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Géplu.
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Je possède une autre source pour une gravure identique. J’ai publié en 2014, chez Racine, un livre intitulé « Le Sang des Francs-Maçons, de Valmy à Waterloo ». Il fut gentiment préfacé par Roger Dachez, mais l’ouvrage est épuisé aujourd’hui.
Une illustration identique, insérée en page 69, dit ceci : « Le Signe de Détresse aux États-Unis ». Le chef des anthropophages (sic) Iroquois, qui était franc-maçon (resic), épargna le capitaine Kinsky ». Gravure au trait extraite du livre de Leo Taxil « Les Mystères de la Franc-Maçonnerie », Letouzay & Ané, Paris, vers 1880.
Mon livre décrit en détail l’horreur qu’est toute guerre lorsqu’elle est vécue, puis racontée par ceux qui l’on faite. C’est à dire les Petits, les Obscurs, les Sans-Grades. Les écrits les plus humbles montrent comment la guerre transforme des garçons de ferme, des ouvriers, des étudiants en barbares capables d’actions féroces et impitoyables. Voir l’Espagne et les atroces gravures de Goya de même que les initiations secrètes sur les horribles pontons anglais…
L’esprit chevaleresque et universel émanant du Signe de Détresse maçonnique est venu mourir lorsque s’opposèrent désormais des nations, et non plus des adversaires.
Réponse au commentaire 1 de Yonnel.
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Cette histoire Mac-Kinsty tient à mon avis plus de la légende ou de l’affabulation que d’un fait historique avéré.
Quant au massacre de Chelly Valley, il eut lieu en 1805 et c’est un détachement espagnol qui tua dans le « Canyon del Muerto » à Cave Overlook 115 indiens Navaros.
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Il y a là confusion avec le massacre de Cherry Valley, perpétré par les forces armées britanniques et des Iroquois sur le village de Cherry Valley au nord de New York, le 11 novembre 1778. C’est là qu’effectivement le Lt-Colonel Stacy, franc-maçon américain, fut fait prisonnier et aurait été « sauvé » par Joseph Brant, chef indien présenté comme initié dans la loge Falcon ou Hirams Cliftonians lors d’un voyage à Londres en avril 1776.
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Mais il faut être très prudent avec ces « reconnaissances maçonniques sur le champ de bataille » dont les récits abondent un peu trop…
En parlant de camp de prisonniers, je me permets d’en citer un sans doute moins connu que les autres, celui de l’île Longue, situé sur la presqu’île de Crozon dans le Finistère, qui fut un lieu notable durant la Première Guerre mondiale (1914-1918).
C’est, il est vrai, encore à ce jour, un témoin des aspects souvent négligés de la guerre, notamment le traitement des prisonniers de guerre et les défis logistiques et humanitaires liés à leur détention
La fraternité maçonnique a souvent transcendé les frontières nationales et les conflits, créant des liens entre individus de différents pays.
C’est fort justement le cas de ces neuf francs-maçons allemands, ces deux hongrois et un ottoman, soit douze au total, qui ont créé la Loge maçonnique « In Ketten zum Licht », soit en français ce très beau nom évocateur « Des chaînes à la lumière ».
Pour en savoir plus, je vous renvoie à l’article « In Ketten zum Licht, une Loge maçonnique dans un camp de prisonniers Finistère, 1918 » de Jean-Yves Guengant dans Chroniques d’histoire maçonnique (CHM) 2015/2 (N° 76), pages 44 à 74.
Pour une fois, Geplu, tu ne me fais pas rire. N’oublions pas que la différence nous enrichit et que tous LesTemples ne sont pas dans des Hôtels luxueux. Rappelons nous que des maçons ont fait des tenues sur des champs de bataille où dans des camps de concentration. Cette information m intéresse et j attends les commentaires des FS érudits d Hiram.be.
@Infini (2):
A proprement parler, je ne suis pas certain qu’il y ait eu des tenues directement installées sur les champs de bataille.
Je pencherais plutôt en faveur de loges militaires (napoléoniennes essentiellement) installées dans les villes de garnison où cantonnaient les régiments concernés.
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Il me revient qu’ici même, sur Hiram.be, il y a quelques mois, il était question d’un anniversaire d’une loge suisse (peut-être jurassienne, peut-être dans la commune Le Locle), fondée par le GODF à l’occasion de l’occupation de la Suisse par les troupes révolutionnaires françaises.
Laquelle loge est ensuite passée sous le giron de la GLSA.
Je vais rechercher pour m’en assurer. Et reviens pour le préciser.
François-Timoléon Bègue Clavel (1798-1852), qui fut vénérable maître de la loge « La Clémente Amitié » en 1844, nous conte dans son « Histoire pittoresque de la franc-maçonnerie et des sociétés secrètes », page 282, une belle histoire reproduisant lui aussi une spectaculaire illustration en fin d’ouvrage, numérotée planche n° 18 de la troisième édition de 1844 publié à Paris par Pagnerre Éditeur – rue de Seine 14 bis.
Il écrit ceci : « Ce n’est pas seulement parmi les peuples civilisés que la franc-maçonnerie inspire de pareils dévouements ; elle agit aussi, avec non moins de force, sur l’âme même des sauvages. Pendant la guerre des Anglais et des Américains, le capitaine Mac-Kinsty, du régiment des États-Unis commandé par le colonel Paterson, fut blessé deux fois et fait prisonnier par les Iroquois à la bataille des Cèdres, à trente milles au-delà de Montréal, sur le Saint-Laurent. Son intrépidité comme officier de partisans avait excité les terreurs et le ressentiment des Indiens, auxiliaires des Anglais, qui étaient déterminés à lui donner la mort et à le dévorer ensuite. Déjà la victime était liée à un arbre et environnée de broussailles qui allaient devenir son bûcher. L’espérance l’avait abandonné. Dans l’égarement du désespoir, et sans se rendre compte de ce qu’il faisait, le capitaine proféra ce mystique appel dernière ressource des maçons en danger. Alors, comme si le ciel fût intervenu entre lui et ses bourreaux, le guerrier Brandt, qui commandait les sauvages, le comprit et le sauva. Cet Indien, élevé en Europe, y avait été initié aux mystères de la franc-maçonnerie. Le lien moral qui l’unissait à un frère fut plus fort que la haine de la race blanche, pour laquelle pourtant il avait renoncé aux douceurs et aux charmes de la vie civilisée. Il le protégea contre la fureur des siens, le conduisit lui-même à Québec, et le remit entre les mains des maçons anglais, pour qu’ils le fissent parvenir sain et sauf aux avant-postes américains. Le capitaine Mac-Kinsty devint plus tard général dans l’armée des États-Unis. Il est mort en 1822. »
Pour mémoire, les Iroquois ou plutôt la confédération iroquoise était composée, depuis 1722, de six nations : Mohawk, Oneida, Onondaga, Cayuga, Seneca et Tuscarora.
L’un de plus célèbres maçons iroquois fut le chef indien Thayendanegea, renommé Joseph Brant par les blancs (1742-1807). Joseph Brant fut un chef de guerre des amérindiens de la nation Mohawk qui a combattu la France puis les États-Unis d’Amérique durant leur guerre d’indépendance.
Joseph Brant a reçu la lumière lors d’un voyage en Angleterre en 1776. Voici ce que nous entendons à son sujet.
Le Lieutenant-Colonel William Stacy, des forces continentales américaines fut fait prisonnier lors du massacre de Chelly Valley en 1778.
Se souvenant que Joseph Brant était franc-maçon, Stacy raconte qu’il ne dut d’avoir la vie sauve parce qu’il a pu faire le signe de détresse, après avoir été attaché au poteau de torture – la torture publique des ennemis capturés était un rituel traditionnel.
Le capitaine John McKinstry, raconte avoir pu être sauvé par Brant pour les mêmes raisons. Membre de l’Hudson Lodge N°13 de New York, Mc Kinstry devint un ami proche de Brant par la suite, et ils visitèrent ensemble en 1805 les loges de l’Hudson.