
Non à un féminisme d’exclusion et de haine
Un communiqué d’Unité Laïque
Non à un féminisme d’exclusion et de haine
Oui à un féminisme universaliste et émancipateur
Le samedi 8 mars 2025, des dizaines de milliers de femmes ont manifesté dans les rues à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Partagés par la plupart des manifestantes, les mots d’ordre ne manquaient pas tant le chemin vers l’égalité entre femmes et hommes peut paraître interminable. Égalité salariale, égalité d’accès à des postes de responsabilité à diplômes équivalents, prise en compte des carrières fragmentées subies pour obtenir des retraites dignes, mise en place de structures publiques de la petite enfance pour ne pas pénaliser les femmes, notamment celles, nombreuses, à la tête des foyers monoparentaux, droit de disposer de son corps et de choisir qui l’on aime et enfin dénonciation et condamnation des violences sexistes et sexuelles dans toutes les strates de la société : dans la famille, dans l’espace public, au travail.
Ce féminisme inclusif, universel, de combat, dans la droite ligne des grandes figures du féminisme du XXème siècle, qu’il s’agisse de Simone Veil, de Gisèle Halimi ou d’Élisabeth Badinter, ce féminisme qui s’adresse à toutes les femmes quelles que soient leur origine ou leurs convictions, est remis en question par des groupuscules qui conspuent l’universalisme et l’égalité au nom d’une prétendue « équité » et de causes ou idéologies qui transcenderaient la fraternité républicaine et le respect dû aux femmes.
Ces militants radicaux, pour la plupart issus de collectifs pro-palestiniens, arborant drapeaux et keffiehs, et de la mouvance indigéniste, ont transformé la manifestation parisienne en une démonstration de haine. Ils ont tenté, par la violence et sous les insultes, d’interdire l’accès au cortège aux membres du collectif « Nous Vivrons », à ceux de la Licra et du collectif « Femme Azadi » comme au député Jérôme Guedj traité de « sale sioniste », qui ont dû finalement manifester sous protection policière après avoir été bloqués dans une rue adjacente pendant plusieurs heures. Le reste du cortège constitué de syndicats et partis politiques de gauche a poursuivi son chemin sans se retourner acceptant de fait l’exclusion de ce groupe.
Le collectif « Nous vivrons » dénonce les meurtres et les viols de masse du 7 octobre dont ont été victimes des femmes parce que femmes et juives ; elles sont à ce titre essentialisées et déshumanisées dans le narratif de ces activistes dont l’antisémitisme s’exprime sans retenue. Le collectif « Femme Azadi » a pour cri de ralliement « Femme, Vie, Liberté » et porte la voix des femmes iraniennes dans leur combat contre l’obscurantisme des mollahs.
Peut-on concevoir slogan plus féministe ?
Unité laïque, fidèle à ses principes universalistes et émancipateurs salue le combat des féministes et condamne avec vigueur les tentatives d’intimidation de ces groupes sectaires et violents comme le silence coupable des autres manifestants qui défigurent la cause des femmes. Unité laïque réaffirme sa détermination à se placer aux côtés de celles et ceux qui luttent pour l’égalité et la dignité de toutes les femmes sans distinction d’origine.
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Téléchargez le communiqué : UL – 110325-feminisme