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Les rites anglo saxon se pratiquent effectivement par cœur, pas seulement Emulation mais aussi York et Standard d’Ecosse.
Emulation ne permet pas l’improvisation, le Standard d’Ecosse oui dans une certaine mesure.
Il ne s’agit en rien d’une récitation « scolaire » ou de perroquet.
L’art de la mémoire permet de s’adresser plus naturellement à celui ou à ceux à qui l’on parle, les mains libres de tout documents pour plus d’aisance…si le texte est bien maîtrisé.
Pourquoi ne pas cesser d’être « dogmatique » quand on parle de la pratique « anglo-saxonne » ?
Il n’existe pas UN « rite » anglais, mais des dizaines voire plus de rituels tous différents en certains détails. Emulation est le rituel d’une loge d’instruction londonienne, dont les membres prétendent être non les meilleurs, mais les seuls « vrais » (ce que nul ne leur reconnaît en-dehors de la métropole !). l’exemple le plus connu de ces divergences est Bristol, mais York n’est pas mal non plus !
Le meilleur exemple est le rituel d’installation, très différent à Londres et dans le Nord-Est (Yorkshire et Northumberland) où il est dit « extended working ».
Il n’existe pas de rituel écossais unique et obligatoire. Chaque loge a le sien (en particulier les anciennes loges). Le « Standard » est un de ceux qu’on peut acheter Georges’s street, parmi d’autres. Aucun ne demande le word-perfect ! Une loge d’instruction est une hérésie en Ecosse.
Bien sûr, tout cela passe inaperçu pour un non né-natif comme moi, insensible aux nuances de l’idiome comme aux accents insulaires.
Dogmatique , pour ma part pas du tout.
Je cite les rites anglo saxon pratiqués en France et pratiqués, en principe, par cœur.
York, RSE et écossais d’Ecosse, Emulation.
On est probablement loin de la prétendue « rigueur » d’émulation ou de la dispersion écossaise (1 rite par loge ?)
Pour York ! est il américain ? Celui pratiqué par le GODF doit être diffèrent ?
Autre exemple de confusion bien française ! Le rite dit « d’York », ce sont les 4 degrees « beyond the Craft » (groupés en chapitres) conduisant au Royal Arch (aux USA), pas les grades bleus pratiqués dans la région d’York (ville d’Angleterre).
le Rite d’York américain a Tomas Webb (un américain) comme père fondateur.
Exemples de rituels en Angleterre ! Les différence bien réelles ne sont que rarement perceptibles par un unilingue français !
• The Perfect Ceremonies of Craft Masonry (Emulation Lodge of Improvement)
• Nigerian Ritual (Emulation Lodge of Improvement)
• Revised Edition / Emulation Ritual (Emulation Lodge of Improvement)
• The Revised Ritual of Craft Freemasonry (by Franklin Thomas)
• Universal Ritual / The Universal Book of Craft Masonry
• West End / Authorised West End Ritual of Craft Freemasonry
• Ritus Oxoniensis / Ritual of Craft Freemasonry in the Province of Oxfordshire
• The Sussex Ritual of Craft Freemasonry
• Stability Ritual / The Standard Ceremonies of Craft Masonry (Stability Lodge of Instruction) AKA Muggeridge Working
• MM Tayor’s Handbook of Craft Freemasonry (North London)
• The Complete Workings of Craft Freemasonry
• Oxford Working / The Oxford Ritual of Craft Freemasonry
• The Logic Working of Craft Ceremonies (Logic Ritual Association)
• A Book of Masonic Ritual (by W.Bro. Arthur Calver) (East London)
• The Castle Ritual (Northumbrian Past Masters)
• Craft Guide Merchant Navy Working
• The Veritas Working of Craft Freemasonry
• The Ceremonies of Craft Freemasonry (Welsh Masonic Lodges in London)
• Bristol Masonic Ritual
• Claret
• -Unanimity
• -York (Gilkes)
• -Humber
• -Plymouth Common-Sense
• -Exeter Ritual
• -Bury
• -Britannia (Sheffield)
• -Domatic
• -Metropolitan
• -East London
• -West London
• -South London
• -English Ritual
Le retour de l’Art de Mémoire et de la Lecture à haute voix dans l’enseignement primaire et secondaire est, à moyen terme, le seul remède…
Plutôt que parler dans le vague de la mémorisation et de sa restitution, pourquoi ne pas envisages des cas précis puisque la difficulté de l’exercice est très variable selon les situations (sans oublier le trac !) ?
– L’ exercice le plus difficile est l’obligation (raison pour laquelle elle est très simplifiée dans les rituels français ?
– Par contre, un récit avec son support temporel et son déroulement est facile à raconter : (entre autres exemples,) le complot, le guet-apens et le meurtre de l’architecte ; le déblayage de ruines, la découverte d’un caveau et son exploration ; la construction du temple avec l’énumération des catégories d’ouvriers utilisés… ne devraient pas poser de difficultés.
– De même la description d’un tableau avec son support visuel d’objets qu’il suffit de décrire dans un ordre donné n’a rien d’insurmontable, surtout que c’est le bel exemple d’un effort de mémoire attaché à une topographie invariable, comme dans la technique antique de mémorisation.
– La transmission des « secrets », signes, mots … est l’abc du métier et la base de l’enseignement « ésotérique ». Elle devrait être d’autant plus aisée que répétée très régulièrement.
– Un dialogue par questions/réponses est toujours très facile pour l’interrogé, beaucoup moins pour l’interrogateur (de lui dépend le bon ordre des questions). Les ouvertures/fermetures ne sont rien d’autres.
En revanche, les charges, adresses ou allocution, sont généralement plus ardues, car ne comprenant pas de support matériel. Ils demandent un travail préalable d’analyse et de classement mental des sujets traités. Ainsi, la charge au nouvel initié qui voit se succéder une introduction laudative de l’ordre ; l’énumération des devoirs du maçon envers Dieu, envers son prochain, envers lui-même ; l’injonction de respecter les lois civiles de l’Etat de résidence et l’attachement à son pays d’origine ; la pratique des vertus cardinales ; enfin l’obéissance aux lois de l’ordre (discrétion, fidélité, respect des engagements) et l’abstention de débats religieux ou politiques. (S’y ajoute la courtoisie exigée, celle qui fait défaut à ceux qui se fichent du but premier de l’institution pour n’écouter que leur obstination.). Cela demande une étude systématique, par thèmes successifs et accumulation logique de données.
De toute façon, le travail préalable et la répétition solitaire sont les conditions du succès. La règle maitresse est l’attachement au sens du discours, pas au souci contre-productif d’exactitude de la récitation.
D’accord sur pratiquement tout en particulier sur la répétition solitaire dont Michel Serre, dans Éloge du prof de gym, écrivait « …rien ne résiste à l’entraînement dont l’ascèse répète des gestes peu naturels et rend aisées les vertus de concentration, de courage, de patience, de maîtrise de l’angoisse… »
Jean Mourgues, avec ses mots à lui, avait la même approche
Restituer convenablement, que ce soit au REAA (celui que je pratique avec mes FF et SS), au RF ou Emulation(que je connais peu), ne demande pas le « par coeur des récitations de nos enfances », à savoir sans ton, donc sans âme dans la majorité des cas.
Un rituel doit être compris: savoir pourquoi on fait tel geste, pourquoi et quand on dit telles paroles. Une fois qu’on en est là, la restitution est aisée.
J’ écris restitution, pas exécution, mot qui pour moi évoque le contraire de la réflexion et de la compréhension. Excuse-moi Désap, « l’exécution » d’un rituel me met immédiatement à l’esprit l’adjectif « capitale »…Pour un rituel, ce n’est pas génial!
7 – Ma sœur Brumaire, le rituel n’est-il une sentence ? La sanction capitale de nos passions ?
3B:.
Au rite Émulation le par coeur est une « obligation » … qui malheureusement n’est pas toujours respecté.
J’ai eu la chance, et le plaisir, de participer à la création de la loge Émulation de démonstration avec d’autres illustres F. spécialistes du rite Émulation. Durant ces réunions nous travaillions non seulement le par coeur (avec le coeur) mais également la gestuelle, la déambulation et le squaring. Elles étaient suivies.de fructueux échanges avec les participants qui ont permis de répondre à leurs interrogations et à leurs questions / rituels.
Il est très important de préciser que tout ce travail n’aurait pas été possible sans l’important travail de réécriture des rituels du rite Émulation effectué par les TRF Jacques Grill et Charles Roch.
Regarding the delivery the aim should be the happy mean between the parrot-like delivery of those who do not understand exactly what they are trying to teach and an excess of parphrasing by those who have not studied the ritual enough.
En ce qui concerne la récitation, le but devrait être le juste milieu entre la récitation comme un perroquet de ceux qui ne comprennent pas exactement ce qu’ils essaient d’enseigner et un excès de paraphrase par ceux qui n’ont pas assez étudié le rituel. (Grande Loge d’Ecosse)
4-Pierre Noël
Yes of course.
D’où l’intérêt de cette loge de démonstration du rite Émulation à la GLNF.
« EMULATION RITUAL as demonstrated in the Emulation Lodge of Improvement », ainsi s’intitule le petit livre bleu en vente dans les bonnes maisons !
Ce rituel essentiellement londonien, caractérisé par l’adhérence pointilleuse aux mots et aux gestes, est très souvent critiqué pour ses erreurs de syntaxe et sa grammaire erratique (que seul un Anglais peut percevoir).
J’avoue n’être pas fana de ce psittacisme excessif qui souvent obscurcit le sens du rituel ! Le charme d’une tenue vient des multiples variantes des rituels utilisés (fierté des membres !). Je me souviens d’une tenue où on m’a expliqué avec force détails les subtilités du « Dorset Fire ».
En maçonnerie anglaise, le mot « rite » est utilisé pour désigner des systèmes de HG et rien d’autres.
Il ne me semble pas que les rôles de l’initiation, de la Tenue, du rituel en somme, soit la communication.
Le rôle du rituel est la rectification.
Au RF, et il me semble au REAA initialement, il n’y a pas de planche ; je crois que faire des planches en Tenue a été inauguré par le RER fin XVIIIè.
Au RF, on exécute le rituel, on traite des affaires administratives et on ferme les Travaux, de sorte que les FF soient remis en ordre et ainsi en mesure de traiter sans passion le thème qui sera développé à l’Agape.
La vertu principale étant que cela évite, les concours d’égos, les pièges tendus (n’est-ce pas cher PN ?), les mièvreries charitables, les déclarations d’amour sans preuve, bref tout ce qui fait le profane et que l’on n’a pas envie de voir en loge. Parce que lorsque l’on a bien exécuté le rituel et que l’on a fait que cela, il est malgré tout difficile de le trahir dans l’heure qui suit.
Bon … je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans de maçonnerie ne peuvent pas connaître, c’est bien dommage.
Je précise que je n’ai pas encore écouté le F:. Bénétin.
Il n’y a rien de plus inopérant, destructeur même de la Tenue qu’un rituel dit avec hésitation et/ou sans ton ni théâtralité.
L’émulation (l’égrégore diront certains, terme emprunt de superstition) qui est la fonction du rituel en Tenue, dépend entièrement de la fluidité de la diction et de sa mise en scène.
Egalement, connaitre le rituel c’est se donner le moyen de le travailler valablement.
Il me semble que la réflexion purement « de tête », la méditation en somme, est plus efficace qu’associée à l’écrit.