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P.S. à la réflexion précédente :
Comme la franc-maçonnerie, les églises prônent la fraternité entre les hommes. L’idée est la même, mais le chemin vers sa réalisation diffère.
Pour les églises, nous sommes frères et soeurs parce que nous sommes enfants du même Dieu. La fraternité maçonnique ne passe par aucun intermédiaire. Évidemment, la première variante est plus aisée à comprendre et, comme le père a l’autorité sur ses enfants, plus facile à admettre. La seconde, la nôtre, s’adresse aux adultes et leur demande d’accepter librement la fraternité universelle. L’église promet le ciel en récompense, la franc-maçonnerie une meilleure vie sur terre.
Grâce à notre conception de la laïcité, nous ne sommes pas obligés de choisir entre les deux.
Peter Bu (Extrait du texte publié par La Chaîne d’Union n° 9 de 2009).
Fraternité impossible ? Pourtant, elle est indispensable…
Un Frère m’a demandé: »Mais qu’est-ce que je viens chercher en maçonnerie ? » Il a aussitôt répondu: »De l’humanité. Pendant toute la semaine, je suis une machine, je fais partie de mon ordinateur et la L.: me permet de me sentir humain. »
Je me répète sa question: »Que venons-nous chercher en L.: » ? Certainement, notre »humanité » en a besoin comme ces fleurs compressées qui redéploient leur beauté dans un verre d’eau. Mais plus encore il s’agit de de bien comprendre qui nous sommes, de réaliser quelle est notre place dans le monde et de nous découvrir frère des autres humains.
La fraternité est l’essence de l’initiation maçonnique.
En se référant constamment à la »fraternité universelle », la franc-maçonnerie tente de nous faire comprendre que nous sommes indissociables les uns des autres. Si nous avons un frère de sang, nous savons que nous sommes attachés l’un à l’autre, peu importe si ce frère nous ressemble ou pas, si nous avons de l’estime l’un pour l’autre, si nous nous aimons ou non. La fraternité n’est pas synonyme d’amour, c’est un lien indissoluble.
Faire admettre aux hommes qu’ils font partie presque organique des autres membres de leur société est l’objet de toute initiation traditionnelle. De son côté, la franc-maçonnerie moderne, née à un moment où – grâce aux moyens de communication de masse, aux voyages et, surtout, grâce aux sciences – les frontières entre les pays et les époques ont commencé à s’effacer, a étendu cette initiation à toute notre espèce, peut-être à toute forme de vie et à la terre, à l’univers. En l’occurrence, c’est peut-être pour cela qu’elle s’adresse aux adultes, et non aux adolescents comme le font les autres sociétés initiatiques dont le rôle principal est de faciliter le franchissement du cap difficile, le passage de l’enfance à l’état d’adulte, et d’aider les jeunes à trouver leur place dans leur société.
Aujourd’hui, compte tenu de l’impasse écologique où nous nous trouvons, il est devenu indispensable d’avoir conscience de l’interdépendance entre l’homme et l’ensemble de notre planète, voire de l’univers. La maçonnerie est éminemment moderne.
Peter Bu
Puis-je me permettre d’abuser un peu de votre patience en reproduisant une assez longue réflexion sur la fraternité, fondement de la franc-maçonnerie, qui, à mon avis, permet d’affirmer qu’elle est tout à fait possible?
FRATERNITE: LE MIRACLE DE LA FRANC-MAÇONNERIE
Que venons-nous chercher en maçonnerie?
A l’issue d’une tenue, un F.: , chercheur de haut-vol en biologie moléculaire, m’a demandé: »Mais qu’est-ce que je viens chercher en maçonnerie ? » Et comme c’était une »question d’orateur », il a aussitôt répondu: »De l’humanité. Pendant toute la semaine, je suis une machine, je fais partie de mon ordinateur et la L.: me permet de me sentir humain. »
J’ai été plus que ravi d’avoir fait connaissance de ce F.: ainsi que d’un autre F.:, éminent ingénieur, lui aussi, mais du domaine du nucléaire. Les deux scientifiques et moi, »saltimbanque », nous nous sommes parlés d’abord aux agapes, puis pendant deux heures debout dans la rue, ensuite encore une heure supplémentaire au bar du café voisin. Nous ne nous étions jamais vus auparavant, nous représentions trois univers complètement différents mais nous étions heureux de notre rencontre improbable que nous prolongions au-delà du prévisible.
J’ai déjà connu ce miracle à de nombreuses reprises, dans ma L.: mère, dans la L.: que j’ai créée en Slovaquie, dans différentes villes et villages français. Peu importe la profession des FF.:, leur niveau intellectuel, leur profil psychologique, leur orientation sexuelle, la couleur de leur peau, leur importance sociale ou leur richesse, leurs convictions politiques, leur religion. J’ai écrit »miracle » à dessein, car si ce n’est pas un miracle qu’est-ce donc?
Cela me surprend toujours. Avec mon F.: biologiste je répète sa question: »Que venons-nous chercher en L.: » ? Certainement, notre »humanité » en a besoin comme ces fleurs compressées qui redéploient leur beauté dans un verre d’eau. Mais plus encore il s’agit de de bien comprendre qui nous sommes, de réaliser quelle est notre place dans le monde et de nous découvrir frère des autres humains.
La fraternité n’est pas synonyme d’amour.
A chaque Tenue, nous répétons à de nombreuses reprises le mot »fraternité » sans nous rendre vraiment compte de ce que la maçonnerie nous offre.
Si nous avons un frère de sang, nous savons que nous sommes attachés l’un à l’autre, peu importe si ce frère nous ressemble ou pas, si nous avons de l’estime l’un pour l’autre, si nous nous aimons ou non. La fraternité n’est pas synonyme d’amour. La fraternité est un lien indissoluble. Le plus souvent le lien avec un frère de sang est positif malgré et contre tout, même si pour un autre homme qui ressemblerait à notre frère nous pourrions ressentir du mépris ou de la haine. Le lien du sang est comme une soudure et à priori il nous semble impossible de nous sentir ainsi attachés à un étranger.
La fraternité est l’essence de l’initiation maçonnique.
En se référant constamment à la »fraternité universelle », la franc-maçonnerie tente de nous faire comprendre que nous sommes indissociables les uns des autres. Faire admettre aux hommes qu’ils font partie presque organique des autres membres de leur société est l’objet de toute initiation traditionnelle. De son côté, la franc-maçonnerie moderne, née à un moment où – grâce aux moyens de communication de masse, aux voyages et, surtout, grâce aux sciences – les frontières entre les pays et les époques ont commencé à s’effacer, a étendu cette initiation à toute notre espèce, peut-être à toute forme de vie et à la terre, à l’univers. En l’occurrence, c’est peut-être pour cela qu’elle s’adresse aux adultes, et non aux adolescents comme le font les autres sociétés initiatiques dont le rôle principal est de faciliter le franchissement du cap difficile, le passage de l’enfance à l’état d’adulte, et d’aider les jeunes à trouver leur place dans leur société.
Par son idéal de fraternité universelle, la maçonnerie est éminemment moderne.
Nous recherchons la fraternité universelle, sans trop y croire. Ou alors nous y croyons au point d’oublier qu’un frère, y compris un frère de sang, peut parfois nous paraître indifférent, hostile, ou franchement méchant. Il n’en est pas moins notre frère, une partie de nous-mêmes.
Constater que quelques FF.: ne semblent pas correspondre à l’idéal de fraternité dans le sens d’amour n’est pas une raison de désespérer de la maçonnerie. L’amour fraternel est, certes, désirable, mais ne peut pas englober tout le monde sans exception. Pourtant, malgré et contre tout, notre mouvement initiatique nous porte vers cet idéal et le fait très efficacement.
Aujourd’hui, compte tenu de l’impasse écologique où nous nous trouvons, il est devenu indispensable d’avoir conscience de l’interdépendance entre l’homme et l’ensemble de notre planète, voire de l’univers. La maçonnerie est éminemment moderne.
N.B.: La fraternité maçonnique et la fraternité religieuse
Comme la franc-maçonnerie, les églises prônent la fraternité entre les hommes. L’idée est la même, mais le chemin vers sa réalisation diffère.
Pour les églises, nous sommes frères et soeurs parce que nous sommes enfants du même Dieu. La fraternité maçonnique ne passe par aucun intermédiaire. Evidemment, la première variante est plus aisée à comprendre et, comme le père a l’autorité sur ses enfants, plus facile à admettre. La seconde, la nôtre, s’adresse aux adultes et leur demande d’accepter librement la fraternité universelle. L’église promet le ciel en récompense, la franc-maçonnerie une meilleure vie sur terre.
Grâce à notre conception de la laïcité, nous ne sommes pas obligés de choisir entre les deux.
Peter Bu (Ce texte a été publié par La Chaîne d’Union n° 9 de 2009).
Le point d’interrogation ne figurait pas dans le 1er mail dont j’ai pris connaissance. Par contre, il apparaissait dans l’invitation officielle. Je l’ai donc ajouté au titre comme il se doit.
Ce qu’il faut souligner c’est le point d’interrogation. Discuter sur une absence est peu porteur.Je rejoint la confiance dans l’intelligence de A-N Dubart pour valoriser le sujet.
Au risque d’en rajouter sur A.N. Dubart, pour l’avoir déjà entendu s’exprimer sur ce sujet, je pense pouvoir dire qu’il ne faut pas trop s’arrêter à l’intitulé brut de cette conférence, sa pensée est originale, et mérite d’être écoutée !
Cordialement
Vaste débat, qui pourrait conduire certains à penser qu’elle s’applique seulement durant les travaux ou au mieux entre les membres de l’atelier.
La Franc-maçonnerie est une société humaine, faite par des humains et de ce fait perfectible…Je ne suis qu’un simple maillon de cette chaîne et ne suis pas là pour donner des conseils – en aurais-je la légitimité ? – mais pour progresser moi-même… Je crois en cette perfectibilité de l’Homme et essaie d’y participer du mieux que je puisse faire… Je crois que l’Amour que je peux porter à mes frères humains – et ce n’est pas toujours facile – peut contribuer à cette fraternité que nous recherchons et prônons. L’amour se doit d’être notre règle tant vers nos Frères que vers l’humanité toute entière. Il me semble que nous nous devons de resserrer nos rangs pour avancer dans cette voie , quelque soit notre obédience, et que cela permette aux nombreux profanes – voire anti-maçons – qui lisent ce blog (merci Jiri) de saisir cette volonté l’Amour universel…
Cela peut paraître naïf mais c’est mon engagement.
Il me semble également que les querelles de clocher sur la « légitimité » n’ont rien à faire sur un blog public. Je pense que Jiri ne réalise pas tout ce travail, jour après jour, pour mettre en exergue les divisions qui ne sont le fait que de quelques uns car je n’ai pas rencontré en tenue de frère qui expriment ce type de différence… Il y en a peut-être, preuve que l’homme – et le Franc maçon- est perfectible.
Travaillons, c’est notre devoir.
Cette impossible fraternité qui règne parmi les hommes depuis des temps immémoriaux se reflète bien au sein de la communauté des Francs-Maçons.
En un mot la Franc-Maçonnerie est bien à l’image de la société des humains : divisée et non fraternelle !
Et le plus tragi-comique dans tout ça est que certains osent prétendre avoir la légitimité pour donner des conseils à la société « profane » !!!