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Géplu.
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Je ne vois actuellement, dans les échanges concernant l’Islam, que des non-connaissances pouvant créer des tensions.
Anwen parle, dans son message, d »Islam ésotérique, ce qui, pour moi, signifie la voie philosophique de l’Islam, le Soufisme, dont le représentant le plus connu fut Rûmî.
Dans le livre du dedans (Fîhi-mâ-fîhi), Rûmî écrit :
« Ta tâche n’est pas de chercher l’amour, mais simplement de chercher et trouver tous les obstacles que tu as construits contre l’amour. »
Me concernant, je me réfère souvent à la phrase suivante de Rûmî :
« La Vérité est un grand Miroir tombé du ciel qui s’est brisé en mille morceaux, chacun en possède un tout petit morceau, personne ne détient toute la vérité. »
« Le coup du « djihad guerre contre soit même » on nous l’a déjà fait ».
Laissons de côté la religion, du moins celles qui sont basées sur la violation de la Nature, qui sont surnaturelles.
Victor Hugo, qui comprenait bien la Nature, a dît, plus justement : « Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent. »
Cordialement.
Quelques mots supplémentaires, cette fois-ci au sujet du « Livres des Morts » Égyptien.
Il s’agit, dans ce livre, non de la mort réelle du corps, mais de cette mort de l’âme, qui n’empêche pas les hommes de vivre. Ce symbolisme, ainsi compris, change complètement l’esprit du livre.
C’est Lepsius qui donna à ce recueil son titre actuel « Todtenbuch ». Champollion, qui n’y avait rien compris, parce qu’il ignorait l’ésotérisme hermétique des prêtres, voulut l’appeler « Rituel funéraire ». Les Égyptiens ne lui avaient pas donné ce titre. C’est un ouvrage très ancien, datant, dit-on, des premiers temps de l’Egypte, et écrit par un ou des auteurs inconnus.
D’abord, nous savons qu’on donne toujours comme très anciens les livres altérés, pour reporter dans un passé lointain les idées nouvelles qu’on y introduit. Ensuite, nous savons aussi que les auteurs « inconnus » sont les Femmes dont on a caché le nom ; les œuvres des hommes ne sont jamais anonymes et les historiens n’en laissent pas perdre la mémoire.
L’ouvrage dont nous nous occupons se compose de sections ou chât (livres) appelés Ro. Il contient des variantes qui laissent supposer plusieurs rédactions ou plusieurs interprétations. C’est le « mort » qui parle, il raconte ce qu’il fait, ce qu’il voit, où il est, etc. Et il faut se rappeler que le surnaturel n’existait pas à cette époque, donc c’était bien quelqu’un, qui était quelque part. La plupart des sections se terminent par la formule : « Celui qui sait ce chapitre », ou « celui qui sait ce livre durant sa vie entrera dans la région de la vie Divine ».
Or la vie Divine, c’est la vie dans les villes qui ont conservé le régime Théogonique, le monde où règnent les Déesses. Ce sont donc des conseils, des leçons donnés aux hommes pour les rendre dignes de vivre parmi ces femmes Divines.
C’est une collection de prières en 165 chapitres.
Le chapitre 125 expose ce qu’il fallait pratiquer ou éviter et fait connaître sous une forme dramatique les conditions morales du salut.
Le chapitre 162 se termine par ces mots : « Ce livre renferme le plus grand des mystères, ne le laisse voir à aucun œil humain (masculin), ce serait un crime, apprends-le, cache-le ».
Cordialement.
Certes Champollion ne connaissait rien à l’ésotérisme égyptien. En dehors des exagérations de son époque peut on le blamer ? Non. N’oublions pas que si nous connaissons un peu mieux l’Egypte Antique, c’est surtout grace à lui…
Les égyptiens appelaient ce livre: « Le livre pour sortir au jour ».
Tout un programme !
« La promesse de l’Écossisme, nous dit Didier Mansuy, est de combattre avec foi les forces d’entropie négatives qui créent la disharmonie comme la disparition du savoir et du bien faire. L’ouvrage clarifie les raisons d’un perfectionnement pour ceux qui ne veulent pas se contenter de l’ordinaire. »
C’est une constante dans toute démarche ésotérique il me semble, peut-etre même une des principales.
Dans l’Islam ésotérique , Dominique Blumenstihl Roth nous rappelle ceci à propos du combat personnel à mener :
« Rûzbehân rédigea son livre afin d’apporter aux amants et Fidèles d’amour la joie de l’intimité des fleurs du Paradis. C’est bien dire les critères en action dans cette expérience mystique. Il expose les étapes par lesquelles l’amoureux transite, depuis l’éclosion du sentiment jusqu’à l’extase. En route, de multiples épreuves écartent les prétendants incapables d’atteindre le degré d’élévation suivant. Seuls les Amis de Dieu gravissent les échelons menant au Tawhîd, station souveraine résultant de l’Union avec l’Aimé. Pour lui, l’amour est le lieu de l’anéantissement mystique. Il ne peut être jeté en pâture à la médiocrité d’âme. Rien à voir avec le sentiment du vulgaire chez qui ne prévaut que l’entrée en mouvement des passions sensuelles. Pour atteindre cette station, le disciple est appelé à livrer, au quotidien, le Djihad, lutte sans complaisance contre ses propres penchants maléfiques. Guerre sainte permettant à l’homme de devenir un Héros du Cœur, elle n’a de sens que si elle est lutte contre soi-même et si elle est livrée avec résolution et objectivité. Le Djihad, est – il à la portée de tous ? Est – il moderne? Il devrait l’être encore et plus que jamais, car ce mot définit le comportement qui favorise la compréhension et libère l’être de la condition du servage. »
Cordialement.
pour se livrer tout juste libéré de son servage à celui des phrases d’un prophète.
Le système religieux est un entonnoir, il est irrémédiablement voué à disparaitre parce qu’il condamne toute liberté, seule l’initiation porte en elle l’éternité.
Le coup du « djihad guerre contre soit même » on nous l’a déjà fait ; non pas que ce soit faux, mais ceci n’a jamais été appliqué depuis que l’islam existe, ce qui relativise fortement sa réalité, la rend même nulle.