Sommes nous tous d’éternels apprentis ?…

Merci Yasfaloth, le parcours des degrés qui composent tel ou tel rite est toujours une démarche d’apprentissage, de réflexion, de connaissances, d’amélioration lorsqu’on est sincère. Rester un apprenant, ça, d’accord, mais surtout pas un « éternel Apprenti ». Le mot est suffisamment ambigu pour que les Tartuffe l’utilisent.
Je me répète: depuis toujours, les poncifs maçonniques me gonflent, et j’apprécierais qu’au moins, chez nous, on utilise le mot qui convient, dans le cas qui nous intéresse: APPRENANT.

Après mure réflexion, et dans la ligne de ce que j’ai écrit ci dessous, je trouve au fond ce dessin très beau.
.
On a d’un côté un Apprenti qui affirme qu’il souhaite évoluer dans son processus de « transmutation » et prendre sa place, toute sa place dans la vie de la loge, ce qui me parait la manifestation d’une énergie tout à fait positive.
.
Et d’un autre côté des FF chevronnés qui malgré leur âge physique et symbolique ainsi que leurs fonctions, leurs responsabilités telles qu’évoquées par leurs décors; nous affirment avoir et vouloir garder en eux un peu de la fraicheur, de l’innocence du « bonheur » de leurs débuts… et en revenir encore et toujours à V.I.T.R.I.O.L. …

En tant que maçons libres, prônant la libre pensée, je trouve certains commentaires assez réducteurs et dogmatiques, voire certains d’une bassesse sans nom. Si un F se veut éternel apprenti, grand bien lui fasse, au même titre d’un F ne le voulant pas. À chacun son chemin, sa perception, sa sensibilité.

Mosaïquement,

Entre le « malheureux apprenti » de l’un et « un pauvre App » de l’autre, il est plus aisé de comprendre pourquoi cette sotte formule est encore ânonnée – par les beaux parleurs (faussement modestes) au tempérament angélique. N’en déplaise à certains Le Franc-Maçon n’est pas de cette farine-là. Il s’en faut et de beaucoup ! Les âmes molles, les cœurs tendres, les faibles d’esprit, les pleureuses et pleureurs et donneurs de conseils (les conneries – les explications – de tout acabit) perdent leur temps sur les colonnes. Meilleur serait : Lourdes, pour les miracles, le mur des Lamentations pour gémir, ou, et pour paraphraser un amuseur français « la grotte de Lisieux – li yeux pour pleurer ». « Si tu crains d’être éclairé sur tes défauts, tu seras mal parmi nous ». « Si tu es capable de dissimulation, on te pénétrera ». Qui s’en souvient encore. 🤣

Cette image-icone qui nous est proposée par notre F. Morel est un superbe cliché de notre FM.
Lumineux le F. App. qui se trace un parcours maç. fait de temps, d’étapes, d’épreuves et de SAVOIR
Et très SAGES sont les FF. qui ne sont que dorures pour le comique de la remarque.
D’n côté, un rève.
De l’autre, une réalité apprise. « Je sais que je ne sais rien ».
Pas de modestie mais j’ai évolué aux contacts de mes FF, de TOUS mes FF.
Nous sommes tous porteurs de vérité.
Et TOUS nos FF., et moi-même, découvrons, lors de nos travaux, ce qui nous fait vibrer
En positif ou négatif. Ou même en différent. En inconnu. Et c’est plus riche encore.
Lors de tout mon parcours Maç. je n’ai jamais eu de décors, même pas d’équerre et de compas sur mon cordon de M.’.
Arrivé au pas plus loin, j’éprouve un petit plaisir de porter mon bijou aux mêmes grades que mes FF. et SS., mes TC Initiés.
Je milite pour que le GODF, qui dit dans son rituel d’App., ne noter ni différence d’origine, de profession, de fortune, d’instruction, de culture générale ou particulière entre les membres du GODF, s’astreigne à ne pas dire « Mes TCF, mes TCS. ».
A cette énumération, rajoutons « de sexe »
La seule valeur forte que nous ayons tous effectuée est l’initiation ( que nous disons (quelque fois par habitude) revivre à chaque initiation) Alors généralisons « Mes Très Chers « Initiés ».
Ca a un petit relent de secte, je le reconnais. Qui peut paraître un écueil majeur à ce choix.
Cherchons en un autre aussi fort.
Je voudrais dire également que nous sommes tous tributaires du climat de notre Atel.
Il me parait fort de renvoyer la faute sur un pauvre App. qui cherche peut-être des réponses à ces bravades.
Soyons là pour rechercher ensemble et en toute Fraternité l’égrégore.
Je n’ai pas toujours aimé Brassens.
Il y a peu de chance qu’on
détrône le roi des cons.
ou
Quand on est con, on est con.
Il me semble plutôt
On est toujours, à un instant donné, être le con de quelqu’un
Et on peux avoir, à un instant donné, une attitude conne
Alors, soyons attentif à nous et aux autres.
Vive la FRATERNITE

Être élevé a la maîtrise est une chose. Comprendre le degré en est une autre – rares sont celles et ceux qui y parviennent. Quelques mots suffisent à dire.

5- William, certes, nous sommes fils et filles de la Lumière, humains, avec des défauts et des qualités, mais que venons-nous faire en maçonnerie si ce n’est d’abord pour nous améliorer? Nous demeurons des humains (heureusement) mais ce ne doit pas être une excuse pour tolérer certains comportements!

Étonnantes réactions. Voir dans cette formule une fausse modestie est bien inquiétant.
Quelles sont les caractéristiques, les attentes des apprentis?
À quel moment ces caractéristiques auraient elles disparu dans la vie maçonnique?
N’est ce pas justement que tout maître macon CUMULE les caractéristiques des 3 degrés?

Oui, ce dessin est assez cruel, voire méchant pour ces frères qui se sentent parfois obligés d’afficher ainsi une humilité plus ou moins feinte dans leurs décors clinquants face à ce malheureux apprenti qui ne demande qu’à pouvoir dépasser sa condition.
.
Maintenant, il faut peut-être essayer d’aller un peu plus loin dans la réflexion :
.
On peut considérer le processus initiatique comme une échelle que l’on gravit échelon par échelon dans une élévation à la fois de connaissance, de conscience, « d’état d’être » mais aussi de responsabilités
.
Quand on est par exemple devenu Maitre, cela parait évident mais on n’est plus un Apprenti : on ne peut pas à la fois avoir un pied sur le premier barreau de l’échelle et sur le troisième. La Loge attend de vous autre chose que quand vous venez d’arriver, vous avez non seulement le droit à la parole mais aussi le devoir de la prendre afin d’apporter vos pierres durement taillées à la construction collective. Devoir aussi de prendre ses responsabilités, comme de voter lors des décisions importantes ; et pour la plupart, tôt ou tard d’assumer une des charges que l’on se verra confiée pour permettre à l’atelier de perdurer.
.
Mais un jour ou l’autre on prend conscience, que si l’on veut continuer à avancer, il est indispensable de rester malgré tout un « apprenant », un « cheminant » : on dit que le chemin n’a pas de fin, sinon l’initiation suprême.
.
Et c’est là où on peut aussi voir le processus initiatique comme un processus « agrégatif ». C’est-à-dire qui consiste à agréger en soi de façon (toujours progressive) les degrés successifs avec leurs enseignements, tels que nous le propose la « méthode », c’est-à-dire le Rite.
.
Chaque degré constituant un socle, un enseignement complet en soi, et qui a pour fonction de nous donner l’opportunité de s’élever.
.
On s’en rend bien compte quand, ayant accumulé et gravi quelques-uns de ces « agrégats », on en vient à considérer et à comprendre de façon bien plus complète et bien plus riche des degrés « inférieurs » qu’on pouvait penser avoir assimilé, et dont on réalise qu’ils ont encore énormément à nous apprendre… et peut être infiniment…
.
En ce sens, oui, je peux dire que je suis un « éternel Apprenti ». Que je serai appelé dans tout ce qu’il me reste de vie à revisiter et à cultiver l’enseignement de ce degré, comme je me dois aussi d’être un « éternel Compagnon », un « éternel Maitre », un éternel Joaben, un éternel Guibulum, etc…

Réponse au F REMI

Ne pas oublier que si nous sommes des « Fils de la Lumière », nous demeurons néanmoins des hommes, des humains, avec leurs qualités et leurs défauts.
Dès lors, je trouve ton analyse un peu sévère car certes, il y a des maçons qui se sont peut-être trompés d’endroit, mais convenons que ce n’est pas la majorité des cas, fort heureusement.

2-REMI, tour à fait d’accord avec ce que tu écris. En plus, ces poncifs: l’éternel apprenti, le maçon sans tablier, mais ça m’énerve!! Quelle hypocrisie! D’autant que ceux qui se proclament tels sont bien souvent des Tartuffe comme le souligne le bon François Morel!

Il y a les Apprenants, les maçons qui sont en mesure d’apprendre au sein d’un processus – tout au long de leur parcours et ceux qui se disent – se proclament – avec hauteur, lourdeur et sottise : « éternels apprentis ». En M l’apprenti, c’est celui qui ne sait encore rien. Mais il est vrai qu’il a tellement de gens qui n’y comprendront jamais rien et qui au demeurant ne cherchent pas à comprendre et plus grave : qui souillent les colonnes où ils n’ont rien à y faire – nous le savons. L’initiation n’est pas accessible à la multitude, elle est même néfaste. Nous le constatons tous les jours chez certains commentateurs qui polluent le forum pour ainsi parler.

Enfant de trois ans
Emerveillement saisissant
Arc en ciel naissant