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Géplu.
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Les Stockholm-Transkripte sont fabuleux. Tout y est, les Akten d’Eckleff, la correspondance de Zinnendorf, celle de ses successeurs, de Palmié, de Nettelbladt, du futur Frederik III (qui fut GM de la GLLvD), de Widman, de Schiffman. C’est en allemand bien sûr, sauf la correspondance entre Eckleff et Zinnendorf qui est en français (tel que parlé par un Suédois et un Suédois instruits du XVIII° siècle, c’est à dire maladroit et fautif, mais très compréhensible pour un francophone d’aujourd’hui). On y trouve la touche qui semble avoir impressionné Willermoz puisqu’on la retrouve dans la dernière version du RER (post-W’bad).
Ces rituels sont indiscutablement « chrétiens », ce qui ne gênera personne intéressé par tout ce qui est maçonnique sans pour cela adhérer aux convictions des auteurs (on peut dire la même chose de tant d’oeuvres d’art, par exemple)
Ce volume un travail impressionnant, du à Klaus Bettag et Jan Snoek, comme d’hab.
Les rituels ne sont pas récités « par coeur ». Les textes sont distribués aux officiers avant la tenue (ils lisent donc) et récupérés à la fin.
A Stockholm en tout cas, une traduction anglaise est (était ?) donnée aux visiteurs et récupérée à la sortie. Ce n’est (n’était ?) pas le cas à Copenhague.
1- Les rites Suédois se transmettent uniquement oralement et jamais par écrit ?
Bonjour quelqu’un sait-il où on peut obtenir ce livre ?
Un grand merci d’avance …
En arrivant à Wilhelmsbad en 1782, Willermoz ne connaissait des rituels suédois que ce que Charles de Hesse avait bien voulu lui confier dans une lettre du 22 septembre 1780 (publiée in Van Rijnberck, 1948 : 19). Lors de la 12° séance (31 juillet), il demanda que « soient lus les différents cahiers arrêtés au Convent National (de Lyon), ainsi que ceux de Suède et de Berlin ». Il eut gain de cause puisque ceux-ci furent remis au comité des rituels qu’il présidait.
On sait peu de chose du Rite Suédois en dehors des pays scandinaves, sinon qu’il est chrétien et que l’influence française, et non britannique, y est prédominante. En 1782, le système était encore inachevé. Le prince Charles de Hesse en énuméra les grades lors de la 9° séance du convent (ce sont ceux décrits dans les Akten d’Eckleff, transcrits dans les documents de Stockholm, vendus à Zinnendorf en 1766-1769 (en français).
– Loges de Saint Jean. Apprentif, Compagnon, Maître.
– Loges de Saint André. Appr. Comp. Maître (ecossais)
– Chev. d’Orient.
– Chev. d’Occident (ou Confident de Saint Jean).
– Magister Templi (Orden+Meister)
Les rituels scandinaves (considérablement allongés plus tard), sont rarement discutés. Le souci du secret, très développé dans ces lointaines contrées, a toujours empêché qu’ils soient divulgués. Aujourd’hui encore ils sont jalousement conservés dans les archives des loges et confiés aux officiers pour la seule durée des tenues. Ils ne furent jamais publiés en français, ni en anglais. Il en existe tout au plus une divulgation allemande, plus tard traduite en néerlandais, « Sarsena… » (Bamberg, 1816) qui n’en présente que les grades de Saint-André (elle fut traduite dans Collectanea, la revue du Grand Collège des Rites des USA en 1996). Willermoz les reçut en dépôt, en suédois et en français, lors du convent de W’bad, ce qui explique que certains d’entre eux (les grades de Saint-André en tout cas) se trouvent aujourd’hui à la bibliothèque municipale de Lyon.
Personne n’insiste sur l’importance insigne des apports suédois aux rituels adoptés à Wilhelmsbad. Il suffit pourtant d’avoir assisté à une tenue au grade d’apprenti, à Stockholm ou ailleurs, pour constater ces emprunts qui donnent beaucoup de leur saveur aux rituels du RER. Je n’en citerai que les plus significatifs :
– L’absence de la lettre B sur le tableau de la loge d’apprenti.
– Les répétitions des annonces par les deux surveillants.
– La succession des heures (midi, midi plein) en ordre croissant et décroissant lors de l’ouverture et de la fermeture des travaux.
– La triple répétition des signes pour ouvrir et fermer la loge.
– La succession cherchant-persévérant-souffrant.
(En revanche, l’influence française est tout aussi évidente. Ainsi la disposition des flambeaux d’angle dans ce système est celle du Rite Français (NE, SE et SO), qui fut abandonnée lors de la réforme de Lyon au profit de la disposition « écossaise ». Ajoutons que la réception à la maîtrise est très proche de celle adoptée par le Grand Orient de France en 1786).