Les sources souterraines de la Franc-Maçonnerie

Publié par Jiri Pragman
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mercredi 2 juin 2010
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  • 7
    Richard Khaitzine
    16 juillet 2010 à 16h33 / Répondre

    Bonjour,
    Je précise de suite que je ne suis pas franc-maçon et que par suite je ne puis être taxé de complaisance. En revanche, je possède quelques amitiés au sein des différentes obédiences. Dès que l’on évoque ce sujet et, en particulier, le caractère symbolique – qu’il soit maçonnique ou de nature hermétique- des oeuvres d’art et j’y inclus la BD- les réactions ne varient guère. Nous avons d’un côté ceux qui savent quelque chose, voire ceux qui font preuve d’une certaine ouverture d’esprit et ceux qui ne savent rien mais qui se gaussent comme si leur ignorance pouvait leur servir de caution.
    Un exemple suffira à confirmer ces réflexions. Henri Dunant fut-il franc-maçon? J’avoue ne pouvoir me montrer péremptoire ni dans un sens ni dans l’autre. Toutefois, un détail qui est ignoré – peut-être délibéremment – y compris par la Société Dunant est de nature à éveiller l’intérêt et à susciter les interrogations.
    La vie d’Henri Dunant illustre assez bien la formule « chevalier bienfaisant » et l’expression « il est passé en faisant le bien » que les « frères » apprécieront ». Dunant signa la préface d’un ouvrage intitulé « Esquisse du Tout universel », signé Jacob. CE Jacob était en fait son secrétaire Jean-Jacques Bourcart, fils d’industriels de l’Est et apparenté aux Schlumberger. Bourcart avait été démis de ses fonctions au sein du groupe familial pour avoir voulu le livrer à l’autogestion ouvrière. Bourcart était issu de Polytechnique Zurich. CE furent les fonds de Bourcart qui permirent au Docteur Gérard Encausse dit Papus d’éditer sa revue l’initiation. Les deux hommes étaient très liés. Par conséquent si Dunant fut reçu franc-maçon, son appartenance ne doit pas être recherchée au sein du Grand Orient mais plutôt du côté des loges Martinistes. Les couleurs de la Croix Rouge inverses de celles du drapeau Suisse ne laissent pas de surprendre,mais ceci nous entraînerait trop loin! DE même les initiales de cet organisme charitable, bien qu’inversées, sont bien de nature à évoquer la Rose-Croix. Bien sûr je n’entends par parler des mouvements apocryphes mais bien du cercle qui se constitua au XVIIe siècle et dont Prague et Heidelberg furent des hauts lieux.
    Bizarrement, dans Robur le Conquérant -toujours ces initiales- Jules Verne mentionne Bourcart dans une longue liste de précurseurs de l’aviation…
    Je vous laisse digérer ces informations.
    Bien cordialement
    Richard Khaitzine
    Historien et Ecrivain
    Membre de la Société des Gens de Lettres… mais si peu!

  • 6
    aladin
    4 juin 2010 à 18h21 / Répondre

    « L’idéal humaniste » (http://0z.fr/K4PYo)
    « Le phénomène social et historique » (http://0z.fr/aQFo5) (http://0z.fr/p1e-i)
    «Les différentes voies initiatiques » (http://0z.fr/uwgpe)

    Réponse de la bergère au berger « Et il n’y a rien de plus nuisible encore que de fréquenter quelqu’un qui réunit toutes ces tares, en même temps »

  • 5
    Pierre-Jean
    4 juin 2010 à 15h29 / Répondre

    Le terme « franc-maçonnerie » recouvre différents sens :
    – l’idéal humaniste qu’elle représente
    – le phénomène social et historique qu’elle constitue
    – les différentes voies spirituelles initiatiques qu’elle rassemble
    – les structures et l’aspect organisationnel qu’elle prend

    L’idéal est connu de tous, et c’est pour lui qu’on s’engage en maçonnerie ; et si certains en dissimulaient un autre ils resteraient minoritaires et n’auraient de toute façon pas d’ascendant sur la majorité (c’est l’inconvénient des structures démocratiques quand on veut faire de la synarchie).

    * Le phénomène social est très bien connu et étudié, quant au phénomène historique il est relativement bien connu des maçonnologues et autres historiens.
    * Les différentes voies initiatiques sont par essence mal connues de ceux qui s’y engagent, et moins mal connues par ceux qui s’y sont longuement consacrés. Et il est vrai qu’on ne connaît principalement que celles où l’on s’engage, ce qui n’empêche pas d’avoir une bonne vision de la structuration des différentes voies.
    * Les structures sont bien connues, y compris des services de police et de renseignement.

    Il n’y a rien à apprendre de la franc-maçonnerie en dehors de ces points. Et il n’y a rien à « apprendre » au sens strict de ses différentes voies spirituelles, puisqu’elles sont initiatiques. Leur connaissance exotérique n’apporte rien en dehors d’une connaissance phénoménologique. Vouloir analyser leur contenu de l’extérieur est vain. Vouloir analyser leur contenu à travers le prisme d’une autre voie est improductif et incohérent. Pour prendre un exemple dans le monde des religions (voies spirituelles les plus connues), ce serait comme faire l’analyse du soufisme d’un point de vue salafiste ou l’inverse — l’approche n’a pas de sens, que ce soit à l’échelle des courants d’une religion ou des religions elle-mêmes.

    Dernier commentaire concernant les degrés « ultimes » : la franc-maçonnerie universelle ne comprend que 3 degrés sur lesquels tout le monde s’entend. Les degrés dits « supérieurs » ne sont qu’un approfondissement, et se travaillent conjointement au 3ème, celui de maître.
    Les différents rites ont un nombre de degrés différents, allant grosso modo de 4 à 99…

    Allez pour finir une petite réponse du berger à la bergère (et je ne fais que citer Sheikh Ahmed Ibn Mustafa al-Alawî) : « Il n’y a rien de plus nuisible que de fréquenter un savant insouciant de Dieu, un soufi ignorant ou un prédicateur hypocrite. »

  • 4
    aladin
    4 juin 2010 à 0h08 / Répondre

    Comme le disait le regretté Raymond Devos « Moi, quand je n’ai rien a dire, je veux qu’on le sache. Je veux en faire profiter les autres; Je ne suis pas ennemi du colloque « .

    Que reste-t-il a apprendre de la Maçonnerie au delà des mensonges ? Qu’elle n’est pas née en 1717, cela tout le monde le sait ! Qu’elle n’est pas connue, même par les 99 % de ses propres membres ? Ceux qui sont en haut de la 33ème marche, le savent ?

  • 3
    Jiri Pragman
    2 juin 2010 à 17h39 / Répondre

    La thèse des Schtroumpfs francs-maçons n’est pas nouvelle et je vous invite à lire l’article publié à ce sujet le 14 mai 2006 dans la 1re version du Blog Maçonnique. Le Blog Maçonnique relayait la thèse d’Antonio Soro.

  • 2
    Compagnon63
    2 juin 2010 à 17h18 / Répondre

    Les Schtroumpfs, francs-maçons! On nous cache tout, je vous dis!
    C’est digne des vidéos des complotistes qui voient des symboles maçonniques dans les dessins animés ou les décors Playmobil ;-D

    Bon, mon raccourci est délibérément caricatural et j’imagine que le propos de Charles Imbert n’est pas exactement celui-là, mais le rapprochement est effectivement plutôt étonnant…

  • 1
    Myrrhman
    2 juin 2010 à 11h44 / Répondre

    Une thèse qui fera bien rire nos amis historiens comme Roger Dachez!
    « Des travaux statistiques ont établi la validité de l’astrologie ». Quand le n’importe quoi devient dangereux.
    Sans parler de la fameuse « filiation templière » à laquelle Willermoz a renoncé dès 1778 au Convent des Gaules.

    Mais comme disaient les frères Arnold et Willy: faut de tout pour faire un monde!

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