Rassemblement pour le 150e anniversaire de la Commune

Publié par Géplu
Dans Divers

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jeudi 27 mai 2021
  • 27
    Désap .
    2 juin 2021 à 3h06 / Répondre

    On pourra écouter avantageusement l’enregistrement de l’émission Réplique de Alain Finkielkraut du 22/05.
    .
    https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/memoires-de-la-commune
    .
    Excellent exposé des raisons objectives pour lesquelles il est nécessaire de partir de l’historiographie de la Commune pour se faire son opinion, et non de l’avis des personnalités littéraires ou politiques contemporaines de l’événement. Toutes républicaines qu’elles étaient elles avaient de sérieux intérêts matériels à défendre.
    Quant aux Communistes et aux Soviets, travaillant à convaincre que seule une guerre civile généralisée amènerait le progrès leur avis ne peut en aucun cas compter, moins encore comme décrivant objectivement ou valablement les faits.

  • 19
    ERGIEF
    31 mai 2021 à 1h23 / Répondre

    A part la brasserie coopérative « Le temps des cerises » à la Butte aux cailles et l’Association des amis de la Commune, que reste-t-il de ces journées d’émeutes ? Entre 15 et 20000 morts ? Un prélat exécuté ? L’Hôtel de Ville et les Tuileries incendiés ? Une magnifique chanson ?
    Vraiment pas de quoi pavoiser…

    • 21
      Phil DEBAY
      31 mai 2021 à 15h17 / Répondre

      En effet pas vraiment pas de quoi pavoiser et de sortir des décors …
      Contrairement à 1789, en 1871 il n’y a pas eu, comme on dit actuellement convergence des luttes entre « les gueux de la France périphérique » et « Paris Nombril et Lumière du Monde ».
      Bon … de temps à autre … un peu d’humour noir … pour se distancier des violents de toutes les factions antagonistes.
      Plus prosaïquement notamment pour le généalogiste amateur les incendies ont fait disparaître de nombreux documents.
      « En mai 1871, pendant la Commune, la plus grande partie des Archives de Paris, dont son état civil, subit une catastrophe majeure : des incendies volontaires détruisent presque intégralement les cahiers paroissiaux du XVIe siècle à 1792 et les registres d’état civil de 1793 à 1859, pourtant conservés sur deux sites différents. En quelques heures, les flammes anéantissent près 11 500 registres contenant plus de 8 millions de documents. Il en résulte une lacune béante et définitive, qui rend aujourd’hui aussi difficile qu’hypothétique la recherche historique et généalogique à Paris. »
      NB ces incendies seraient dus à tous, bombes des versaillais, incendies volontaires des communards et parait-il d’agents bonapartistes faisant disparaître des documents !

      • 23
        lazare-lag
        31 mai 2021 à 17h36 / Répondre

        @ Phil Debay (14 et 21):
        Merci pour ces deux interventions constructives.
        S’agissant de savoir (cf. message 14) si le GODF, à son sommet, admet officiellement, ou a pu admettre par le passé, qu’une grande partie des membres de GODF étaient hostiles aux communards au moment des faits, sincèrement, je ne sais pas si « officiellement » c’est acté quelque part, et de quelle manière.
        Par contre, surtout en cette période de 150ème anniversaire, on peut toujours voir comment les diverses revues du GODF en rendent compte.
        Et comment l’évènement a été relaté dans les années antérieures, car il l’a été.
        Plus, par la production de livres, via l’habituel éditeur du GODF, (Conform éditions) on peut voir aussi ce qui a pu être écrit sur le sujet.
        Par exemple, dans la collection Pollen maçonnique, sous la signature de Pascal Joseph, il a été publié un « Commune de Paris et franc-maçonnerie, ou les rendez-vous du 1er mai ».
        Bien qu’étant franc-maçon du GODF, il s’agit ici du recueil des six discours de Pascal Joseph prononcés en qualité de représentant de la Mairie du XXème arrondissement, les 1er mai de 2008 à 2013.
        S’agissant des incendies, j’ai découvert tout à fait récemment, de Nicolas Chaudun, son: « Le Brasier, Le Louvre incendié par la Commune » (en poche, BABEL, n°1736, mars 2021, ISBN 978-2-330-14771-6). Pas d’avis, pas encore lu.
        Et je comprends tout à fait la peine du généalogiste devant toutes ces archives parties en fumée.

    • 25
      lazare-lag
      31 mai 2021 à 18h58 / Répondre

      @ Ergief (19):
      Quitte à « ne pas pavoiser » et à passer pour un iconoclaste, mais après tout je ne fais que signaler des réalités, selon le contexte dans lequel on cite « Le Temps des Cerises », certains (certaines?) y voient d’abord une marque de vêtements.
      Auquel cas, lorsqu’on parle de soldes avec « Le Temps des Cerises », ne pas immédiatement comprendre qu’il puisse s’agir de brader La Commune de Paris!
      Quoique… la clientèle de la marque vestimentaire n’est pas à proprement parler tout à fait d’extraction ouvrière…
      Mais ce genre de détournement n’est pas un phénomène récent.
      Par exemple, offrir un Gambetta dans le Var ou dans les Alpes-Maritimes, ce n’est pas exactement offrir un buste de Léon, et ça se boit dans de grands verres.
      Et dans le même ordre idée, j’avoue humblement, et je compte sur vous pour que ça ne sorte absolument pas d’ici, je suis de ceux qui ont mis quelques années (de mes jeunes années) avant de savoir qu’avant d’être un plat, Carpaccio était un peintre de la Renaissance italienne.
      Ou l’art de faire le grand saut entre Commune de Paris et République de Venise…

      • 28
        ERGIEF
        3 juin 2021 à 20h28 / Répondre

        @ 25 LAZARE-LAG…Au sujet de Carpaccio rassure toi, t’es pas tout seul frérot ?

  • 13
    lazare-lag
    29 mai 2021 à 18h01 / Répondre

    @ Désap 10 :

    Bien sûr que non qu’il ne s’agit pas de faire ici un amalgame entre la Commune et la journée de lutte contre l’homophobie, etc.
    Ici il ne s’agit pas d’amalgame, il s’agit d’une comparaison. Non pas sur le fond, ce qui serait grotesque puisque cela n’a rien à voir, mais sur la forme. Une comparaison où, dans les deux cas, et par deux articles publiés ici, sur Hiram.be, et de manière très rapprochée, on peut voir que les intitulés des titres sont un peu ramasse- tout, sont des râteaux qui ratissent très large, peut-être trop.
    C’est cela que j’entendais dire par : qui trop embrasse mal étreint.
    Je croyais que cela était suffisamment explicite, désolé si je ne l’ai pas été, on tâchera de l’être davantage une prochaine fois.

    S’agissant de la notion de « guerre civile », je suis curieux qu’elle puisse ne pas convenir.
    Dame Wikipedia, dans sa grande bonté, propose un article sur la guerre civile.
    Et en donne la définition suivante :
    « Une guerre civile est la situation qui existe lorsqu’au sein d’un État, une lutte armée oppose les forces armées d’un État à des groupes armés identifiables, ou des groupes armés entre eux, dans des combats dont l’importance et l’extension dépasse la simple révolte ou l’insurrection ».
    Pour ensuite préciser que :
    « la localisation du conflit au sein d’un État distingue la guerre civile du conflit armé international, qui oppose les forces armées d’au moins deux États. »
    Puis sont donnés maints exemples de guerre civile à travers les siècles.
    A cet égard, pour le XIXème siècle, est donc citée la Semaine sanglante à la fin de la Commune de Paris en 1871.

    Si toujours pas convaincu, il est un penseur, Karl Marx, qui sur cette période a produit un livre qui, fort curieusement s’intitule : « La guerre civile en France » (Carnets de l’Herne éditeur, 2016),
    Karl Marx l’a écrit quasiment à chaud, l’original étant daté du 30 mai 1871.
    Le mot « guerre civile » y est repris maintes fois.
    Par exemple deux fois dans cet extrait (pp 38 et 39) :
    « Toutefois dans son horreur de la guerre civile où Paris allait être entraîné, le Comité central garda la même attitude purement défensive, en dépit des provocations de l’Assemblée, des usurpations de l’exécutif, et d’une menaçante concentration de troupes dans Paris et ses environs.
    C’est Thiers qui ouvrit donc la guerre civile en envoyant Vinoy à la tête d’une foule de sergents de ville et de quelques régiments de ligne, en expédition nocturne contre Montmartre, pour y saisir par surprise l’artillerie de la garde nationale. »

    Et celui-ci, dans le plus pur style marxien (pp 115 et 116) :
    « Qu’après la plus terrible guerre des temps modernes, le vaincu et le vainqueur fraternisent pour massacrer en commun le prolétariat, cet événement inouï prouve, non pas comme Bismarck le pense, l’écrasement définitif d’une nouvelle société montante, mais la désagrégation complète de la vieille société bourgeoise. Le plus haut effort d’héroïsme dont la vieille société soit encore capable est une guerre nationale ; et il est maintenant prouvé qu’elle est une pure mystification des gouvernements, destinée à retarder la lutte des classes, et on se débarrasse de cette mystification, aussitôt que cette lutte de classes éclate en guerre civile. »

    Et il va sans dire que André Combes, dans son « Commune de Paris, la Franc-Maçonnerie déchirée », ne répugne pas non plus à l’usage du terme « guerre civile » pour qualifier cette période de mars à mai 1871.

    • 15
      Désap .
      29 mai 2021 à 21h24 / Répondre

      13 – Je n’ai que faire de Karl Marx et au lieu de lire Wikipedia et André Combes, tu devrais t’enquérir,
      de l’Histoire de la guerre de 1870,
      des raisons de politique intérieure qui poussent Napoléon III à déclarer la guerre,
      des conditions sociales qui accompagnent l’industrialisation,
      de l’Histoire de la Commune.
      Mais bon, tu fais comme tu veux n’est-ce pas.

      • 16
        lazare-lag
        30 mai 2021 à 0h25 / Répondre

        Qui te dit que je ne l’ai pas fait.

      • 17
        lazare-lag
        30 mai 2021 à 10h27 / Répondre

        Pour l’histoire de la Commune, on pourra s’intéresser à « La Commune et les Communards », de Jacques Rougerie.
        Il était déjà l’auteur d’un excellent « Paris insurgé/La Commune de 1871, en Découvertes/Gallimard.
        Sur l’histoire de la guerre de 1870, j’aime assez le très documenté « La Débâcle », d’Emile Zola.
        Et j’ai une affection particulière pour la bande dessinée de Tardi et Vautrin « Le Cri du Peuple ». En quatre tomes.

        • 18
          Désap .
          30 mai 2021 à 19h48 / Répondre

          17 – Bravo.
          Mais ton analyse personnelle, quelle est-elle ?

          • 20
            lazare-lag
            31 mai 2021 à 11h59 / Répondre

            Au fond, je crois bien que mon point de vue personnel t’importe nullement.
            Quel qu’il soit, finalement je crois surtout que tu souhaiteras le contredire.
            La preuve ?
            Je m’avance à émettre l’idée que la Commune est une guerre civile ?
            Aussitôt tu réfutes.
            Je reviens exposer ensuite des arguments fournis par plusieurs sources concordantes qui vont dans ce même sens selon lequel la Commune a réellement été une guerre civile ?
            Tu en limoges immédiatement tous les auteurs sans autre forme de procès.
            Tu n’en as que faire, pour reprendre tes propres termes.
            Et qui plus est, tu m’enjoins de ne pas les lire et de ne pas m’appuyer sur eux. La censure veille, l’autodafé est proche.
            Tu dynamites, tu disperses, tu ventiles, tel Raoul Volfoni, mais n’est pas Bernard Blier qui veut.
            Bref, je dirais noir, tu dirais blanc, je dirais blanc, tu dirais noir.
            Dans ces conditions, je crois que le plus raisonnable est de te laisser jouer tout seul à faire les demandes et les réponses, de décider de tout, de la thèse, de l’antithèse, de la synthèse, de la prothèse.
            Et puisque, a priori tu sais tout, tu maîtrises tout, tu domines le sujet, le mieux est de laisser la parole à l’expert autoproclamé qui, selon son humeur du moment, distribue ou retire les brevets de qualité à ceux qui s’expriment voire même aux auteurs dont on croyait naïvement jusqu’ici qu’ils faisaient autorité dans leur domaine.
            Pauvres étourdis que nous étions comme lecteurs, écervelés ahuris qu’ils pouvaient l’être comme auteurs ou historiens.
            Que Messieurs André Combes (et son préfacier Jean-Robert Ragache), Jacques Rougerie, Karl Marx, Émile Zola (et son préfacier Raoul Girardet), Jean Vautrin, Jacques Tardi, et jusqu’aux anonymes historiens forcément totalement incultes de Wikipedia veuillent bien se taire et prendre des notes quand Désap parle.
            Quant à mon analyse personnelle, ayant déjà assez développé sur ce sujet, je crois qu’elle est déjà à disposition me semble-t-il.
            Y rajouter un mot, pourquoi faire ?
            Te donner une fois encore le plaisir de le dégommer ? Vraiment, sans façon.
            Et comme dans ma Franc-maçonnerie nous privilégions l’échange d’idées, le débat enrichissant, le respect de l’autre comme de soi-même, et pas l’affrontement stérilisateur, je laisse l’occasion à d’autres de s’exprimer.
            S’ils osent s’y risquer, ne pas oublier son tablier pare-balles avant de plancher.

            • 22
              Désap .
              31 mai 2021 à 17h36 / Répondre

              20 – Je ne réfute rien, je donne mon avis.
              Je ne limoge personne, je te demande ton avis.
              Il est celui des auteurs que tu cites.
              Dont acte et c’est beaucoup moins risqué, mais assume au lieu de me faire un procès d’intention.
              Fallait pas inventer l’eau tiède, si je le trouve celui-là 🙂 🙂

            • 26
              JMB
              1 juin 2021 à 11h00 / Répondre

              20 – LAZARE-LAG
              J’avoue avoir beaucoup ri.
              Merci pour ce portrait très réel, plein d’humour et tout en finesse de notre ami Désap.

  • 10
    Désap .
    28 mai 2021 à 15h38 / Répondre

    Faire l’amalgame entre la Commune et les diverses journées mondiales mais toujours à la c…, parler de guerre civile et non de révolte c’est vraiment ne strictement rien connaitre de la condition des ouvriers dans les usines du grand protecteur de la franc-maçonnerie, le minuscule et néanmoins néfaste Napoléon-le-Petit et ses industriels qui avaient conçu leur rentabilité sur le travail des enfants.
    Je ne suis pas anarchiste … mais parfois je me demande !
    Et finalement je m’aperçois que je fais des efforts considérables pour ne pas souhaiter la décadence radicale de cette bourgeoisie dont je m’en voudrais de faire autre partie que matériellement.
    Quelle sorte de mentalité ont-ils ma Soeurs Louise !

  • 9
    lazare-lag
    28 mai 2021 à 14h34 / Répondre

    C’est effectivement curieux cet évènement, et je le dis d’autant plus que je suis au G.O.D.F.
    Si l’on sen tient à la célébration annuelle de la Commune de Paris, ce choix est d’autant plus curieux pour le franc-maçon qu’il peut heurter l’esprit à plusieurs égards.
    1/ Le choix de ce qu’il faut bien appeler par son nom, une guerre civile, pose d’autant plus question, d’autres commentateurs l’on dit, et surtout les historiens le disent, que la France comme les Francs-maçons ont été partagés lors de ces quelques semaines cruciales. Versaillais c/Communards, jusqu’à l’intérieur des obédiences, et particulièrement au sein du G.O.D.F.
    Est-ce ainsi que l’on rassemble ce qui est épars.
    2/ Par ailleurs, même s’il y en eu quelques autres, le vent de l’histoire balayera les autres communes, les provinciales, pour ne conserver et mettre en avant que la seule qui compte historiquement, la parisienne.
    Est-ce ainsi que la Franc-maçonnerie peut se voir universelle?
    En prenant pour symbole un évènement qui certes a eu lieu dans la capitale, mais est-ce un évènement réellement national? Cela ne mérite-t-il pas d’être nuancé?
    3/ Par ailleurs, unité de lieu: Paris, unité de temps: à peine un trimestre.
    Qui plus est évènement parisien dans l’évènement national: la fin d’un régime, et d’un homme (Napoléon III), la fin d’une guerre nationale (France/Prusse), et la fin par une défaite pour la France.
    Alors oui, retentissement international, tueries et exactions nombreuses, déportation massive en Nouvelle-Calédonie, blessures qui persistent, intellectuellement, politiquement, jusque dans notre ADN national, la teneur de la plupart des commentaires en rendent ici témoignage.
    Mais pourquoi diable la Franc-Maçonnerie, en tout cas le G.O.D.F., il est pilote dans cette affaire, a-t-il fait ce choix -là pour rechercher une forme d’unité, ou d’universalisme?
    J’avoue de la perplexité… autant comme franc-maçon que comme citoyen.
    3/ Et enfin, ce rassemblement pour 2021.
    Relisons ensemble son intitulé:
    « Pour la célébration des 150 ans de la Commune de Paris, Pour la République, Pour la défense de la Laïcité ».
    Pour les raisons évoquées plus haut on voit déjà les aspérités diverses que peut représenter une telle commémoration de la Commune de Paris.
    Et si ce n’était pas suffisant, on y met un patchwork de choses un peu différentes les unes des autres. Trois sujets en un: La Commune, la République, la Laïcité.
    On se demande quel est le communicant qui a bien pu conseiller autant de simplicité dans le message.
    Pour fabriquer une porte-fenêtre suffit-il de clouer ensemble une porte et une fenêtre?
    D’ailleurs cet amalgame un peu de la carpe et du lapin semble très à la mode en ce moment.
    Nous avions l’autre jour, le 17 mai, et le présent site d’Hiram.be s’en est fait l’écho, l’annonce de la journée mondiale, je cite je n’invente rien, de la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et la biphobie.
    Finalement, j’ai parfois l’impression que dans certains cas:
    Qui trop embrasse, mal étreint.

    • 14
      Phil DEBAY
      29 mai 2021 à 18h18 / Répondre

      à lazare-lag
      Je suis d’accord avec votre analyse.
      Faut-il exiger des successeurs de Léonide Babaud-Laribière un acte de repentance ?
      Bon, je blague mais c’est à la mode.
      Au moins pourrait-on admettre officiellement, à ce niveau sommital, qu’une grande partie des membres de GODF étaient hostiles aux communards.(Peut être cela a-t-il été fait dans le passé ?)

  • 8
    Désap .
    27 mai 2021 à 21h20 / Répondre

    Et Nanard y va du corporatisme, comme une confirmation du témoignage de Bakounine.
    Salauds de Communards(ou neux, puisqu’il paraît que …) qui refusaient de céder aux capitulards(ou leux ?) et n’en pouvaient plus de voir leurs mômes de six ans (oui 6 ans !) crever à l’usine.
    Allez pas d’inquiétude les initiés, bientôt se sera plié, soit le néo-libéralisme si favorablement flatteur et inégalitaire, soit le néo-pétainisme si favorable aux valeurs néo-libérales.
    J’ai la nausée et la réalité se révèle.

  • 7
    Bernard DUBLANCHE
    27 mai 2021 à 18h13 / Répondre

    De Jules Vallès qui ne maçonna plus après sa fuite vers la Belgique et l’Angleterre: « Et ce jargon, ces emblèmes, ces épreuves comiques, ces cérémonies absurdes ! J’aime mieux dix fois, cent fois, la messe, le bon Dieu de Noël et des œufs de Pâques ! Comme je préférerais communier le Vendredi-Saint, si c’est mon idée, pour me faire du bien à l’âme, que d’aller, selon le rite contraire, m’empiffrer de saucisson qui me détraquerait l’estomac.
    Oui, j’y suis entré dans votre sacrée Franc-Maçonnerie, juste le temps de voir ce que c’était et de filer au galop. Signe pour signe, la Croix représente un idéal, un refuge, le souvenir d’un grand supplice… Votre truelle symbolise la solidarité des fringales, la coalition des ambitions, le « tout-à-nous » des intérêts.  »
    Autre franc-maçon célèbre, Bakounine: « La Franc-Maçonnerie a représenté en quelque sorte le développement, la puissance et la décadence intellectuelle et morale de la bourgeoisie. Aujourd’hui, descendue au triste rôle d’une vieille intrigante radoteuse, elle est nulle, inutile, quelquefois malfaisante et toujours ridicule. »
    Un dernier pour la route, Paul Lafargue (initié en 1869, je crois: « La Franc-Maçonnerie […] reste dans son rôle d’institution bourgeoise. Elle a pour sa bonne part contribué au triomphe de la bourgeoisie sur l’aristocratie et à l’établissement du parlementarisme, sa forme gouvernementale ; elle entend consacrer sa domination sociale contre son nouvel ennemi, le prolétariat. De révolutionnaire qu’elle était en 1789, elle est devenue réactionnaire. »
    Pleurons toutes les victimes de la Commune, mais commémorons, ne célébrons pas: je crois que nous sommes sensés être à la recherche de la vérité, alors ne réécrivons pas l’Histoire pour en faire de nouveaux mythes avec leur cortège de saints et martyrs, laïques certes!

  • 6
    Benjamin Rathery
    27 mai 2021 à 16h01 / Répondre

    MTCF Deriemont, tu ne m’en voudras pas d’avoir développé tes propos pour rétablir la réalité historique.

  • 5
    Benjamin Rathery
    27 mai 2021 à 15h57 / Répondre

    J’ai du mal à comprendre pourquoi le GODF a institué il y a une vingtaine d’années une commémoration de la Commune et plus encore pourquoi elle le fait au pied du mur des fédérés. Est-ce pour faire oublier que c’est une infime minorité des loges parisiennes du GODF qui pencha du côté des « communeux » (C’est ainsi qu’ils se nommaient eux-mêmes) et que l’ensemble du Conseil de l’Ordre était favorable au gouvernement de Thiers au point que le GM Babaud-Laribère, dans une circulaire aux loges après les événements, qualifie la Commune de « criminelle sédition qui a épouvanté l’univers en couvrant Paris de sang et de ruines » ?
    La réalité est que, même si la Grande Loge Centrale du Suprême Conseil de France (REAA) s’est bien gardée d’approuver la Commune, les élus de la Commune qui étaient FM étaient issus de ses loges (Vallès, Floquet, Thirifocq, Eudes, Ranc, Lefrançais).
    Cela relève donc pour le moins d’une mystification de l’Histoire. La mystification est même double de commémorer ces événements tragiques au milieu des tombes des dirigeants du Parti Communiste Français qui pendant des décennies les a fait enterrer au pied du mur des fédérés.
    Cela relève d’une captation d’héritage mémoriel, pratiqué par Lénine qui décida que la révolution bolchevique était l’héritière de la Commune. MENSONGE !
    Comme son nom l’indique d’ailleurs, la Commune relevait du fédéralisme communal de Proudhon. La Commune était de nature « socialiste libertaire » et non pas marxiste.
    A ce niveau-là de mystification, faut-il rappeler que la double appartenance PCF-FM a longtemps été interdite et que Trotski a condamné très durement la FM ?
    Paradoxe pour paradoxe, il faut rappeler que les lois émancipatrices que la Commune a édictées sans avoir le temps de les mettre en oeuvre (séparation de l’Eglise et de l’Etat, école publique laïque obligatoire pour les filles et les garçons, liberté de la presse, etc) ont été mises en oeuvre à partir de 1880 par les gouvernements républicains successeurs de Thiers, gouvernements auxquels pour le coup ont largement participé les frères du GODF.
    Certains semblent préférer les mythes à la recherche de la Vérité.
    En conclusion : Pour rétablir la vérité, on peut lire « Les 72 immortelles » de Jean A Chérasse (éditions du croquant) qui restitue la Commune dans sa dimension socialiste libertaire et, s’agissant de la FM, l’ouvrage d’André Combes « La commune : la franc-maçonnerie déchirée » (éditions Dervy).
    .
    PS : quant aux FF et SS qui se sentent les héritiers des communeux, qu’ils aillent rendre hommage à l’un d’entre eux : le Frère Jules Vallès, auteur de « L’insurgé ». Sa pauvre tombe solitaire est à quelques dizaines de mètres de cette mascarade.

    • 11
      PDeriemont
      29 mai 2021 à 10h02 / Répondre

      BENJAMIN RATHERY
      « Comme son nom l’indique d’ailleurs, la Commune relevait du fédéralisme communal de Proudhon. La Commune était de nature « socialiste libertaire » et non pas marxiste. »

      C’est exact. C’est la raison pour laquelle je trouve étrange que le GODF ait institué cette commémoration à l’instigation de l’ancien secrétaire de Trotski qui était contre la maçonnerie et plus tard sur la proposition de militant socialistes dont on peut penser que l’idéologie des années 90 était assez éloignée du « socialisme libertaire » et des institutions républicaines (remise en cause de la démocratie représentative, mandat impératif, tirage au sort des représentants du peuple !!!).

      « Le socialisme libertaire est une idéologie et un mouvement politique qui vise d’une part à l’abolition de l’État et du capitalisme (considérés comme deux formes d’oppression indissociables) et d’autre part l’instauration d’une société égalitaire et coopérative, délestée des institutions d’État et des principes antisociaux de la propriété privée (propriété des moyens de production et des institutions financières) et fondée au contraire sur l’autogestion, la solidarité et la responsabilité individuelle. La mise en place de l’autogestion économique repose alors essentiellement sur le remplacement de l’ensemble des institutions financières par des mutuelles et sur celui des autres entreprises non individuelles par des coopératives. L’autogestion politique s’appuie quant à elle principalement sur la démocratie directe, le remplacement du mandat représentatif par le mandat impératif et, quand c’est nécessaire, la nomination d’une assemblée par tirage au sort d’un échantillon large et représentatif plutôt que par l’élection. L’organisation administrative repose sur un fédéralisme décentralisé dont la structure de base est la commune, étendue au bassin de vie d’une population »

      Evidemment nous étions à la fin du 19ème siècle et l’état du pays était différent mais quand même !!!
      Verrions nous aujourd’hui ceux qui commémorent la « Commune » au nom des valeurs maçonniques, défiler avec la CNT (Confédération national du Travail) le 1er Mai !!!

      Les maçons qui se sont battus sur la barricades étaient certainement des militants courageux. Certains ont été fusillés injustement. mais je pense qu’ils agissaient plus au nom de leurs convictions que de l’idéal maçonnique.

      • 12
        Désap .
        29 mai 2021 à 12h56 / Répondre

        11 – Ah bon ? Parce que l’idéal maçonnique ce serait l’individualisme, la mise en partage des problèmes et l’égoïsme des connaissances, la compétition entre les frères et la privatisation de la loge par un groupe d’officiers ?
        Il faudrait relire le rituel de la loge bleue.
        Il me semble, mais je peux me tromper, qu’il poursuit les objectifs d’autogestion, de solidarité et fait de la responsabilité individuelle son principe fondateur.
        Alors bien entendu, c’était une illusion de croire qu’il était possible d’appliquer ces principes maçonniques au niveau d’un ou de plusieurs pays, l’humain étant gouverné par la flatterie, les honneurs et le besoin de domination, néanmoins les Communards maçons avaient bien compris le rituel.
        Rituel en effet rarissimement appliqué dans un nombre excessivement réduit de loges.

  • 4
    Jack Chaboud
    27 mai 2021 à 14h16 / Répondre

    Si, il y a un commentaire : s’il est exact que le GM et d’autres dignitaires du GO ont condamné la Commune, il est tout aussi exact que des maçons revêtus de leurs décors et avec leurs bannières, ont tenté une médiation entre communards et versaillais. Et il y eut quelques grands communards maçons (Vallès, Varlin…) et quelques grands communards devinrent maçons (Pottier, Clément, Louise Michel…).
    Jack Chaboud

  • 3
    Brumaire
    27 mai 2021 à 13h36 / Répondre

    Il y avait des FM dans les deux camps… je préfère de loin celui qu’avait choisi notre S.: Louise Michel !

  • 2
    DURRUTI
    27 mai 2021 à 11h44 / Répondre

    Au contraire commentons et renseignons-nous!

    Pour cela, nous pouvons commencer par lire le n° 331 d’HUMANISME.

    Par ailleurs, ces extraits de circulaires n’ont qu’un intérêt très relatif. Un Conseil de l’Ordre ou un G M peuvent écrire ou dire des stupidités et c’est un euphémisme. Leurs points de vue sont évidemment discutables à tout moment.

    La Commune de Paris reste, à mes yeux, un évènement fondateur, avec d’autres, de cette République sociale et laïque, à laquelle certains maçons aspirent.

    Cette célébration est encore plus importante aujourd’hui en raison de ces temps troubles et troublés que nous traversons.

    Communards mes frères.

  • 1
    PDeriemont
    27 mai 2021 à 9h17 / Répondre

    No comment !!!

    Circulaire de Conseil de l’Ordre (29 mai 1871, à propos de l’insurrection):

    « Ce que nous tenons à déclarer bien haut, c’est que le Grand-Orient de France n’a pu, par suite de la dissémination de ses membres, empêcher de pareils actes, il les a réprouvés et n’y a participé en aucune manière. »

    Circulaire du Grand-Maître Babaud-Laribière (1er août 1871):

    « La Maçonnerie est restée parfaitement étrangère à la criminelle sédition qui a ensanglanté l’Univers, en couvrant Paris de sang et de ruines…Il n’y a aucune solidarité possible entre ses doctrines et celles de la Commune et…si quelques hommes indignes du nom de Maçons ont pu tenter de transformer notre bannière pacifique en drapeau de guerre civile, le Grand-Orient les répudie comme ayant manqué à leurs devoirs les plus élémentaires.. « 

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