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Géplu.
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Euthanasie
Qui peut juger si une vie doit être vécue ou interrompue ? A priori, personne.
Dans « Une mort très douce » Simone de Beauvoir a décrit la terrible et longue agonie de sa mère. Pourtant, même dans cette situation elle voulait continuer à vivre, à n’importe quel prix.
Dans l’excellent film « L’invasion barbare » la fille du personnage principal dit à son père cancéreux qui ne sait pas que, d’après son médecin et ami, il n’est plus qu’à trois-quatre jours de sa mort, que la vie qu’il voudrait pouvoir continuer est derrière lui. Ce qui l’attend n’est plus qu’une indomptable douleur qui risque de surgir d’un instant à l’autre. Le père accepte l’injection mortelle.
Même pour soi-même il est difficile de juger si la vie doit être vécue ou interrompue. Alors pour un autre… !
N’empêche, des milliers d’hommes et de femmes exigent de leur médecin soignant l’aide au suicide. Pourquoi ne pas les entendre s’ils le demandent pendant une période suffisante pour éviter le risque d’une bouffée de dépression passagère, à cause d’un simple « mal de vivre » ?
Le plus souvent il s’agit de personnes âgées, handicapées par mille maux, malades, abandonnées, sans croire pouvoir vivre encore quelque chose qui en vaut la peine, souffrant parfois, en plus, d’un sentiment d’inutilité, et qui, dans cette situation, aimeraient éventuellement ne plus peser sur la collectivité. Épargner à la société des dépenses inutiles – alors que les moyens disponibles pourraient mieux servir à d’autres – est parfois la dernière possibilité d’agir positivement sur le monde.
Quand on est très vieux, épuisé, impotent, on ne peut plus se suicider seul. Pourquoi condamner ces personnes à subir leur situation douloureuse jusqu’au bout?
Indépendamment de l’attitude de la société, de nombreux humains se suicident par pendaison, noyade, arme à feu, se jettent dans le vide, provoquent un accident de voiture… Parfois, ils ratent leur tentative et subissent de terribles séquelles. Si on ne peut pas les aider à vivre, pourquoi ne pas leur épargner une mort violente?
Le question posée n’est pas « la vie ou la mort », mais « la mort violente, ou la mort sans douleur ».
Certes, il faut mettre en garde contre les abus, si nombreux dans l’histoire récente, et les erreurs possibles de diagnostic médical.
Mais d’un autre côté, pourquoi dramatiser la mort à ce point?
Nous n’avons pas vécu toujours et ne vivrons pas éternellement. Le monde change et nous, à partir d’un certain âge, aurions de plus en plus de mal à nous adapter aux nouvelles conditions de la vie. Seuls nos enfants et petits-enfants peuvent y arriver. La mort fait partie de notre destin : pourquoi nier que l’on puisse l’admettre et quitter la vie volontairement avant son terme naturel?
Il faut aider tout un chacun à résister à cette tentation autant que faire se peut – mais accepter l’inévitable quand il advient.
N.B.: La morale interdit de tuer mais, pourtant, des millions d’hommes et de femmes s’arrogent ce droit: des criminels, des appareils judiciaires, parfois des médecins, certains religieux, les producteurs de toutes sortes de poisons contenus dans la nourriture et autres objets qu’ils nous vendent en connaissance de cause, des fabricants d’armes, des militaires, des services secrets, des politiciens.
Heureusement, en face de ces « assassins en costume – cravate », des millions d’humains s’épuisent à faire vivre ceux qui semblent condamnés.
Si, au moins, nous pouvions être débarrassés des religions et autres idéologies qui nous empêchent de réfléchir librement de la vie et de la mort sans prendre en compte des considérations qui n’ont rien à voir avec elles.