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Bruxelles mais aussi la Belgique toute entière, sa grande Histoire…
On donnait le nom de mathématiciens, dit C.J. de Grave, aux savants d’un pays où les géomètres portaient le titre de Mathématiciens. Ce peuple, c’est la Belgique ; ce mot est composé de trois mots flamands, « met de mate », qui signifient avec la mesure.
On donnait le nom de mathématiques aux sciences dont les opérations étaient assurées par des mesures prises à l’aide des instruments ou à l’aide des nombres, et qui, de là, sont appelées sciences exactes. Le mot « mathesis » vient visiblement de « mate », mesure.
Si la première science est venue de cette partie de la Celtide qui est devenue la Belgique, « on comprendra pourquoi le nom de Belge se trouve chez tous les anciens peuples et toujours avec la signification de grand et vénérable », dit T. Cailleux. Balech en irlandais, Balk en sanscrit, signifient grand et sacré.
Dans le premier chapitre de l’Iliade, nous retrouvons Belos, qui est arrivé à signifier le Ciel dans le dialecte grec de Laconie. Bela signifie éclat, splendeur.
Bel-tene (feu de Bal en irlandais) était fêté le 1er mai ; c’était la fête des fleurs, la fête de la Femme.
Les Belgæ, au temps de César, habitaient la partie de la Gaule comprise entre le Rhin, la Marne et l’Océan. Strabon comprend les Armoricains, parmi les Belges. Les Rémi apprirent à César que la plupart des Belges étaient issus de Germains.
Rappelons que c’est en l’honneur de Vénus-Bélisama qu’on appela Baléares les îles où on avait installé des observatoires appelés Héméroscopes, que c’est aussi pour rappeler son règne dans les régions du Nord qu’une mer s’appela Baltique.
La Déesse Bélisama donna également son nom à une classe d’hommes appelés Belech. Ce sont les Druides, qui sont ses fidèles serviteurs, ses vrais initiés. On croit qu’ils sont appelés ainsi parce que belech veut dire « lin » et qu’ils sont vêtus de lin, mais ce nom a une autre origine, il signifie Prêtre de Bel.
Belgius vient de Belech, qui veut dire Druide. De Belgia, terre de Bel, on a fait Belgique. Polybe parle de la ville de Bellica.
Jusqu’en Irlande, nous retrouvons ce nom devenu Beal. En anglais Bold, en australien Bool. Dans l’Afrique septentrionale, nous trouvons à Cyrène le nom de Balis. Ce nom, adopté par les Hindous, est devenu Mahâ-Bali (grand Bali).
Pour convoquer les communes, annoncer les jours de fête, les moments de danger ou autres affaires d’un intérêt public, on sonnait les cloches ; et la cloche s’appelait Bel, du nom de la déesse Bel-isa-ma. Des tours élevées, en forme de phare, prirent le nom de Bel-fort. De là est venu le mot corrompu de beffroi.
Bel (cloche qui appelle) est un symbole qui signifie chef qui commande, qui ordonne. C’est pour cela, dira de Grave, qu’on a donné ce nom au pays Bel-gio, Bel-land, qui signifie Chef-pays, pays des peuples conducteurs, instituteur des autres nations.
En Chaldée, parmi les noms des Déesses qui furent masculinisées et profanées, il ne faut pas oublier celui de Vénus-Belisama qui, décomposé, faisait Bel-isa-ra (Isa-ra a fait Isra-el). Avec le temps, Bel devint un dieu mâle : le mot Bel, de même que Bélus, Bal, Baal, devenu le titre du dieu de la plus grande monarchie de l’univers et de la fameuse ville de Babylone, offre un exemple frappant des métamorphoses littéraires opérées par la corruption du culte à l’aide du style-métaphorique, dit encore C.J. de Grave.
Rappelons pour finir que Liège, dont le nom ancien est Lüttich, a été appelée la Ville ardente. Ce surnom semble indiquer qu’elle fut le berceau à Arduina. Rappelons que de Lüttich on a fait Lutèce. (Arduina est la grande Déesse celtique qui donna son nom à une région de la Gaule-Belgique : la forêt des Ardennes, formant la région nord de Médiomatrice)
Victor Hugo a écrit, dans une lettre datée du 2 janvier 1862, une phrase que quelques-uns considèrent comme prophétique, à propos de l’âme belge :
« Il serait beau, dit-il, que ce petit peuple fit la leçon aux grands et, par ce seul fait, fût plus grand qu’eux. Il serait beau qu’en présence de la barbarie recrudescente, la Belgique, prenant le rôle de grande puissance en civilisation, donnât tout à coup, au genre humain, l’éblouissement de la vraie lumière. »
cher Anwen, tes commentaires étymologiques ravissent l’esprit ! Ta science se trouverait elle (en partie) dans quelque livre ? A propos du Bel-ge j’avais lu que le mot nous est certes parvenu via les invasions romaines , mais de provenance celtique , « bhelgh » signifiant alors fier ou vantard ( stoeffer ) . BBB