Mozart Figaro

Mozart, la clarinette et les francs-maçons

Publié par Géplu

Ce contenu est réservé aux abonnés.Pour accéder à cet article, vous pouvez choisir de :

*Vous pouvez déverrouiller jusqu’à 3 articles gratuitement.
vendredi 24 novembre 2023
  • 4
    lazare-lag
    24 novembre 2023 à 17h48 / Répondre

    Article à signaler sans délai aux frères et sœurs chargés de nos colonnes d’harmonie.

  • 3
    Jean van Win
    24 novembre 2023 à 16h31 / Répondre

    Mozart et Salieri : lequel a tué l’autre ?
    Amadeus ! film jouissant d’une célébrité mondiale, car il met en scène, sans aucune prétention biographique, le conflit entre le génie et le talent. Et les heurts, et l’admiration que pareille coexistence engendre inévitablement….
    Amadeus ! L’air de la Calomnie…
    Elle naît avec Pouchkine et la complicité de Rimski-Korsakov. Elle gonfle avec Peter Shaffer, qui la développe et l’enfle dans sa pièce Amadeus. Et enfin, elle explose avec le film de Milos Forman, qui ne repose sur aucune réalité, ni d’ordre historique, ni d’ordre psychologique.
    Salieri, l’opéra italien et officiel à Vienne, occupait une position dominante qui n’avait que peu à craindre des initiatives multidirectionnelles de Mozart.
    Joseph II confia à son compositeur officiel la commande de Cosi fan, Tutte ; c’est Mozart qui composa l’opéra.
    Joseph II lui commanda La Clemenza di Tito, et c’est à nouveau le même scénario. C’est Mozart qui compose !
    Salieri ne pouvait être jaloux de Mozart, et les relations entre les deux talents ne furent pas mauvaises, comme on l’a dit et répété, sur un fond de calomnie. Salieri fit connaître à Vienne la musique de Mozart dont il reconnaissait le véritable génie.
    Les choses vont encore plus loin, comme on l’a appris récemment. Un manuscrit de 1811, conservé dans une vitrine à Greenwich, Connecticut, a été repéré par un musicologue. Il fut acheté par un antiquaire pour cent mille dollars. Mais c’est un autre manuscrit qui bouleverse le monde des musicologues : trente-six mesures signées Wolfgang Amadeus Mozart dans la partition d’une cantate, composée en 1785 pour la guérison de la cantatrice Nancy Storace. Elle ne figure étrangement pas au catalogue thématique de Mozart, et Dieu sait s’il était méticuleux en cette matière, car ce catalogue constituait la base de ses revenus.
    Les 36 mesures ignorées viennent de remonter à la surface du monde musical, grâce à des recherches entreprises au Musée national de la musique à Prague.
    Relayée par le Mozarteum de Salzbourg, l’œuvre ressuscitée jouit d’une attention passionnée, car elle est le fruit du travail combiné de trois compositeurs : Mozart, Cornetti et Salieri. Peut-on imaginer un travail réalisé en 1785 par deux ennemis mortels ?!
    Certes, ils étaient rivaux, mais ces deux talents extraordinaires étaient loin d’éprouver la haine qu’on leur a attribuée. Ils s’estimaient, et les preuves sont nombreuses qui démontrent l’inanité d’épisodes absurdes du film Amadeus. Même sous la propre plume de Mozart, qui écrit ceci à Constance, à propos d’une représentation de la Flûte Enchantée :
    [Lettre de Mozart à sa femme à Baden près de Vienne, en date du 14 octobre 1791.]
    A six heures, je suis passé en voiture prendre Salieri et la Cavalieri, et les ai accompagnés à la loge – puis je suis allé rapidement chercher maman et Carl que j’avais entretemps laissé chez Hofer. Tu ne peux imaginer combien tous deux ont été aimables, comme non seulement la musique, mais également le livret et tout l’ensemble leur ont plu. Ils disent tous deux que c’est un opéra digne d’être interprété pour les plus grandes festivités devant le plus grand des monarques, qu’ils le reverront certainement très souvent car ils n’ont encore jamais assisté à un plus beau et plus agréable spectacle.
    Lui écouta avec la plus grande attention, et de la Sinfonie (sic) jusqu’au dernier chœur, il n’est pas un morceau qui ne lui ait tiré un bravo ou un bello ; quant à elle, elle n’en finissait pas de me remercier pour cette amabilité et dit qu’ils avaient bien eu l’idée de venir hier à l’opéra. Mais ils auraient dû prendre place dès quatre heures, alors que de là, ils le voyaient et l’écoutaient tranquillement. Après le spectacle, je les ai fait reconduire et ai soupé avec Carl chez Hofer.
    Après la mort de Mozart, la veuve Constanze a confié son fils Franz Xaver à Salieri, pour lui assurer sa formation musicale. Ceci aurait-il été possible, si les deux musiciens – le génie et le talent – s’étaient détestés ?
    Grâce aux relais de l’air de la Calomnie, inaugurés par Leopold Mozart et assurés par Pouckine, Shaffer et Forman, Salieri est voué aux gémonies. Mais non avec tous ceux que ce « méchant » a formés : Beethoven, Schubert, Liszt.
    En définitive, qui donc a, involontairement, tué l’autre, Mozart ou Salieri ?
    En conclusion, il n’y eut aucun vainqueur à ce duel imaginaire, qui aurait pris part à la fin du XVIIIe siècle. Salieri dominait le terrain, en quelque sorte, de par son statut officiel.
    Mais, si duel il y eut, considérons ce qui s’est produit lors des vingtième et vingt-et-unième siècles. Qui donc bénéficie d’une gloire immortelle et universelle, et qui donc écoute encore les opéras du pauvre Salieri ?
    Je vous raconte ceci à propos de Mozart car il est mort le 5 décembre 1791 dans la soirée, et je fus initié le 5 décembre 1961 dans la soirée, à Bruxelles, au GOB.
    Je vais m’empresser de découvrir l’interprétation de Pierre Genisson qui pratique mon instrument préféré chez Mozart, car il y atteint tout ce que décrit si bien le Figaro d’hier. Il me permettra de signaler les interprétations de Théa King du concerto pour clarinette en la majeur K622, le même interprété par Michel Portal (qui moi me coupe le souffle) et le quintette pour clarinette basset en la majeur K581. avec Théa King.

  • 2
    Anubis Rê
    24 novembre 2023 à 12h37 / Répondre

    L’on peut remarquer que quelques organes de presse délaissent le sensationnel pour un exposé bien plus conforme à la réalité de la franc-maçonnerie, une société discrète qui n’a jamais été secrète, elle ne fût clandestine que face aux pouvoirs criminels et totalitaires, peuplée de personnes « de bien et loyales, ou Hommes d’Honneur et de Probité, quelles que soient les Dénominations ou Confessions qui aident à les distinguer » , ayant pour seuls objectifs le progrès, la défense des libertés publiques, la promotion de l’Art dans toute ses dimensions et notamment la sienne, l’émancipation vis à vis de tout ce qui entrave l’intelligence, cultivant l’éthique, le respect de soi-même, de tous les hommes et les femmes, ayant un amour infini pour les enfants, pour l’enfance, le seul paradis perdu, qu’ils cherchent inlassablement à retrouver et à revivre pour ne plus avoir peur de mourir.
    Remercions également ce musicien, qui semble bien connaître cette ode à l’amour et à la fraternité universelle.

  • 1
    Yonnel Ghernaouti
    24 novembre 2023 à 10h36 / Répondre

    Plus qu’intéressant ce papier de notre confère du Figaro.
    Plus qu’intéressant aussi ce score de 768 vues à 10:36… Reconnaissons que Mozart passionne toujours autant !
    Et ce à quelques jours de l’anniversaire du passage à l’Orient Éternel de Mozart.
    En effet, le 5 décembre 1791, un peu avant une heure du matin, Mozart meurt à Vienne. Le lendemain après-midi, par un temps doux et brumeux, il est enterré dans une fosse commune du cimetière Saint-Marx, après le service funèbre de troisième classe réservé à 80 % des Viennois. La quinzaine de personnes présentes suit le corbillard jusqu’aux portes de la ville, puis laisse celui-ci parcourir seul les six kilomètres qui conduisent à la nécropole. Tout, dans ces faits, correspond aux usages du temps, les règles de sépulture ayant été strictement définies par Joseph II dans un édit de 1784, lequel, par souci d’hygiène, interdit les tombes intra-muros et, pour des raisons de place, proscrit d’y élever des stèles, sauf pour les familles nobles, tout en prescrivant l’usage de cercueils réutilisables.
    Les funérailles ont été organisées par un ami de Mozart et un mécène, le Baron Gottfried van Swieten. Salieri, Süssmayr, van Swieten et des Frères de sa loge maçonnique étaient également présent.
    Rappelons que Wolfgang Amadeus Mozart avait été initié dans la franc-maçonnerie à la loge « Zur Wohltätigkeit » (la Bienfaisance) à Vienne le 14 décembre 1784. Il a été promu au grade de compagnon le 7 janvier 1785 et est devenu maître maçon peu de temps après, le 22 avril 1785.
    En savoir plus avec Hiram.be du 5.X.2022
    https://www.hiram.be/le-rituel-de-reception-au-grade-dapprenti-de-mozart/

La rédaction de commentaires est réservée aux abonnés. Si vous souhaitez rédiger des commentaires, vous devez :

Déjà inscrit(e) ? Connectez-vous