Travail d’étudiant

Publié par Jiri Pragman
Dans Divers

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lundi 1 juin 2009
  • 5
    Canoniste
    3 juin 2009 à 18h12 / Répondre

    La réponse de M. Vieux Julien est très intéressante relativement à l’Eglise romaine; il est rare de voir un maçon accepter de considérer que c’est à l’Eglise romaine elle-même de dire qui est catholique… Les temps modernes sont favorables tant au relativisme quà la confusion théologique, de sorte que certains assurent de bonne foi qu’on peut être maçon, divorcé-remarié bisexuel et favorable à l’avortement tout en étant tout à fait catholique… pour beaucoup, ce n’est plus à l’Eglise de dire ce qu’est la foi, mais à chacun de réécrire son cathéchisme personnel.
    Un abonné au réseau Facebook s’intitule « Catholiqe pratiquant et franc-maçon », c’est un internaute de qualité, que votre jeune lecteur pourrait contacter s’il est lui-même membre de ce réseau. Son lien est le suivant:
    http://www.facebook.com/profile.php?sid=6e4a77aaf17c7736abfbdf0d00a80db8&id=1290177127&hiq=catholique%2Cet%2Cfranc%2Cma%C3%A7on&ref=search

    Quant au texte de la Copngrégation pour la doctrine de la foi relatif à cette question, le lien est le suivant:
    http://spiritualite-chretienne.com/Papes/franc-maconnerie.html
    (voir en bas de page).

    En union de prières…

  • 4
    Soeur Sourire
    1 juin 2009 à 9h40 / Répondre

    La lecture des deux réponses différentes proposées par les frères éclaire déjà beaucoup sur le fait que la FM « se vit » et ne peut donc réellement se transmettre.
    La FM propose à ses adeptes une démarche initiatique de laquelle ils feront ce qu’ils peuvent et/ou ce qu’ils veulent , cadrés par des rituels.
    La FM peut se vivre grâce à la très importante ritualisation de la vie en loge qui apporte un contenant qui est à la fois contraignant (dans le sens où les rituels doivent être pratiqués de manière immuable pour être un espace de transition ) et permettant la construction d’un espace de liberté pour la parole mais également pour le vécu personnel, la compréhension de soi-même en lien avec le monde en général et les autres en particulier.
    La FM est un laboratoire d’ « humanité » et chaque loge… un tube à essai. ;-))

    Je vous conseille la lecture du livre de Thérèse Willekens destiné aux « profanes » et intitulé « Lettres à Valérie à propos de la Franc-Maçonnerie ». L’auteure y aborde toutes les questions que peuvent se poser des non-initiés.

  • 3
    EMEREK
    1 juin 2009 à 8h14 / Répondre

    Quoi de mieux ,pour répondre à ce sympathique cherchant,que de donner à lire la déclaration du « Convent de Lausanne « de 1875 qui a réuni les instances du rite écossais ancien et accepté mondial.
    Cette déclaration reste encore aujourd’hui le socle de ce rite pratiqué par de nombreuses obédiences …

    Le texte n’a pas pris une ride et peut s’appliquer ,à mon avis encore aujourd’hui, à la maçonnerie en général……

    @@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

    Manifeste du Convent de Lausanne (1875)

    Depuis trop longtemps, et dans ces derniers temps surtout, la Maçonnerie a été l’objet des plus injurieuses attaques.

    Au moment où le Convent, après examen attentif des anciennes constitutions du Rite écossais ancien et accepté, conservant avec un religieux respect les sages dispositions qui le protègent et le perpétuent, délivre la Maçonnerie de vaines entraves et veut la pénétrer de plus en plus du souffle de liberté qui anime notre époque; au moment où sur des bases inébranlables, il sanctionne une intime alliance entre les Maçons du monde entier, le Convent ne peut se séparer sans répondre par une éclatante manifestation à de déplorables calomnies et à d’énergiques anathèmes.

    Avant tout, aux hommes qui, pour se présenter à la Franc-Maçonnerie, veulent connaître ses principes, elle les proclame par la déclaration suivante, qui est son programme officiel et dont les expressions ont été arrêtées par le Convent.

    Déclaration de Principes :

    La Franc-maçonnerie proclame, comme elle a proclamé dès son origine, l’existence d’un principe créateur, sous le nom de Grand Architecte de l’Univers.
    Elle n’impose aucune limite à la recherche de la vérité, et c’est pour garantir à tous cette liberté qu’elle exige de tous la tolérance.
    La Franc-maçonnerie est donc ouverte aux hommes de toute nationalité, de toute race, de toute croyance.
    Elle interdit dans les ateliers toute discussion politique et religieuse; elle accueille tout profane, quelles que soient ses opinions en politique et en religion, dont elle n’a pas à se préoccuper, pourvu qu’il soit libre et de bonnes moeurs.
    La Franc-maçonnerie a pour but de lutter contre l’ignorance sous toutes ses formes; c’est une école mutuelle dont le programme se résume ainsi: obéir aux lois de son pays, vivre selon l’honneur, pratiquer la justice, aimer son semblable, travailler sans relâche au bonheur de l’humanité et poursuivre son émancipation progressive et pacifique.
    Voilà ce que la Franc-maçonnerie adopte et veut faire adopter à ceux qui ont le désir d’appartenir à la famille maçonnique.

    Mais à côté de cette déclaration de principes, le Convent a besoin de proclamer les doctrines sur lesquelles la Maçonnerie s’appuie; il veut que chacun les connaisse.
    Pour relever l’homme à ses propres yeux, pour le rendre digne de sa mission sur la terre, la Maçonnerie pose le principe que le Créateur suprême a donné à l’homme, comme bien le plus précieux, la liberté; la liberté, patrimoine de l’humanité toute entière, rayon d’en haut qu’aucun pouvoir n’a le droit d’éteindre ni d’amortir et qui est la source des sentiments d’honneur et de dignité.

    Depuis la préparation au premier grade jusqu’à l’obtention du grade le plus élevé de la Maçonnerie écossaise, la première condition sans laquelle rien n’est accordé à l’aspirant, c’est une réputation d’honneur et de probité incontestée.

    Aux hommes pour qui la religion est la consolation suprême, la Maçonnerie dit : Cultivez votre religion sans obstacle, suivez les inspirations de votre conscience; la Franc-maçonnerie n’est pas une religion, elle n’a pas un culte; aussi elle veut l’instruction laïque, sa doctrine est toute entière dans cette belle prescription: Aime ton prochain.

    A ceux qui redoutent avec tant de raison les dissensions politiques, la Maçonnerie dit : Je proscris de mes réunions toute discussion, tout débat politique; sois pour ta patrie un serviteur fidèle et dévoué, tu n’as aucun compte à nous rendre. L’amour de la patrie s’accorde d’ailleurs si bien avec la pratique de toutes les vertus !

    On a accusé la Maçonnerie d’immoralité ! Notre morale, c’est la morale la plus pure, la plus sainte; elle a pour base la première de toutes les vertus: l’humanité. Le vrai Maçon fait le bien, il étend sa sollicitude sur les malheureux, quels qu’ils soient, dans la mesure de sa propre situation. Il ne peut donc que repousser avec dégoût et mépris l’immoralité.
    Tels sont les fondements sur lesquels repose la Franc-maçonnerie et qui assurent à tous les membres de cette grande famille l’union la plus intime, quelle que soit la distance qui sépare les divers pays qu’ils habitent; c’est entre eux tous, l’amour fraternel. Et qui peut mieux attester cette vérité que la réunion même de notre convent ?

    Inconnus les uns des autres, venant des pays les plus divers, à peine avions-nous échangé les premières paroles de bienvenue que déjà l’union la plus intime régnait entre nous; les mains se serraient fraternellement, et c’est au sein de la plus touchante concorde que nos résolutions les plus importantes ont été prises d’un assentiment unanime.

    Francs-Maçons de toutes les contrées, citoyens de tous les pays, voilà les préceptes, voilà les lois de la Franc-maçonnerie, voilà ses mystères. Contre elle les efforts de la calomnie demeurent impuissants, et ses injures resteront sans écho; marchant pacifiquement de victoire en victoire, la Franc-maçonnerie étendra chaque jour son action morale et civilisatrice.
     
    ————————————————————————————————————–
    Bonne route ! ! !

  • 2
    Vieux Julien
    1 juin 2009 à 0h27 / Répondre

    Ma modeste contribution/réponse…

    1) Etre catholique et franc-maçon: Il faut être honnête. Le Vatican, en la personne de Benoît XVI (à l’époque préfet de la congrégation pour la doctrine de la Foi), a affirmé que les franc-maçons, de quelque obédience que ce soit, « sont en état de pêché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion ». Cela a le mérite d’être clair, à défaut d’être agréable.
    Une bonne raison à cela: l’Eglise repose sur le principe qu’elle est une institution sacrée, voulue par Jésus, chargée de décider du dogme et de révéler la Vérité aux croyants. La franc-maçonnerie elle, estime qu’elle n’a pas de Vérité toute faite à délivrer, et que chacun doit s’efforcer à un grand travail sur soi pour s’élever et essayer de la trouver. La franc-maçonnerie donne juste les outils et la méthode de travail. Elle tolère donc l’opinion selon laquelle la Vérité révélée par l’Eglise catholique n’en est pas une, et cela ne plaît bien sûr pas à cette dernière.
    Cela n’empêche nullement de nombreux franc-maçons de concilier leurs travaux maçonniques et leur foi chrétienne (plusieurs rituels maçonniques étant, de plus, largement inspirés par le christianisme). Mais au regard de leur Eglise, ils restent officiellement des « imposteurs »; à eux de s’arranger avec leur conscience (ou un prêtre particulièrement libéral qui les laisserait communier).

    2) Le mystère qui entoure la maçonnerie est volontaire. Les travaux menés en Loge amènent chacun à se questionner sur lui-même et à se poser des questions fondamentales. Les Tenues maçonniques ne sont assurément pas des séances de psychanalyse collectives, mais elles relèvent de l’intime. De même, cette nature du travail interdit d’ouvrir les tenues maçonniques à tous les vents!
    La fermeture du temple est une condition indispensable au calme des travaux.
    Quant au secret entourant les symboles eux-mêmes, il est également justifié, quant bien même il a souvent été violé. On considère simplement qu’il faut faire ses preuves avant de venir travailler en loge et être initié, que c’est une marque de confiance, que certains ne sont pas prêts, car ils pourraient troubler les travaux en n’étant pas à leur place. La maçonnerie ne prétend d’ailleurs pas être la seule voie de réalisation et d’épanouissement: chacun son chemin, la maçonnerie en est un parmi d’autres.

    De manière plus pragmatique, historiquement, les relations vues plus haut entre l’Eglise et la maçonnerie ont vite amené les maçons à être suspectés du pire et adopter un profil bas. Il y a eu une redite sous l’occupation en France, avec des conséquences graves, et actuellement les mouvements anti-maçonniques inquiètent et poussent à la discrétion.

    3) Il n’y a pas de dogme en maçonnerie, c’est même fondamental chez nous, comme vu dans la première réponse.
    La maçonnerie, ce sont des outils, un langage symbolique. Ces outils peuvent être maniés par tous, quelque soit leur religion et leur croyance, même si certains fondamentaux semblent requis, comme la croyance en une force créatrice.
    La spécificité de la maçonnerie est donc qu’elle assemble dans ses tenues tous ceux de bonne volonté pour manier les mêmes outils sur le même chantier, celui du temple: s’améliorer pour améliorer le monde.

  • 1
    Ronan
    31 mai 2009 à 23h18 / Répondre

    1-Si l’on considère qu’être croyant au sens catholique du terme consiste à adhérer aveuglément à tous les dogmes et à tous les diktats de la hiérarchie, il y a certainement conflit! Si l’on se réfère au message évangélique (ce qui relève davantage du fait d’être chrétien que catholique), où est le problème? Chacun doit assumer ses choix et vivre ses risques!

    2-Il n’y a aucun mystère… Tout est disponible en librairie, sauf la fraternité vécue en loge.

    3-La maçonnerie est par nature « adogmatique ». Même les « réguliers » (anglais, GLNF…), faisant référence comme les « irréguliers » aux Constitutions d’Anderson, ne déclarent croire qu’à un « grand architecte de l’Univers » dans lequel chacun est libre de mettre la puissance supérieure qu’il souhaite. Au GODF – et plus largement dans les obédiences « adogmatiques », cette obligation elle-même a été abandonnée.
    Reste… la fraternité vécue en loge. On revient au centre… de l’union !

    Bon chemin

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