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Je. Ne trouve aucune indication d, une loge maçonnique à laquelle aurait appartenu Olympe de Gouges. La franc-maçonnerie l’a adoptée mai était-elle maconne ?
Un article venimeux sur Olympe de Gouges circule sur internet. Pour y répondre j’ai rédigé l’article qui suit et que, à toutes fins utiles, je vous soumets pour discussion.
« Réponse à Florence Gauthier
« Pour dissuader le président de la République de choisir Olympe de Gouges, représentante des femmes engagées en politique, d’entrer au Panthéon, l’extrême gauche la plus ringarde fait feu de tout bois. Fidèle aux vielles méthodes -staliniennes – Mme Florence Gauthier (Paris 7-Diderot) qui n’a jamais lu les écrits d’Olympe et n’a jamais publié sur elle autre chose qu’un brûlot d’apparence scientifique en réponse à un très bel article de presse de Myriam Perfetti paru dans l’hebdomadaire Marianne (17 août 2013), affirme sur son blog, au mépris de toute vraisemblance, qu’Olympe de Gouges fut une contre-révolutionnaire favorable à la loi martiale !
Je ne m’appesantirai pas sur la valeur relative de cette épithète de « contre-révolutionnaire » qu’on ne peut même pas appliquer au plus réactionnaire des Constituants de 1791 qui, par ses travaux « révolutionnaires » stricto sensu, aura quand même participé au passage de la monarchie absolue à la monarchie constitutionnelle, une avancée gigantesque qui ne sera suivie qu’au XIXe siècle par les autres Etats européens. Quoiqu’il en soit et contrairement à ce qu’affirme gratuitement Florence Gauthier, Olympe de Gouges était plus que réservée sur cette constitution de 1791 qui n’offrait ni de droits politiques aux non-propriétaires comme elle (suffrage censitaire), ni aux Noirs des colonies ni aux femmes, trois catégories de citoyen(ne)s auxquels cette sociale-démocrate avant la lettre a consacré son temps, ses tout petits revenus et, finalement, sa vie. Elle est morte pauvre à l’inverse de Marat et des Montagnards de proie qui l’ont envoyée à l’échafaud.
Avant même la fin des travaux de la Constituante, Olympe de Gouges avait exprimé ses réserves sur cette Constitution (Repentir de Mme de de Gouges) qui était non seulement imparfaite à ses yeux mais dont la traduction dans la loi, pensait-elle, laisserait certainement à désirer. Elle revient régulièrement, notamment dans Le Bon sens français sur les imperfections de la Constitution, demeurant elle-même attachée au respect de la loi, qu’elle célèbre au cours d’une fête nationale à laquelle (pour la première fois) les femmes sont associées grâce à elle, et cela jusqu’au 10 août 1792, « événement salutaire, dit-elle, qui a tranché le nœud gordien qui maintenait les bons citoyens dans l’indécision ».
Le défaut d’Olympe, si l’on peut dire, et c’est apparemment ce que Mme Gauthier ne lui pardonne pas, est de considérer que les choses importantes de la vie publique doivent se résoudre par des délibérations plutôt que par des crises. Son aversion pour la violence venue de la rue et l’utilisation que certains (rarement ceux que l’on croit, pense-t-elle) peuvent en faire, l’a amenée à mettre sévèrement en cause les promoteurs des massacres de septembre, et le premier d’entre eux, Marat, l’ultra-démagogique Marat, aussi transparent qu’une bouteille d’encre, l’idole de Florence Gauthier. L’article de cette dernière est donc une charge passionnelle, un concentré de contre-vérités, d’amalgames et d’interprétations fallacieuses ou hasardées. On a l’impression qu’elle s’appuie exclusivement sur les numéros de L’Ami du Peuple de Marat pour asseoir ce qui lui tient lieu de démonstration. Je ne me servirai donc pas des numéros du Véritable Ami du Peuple de Roch Marcandier pour lui répondre, même si Marcandier connaissait beaucoup mieux Marat – pour l’avoir longuement et intimement fréquenté aux Cordeliers- que Mme Gauthier. Je veux juste souligner que les Girondins ont été maltraités par l’historiographie française, à commencer par les Thermidoriens (c’est à dire les Montagnards moins Robespierre et ses fidèles), et par les royalistes. En réalité, la démocratie réinventée en 1793 doit beaucoup au parti de la Gironde qui, avant l’assassinat de ses membres, avait su faire face à d’immenses difficultés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, par la seule voie parlementaire. C’est à cette majorité que l’on doit la loi du maximum des denrées (4 mai 1793): on ne peut donc pas dire avec Mme Gauthier que les Girondins ont (Olympe avec eux) « célébré la liberté illimitée du commerce ». C’est à la même majorité girondine que la loi qui pose la République comme une et indivisible a été votée fin mars 1793.
Après l’élimination des Girondins entrainant un changement notable de majorité, la nouvelle constitution montagnarde de juin 1793 (quand les chefs girondins sont placés au secret en prison) a entériné le droit sacré à la propriété. J’ajoute que les principaux chefs montagnards, auteurs et promoteurs délirants des lois contre les « ennemis de la Révolution », etc.) ont pratiquement tous constitué des fortunes gigantesques dont on commence à peine à mesurer l’importance. Je conseillerai donc à Mme Gauthier d’ôter son bonnet rouge pour écrire l’histoire.
On oublie au passage, volontairement ou pas, que le nom Olympe de Gouges est l’appellation officielle de la Fédération de loges ou obédience Grande Loge Mixte de France (GLMF), deuxième obédience mixte française après le DH, avec environ 4000 Soeurs & Frères et 170 loges actives. Ce n’est pas un détail.
Elle est également implantée à Strasbourg où elle compte 2 ateliers travaillant au RF et au REAA.
Gageons que son Grand Maître a déjà été convié au festivités aux côtés de Guy Arcizet pour célébrer cette heureuse coïncidence…
Je trouve ce symbole d’actualité tant du point de vue de la mixité nouvelle au GODF que de celui de l’avenir de la FM.
La Chine s’ouvre et il faudra bien un jour adapter les symboles propres à cette culture à notre méthodologie et voir ainsi nos idéaux, émerger et inspirer la première population mondiale.Ca n’est certainement pas le but premier de cette nouvelle L.: mais qui sait peut-être qu’un jour des SS et des FF chinois seront touchés de voir qu’en Europe des cherchant s’étaient inspirés de leurs philosophie pour bâtir leur temple intérieurs.
http://paristimes.net/fr_culture/FMchinoise_trung.html
@Spahi
Il y a que notre ordre s’appuie sur une tradition et à travers elle une méthode qui puise ses sources dans les confréries de bâtisseurs et leur outillage, et non dans le Tao (qui par ailleurs constitue un corpus spirituel fort intéressant).
Que devoir aller chercher en chine une symbolique aussi riche et vaste que celle du Tao pour glorifier (et quelque part essayer de justifier) la mixité d’une loge du GODF (mixité imposée à l’obédience toute entière, contre sa majorité, par des magouilles procédurières), me fait sourire… jaune…
Que l’on ne me rétorque pas que les loges sont libres, est il possible, pratiquement, à un atelier du GO de refuser l’entrée du temple à une « sœur » du GO si celui ci ne souhaite pas la recevoir ?
Le tout, bien entendu sous les auspices du GM en chaire…
Enfin, bonne chance à votre nouvel atelier !
@Yasfaloth
heu, je demande des explications de texte,
Que vient faire le syncrétisme démagogique cautionné par le GM dans un emblème des fondateurs d’une loge.mixte.
Le syncrétisme démagogique a t’il à voir avec la mixité? ou rien à voir avec le yin et le yang?
Insérer la symbolique du « Taijitu » dans un emblème maçonnique en dit long sur le syncrétisme démagogique (cautionné par le GM) qui semble contaminer le GODF d’aujourd’hui !
Bon vent !
J’aurais tellement aimé être présent.
j’ai défendu la cause d’Olympe.
« Olympe de Gouges; j’ai dit! » est une oeuvre théâtrale créée en juillet 2010
le texte de Giancarlo Ciarapica est édité chez Christophe Chomant à Caen.
Olympe sera présen
Bien que n’appartenant pas à la maçonnerie quoique j’en partage les valeurs, je me réjouis infiniment de votre initiative. Si une conférence vous intéresse, je me ferai un plaisir d »aller un jour prochainà votre rencontre.
Biblio:Olivier Blanc, Marie-Olympe de gouges une humaniste aux temps des Lumières (editions René Viénet 2O06), et Ecrits politiques d’Olympe de Gouges, présnté par O. Blanc (Editions coté-Femmes, 2 volumes, 1993)
Cordialement,
Oliver Blanc
o.blanc1@orange.fr
Bonjour Jiri,
Une légère correction quant à l’année de naissance d’Olympe de Gouges : 1748 et non 1714.
A d’autres fois et merci pour ton site.
Luc
Si je ne me trompe, une autre Loge Olympe de Gouges a ouvert il y a peu…à la GLFF !
Bravo pour cette initiative.
j’Y serai.
Un ancien Frère des Frères réunis