA FRANC-MACONNERIE

    La religion zoroastrienne qui est l’origine du monothéisme est datée de 3700/ ans avant J.C.
    Certaines hypothèses parlent de 6’000 ans avant J.C. Le Zoroastre est né dans la ville de Yazd au centre de l’Iran dans la Perse antique. Il est mort à l’âge de 77 ans. Sa pensée était de dire que nous vivons sur cette terre, en restant joyeux, en profitant de la nature qui nous fournit la possibilité de vivre paisiblement et de s’aimer fraternellement.
    Il ne considère pas comme prophète mais instructeur, ses instruction a était transmis par des chant et festivité,
    Trois éléments sont fondamentaux dans la pensée zoroastrienne :
    1. La bonne parole
    2. Les bons actes
    3. La bonne pensée
    4. 3 pass ou sepass
    .La majorité de la pensée zoroastrienne, a été influencée par Platon – Newton et Niche. La majorité de ces philosophes de différents siècles faisaient référence à Zoroastre pour la crédibilité de leurs œuvres, même au moment de l’attaque d’Alexandre Le Grand guerre,de la Perse Antique. Il ordonne à son armée de copier les traces des livres ou manuscrits des Zoroastre et ensuite de les détruire.
    Dans le temple des Zoroastriens, les membres du temple, ainsi que les enfants qui devaient être initiés, portaient des tabliers et s’habillaient avec une sorte de chemise en étoffe blanche et avaient un bonnet de la même texture.
    Au contraire de l’Islam, si un enfant est né dans une famille islamique, automatiquement il a la religion islamique, tandis que, dans la religion zoroastrienne, à 18 ans, le jeune enfant doit confirmer son attachement à la religion zoroastrienne. Cet attachement ou adhésion dans cette religion, est selon un rituel nommé Sedeh Poushi, qui concerne l’habillement qui a été stipulé plus haut.
    En ce qui concerne le rituel, le candidat s’aligne avec les autres et chacun tient une corde d’un mètre et à chaque fois que le Maître Zoroastre lit le rituel, il fait un nœud et après ¾ d’heure de rituel et avoir fait trois nœuds, le candidat devient Zoroastrien. Chaque nœud représente « un pass », donc trois nœuds représentent « trois pass », ce qui signifie en Persan « sepass ». Ce dernier veut dire MERCI en pensant à ces trois éléments.
    Les trois éléments fondamentaux sont le symbole des Zoroastriens.
    Sagesse – Force – Beauté complètent le rituel traditionnel des Zoroastriens, dans le temple, c’est pourquoi, le symbolisme de Mithraïsme est à l’origine de la Franc-Maçonnerie.
    Comme le feu-l’air-l’eau (les turk dit ATASH)
    Le Zoroastrisme à l’époque Achéménide
    Cyrus le Grand stipulait (je n’ai autorisé personne à malmener le peuple et détruire la ville). J’ai ordonné que chacun soit libre dans sa pensée, son lieu de résidence, sa religion et ses déplacements, que personne ne doit persécuter autrui.
    Le livre des Zoroastriens n’est pas l’Avesta, puisque il y a eu beaucoup d’infiltrations de textes arabo-islamique qui ne sont pas dans la tradition des Zoroastriens.
    Au contraire, les Gathas sont censés avoir été composés par Zoroastre lui-même. En conséquence Ahura Mazda est le seul Dieu du Bien, incarnation de la lumière, de la vie et de la vérité.
    L’enseignement des Zoroastre se présente sous la forme de dix-sept hymens.
    L’égalité entre les hommes et les femmes a été mentionnée dans les Gathas.
    La pureté de l’eau, la terre, l’air et le feu est un autre précepte de cette religion.
    L’esclavage et la soumission de l’être humain sont rejetés dans la doctrine des Zoroastriens.
    L’idolâtrie, l’adoration des pierres ou tout autre lieu construit, sont prohibées dans la pensée de Zoroastre. La maison de Dieu n’est pas celle construite par l’homme, mais le cœur et l’esprit de ce dernier.
    Aucune oppression ne peut être admise à l’égard des hommes.
    Aucun mal ne doit être commis à l’égard des animaux.
    Au contraire des Zoroastriens, l’envahisseur arabe (635 à 642 après J.C.), non seulement a détruit la civilisation persane, mais en plus, il a apporté la tristesse, le massacre et les crimes contre une civilisation avancée dans son temps et actuellement au XXIème siècle.
    L’islam signifie soumission, soumission a l’ordre d’obscurantisme et fanatisme, ou terrorisme,
    Dans les vestiges des différentes montagnes en Iran, on peut constater que Ahura Mazda ou Dieu des Zoroastre est en train de donner un courant de lumière à Darius Le Grand et ce vestige est creusé dans la montagne de l’Ouest d’Iran, un lieu qui se nomme Bisetons, près de la ville de Kermânchâh. Pour Zoroastre, il y avait la guerre entre le bien et le mal. Ahura Mazda était Dieu et Ahriman était le Diable. Son idée définissait que dans chaque être, il y a une guerre entre ces deux fractions et il faut que la sagesse de la pensée des êtres humains emporte sur les vicissitudes diaboliques qui dorment dans chaque être pour réussir a obtenir une vie paisible pendant la période de vie sur cette planète.
    L’histoire de l’Islam datée de 580 à 632 après J.C. écrit par…HANA ZAKARIA (Thierry Gabriel ) Prêtre 1875-1929
    875, c’est la date d’invention de coran et le M​mythe de Mohammed, et islam,
    Comment l’Iran n a pas la langue arabe ?
    YAKUB LYS SAFARI DE DYNASTI SAFARIAN, 840 et mort en 879 ,Afghanistan ancien Iran, dynastie safavide
    Il a exigé que la population parle persan autrement il sont emprisonne,
    ABOU AL QUASEM FERDOWSI
    SHAH NAMEH OU LIVRE D’ROI 1217/1300 DYNASTI SASSANID
    Ce grand poème épique en vers, qui compte quarante mille a 60 mille distique selon les version Retrace l’histoire de l’Iran avent l’islam depuis ses débuts mythique préhistorique jusque à la fin de l’empire Sassanide en 642 ap/JC
    JUSQUE AU 642 FIN DE SASANID ET ISLAM L’ENVEHISEUR

    Il n’y a aucune trace d’exactitude dans ce qui est écrit et inventé par des Bédouins Arabes illettrés en Arabie Saoudite.
    L’islam, et destruction de la religion persane
    QUI ÉTAIT Mohammad ,comment ils ont attaqué la perse
    ​​WARAQUA IBN NAWFAL Rabbani de synagogue
    De KABA
    ET SUFISM,,,,,, COMMENT EST NEE
    MOULANA JALAL AL DIN TOUSI, 1207-1273

    Vu la situation désastreuse en Iran, actuellement, 80 % des jeunes en Iran ou à l’étranger ce sont convertis à la religion Zoroastrienne.
    Le Centre Zoroastrien en Europe se trouve à Bruxelles qui a des bureaux au Danemark, au Canada et en Hollande.

    ​​​​​FEREIDOUN AAZAM-ZANGANEH

    Genève, le 11 septembre 2016

    • 31
      Michel KONIG
      5 juillet 2017 à 0h55 / Répondre

      Merci pour ces précisions.
      Je rappelle que Mithra, société initiatique en 7 degrés, fut créée après qu’Hipparque découvrit la précession des équinoxes, qui servait également de base au calendrier Maya.

      • 32
        Désap.
        5 juillet 2017 à 9h38 / Répondre

        Ah … après Anderson qui amène un élément de décor avec le Mot de Maçon, voici la Franc-maçonnerie Zoro-asterienne :-))
        .
        Au fait, et juste pour info, à peu près tout est dit dans les textes Sumériens et symbolisé sur le Plateau de Gizeh.

  • 22
    pierre noel
    4 juillet 2017 à 16h09 / Répondre

    Dans cette « Sankey » conférence qui eut lieu dans l’Ontario (le 20 mars 2016), Andrew Prescott (en partenariat avec le Dr. Susan M. Sommers, Latrobe, Pennsylvanie) a montré, d’après des archives cadastrales, qu’il n’y avait pas de taverne « Le Pommier » à Charles street (actuelle Wellington street, près de Covent garden) en 1716 (elle ne vint que quelques années plus tard). L’assemblée de quatre loges en 1716, décrite par Anderson en 1738, n’aurait donc pu y avoir lieu (un an avant juin 1717).
    Par contre, il ne discute pas l’assemblée fondatrice de 1717 au «Groose and Gridiron » mais met en doute qu’Antony Sayer y ait été nommé Grand Maître et Jacob Lamball Surveillant (il n’aurait eu que seize ans cette année-là et était apprenti-charpentier).

    • 30
      Michel KONIG
      5 juillet 2017 à 0h40 / Répondre

      Pourtant quelques années plus tard, une demande de secours de Sayer fut acceptée par la GL au motif que Sayer avait été le premier GM.
      Par ailleurs sur le frontispice de 1723, derrière Wharton s’alignent les 3 anciens GM qui ont précédé Montagu et Sayer est au milieu d’eux, parfaitement reconnaissable, car on a son portrait.
      Preston en 1781 et Gould en 1871 parlent également des « 4 vieilles loges » et donnent le parcours chaotique d’Appeltree.

  • 9
    Désap.
    2 juillet 2017 à 22h36 / Répondre

    Je reste résolument partisan de la théorie de la transition, que j’estime être une continuité pure et simple.
    Elle me semble être la seule plausible.
    En effet, il existait suffisamment d’écoles de pensées à l’époque et beaucoup plus faciles d’accès que la Maçonnerie pour justifier que la création de la GL de Londres ne soit pas un simple mimétisme, une imitation ou que sais-je encore.
    La création de la GL de Londres était une nécessité, parfaitement conforme à l’organisation du Métier dont le dernier chantier fût la reconstruction de Londres, à l’issue duquel plus rien n’étant à l’ordre du jour, il n’était pas question de fermer définitivement les Travaux, il fallait ouvrir un nouveau chantier, la suite depuis s’écrit au lieu de s’élever de calcaire, tout bien consideré mes Frères, où se trouve la différence ? Je n’en vois rigoureusement aucune et je pense que Anderson, Désaguliers et l’ensemble de nos Frères du 24 juin 1717 n’en voyaient pas plus.
    Il faut approfondir nos connaissances du Métier Opératif et notamment de la fonction d’Architecte.

    • 10
      Michel KONIG
      3 juillet 2017 à 0h54 / Répondre

      Le grand incendie de Londres eut lieu en 1666. La reconstruction de la ville fut confié à sir Christopher Wren qu’Isaac Newton, pourtant peu enclin aux compliments, considérait comme un des plus grands mathématiciens de son époque. Christopher Wren fut un des membres fondateurs de la royale Society avec Robert Boyle. Il fut président de la Royale society et se fit aider par Robert Hooke pour le plan de la cathédrale ST-Paul.
      PS C’est bien sûr the goose and the gridiron.

    • 11
      Michel KONIG
      3 juillet 2017 à 12h46 / Répondre

      Même Wikipédia n’y croit plus.
      « La théorie de la transition est en franc-maçonnerie le nom donné par les historiens et maçonnologues aux événements et pratiques qui auraient abouti à la transformation des loges opératives des corporations de maçons du Moyen Âge et de la Renaissance de Grande-Bretagne en loges spéculatives de la franc-maçonnerie. Cette transition s’étant effectuée selon cette théorie par « l’acception » de gentleman mason au cours des xviie et xviiie siècles. Ces « maçons non opératifs et acceptés » auraient peu à peu reproduit les pratiques des loges opératives tout en ne conservant que la symbolique et l’organisation de ces dernières, pour donner naissance progressivement à la franc-maçonnerie spéculative.

      Cette théorie étudiée par les historiens et maçonnologues depuis le milieu du xxe siècle s’avère au regard des dernières recherches et travaux, non fondée et relevant pour partie des mythes construits, sur la base des textes fondateurs de la franc-maçonnerie. Elle n’est majoritairement plus reconnue au xxie siècle, comme une théorie pertinente pour expliquer la création de loge spéculative, la « théorie de l’emprunt » étant préférée par les maçonnologues contemporains à cette dernière.

      • 12
        Désap.
        3 juillet 2017 à 15h12 / Répondre

        Et tu penses raisonnablement que l’avis de Wikipédia puissent avoir la moindre valeur à mes yeux ? Il est possible que je t’ai mal compris, ton propos est peut-être ironique en ma faveur.
        Dans tous les cas, on peut imaginer que je m’exprime à la cantonade , j’exposerais un décor de théâtre, par définition vide de l’intérieur et rempli de fantasmes,
        on peut aussi penser que, même anonyme n’ayant jamais publier de travaux ailleurs qu’au sein d’une loge, j’ai fait quelques recherches qui me permettent d’avancer certaines idées.
        Je laisse ceci au choix de chacun, peu m’importe, je n’ai rien à vendre.
        Je puis tout de même dire que, de tous les raisonnements que je lis au travers des ouvrages qui sont publiés depuis une vingtaine d’année, tous sont plus ou moins déconnectés du Métier et d’une pratique très liée à la maçonnerie : l’alchimie.
        Ceci me parait assez problématique pour approcher une quelconque réalité puisque, par exemple, Isaac Newton pratiquait avant tout l’alchimie, ses découvertes scientifiques sont la conséquence de solutions mises en oeuvre pour résoudre des problèmes alchimiques, et non le fruit de recherches particulières.
        Ceci est toujours aussi occulté qu’auparavant et pourtant parfaitement établi par les archives réunies et mise aux enchères par Keynes en 1936.
        L’une des conséquences, c’est par exemple le fait que l’on se pose la question de savoir pourquoi Newton n’a jamais été initié à la maçonnerie ; pardon, mais cette question est parfaitement idiote,
        de même s’agissant de Sir C.Wren ! d’où un maçon opératif avait-il besoin d’être initié ou de participer à des tenues maçonniques hors de sa loge ?
        Et donc, à la fois sur l’un et sur l’autre, on glose, on établit des théories tout en prenant soin d’omettre des caractères, dirait-on par crainte de passer pour des charlatans ; sauf que … quoiqu’il en soit … lesdits caractères, occultés et omis dans les réflexions à propos de ces personnages, sont eux bien réels.

        • 13
          Michel KONIG
          3 juillet 2017 à 20h49 / Répondre

          Oui mon propos était ironique, mais pas en faveur de la thèse de la transition. Wikipédia n’est qu’un reflet, un miroir tendu sur ce qui se dit sur un sujet donné. De nombreux historiens ont abandonné la théorie de la transition, comme Hivert-Messeca ou Beaurepaire, et Wikipedia s’en fait l’écho. Mais il faut bien qu’on garde un transtionniste pour qu’on puisse se rappeler comment c’était.
          Issac Newton a fait, certes de l’alchimie, mais de là à ne voir en lui que l’alchimiste est très réducteur. D’abord Newton est un mathématicien, titulaire au début de sa carrière de la chaire lucasienne de mathématiques à Cambridge. Il est l’inventeur, en même temps que Leibnitz (la controverse est célèbre) du calcul infinitésimal. Il s’est intéressé à l’optique, mais surtout à la physique et ses « principia naturalis » sont publiés en 1667 et développent les lois de la mécanique dont fait partie la loi sur la gravitation. Cet ouvrage réédité en 1713 et 1721 est considéré par la communauté scientifique comme un des plus importants ouvrages de l’histoire de la science.
          Ce n’est qu’après, dans les années 16670/80 que Newton s’est intéressé à l’alchimie. Pourquoi? Parce que Newton profondément croyant pensait que le Dieu créateur de l’Univers, le Pantocrator, laissait des messages pour les hommes qui sauraient les lire dans la réalité du monde, d’où ses recherches en Alchimie qu’il abandonnera dans les années 1690, rendu malade par les émanations de ses expériences, pour se consacrer à l’or non philosophal, mais monétaire, puisqu’il sera nommé par Charles de Montagu, Lord Halifax, à la monnaie royal.
          Mais Newton n’a pas poursuivi sa recherche de la parole divine que dans l’Alchimie, il l’a fait par une longue étude sur le Temple de Salomon, parue après sa mort en 1728 dans la Chronologie des anciens royaumes, dont on retrouve les éléments principaux dans la partie historique des Constitutions de 1723.

          • 14
            Désap.
            4 juillet 2017 à 9h47 / Répondre

            Alors, transition ou pas ?

          • 16
            Désap.
            4 juillet 2017 à 10h43 / Répondre

            Quant à ne voir dans la pratique alchimique de Newton qu’un épiphénomène, c’est ne connaitre de cette pratique, à propos de lui-même et d’elle-même, que son côté populaire, cad une superstition visant à fabriquer de l’or métal.
            .
            J’aime tout particulièrement la description de Newton faite par Keynes :
            – le dernier grand esprit qui a contemplé le monde visible et intellectuel avec les mêmes yeux que ceux qui ont commencé à construire notre héritage intellectuel il y a quelque 10 000 ans.
            Peut-être est-ce à méditer ? …

            • 19
              Michel KONIG
              4 juillet 2017 à 11h41 / Répondre

              Il existe sur le site internet de l’Université de Cambridge, une (grande) page intitulée « The Newton project » qui répertorie toutes les œuvres manuscrites de Newton trouvées dans sa fameuse malle et achetées par John Meynard Keynes (mais pas seulement lui, une autre partie a été achetée par un collectionneur juif Abraham Shalom Yehuda (1877-1951) qui en a fait donation à un musée de Jérusalem.)
              Vous y verrez que l’Alchimie y tient une place réduite par rapport aux écrits théologiques, bibliques et sur le Temple de Salomon.
              La référence à ce site figure dans mon ouvrage (chapitre 5) cela vous donnera l’occasion de le lire.

      • 15
        NEGRIER
        4 juillet 2017 à 10h19 / Répondre

        J’appelle transition le fait que des loges pratiquant d’abord le rite opératif des Anciens devoirs se mirent ensuite à pratiquer le rite spéculatif du Mot de maçon (qui sera pratiqué par la GL de Londres). Quatre faits militent en faveur de ce phénomène de la transition :
        1. En Ecosse David Stevenson a retrouvé plusieurs versions d’A.D. dans des loges opératives d’Ecosse qui finiront par pratiquer le rite du Mot de maçon : Kilwinning, Aberdeen, Aitchison’s Haven, et Dumfries (en effet en 1710 dans le Dumfries n° 4 la loge de Dumfries fait suivre sa version d’A.D. d’une version du rite du Mot de maçon).
        2. En Angleterre l’Ancien devoir Harléian n° 2054 (XVIIème siècle) comporte à la fin de sa version d’A.D. un ajout mentionnant l’existence « des mots et des signes d’un franc-maçon », détail caractéristique du Mot de maçon (le rite des A.D. ne comprenait ni mots de passe ni signes).
        3. En 1723 à Londres les Constitutions d’Anderson et de Désaguliers évoquent le cas des maçons opératifs aux chapitres IV et V des « Devoirs d’un franc-maçon », confirmation du fait qu’Anderson créa bien la Grande loge de Londres en fédérant des loges opératives de Londres comme il le dira dans ses Constitutions de 1738 (parmi ces quatre loges l’une d’entre elles était assurément opérative : c’était la loge de la cathédrale Saint-Paul qui se réunissait à l’auberge L’Oie et le Gril).
        4. Enfin à Londres en 1730, au début de sa Maçonnerie disséquée, Samuel Prichard ironise en affirmant que les « vrais maçons » descendent des « maçons acceptés » pour mieux signifier que ce sont au contraire et en toute logique les maçons acceptés (comme les maçons de la Grande loge de Londres pratiquant le rite spéculatif du Mot de maçon) qui descendent des maçons opératifs (qui pratiquaient le rite des A.D.).

        • 17
          Désap.
          4 juillet 2017 à 10h55 / Répondre

          Je suis parfaitement d’accord avec Négrier.
          La théorie de l’emprunt ne colle pas du tout au regard :
          – des particularités très marquées d’un Métier, n’importe lequel soit-il d’ailleurs.
          – pourquoi utiliser les codes d’un Métier plutôt que ceux d’une philosophie pour promouvoir des idées politiques ?
          – C’est incohérent parce qu’il y avait nombre d’écoles philosophiques à l’époque qui traitaient des problèmes que posaient l’absolutisme politique et le dogmatisme religieux.

          • 20
            Michel KONIG
            4 juillet 2017 à 12h39 / Répondre

            Parce que l’essence même de la philosophie de Newton/Desaguliers s’inscrit dans la métaphore de la construction d’une société humaine nouvelle dont le grand architecte est le concepteur (Cf le texte de Desaguliers sur « le système newtonien, meilleur système de Gouvernement » (texte traduit en annexe du « GADL’U » tome 2) et l’homme l’opérateur/opératif. David Hume et JJ Rousseau reprendront d’ailleurs cette métaphore.
            Desaguliers, dont les talents de vulgarisateur étaient reconnus, en a fait une construction symbolique.

        • 18
          Michel KONIG
          4 juillet 2017 à 11h28 / Répondre

          Il est certain que c’est Anderson qui connaissait le rituel du mot de Maçon, d’une part parce que son père était maître verrier à Aberdeen et pratiquait ce rituel et surtout qu’il était était pasteur calviniste et que le rituel du mot de maçon était un rituel d’origine calviniste utilisant la symbolique verbale et l’allégorie pour remplacer les anciens devoirs catholiques adeptes des fétiches et des reliques. Mais ce n’est pas pour cela que l’on puisse dire qu’Anderson « créa » la GL de Londres. Dans « l’habillage » franc-maçonnique de la fondation de 1717, Anderson a apporté le mot de maçon comme élément de « décor », mais Payne et Desaguliers ont apporté les idées de la Royal Society. J’ai fait dans l’annexe du tome 1 du GADLU une étude du tuileur de « Simon et Philippe » « 1725 » où apparaissent les apports respectifs des anciens devoirs et des idées nouvelles dans le montage de « l’emprunt ».
          La théorie de Stevenson (qui n’était pas franc-Maçon) a été battu en brèche depuis longtemps par les historiens de la Franc-Maçonnerie (cf Yves Hivert-Messeca). Je renvoie pour cela à l’introduction de mon précédent ouvrage « Le GADLU » (même éditeur que « 1717 ».)
          J’ai dit dans un autre commentaire que la présentation de la fondation de la GL en 1717, comme la fusion égalitaire de 4 loges d’acceptés n’était pas exact. La lore Rummer and Grapes qui comptait plus de membres à elle toute seule (70) que les 3 autres a été le pilier central autour duquel les 3 autres loges se sont agrégées. Cette loge créé par Desaguliers dans la taverne où il avait ses habitudes à 2 pas de chez lui, comportait dans ses rangs Anderson et Payne.
          2 remarques enfin. La controverse actuelle sur la réalité des événements de 1717 s’appuie sur le discrédit du rapport qu’en fit Anderson en 1738, mais voilà qu’on nous dit, parce que ça arrange, que c’est lui qui aurait fondé la GL de Londres.
          Il est étonnant que les transitionnistes qui se disent par ailleurs « spiritualistes » adoptent une théorie intellectuellement darwinienne et refusent de voir dans la fondation de la GL de Londres une extraordinaire invention qui a traversé 3 siècles d’histoire agitées, conçue par les plus brillants esprits de l’époque et mise en oeuvre avec précision et maestria par un homme injustement passé sous silence et qui a montré ainsi une rare capacité à l’édification d’une forme habitée par l’esprit.

          • 21
            Désap.
            4 juillet 2017 à 15h25 / Répondre

            « … refusent de voir dans la fondation de la GL de Londres une extraordinaire invention … »
            Tout simplement parce que ceci signifierait que les fondateurs savaient très exactement dès le départ ce qu’ils allaient réaliser, pourquoi et comment ; à lire tous les théoriciens de l’invention, tout était réglé comme du papier à musique dès le départ.
            Revenons un instant sur ce qui fait la Franc-maçonnerie, savoir les rituels.
            Aucun rituel original, ni Anciens Devoirs, ni Mot du Maçon, ni Rite Français, ni Ecossais Rectifié, ni REAA, etc, aucun rituel n’a de propos sur la politique, l’organisation de la société, la science, ils sont d’un ordre totalement différent, la maçonnerie est d’un ordre totalement différent.
            A noter également, de quoi parlent les Constitutions de 1723 ? De politique, d’organisation de la société, de sciences ?
            Non, aucunement, les Constitutions de 1723, de la première à la dernière page ne parlent que d’une seule chose : de maçonnerie opérative, de l’Histoire du métier, de son organisation, de ce qu’est un maçon et ce que doit être sa tenure.
            Je veux bien que la transition, la continuité à mon sens, soit d’une totale incompréhension, mais bon …, des Constitutions aux rituels en passant par la fédération de quatre loges OPERATIVES, tout ne parle que de METIER …
            Au XIXè sc., le Compagnonnage était une telle dégénérescence de la Maçonnerie Opérative, qu’ils sont venus puiser dans nos rituels et nos symboles pour retrouver un peu leurs petits.
            C’est troublant tout de même de se voir traiter d’inculte lorsque l’on parle de transition, pour le moins troublant.

            • 24
              Michel KONIG
              4 juillet 2017 à 17h59 / Répondre

              Mais c’est exactement ce qui s’est passé. Le projet novateur c’était la création de la Grande Loge qui a « franchisé » les loges maçonniques existantes et créé une quantité de nouvelles loges(40 entre 1717 et 1723. C’est un projet volontariste pour développer la pensée « latitudinaire » de John Locke (traité sur la tolérance 1690), de Toland sur la religion naturelle et surtout Isaac Newton dont la réédition de 1713 contient des développement sur le théisme expérimental, qu’on appellera déisme newtonien. Ce sont ces idées qu’on appellera les « lumières » quand Voltaire les répandra en France avec Emilie du Châtelet (c’est elle qui a traduit les « principia en Français)
              La Constitution de la GL et les rituels des « modernes » (je ne parle pas de ceux des « anciens » de 1752 qui sont une justification polémique faite après coup) reflète parfaitement l’habillage des idées des « Lumières » avec le « décor » des loges de Francs-Maçons(J’en fais la démonstration dans mon ouvrage).Sinon comment expliquer que la plus haute aristocratie anglaise (proche du pouvoir royal), éclairée (membre de la Royal Society)ait pris sans discontinuer la tête d’un groupement de loge d’artisans?
              la transition c’est comme de dire que les bougies à LED dont nous nous servons maintenant dans nos rituels pour raisons de sécurité sont une évolution des chandelles à suif, parce qu’elles ont le même « décor ».

            • 27
              Désap.
              4 juillet 2017 à 21h01 / Répondre

              Un groupement de loges d’artisans ???
              La Compagnie des Maçons de Londres un groupement de loges d’artisans ?!?
              Anderson avec le Mot du Maçon amène un élément de décor ???
              Bon … et bien tout est dit, je conseille vivement la lecture des ouvrages de Michel Konig, d’une érudition … Comment dire … toute particulière ? ou élevée, j’hésite.

          • 23
            NEGRIER
            4 juillet 2017 à 16h50 / Répondre

            Si d’un côté il est vrai que le newtonien Désaguliers a écrit une « Préface » pour le livre du newtonien Bernard Nieuwentyt (The Religious philosopher, London, 1718), d’un autre côté je n’ai trouvé aucune trace ni aucun écho des idées de Newton ni dans les rituels de la GL de Londres pour la période 1723 (Examen d’un maçon) et 1730 (PRICHARD, Maçonnerie disséquée), ni dans les Constitutions de 1723 et de 1738. Les idées de Newton ont sûrement favorisé le recrutement des nouveaux maçons mais elles ne semblent pas avoir pénétré dans le matériel rituélique et législatif de la jeune obédience. Par ailleurs la loge Rummer and Grapes n’a pas été le pilier central autour duquel les 3 autres loges se sont agrégées, et cela pour 3 raisons :
            1. En 1738 Anderson prend soin de numéroter ces 4 loges probablement en fonction de leur date de création (la loge de la cathédrale Saint-Paul, qui se réunissait à l’auberge L’Oie et le Gril, existait déjà en 1691), ordre d’ancienneté qui leur donnait un droit de préséance sur les autres à tel point que cette numérotation et cette préséance perdureront au fil du temps comme le montre le travail de Robert-Freke Gould sur les « Four old lodges » (London, 1879) où il donne un aperçu sur la persistance de la numérotation et de la préséance de ces loges dites « immémoriales » au fil du temps. Or dans cette numérotation la loge Au Gobelet et aux Raisins n’occupe que la 4ème place.
            2. Lors de l’étape préparatoire de la création de la GL de Londres en 1716 ce n’est pas au Gobelet et aux Raisins que les loges fondatrices se réunissent mais à l’auberge Au Pommier (loge dont certains ont contesté l’existence mais dont Gould décrit, dans ses « Four old lodges », la migration dans Londres, signe de son existence).
            3. Enfin lors de l’élection du premier grand-maître de la GL de Londres en 1717 ce n’est pas au Gobelet et les Raisins que la jeune fédération se réunit mais à l’auberge L’Oie et le Gril.

            • 28
              Michel KONIG
              5 juillet 2017 à 0h11 / Répondre

              Je vous renvoie au chapitre 5 de « 1717 » avec les 7 preuves de l’implication de Newton. Il ne faut pas oublier que Newton ne voulait absolument pas que ses idées soient publiés et paraissent au grand jour pou ne pas être inquiété à la Royal Society.
              Exact pour « Appeltree » Preston en parle dans « Illustrations of Masonery » en 1781.
              C’est justement la preuve de l’emprunt « Rummer and grapes » était la plus nombreuse et comptait 2 futurs GM. Mais Desagulier a mis en avant le « décor » des 3 autres loges plus anciennes pour se donner la patine nécessaire.

          • 26
            NEGRIER
            4 juillet 2017 à 20h44 / Répondre

            S’il est vrai que la tolérance religieuse des Constitutions de 1723 s’inscrivait pour une part dans le sillage de la tolérance prônée par Locke (1689-1692), cependant celui-ci excluait toute tolérance envers les athées, position totalement contraire aux Constitutions de 1723 qui admettaient l’éventualité (en anglais : « If… ») qu’un maçon puisse ne pas comprendre correctement l’Art et soit par conséquent un athée (même si celui-ci est qualifié de « stupide »). La GL de Londres ne cherchait donc pas à reprendre la pensée de Locke telle quelle. De même je n’ai trouvé aucune trace du panthéisme de Toland dans la culture maçonnique de la GL de Londres, même si les Constitutions de 1723 admettaient en loge tout homme moral quelle que soit sa « confession » ecclésiastique ou sa « dénomination » extra-ecclésiale (les panthéistes faisaient partie des « dénominations »). Enfin Socin n’a rien à voir avec la religion naturelle ou déisme qui est une philosophie de la religion : Socin professait une vue exclusivement théologique et non philosophique : l’unitarisme (opposé au trinitarisme), doctrine théologique dont je n’ai pas trouvé de trace dans la culture de la GL de Londres pour la période 1723-1738 (Anderson a sévèrement combattu l’unitarisme dans son sermon de 1733 : Unité en Trinité et Trinité en unité).

            • 29
              Michel KONIG
              5 juillet 2017 à 0h32 / Répondre

              Oh que oui, mon cher contradicteur. L’article 1er des Constitutions de la GL de Londres s’appelle De Dieu et de la religion, 1er signe qu’il faut séparer l’un et l’autre.
              La composition de cet article est également en soi une preuve de l’influence d’Isaac Newton sur les Constitutions car il est articulé en 4 points selon la méthodologie du célèbre savant. La définition ou énonciation du problème, l’axiome ou ce qui est communément admis, l’expérimentation et la proposition ou thèse.
              « Et s’il comprend bien l’Art, il ne sera jamais athée stupide ou libertin irréligieux ».
              Le sens de cette phrase s’éclaire le mot « Art ». Il est mentionné précisément dans la partie historique des Constitutions qui débute ainsi : « Adam notre premier père créé à l’image de Dieu, le grand Architecte de l’Univers, dut avoir les sciences libérales et particulièrement la Géométrie gravées dans son cœur … et cette noble science… est le principe de tous les arts (en particulier la Maçonnerie et l’Architecture) en même temps que la règle suivant laquelle on les applique et les pratique. » L’Art c’est donc la connaissance et la pratique de la méthode expérimentale ou scientifique, issue de la Géométrie, dont le Grand Architecte a gratifié l’humanité à travers Adam.En ce sens, comme l’a écrit Locke et Newton et plus tard Voltaire dans son dictionnaire philosophique un athée ne peut qu’être « stupide ».
              Quand à l’unitarisme de Newton, il transpire par tous les pores des Constitutions: Dans la partie historique, la naissance du Christ est mentionnée comme l’arrivée du Messie et non comme le fils de Dieu, mention manifestement unitarienne, qui montre justement qu’Anderson, trinitarien en tant que calviniste a été étroitement encadré dans la rédaction de la partie historique.
              A contrario, il suffit de lire le même article dans Ahriman Rezon, l’équivalent des Constitutions pour la Grande Loge des Anciens de 1752, qui paraphrase ainsi l’article 1er :
              « Un Maçon est tenu par son engagement d’adorer vraiment le Dieu éternel et de croire fermement en lui, comme en toutes ces archives sacrées que dignitaires et pères de l’église ont compilées et publiées à l’usage des hommes de bien. »
              Le socinianisme était considéré par Léo Taxil, fin connaisseur de la FM s’il en fut comme son précurseur.

          • 33
            NEGRIER
            5 juillet 2017 à 9h59 / Répondre

            En 1738 Anderson mentionne l’incarnation de « Jésus-Christ Emmanuel » en citant le Prologue de l’Evangile selon Jean : « Le Verbe fut fait chair ». Donc je pense que la qualification de Jésus comme « Messie » en 1723 n’était pas une mention unitarienne mais la conséquence du désir de ne pas dogmatiser dans le but d’unir des maçons appartenant à des confessions et à des dénominations différentes (sorte d’œcuménisme avant la lettre).

            • 34
              Michel KONIG
              5 juillet 2017 à 11h10 / Répondre

              Non votre explication des différences sensibles relevées entre les Constitutions de 1723 qui ne portent pas le nom d’Anderson et celles de 1738 qui le portent ne tient pas.
              En 1723, l’unitarisme est toujours condamné en Angleterre et n’est pas considéré comme une religion licite par l’édit de tolérance. La mention de « messie » (le messie porte la parole de Dieu, mais est un homme mortel comme les autres né d’un accouplement humain sans intervention du Saint-Esprit) est donc significative, tout comme l’est le symbole du Grand Architecte, allégorie constructiviste du Pantocrator de Newton.
              La différence vient du fait qu’Anderson (ruiné par le chack de la southern en 1720) était étroitement cornaqué en 1723 et qu’il cherchait à profiter de l’amitié de Désaguliers lui-même encadré par Newton et qu’il ne l’était plus en 1738.

          • 35
            NEGRIER
            5 juillet 2017 à 17h05 / Répondre

            Trois remarques.
            1. L’image du « Grand Architecte de l’univers » ne fut pas nécessairement empruntée par Anderson à Newton : le Dumfries n° 4 de 1710 mentionnait déjà le « Grand Architecte du ciel et de la terre ». En 1723 Anderson s’inscrivait donc dans la pure tradition du rite maçonnique.
            2. Les Constitutions de 1723 n’ont pas été écrites pour refléter ou pour servir une confession particulière ou une dénomination particulière comme l’unitarisme ou socinianisme, mais au contraire pour promouvoir ce qui les dépasse toutes, à savoir : la religion naturelle pratique qui consiste à « to be good men and true, or men of honour and honesty ». Le but de la GL de Londres de 1723 n’était donc pas d’ordre idéologique mais d’ordre pragmatique au sens social (« conciliating true friendship etc. » écrit Anderson) et irénique (« le ciment de la fraternité préservé » écrit Anderson), et cela était en 1723, par rapport aux querelles religieuses de naguère, une nouveauté (même si Paul en parlait déjà en Rom. 2,14-15).
            3. Le fait que Newton était personnellement unitarien ou socinien ne signifie pas que les newtoniens de la GL de Londres étaient tous de cette « confession » chrétienne ou plutôt de cette « dénomination » (car les Unitariens de Londres n’avaient pas encore de chapelle) : en effet Désaguliers était newtonien mais comme anglican il était trinitarien et non pas unitarien. Désaguliers était un newtonien trinitarien. C’est pourquoi le fait que le newtonisme ait joué un rôle dans le recrutement des nouveaux maçons à la GL de Londres ne permet pas de voir dans cette obédience un reflet de l’unitarisme ou du socinianisme de Newton. Attention aux amalgames !

            • 39
              Michel KONIG
              6 juillet 2017 à 0h54 / Répondre

              Il y a une différence entre le GA du ciel et de la terre qui fait référence au texte biblique (Au commencement Dieu créa le ciel et la terre) qui est la vision ptoléméenne du monde et le GA de l’Univers qui fait référence à la conception scientifique du cosmos dans lequel la terre n’a plus une place spécifique.
              L’article 1er des Constitutions de 1723 parle effectivement « de la religion sur laquelle tous hommes sont d’accord » ette religion est celle sur « laquelle tous les hommes sont d’accord ». Notons d’abord que cela que la religion relève donc du consentement social et non plus de l’autorité divine, ce qui explique le titre de l’article qui sépare la croyance en Dieu, le théisme, de la pratique de la religion.
              Dans son « court schéma de la vraie religion », Newton proclame cette religion universelle : « C’est la même loi pour toutes les nations, la Loi de la justice et la cha(tout comme les catholiques romains) érité. » Ce serait donc la pratique d’une telle religion qui permettrait à l’humanité de s’élever au-dessus du sectarisme des religions révélées qui la morcelle et de trouver la paix et la concorde entre les hommes par la fraternité universelle.
              L’unitarisme était certes une position personnelle de Newton: « un christianisme judaïsant, tendance Maïmonide » a dit John Meynard Keynes. Ce qui l’a poussé sur son lit de mort à refuser les derniers sacrements. Mais cet unitarisme ne pouvait être diffusé, car même en Angleterre, il n’était pas toléré. Une nouvelle loi est promulguée en 1697, le Blasphemy Act, qui interdit spécifiquement le blasphème antitrinitaire, ou la négation de la vérité de la religion chrétienne, aux personnes ayant fait profession de foi chrétienne : la sanction était 3 ans de prison et l’interdiction et/ou la perte de tous les offices publics. La loi de 1697 ne sera définitivement abrogée qu’en 1967.
              Les constitutions de 1723 ne pouvaient donc pas être unitaire, mais elles se veulent indépendantes des religions, comme Locke le demandera dans sa lettre sur la tolérance posant ainsi les principes de la Laïcité.

  • 3
    Michel KONIG
    2 juillet 2017 à 14h38 / Répondre

    Le « projet politico-religieux » fut bien sûr favorisé par la venue sur le trône d’un roi protestant, mais cela commence dès la glorieuse révolution de 1688 qui chassa de son trôle le très catholique jacques II Stuart et mit sur le trône Guillaume d’Orange, qui dut en 1690 briser à la bataille de la Boyne une première tentative de restauration avec une révolte irlandaise appuyée par un corps expéditionnaire français, la première des 7 tentatives de renversement des dynasties protestantes.
    Je suis par ailleurs toujours surpris de la méconnaissance de l’antériorité des « Lumières » en Angleterre qui débute dès le milieu du XVIIème avec la science expérimentale et l’empirisme de Francis Bacon, la tolérance de John Locke et la religion naturelle de Chewsburry. Sur le plan du droit, l’habéas corpus est de 1679 et l’édit sur la tolérance de 1689 alors qu’en France, on en est à évoque l’édit de Nantes. Je renvoie à mon chapitre sur le contexte philosophique dans mon ouvrage « 1717 ».
    Isaac Newton était président de la Royal Society depuis 1703 et il avait la réputation d’un président tyrannique (Cf « La perruque de Newton » de JP Luminet). Or les principaux fondateurs viennent de la Royal Society. En outre Newton avait manifesté très tôt ses propres opinions politiques en s’opposant à Jacques II quand celui-ci avait voulu « catholiciser » Cambridge, position pour laquelle il avait été élu au Parlement en 1688.
    Il y a enfin un contresens sur l’expression « libertin irréligieux ». Il faut lire « a short schem of the true religion » d’Isaac Newton pour comprendre ce que Newton entendait par la religion naturelle et dont on retrouve la marque dans l’article 1er de la Constitution avec « la religion sur laquelle tous les hommes son d’accord. »

    • 4
      NEGRIER
      2 juillet 2017 à 16h01 / Répondre

      La religion naturelle pratique était déjà mentionnée par Paul en Rom. 2,14-15. Quant à la conception d’une religion naturelle théorique, caractéristique des Lumières (Kant a écrit une Religion dans les limites de la raison, 1793), elle ne date pas du XVIIIème siècle mais du XVIIème siècle qui vit dès les années 1620 l’émergence d’une religion rationnelle : le déisme illustré par les Quatrains du déiste puis par Descartes qui composa un traité de déisme sous la forme de ses Méditations métaphysiques (1641).

      • 7
        Michel KONIG
        2 juillet 2017 à 20h00 / Répondre

        La religion naturelle s’est effectivement développé avant même 1620 avec les Frères Socin qui ont développé un christianisme fondé sur la raison et la tolérance. Newton était connu pour être un adepte du socinianisme dont Léo Taxil disait justement qu’il était un précurseur de la Franc-Maçonnerie.
        Toutes les religions instituées sont des corruptions d’une seule religion naturelle, le Clergé étant la première cause de cette corruption – Et Herbert of Chesbury apparaît ici comme un des pères fondateurs du déisme à l’âge classique, la religion naturelle permet de dégager des principes de moralité universels, constitue la condition même de toute valeur éthique nécessaire à la conduite de la vie.
        Sur la religion naturelle, il n’y a pas que Kant, mais aussi Hume, Butler Toland et en France Voltaire et Diderot.

    • 5
      NEGRIER
      2 juillet 2017 à 16h23 / Répondre

      Il ne faut pas confondre le fait d’être membre de la Royal society et le fait de professer le newtonisme. Etes-vous en mesure de fournir une liste vérifiable par tous des noms des maçons de la GL de Londres qui étaient newtoniens dans la période 1717-1730 ?

      • 6
        Michel KONIG
        2 juillet 2017 à 19h46 / Répondre

        Il vous faut aussi un certificat de newtonisme vérifié ?
        L’influence de la RS dont Newton a été le président jusqu’à sa mort sur la FM est incontestable.
        Newton a été enterré avec les honneurs d’un roi à Westminster abbaye suivi par une bonne partie de l’aristocratie.
        Voilà la liste des GM qui étaient également membre de la RS
        Desaguliers 1719
        Duc de Montagu 1721
        Duc de biccleuh 1723
        Duc de Richmond 1724
        Earl of Abercorn 1725
        Lord Coleraine 1727
        Earl of Leicester 1731
        earl of Strathmore 1733
        Earl of Crawford 1734
        Earl of Loudon 1736
        Etc…
        Et demandez à Voltaire ce qu’il en pense, lui qui était effectivement un newtonien convaincu et qui a beaucoup écrit sur le sujet.

        • 8
          NEGRIER
          2 juillet 2017 à 22h32 / Répondre

          Etre membre de la Royal society ne signifie pas nécessairement être newtonien. Il serait intéressant de savoir si à la GL de Londres des années 1717-1730 il y eut, en plus de Désaguliers, d’autres maçons qui parlèrent par écrit de Newton et de ses idées ou qui furent connus par leurs biographes comme ayant parlé de Newton. N’étant pas un historien mais un philosophe interprète des textes maçonniques je ne peux répondre à cette question. Aux historiens donc d’y répondre.

  • 2
    AAZAM-ZANGANEH.FEREIDOUN
    2 juillet 2017 à 12h42 / Répondre

    On est d accord de de 3 sort de constitution andrrson publier diffarement pour harmonise
    La F M mais ca n empeche pas l’orgin de F M
    Antique de la Perse et MITRAISM + Les symbole
    De majorite des loge vien de tradition Zoroastrien dans leur temple 3775 ans Av J C
    J ai donne l’explication au conferance que j,ai donne au congres de centre Zoroastrrien a Bruxelles juin 2014
    S F
    Fereidoun Aazam-Zanganeh
    Geneve

  • 1
    NEGRIER
    2 juillet 2017 à 12h15 / Répondre

    Dans l’histoire des textes relatifs à la GL de Londres les caractéristiques de cette obédience n’apparaissent que progressivement.
    Parler en 1717 de maçonnerie « spéculative » est un raccourci car en cette année-là la GL de Londres est créée sur la base de la fédération de quatre loges opératives de Londres (d’ailleurs les Constitutions de 1723 mentionneront dans les « Devoirs d’un franc-maçon » le cas des maçons opératifs), même si par ailleurs cette obédience pratique de manière massive « l’acceptation » de personnes étrangères au métier de maçon, et même si le rite du Mot de maçon présente par sa symbolique un intérêt d’abord spéculatif.
    La tolérance n’apparaît qu’en 1723 dans le chapitre I des « Devoirs d’un franc-maçon » rédigés par Désaguliers.
    Il est difficile de dater la référence à la raison dans la GL de Londres : on peut aussi bien la dater de la référence des Constitutions de 1723 aux arts libéraux que de la référence du rituel de 1730 à la géométrie (comprendre : la méthode géométrique) en lien avec la mise en lumière de l’essence du tétragramme YHVH (Samuel PRICHARD, Masonry dissected).
    La GL de Londres n’est pas née d’un « emprunt » à un modèle mais de la fédération de quatre loges opératives de Londres auxquels le pasteur écossais James Anderson transmit le rite écossais du Mot de maçon qu’il avait reçu de son père qui avait lui-même été reçu à ce rite dans la loge écossaise d’Aberdeen. On ne peut donc parler « d’emprunt » mais de transition, phénomène de transition largement documenté par l’histoire des textes quoiqu’en disent les sophistes à la Eric Ward et Cie.
    On ne peut dire qu’en 1717 les fondateurs de la GL de Londres cherchaient à diffuser le newtonisme : ce qui est vrai de Désaguliers ne saurait être attribué à l’ensemble des autres maçons de l’obédience à moins qu’on le prouve par les textes (il y a donc lieu de dresser la liste nominale des newtoniens véritables de l’obédience et de les compter avant de vouloir généraliser).
    La fraternité universelle et la religion naturelle pratique n’apparaissent pas en 1717 mais dans les Constitutions de 1723 qui traitent par ailleurs « d’irreligieux » les « libertins », c’est-à-dire les déistes adeptes de la religion naturelle théorique.
    Oui la création de la GL de Londres en 1717 fut un projet politico-religieux encouragé par la venue au pouvoir en 1714 d’un roi protestant : George Ier qui était hanovrien.
    On ne peut parler de « Lumières » en 1717 que si l’on précise exactement quel aspect des « Lumières » on discerne en 1717. En réalité les idéaux des Lumières comme la tolérance religieuse et l’idée d’une religion rationnelle ne sont apparus à la GL de Londres que progressivement : en 1723 puis en 1730 (voir plus haut).
    Enfin il est abusif de relier ex abrupto la GL de Londres à la philosophie : le Mot de maçon était dans cette obédience un rituel d’origine calviniste (non philosophique) et ce n’est qu’en 1730, comme dit plus haut, que le rituel de cette obédience s’intéressera à la philosophie de la religion (passage de la Maçonnerie disséquée sur la lettre G initiale de géométrie dans le contexte de la recherche de l’essence du tétragramme YHVH).

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