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Géplu.
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Il faudrait parler de régularité, de droit d’aînesse ou de légitimité dans cette affaire.
Il y a deux filiations aussi « légitimes » l’une que l’autre, l’une aux USA (Charleston et New York, Mitchel-Dalcho et Cerneau-Saint Laurent, pour résumer grossièrement les faits), l’autre à Paris (Grasse-Tilly et Hacquet). Toutes ces voies passent qu’on le veuille ou non par Saint-Domingue et la Jamaïque, hauts lieux de la traite d’ébène et des morts rapides des Européens par les « fièvres ». Dans tous les cas, ce sont des élaborations de « maçons » en quête d’une certaine perfection. leurs descendants sont tous également légitimes et dignes d’intérêt.
Voilà un beau sujet controversé de rentrée pour nous titiller un peu et nous remettre dans le bain 🙂
En fait les deux sont les héritiers directs du « Premier Suprême Conseil Indivis » (1804-1814). Aussi légitime l’un que l’autre, ils sont fondés sur des conceptions du REAA à l’époque différentes (et ne se résument pas à « avec ou sans le GO »).
Ce sont les deux Suprêmes Conseils historiques en France.
Ne faut-il pas rappeler qu’entre 1804 et 1810, devant l’inactivité du SC, de nombreux organismes « sauvages » ou clandestins confèreront des grades « écossais » en divers lieux, Angers et Paris notamment, dont résultera l’exclusion (par le SC de 1804) d’Abraham et Fondeviolles ( par exemple).
Voilà une pièce bien intéressante qui va éclairer les débuts du REAA en France. Heureux de voir que le manuscrit Dubin est maintenant bien daté de 1815 et non plus de 1804 comme avant. C’est un recueil de grades qui accompagne la formation du Grand Consistoire/Grand Collège des Rites en 1815. Pour faire court, rappelons qu’entre 1804 et 1810… il ne se passe pas grand chose à part la réception de quelques Frères aux 31e ou 32e. A partir de 1810, le Premier Suprême Conseil commence à créer quelques ateliers et à promouvoir la pratique des hauts grades du REAA… Mais cette première activité est arrêtée par le contexte des grandes difficultés de l’Empire après 1812-1813 et la mise en sommeil du Premier Suprême Conseil en 1814. En 1815, les Frères qui re-forment le Suprême Conseil dans le sillage du Grand Orient doivent réaliser les outils et une structure pour développer les hauts grades du REAA au sein d’une « grande » obédience. Ils commencent à créer des « Conseils de 30e » et des « Consistoires du 32e » un peu partout en France. En 1821, les 33e qui refusaient l’alliance avec le GO « réveillent » le Suprême Conseil de France. Les manuscrits doivent être situés au regard de ces quatre périodes.
Le premier Suprême conseil créé en France se serait donc « transformé » en « Grand consistoire / grand collège » souché sur le Grand Orient de France dès 1815 ? Cela légitime donc totalement la pratique des degrés post-magistraux du REAA au Grand Orient, dans une juridiction qui serait donc héritière du premier Suprême conseil. Pourtant, le Suprême Conseil de France, souché sur la GLDF et créé en 1821, revendique avec force et vigueur cet héritage.