Je vous vois vous débattre depuis quelque temps sur ce texte (même si je ne suis pas sûr que tous les intervenants l’aient lu), que je trouve très juste dans ce qu’il me rappelle le bon côté du GODF… On peut trouver en libre accès sur la toile deux autres textes, toujours issus de la mouvance GODF qui complètent bien je trouve celui de Philippe Foussier. en voici les liens :
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https://www.cairn.info/revue-humanisme-2017-4-page-26.htm
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https://www.cairn.info/revue-la-chaine-d-union-2008-1-page-66.htm
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Pour ce qui concerne le débat, je pense qu’il faut se remettre dans le contexte de l’année 1848 et de la naissance de la seconde république, moment où la formule devient la devise officielle de la France. Reprendre la formule en Loge revient dès lors à s’affirmer républicain, à exalter la correspondance entre les idéaux de la république et ceux de la FM. Et, à contrario à s’affirmer en opposition avec ceux qui défendaient les vieilles antiennes monarchiques et confessionnelles.
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La devise symbolise alors la convergence de fait entre l’idée républicaine et l’idéal de la Franc-Maçonnerie des Loges Bleues du GO puis de la GLDF, du DH, puis d’autres encore… C’est le souvenir de cette alliance, toujours vivante, que nous proclamons aujourd’hui encore au début et à la fin de nos Tenues. Ceci est, en plus, très spécifique à la France, même si j’ai pu assister en Espagne à une Tenue où la formule était également proclamée
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Après… pour ce qui concerne son sens initiatique, c’est un sujet de planche récurrent (et intéressant), mais je pense symboliquement assez éloigné de sa signification première qui est, je le répète, la manifestation d’une « alliance »… avec, malheureusement, ses inévitables jeux de pouvoirs qui peuvent parfois sembler confiner à « l’allégeance »… mais bon…

Dans mon post 40, j’ai commis un fâcheux lapsus calami. Tout chrétien baptisé, confirmé et assidu sait fort bien que sa sainte Institution comporte des Protonotaires Apostoliques, et non des Proronotaires… Mea maxima culpa.

Protonotaire
Un protonotaire est à l’origine le chef des collèges de notaires à la cour byzantine. Dans l’Église catholique, un protonotaire apostolique est un officier du Saint-Siège qui reçoit et expédie les actes des consistoires publics. Le terme désigne aussi un membre du système judiciaire dans plusieurs pays. Wikipédia

>>>ERGIEF et REMI
Le bouquin d’Alec Mellor est très difficile à trouver, sauf peut-être d’occasion. Le mien l date de 1974, mais il pourfend bien des sottises présentées par des auteurs- amateurs de contes de fées maçonniques, et peu en recherche d’historicité. Voyez sur Amazon. La maison d’édition de Mellor est donnée dans mon premier paragraphe ci-dessus voir mon post 31
– . Mellor a aussi écrit :  » Nos frères séparés, les francs-maçons. Une main tendue à certains cathos.. On a fort peu progressé dans cette direction, surtout à Rome, où on ne fait que confirmer des condamnations cent fois répétées. Ils rebrûleraient les Templiers, ces Grands Camériers Secrets du Pape et autres Proronotaires Apostoliques… Joyeuse Fête Nationale à vous, les Fères et Sœurs d’Outre-Quiévrain.

Un(e) candidat(e) maçon(ne) se doit tout d’abord d’être libre et probe. Dans ce sens, libre signifie qu’il -elle doit être capable et à-même de se dégager de ses préjugés, d’être en mesure de relativiser les choses, d’apprendre à penser parfois contre lui -elle-même de par sa propre volonté, de manière à pouvoir tailler sa pierre. Il -elle est libre aussi de quitter sa loge quand il -elle estime qu’elle ne lui convient pas ou plus.
Mais c’est là ou s’arrête sa liberté.
Il – elle entre et devient membre un ordre initiatique. Il -elle prête serment, prend des engagement. Il-elle ne peut prendre la parole en loge que si on la lui accorde et d’une certaine manière. Il -elle ne peut pas s’assoir n’importer où, ni se déplacer « librement » en loge. Il est attendu de lui -elle une présence assidue en loge. Il-elle est tenu(e) de s’excuser et de motiver son absence éventuelle, et j’en passe…
Bref, si la pensée libre est un prérequis pour pouvoir être en mesure de travailler à son propre perfectionnement (et au perfectionnement de l’humanité dans certaines obédiences) le concept de maçon libre est une foutaise dans un ordre initiatique. Quant à une loge libre, pourquoi pas, si et seulement si elle ne dépend d’aucune obédience…

Naufrage en direct, les fidèles du RER contestent le rituel maçonnique.
A la question « qu’est-ce qu’un Maçon ? » le rituel répond « c’est un homme libre ».
Cet homme comme tout homme ne saurait être libre s’il faisait partie d’une loge ou de toute organisation ne l’étant pas.
Pour autant, les ouailles du RER affirment avec force qu’il s’agit là, je cite, « d’une idiotie ».
L’on a également constaté dans les commentaires précédents qu’ils considèrent la liberté comme étant synonyme d’indiscipline, d’inconstance, d’irresponsabilité.
Or, tout Maçon sait que la liberté répond de l’exact contraire.
Totalement surréaliste qu’au XXIè siècle l’on dise à des Hommes adultes et instruits, vivant dans de vieilles démocraties qu’en quelque sorte seuls les coups de bâton sont à même de les rendre responsables.
Amis profanes, fuyez cette cour des miracles !

Je viens de remettre la main sur l’ouvrage du TIF Alec Mellor : « Les Mythes maçonniques ». Oui, je sais ; il convient de le vilipender pour diverses raisons étrangères à son appartenance maçonnique. Mais j’ai beaucoup apprécié son ouvrage publié chez Payot en 1974, dans la collection « aux confins de la Science ».
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Je relève ceci, en page 4 de couverture : « Le respect des légendes n’a rien à perdre, au contraire, à ne pas être confondu avec une œuvre scientifique ». Les « mythes » maçonniques sont connus : fabuleuse et chimérique Rose-Croix, prétendu maçonnisme de la triple Devise républicaine « Liberté-Egalité-Fraternité »; Invention de la pseudo-règle du « Maçon libre dans la loge libre », etc.
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Dans ce livre, l’auteur s’est limité à trois mythes particulièrement tenaces :
Le premier est l’imposture templière, vingt fois réfutée, toujours renaissante.
Le second est le nœud de complications volontairement tressé au XIXe siècle à propos des rapports de la Maçonnerie et du Compagnonnage.
Le troisième est le contresens qui, dernier résidu des divagations de Barruel, touche à la philosophie des Lumières.
L’éloge funèbre en loge des Neuf Sœurs de Voltaire, publié dans ce livre pour la première fois en entier, suffit à montrer la vieille erreur qui représente la Franc-Maçonnerie du XVIIIe siècle comme « un mouvement d’idées ».
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Cet ouvrage est aujourd’hui introuvable et ne fut pas réédité, que je sache. Soyez attentifs lors des ventes de livres maçonniques d’occasion.Il laisse peu de place aux divagations habituelles auxquelles certains souhaitent nous faire adhérer. Ils sont la majorité ! Car ‘Histoire critique de la Maçonnerie commence par sa Démythification!

je possède, affichée dans mon cabinet de travail, une vieille reproduction d’un tableau qui illustre, avec une naïveté délicieuse et admirable, la triade (merci Guénon, je cherchais le mot adéquat ) Force – Sagesse – Beauté. Trois êtres humains posent pour incarner, chacun, l’une de ces ces trois « vertus maçonniques » adorablement pompier. Cela date du temps lointain où les maçons ne se bagarraient pas pour des questions politiques. L’aube l’aurore le vrai matin de la Maçonnerie. A kind of a Lost Paradise.
Quant au « maçon libre dans une loge libre », cette idiotie fut dénoncée par Alec Mellor dans un ouvrage sans pitié pour les faux mystères répandus par certains militants égarés.

La métaphore du joueur de tennis sur un terrain sans marquage ni filet utilisée par Pierre Noël pour disqualifier le « Maçon libre dans une loge libre », pourtant au rituel, pas n’importe où, dans l’instruction du grade d’Apprenti comme définissant ce qu’est un Maçon (notre cher et érudit frère semble s’estimer plus juste que le rituel), est intéressante à plus d’un titre.
Notamment, le joueur de tennis pris en sa dimension de Principe -le rituel n’évoque que des Principes, ou bien serait-ce un roman à tiroirs telle la Bible- est plus que le meilleur joueur de tennis, c’est le joueur parfait -Principe = perfection. Le Principe n’a aucun besoin d’être aidé dans le respect des règles par un rappel matériel ou autre, le Principe établit les règles et ces règles sont la condition de son existence.
Tout comme le Maçon, le Joueur de tennis sait lorsqu’il est dans le jeu ou hors-jeu, sait lorsqu’il crée le point ou quand il le perd sans qu’il soit besoin que lui soit mis devant les yeux ou l’intellect les règles du jeu, parce que les transgresser serait se trahir lui-même.
Une énième fois démontré que nous ne sommes pas dans un système religieux du Monothéisme, nous sommes dans un système initiatique, où il ne s’agit ni de croire, ni d’obéir, mais où il s’agit de comprendre pour être, exister si l’on préfère.
En résumé, la Liberte ce n’est le foutoir telle qu’envisagée de manière univoque par les croyants (qui en ont peur, peur de se perdre sans doute), la Liberté c’est la responsabilité, responsabilité qui est la condition de son existence.

@remi : vilipender d’autres commentateurs pour les disqualifier , c’est marque d’incapacité à discuter sérieusement sur le sujet. Classique mais triste !

Comme tous les gens qui tentent d’épuiser un sujet, il – auquel il n’y entendent – il en est deux qui ne parviennent régulièrement – qu’à épuiser leurs auditeurs. 😂

La Liberté, une notion profane : « Nous allons nous livrer à des épreuves indispensables, je vous préviens, Monsieur, que si, dans le cours de ces épreuves, le courage et la force qui vous seront nécessaires pour les supporter, venaient à vous manquer, vous serez toujours le Maître de vous retirer ».
L’Egalité, une notion profane : première question & première réponse de l’Instruction :
– TV : F:. 1° S, qu’est-ce qu’un Maçon ?
– 1° S : C’est un homme libre, (!!! « Maçon libre dans une loge libre » ce serait donc pour certains une aberration), également ami du pauvre et du riche s’ils sont vertueux.
La Fraternité, une notion profane : « Mes Frères, n’oublions jamais que l’amour fraternel est la base, la pierre angulaire, le ciment et la gloire de notre vieille confrérie. »
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Il semble tout à fait urgent de cesser ces baudruches nommées Hauts Grades, et de revenir à la pratique, l’étude et l’approfondissement de la Maçonnerie.
Ceci commence par le rituel d’Apprenti dont tout ce qui précède procède.

A ergief :Et en quoi la dite formule serait moins sacrée que la croyance en un etre suprême inventé par des humains ?

6-Pierre, et d’autres, vous avez l’air de prendre ce triptyque « liberté, égalité, fraternité » pour des faits acquis, des valeurs, qui n’auraient rien à voir avec quelque chose de maçonnique!
Ces trois mots sont, selon moi, des principes, c’est à dire à la fois un commencement et un commandement: aucun de ces principes n’est acquis. On travaille à la liberté de l’esprit et de l’individu, à l’égalité en droits de chaque être humain, à la fraternité entre tous les humains, et ce ne serait pas un idéal maçonnique?*
Quant au « maçon libre dans sa loge libre », c’est encore un de ces poncifs qui n’ont aucun sens et dont les FF du GODF qui l’ont dispersé à gogo feraient bien de supprimer de leur vocabulaire..

C’est marrant cette crainte de la liberté

1 Mon cher frère Ergief,

Compte tenu que je n’ai pas lu Robert Amadou à ce propos, tu ne m’en voudras pas si je reste dubitatif quant à l’utilité du « triptyque républicain » franco français en loge. J’ai remarqué, en visitant, que des ateliers du GO travaillant au reaa, ne le prononçait pas, après l’acclamation écossaise, contrairement à d’autres obédiences… et pour cause.

Le travail maçonnique sur soi, la taille de sa pierre mérite à mon sens une peu plus qu’une inscription – exotérique – inscrite sur les frontons publics.

Pour ce qui est de la liberté (la liberté intérieure un peu comme Diego… libre dans sa tête, considérant nous sommes tous liés à notre nature humaine, il n’est pas déraisonnable de penser que nous ne sommes pas pleinement libres. « Un maçon libre dans un loge libre » est une absurdité, car cela supposerait de ne tenir compte de rien ni de personne, sœur ou frère fut-il, vénérable.

Quant à l’égalité, celle-ci ne fait pas partie des lois de l’univers. Toutes les personnes humaines sont uniques et différentes, l’égalité n’existe pas. C’est un mythe idéologique. D’ailleurs si nous étions égaux il serait inutile de nous unir pour en société pour évoluer entre autres choses… C’est là, puisque l’homme est un animal social, qu’intervient le besoin de fraternité qui n’est pas inné et qui se travaille, mais c’est encore autre chose que d’y parvenir, du moins pour celles et ceux qui s’y essayent sincèrement.

Alors certes, la formule républicaine est très belle, j’en conviens, mais outre que personne ne la remarque, hormis les M, force est de constater que tout devient compliqué dès qu’on envisage son application dans la vie quotidienne ! Autrement dit : de faire descendre le dogme des frontons.

Dès lors, en ce qui me concerne, avec les mots que j’emprunte au F (+) Bruno Étienne : « La seule devise pertinente que propose la maçonnerie est : VITRIOL ». Mais ce n’est que mon avis.

R. Dachez propose, dans le n°207 de Renaissance Traditionnelle paru récemment, une étude de Robert Amadou à ce propos. Le regard porté pat l’auteur, il y a un 1/2 siècle , sur la devise est intéressant à plus d’un titre.