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Géplu.
L’ouverture de la loge en Ecosse.
L’ouverture de la loge aux 4 degrés successifs n’est pas qu’une formalité, elle illustre l’ouverture de l’esprit humain au monde, dans l’espace et dans le temps. On peut la comparer à une fleur qui s’ouvre en déployant ses pétales. Le Maître de la Loge (RWM) souligne la course du soleil (dans l’ordre inverse de son parcours) tout en vérifiant la position des titulaires d’office (soleil couchant à l’ouest, soleil au sud, soleil levant à l’est, s’assure de la présence (1) des trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie (correctement disposées (2) et de l’exposition de la Charte de la Grande Loge. Il déclare ensuite la loge juste, parfaite et régulière.
1) a l’origine des temps, la bible n’était mentionnée qu’au moment des serments.
2) Ce qui n’est pas une mince affaire, régulièrement négligée sur le continent.
Enfin, le Maître de la Loge (RWM) reconnaît la loge dûment constituée et la déclare ouverte, après l’invocation/prière d’usage. « Au nom de… », par ces mots (qu’ils soient d’ouverture ou dans l’obligation), le Maître, semble déclarer avoir l’autorisation du G.A.D.LU. ! Certains estiment que l’Être Suprême n’a jamais donné une telle autorisation et préfèrent dire « A la gloire de », « En la Présence de… » ou même « À toutes fins utiles » (neutre).
Au deuxième degré, cette ouverture est proclamée sur le carré. Au troisième degré, elle est déclarée ouverte sur le centre. La progression est évidente et significative, du carré au cercle, de la périphérie au centre, ce point à l’intérieur du cercle dont toutes les parties de la circonférence sont équidistantes, une définition qui rappelle une définition ancienne de Dieu, remontant à Platon et Aristote. Autrement dit, l’ouverture de la loge crée non seulement un monde spirituel différent du monde ordinaire, mais un monde que ne perçoit que celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre.
J’ajouterai pour les secondaires qu c’est plutot 3+1, et le tiler n’est pas forcément maçon!
Un aspect assez cohérent issu des loges GLUA :
L’ouverture des travaux de loge :
Une fois assuré les 2 premiers points (couv. Et Mac,).
Les officiers sont nommés : les 3 principaux, les 4 secondaires, la loge est dite « dûment formée « .
Pas de dc, secrétaire, orateur, trésorièr, hospitalier… indispensables.
« Je n’ai trouvé nulle part l’affirmation qu’il fallait sept maîtres pour ouvrir une loge, et pourtant c’est ce que tout le monde dit. »
.
C’est, en tout cas, stipulé dans les Règlements Généraux actuels de la GLDF, maintenant je suppose que tu voulais parler des textes anciens ?
R.W.M. W.S.W., what makes a lodge just ?
W.S.W. The presence of the three great emblematical l…s of F., namely the V.S.L., the s… and the c…s. (The Bible-Bearer opens the V.S.L. and arranges the s… and c…s on it.)
R.W.M. W.J.W., what makes it pefect ?
W.J.W. The presence of seven or more brethren to hold and constitute the same.
R.W.M. W.S.W., what makes it regular ?
W.S.W. The presence of the Charter from Grand Lodge. (The R.W.M. opens one end of the case and exposes the Charter.)
Pour le fun ! En Ecosse, une loge est dite juste si elle expose bible, équerre et compas; parfaite si elle 7 frères ou plus; régulière quand elle expose la patente reçue de la Grande Loge.
J’avoue ne pas connaître l’archéologie du concept ! Mais je reste frappé par l’asymétrie introduite par la fascination du nombres impair qui se retrouve partout en maçonnerie, jusqu’aux hauts-grades bien postérieurs (27 et 81). Faut-il y voir un rapport avec la trinité qu’on retrouve partout, chez les anciens romains, les chrétiens, les hindous, dans la 1° république française comme dans la palinodie de Vichy (je n’ai pas aimé l »eau qu’on y boit aux thermes, sans y voir un rapport quelconque avec le héros de Verdun, déchu par l’âge comme l »a sous-entendu un autre général) ?
Très intéressant.
Au rite français, l’idée des 5 lumières soit le VM, les deux SS et le secrétaire et l’orateur est bien ancrée. Certains y voient même le dessin d’une étoile à 5 branches dont le sommet est le VM.
Mais l’idée que trois maçons forment une loge, cinq la composent, et sept la rendent juste et parfaite m’interpelle. Chaque verbe diffère et porte un sens particulier.
Pour finir, l’explication du sceau rompu en 1746 est encore plus intéressante et porte un sens bien éclairant : un Maître Vénérable, 2 Surveillants, 2 Compagnons & 2 Apprentis.
Merci Pierre Noël pour cette passionnante archéologie maçonnique. Ce qui serait passionnant, c’est d’avoir une trace documentaire qui indiquerait qui en Ecosse a inventé et pourquoi cette définition de la loge ?