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Dans son commentaire sur \ »1723Constitutions\ », Ric Berman écrit :
« Les Lumières » désigne en termes généraux une philosophie qui a émergé en Europe du Nord à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Ses caractéristiques déterminantes incluent une croyance en la raison, la liberté personnelle et la recherche de la connaissance par la méthode scientifique et l\’observation rationnelle. C\’était et c\’est une philosophie sceptique à l\’égard du diktat politique, social et religieux exprimé, par exemple, par la monarchie absolue, l\’aristocratie héréditaire et la réticence des autorités religieuses établies à faire face aux questions, une critique adressée à l\’Église Catholique en particulier. Les valeurs des Lumières englobent la tolérance religieuse, le gouvernement constitutionnel, la responsabilité civique, la méritocratie et la promotion des avantages sociétaux et personnels qui découlent de la courtoisie, de la charité, de l\’éducation et de l\’amélioration de soi.\ »
On retrouve ici les caractéristiques d\’une volonté d’organisation de la société bien dans l’air du temps, qu’on observe à la Royal Society comme dans les Règlements de la FM naissante, sans qu’il soit besoin de postuler l’influence de l’une sur l’autre !
Ric Berman commente les Constitutions de 1723 dans le n° d’hiver 2022 p 14) de Freemasonry Today
« Les Constitutions des Francs-Maçons (The Constitutions of the Freemasons, 1723), publiées l’usage de la toute jeune Grande Loge d’Angleterre fondée six années auparavant à peine, contenaient les principes philosophiques essentiels auxquels les Francs-Maçons devaient adhérer (were expected to adhere) : la tolérance religieuse, le mode constitutionnel de gouvernement, les responsabilités civiques, la méritocratie, l’éducation, la courtoisie et la bienfaisance. Elles s’accompagnaient de Règlements généraux (de Payne) qui établissaient une structure administrative de la franc-maçonnerie comportant des principes radicaux car comprenant l’élection des officiers de la loge par tous ses membres, disposant chacun d’une voix, et de leur comptabilité démocratique. »
Remarquons, une fois n’est pas coutume, l’insistance sur la courtoisie !
Pour celles et ceux que le décor du frontispice intéresse, je rajouterais ce croquis de Inigo Jones pour son décor théâtral issu de la « Cérémonie des Masques » dont j’ai fait état et dont John Pine aurait pu s’inspirer.
Il s’agit de l’une des scènes du spectacle « Albion’s Triumph » déjà cité.
On remarquera le pavé au sol.
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A voir en page 12 de l’article de Helena S. Kriukova sur l’art italien de la Renaissance.
http://www.resad.es/acotaciones/acotaciones14/14helena.pdf
Puisque, par un concours de circonstances, le frontispice et son intitulé apocryphe affiché par Geplu, a pris le pas dans les commentaires, je me permets un dernier insert.
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Pour celles et ceux que le bruit, la fureur et la rage dominatrice ne sont pas un mode de vie, leurs préférant la Paix et l’Harmonie, j’aimerais partager les éléments qui suivent.
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Il a été question que le frontispice puisse représenter une Loge.
J’ai montré que les illustrateurs de l’époque ne montraient jamais une Loge de la manière du frontispice.
Que ce soit « Les Free-Massons » datée de 1736, « The Ceremony of Making a Free-Mason » daté de 1766, ou le diorama Wachsmuths-Engelbrecht, tous nous montre, en présence d’une table, des Maçons aux tabliers noués et sautoirs pour les Officiers Dignitaires et le Maître de la Loge, des chandeliers.
On y trouve des outils tels équerre, compas, truelle et aussi le Soleil et la Lune et les Colonnes J et B.
Autant d’éléments qui font cruellement défaut sur le frontispice.
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La question qu’on peut dès lors se poser est de savoir d’où peut bien provenir cette architecture conçue par John Pine ?
Est-ce une œuvre originale ou une copie d’une œuvre existante ?
Il semblerait bien que la deuxième option soit la bonne.
Ricky Pound dans « The Architectural Sources for the Frontispice of the 173 Constitutions » fait une assez surprenante révélation en retrouvant des gravures italiennes du 17e siècle qui font étonnamment penser à la composition architecturale du frontispice.
Le frontispice serait l’amalgame de deux gravures provenant de « Il Giudizo Parigi (1608) une série de Remigio cantagallina (1582-1686), de l’artiste « Giulio Parigi (1571-1635).
Ces œuvres furent connues en Angleterre par l’intermédiaire de l’architecte Inigo Jones qui l’utilisa dans les décors de théâtre du spectacle « Albion’s Triumph », décors qu’il concevait pour la « Cérémonie des Masques » sous Jacques VI.
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Je joins le lien de l’essai de Ricky Pound.
En page 9 et 10, on trouve les deux gravures.
On y découvre une composition fort semblable avec les Ordres d’Architecture positionnées de part et d’autre, la présence d’arcades et en fond un personnage en Gloire.
Derrière l’arcade du fond sur l’une des gravures on aperçoit des arbres (des haies sur le frontispice, certains y voient le partage de la mer rouge).
On retrouve fréquemment à ces époques ces éléments de verdure (arbres, gazons, haies…) en fond d’estampe.
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https://www.1723constitutions.com/wp-content/uploads/2022/06/Ricky-Pound-The-Architectural-Sources-for-the-Frontispiece-of-the-1723-Constitutions.pdf
Je réponds rapidement au commentaire 51.
Très rapidement, parce qu’en dehors d’une haine viscérale qui le fait éructer à tout va (on le devine tout rouge derrière son anonymat), ce commentateur revanchard ne nous donne rien de nouveau à voir.
1/ Je ne suis le rapporteur de personne, j’aurais pu donner d’autres exemples qui ne sont pas liés à AQC.
Quant à l’analyse hallucinée sur fond de religion que mon impétueux interlocuteur fait de la Loge de Recherches anglaise, c’est de l’ordre d’un délire postapocalyptique…
2/ Tiens, revirement complet.
A présent, mon fougueux intervenant n’a jamais « contesté l’identification des personnages ».
Sauf qu’il écrivait ceci : « Le frontispice ne relate en rien une scène historique, il n’est que symbolique.
Dès lors, partir dans des descriptions et des nominations supposées, le qualifier de fantaisiste ne me paraît pas opportun. »
Affligeant…
Et déception.
Il annonce un retour sur un Newton possible derrière Montagu, mais on n’en saura pas plus, il n’en exposera pas les raisons… à cause, semblerait-il, de la présence d’un volatile qui le houspillerait, je n’ai pas très bien compris.
3/ Pas plus d’avancée sur le symbolisme du frontispice dans son ensemble qui n’est toujours pas décrypté.
Et où il est en même temps question d’un gourou qui mangerait un perroquet… mais j’avoue n’avoir pas tout saisi non plus…
51 commentaires, dont quelques uns, rares, sont raisonnables, mais sans aucun qui traite du sujet (les Règlements de Payne)!
Faut quand même le faire !
Je comprends certes, que l’on soit et reste fasciné par « l’athée stupide » et ses prolongement éventuels dans la « laïcité à la continentale », mais cela empêche-t-il de voir autre chose dans l’ébauche de société démocratique proposée par un employé des finances d’un autre temps, bien oublié par les lecteurs actuels ?
Cela ne m’empêchera pas de poursuivre ma lecture du Livre des Constitutions de 1723 qui recèlent bien d’autres surprises.
Et dire que d’une société démocratique, a-religieuse, a-dogmatique, établie sur la liberté et le questionnement, le libre examen et la liberté de conscience notamment, vous en avez fait une société engoncée dans la religion où toute liberté consiste à croire en un dieu et sa volonté révélée, ça laisse rêveur.
Pourquoi ne pas nous parler de Ahiman Rezon ? La pauvreté du texte peut-être ? C’est pourtant la source de votre maçonnerie.
Il est vrai, pas de commentaires en lien avec le sujet, on peut le déplorer..
Tout à tourné autour du frontispice en entête de l’article, dont l’intitulé a susciter des répliques, et Pierre Noël y a participé lui-même à hauteur de 12 interventions sur ce même thème.
Il y a quelque fois de ces télescopages malheureux…
Me permettez-vous de rappeler mon commentaire 32, pour excuser mes 12 interventions malvenues ?
« Tous ces commentaires portent sur le frontispice des Constitutions de 1723, qui fut choisi, non sans quelques raisons, par Géplu (il le rappelle !) pour illustrer mes modestes réflexions sur les Règlements de Payne. Ceux-ci, royalement ignorés, sont pourtant la pièce maîtresse de ces Constitutions de 1723 et la pierre de fondation de notre institution, élevée sur des principes démocratiques, la méritocratie (donc l’égalité des chances), la progressivité des états de chacun (à ne pas confondre avec le « progrès »), une conception optimiste d’un univers ordonné (les principes newtoniens!), et (surtout, surtout) la courtoisie, la modération, la mesure et l’harmonie des rapports humains (la bienveillance en d’autres termes). Tout cela est ignoré pour se focaliser sur l’ »athée stupide ».
Pour qui lit, on est loin d’une société engoncée dans la religion!
Réponse à Etienne Hermant-Jourdain, commentaire 50 (j’en peux plus, il m’épuise)
1/ vous vous faites le rapporteur de la recherche maçonnique anglaise sans ne rien apporter : pas besoin de vous, on sait lire. Cette recherche ayant pour objectif de prouver l’authenticité des Landmarks religieux choisis par la GLUA en 1813 -le pendant de Nicée 325- qui de temps en temps essaye de démontrer la religiosité des Constitutions d’Anderson et d’autres fois qu’il ne s’agit que d’erreurs et fantaisies (une spécialité de Pierre Noël) je ne lui fait aucune confiance, il n’y a rien d’objectif là-dedans.
2/ jamais nulle part je n’ai contesté l’identification des personnages : je m’en tamponne, cela n’apporte rigoureusement rien d’un point de vue maçonnique ; sauf peut-être le personnage derrière Montagu qui pourrait être Newton pour des raisons que je n’exposerai pas, marre d’être houspiller par un perroquet.
3/ ce frontispice ne peut que décrire la franc-maçonnerie parce qu’il illustre les Constitutions de cette société et pas le catalogue des 3 Suisses. Il s’agit donc d’en faire un décryptage symbolique parce que le symbolisme est le mode d’expression de la franc-maçonnerie, celle-ci n’en a aucun autre.
3bis/ le décryptage symbolique de ce frontispice n’a rien de compliqué, il est à la porté de tout Compagnon. Ceux qui veulent faire de la Maçonnerie une chôse complexe sont en quête de supériorité, ils ont l’âme gourou, tout ce que les maçons devraient fuire. Ce qui est en revanche d’une exigence hors du commun, c’est la mise en application des principes contenus dans ses rituels, et face à certains psittaciformes enchaînés c’est en plus un morceau de bravoure !
-41- Je ne suis pas à la disposition du dieu funéraire de l’Egypte, surtout si c’est pour alimenter la machine à polémiques qui marche constamment à plein régime.
Si, faisant suite à ma longue intervention, on ne trouve que cette question à poser on se doute bien qu’elle masque une ignorance patente du sujet traité…
Non, pas de machine à polémique, on peut simplement constater que vous êtes très prolixe pour dénoncer ce qui ne vous convient pas et si peu quand il s’agit de donner votre interprétation sans recourir à des encyclopédies sur les religions du monde -dont on se demande bien ce qu’elles peuvent décrire valablement en matière maçonnique- des divulgations ou la vie et l’oeuvre des graveurs.
Bref, vous voudriez nous faire croire que les maçons du XVIIIè siècle ses répandaient vis à vis des profanes en descriptions de leurs assemblées.
Permettez-moi de vous rappelez que vous vous adressez à des maçons, pas à des gogos.
Il faut toutefois vous reconnaitre une qualité : sur certains points vous disposez d’une culture profane que savamment vous étalez. Pour moi ce sera abricot.
Maintenant que E. Hermant a énuméré tous ceux qui ne sont pas représentés dans cette gravure, pourrait-il nommer les personnalités qui s’y trouvent ?
Que laisse à penser cette question, déconcertante s’il en est ? Que notre commentateur n’a jamais lu ni l’article initial, ni aucun des commentaires qui ont suivis (sauf les siens, bien sûr). Les personnalités figurant sur le frontispice ont été citées et présentées (sommairement certes) par EH et moi (y compris la controverse Hawkins-Anderson).
Je sais lire cher ami.
En revanche, de quelles source(s) authentique(s) tenez-vous le nom des personnages composant ce frontispice ?
Il me semble que ce frontispice n’a jamais été décrit, et pour cause. Il ne relate en rien une scène historique, il n’est que symbolique.
Dès lors, partir dans des descriptions et des nominations supposées, le qualifier de fantaisiste ne me paraît pas opportun.
En substance, vous êtes l’auteur de près de quinze articles sur les Constitutions 1723, il faut vous en remercier, je le fais sincèrement même si je ne partage pas toujours vos avis.
Faire de même avec Ahiman Rezon nous permettrait une analyse comparative des deux Maçonneries.
En réponse à l’intervention 46, je reproduits ce descriptif qui cadre parfaitement avec cette technique employée qui se décline à l’infini…
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« ANUBIS/RE s’inscrit à s’y méprendre dans le syndrome de Galilée qui a fait l’objet d’une description.
Tout d’abord il part de ses conclusions qu’il tente de confirmer en instillant le doute et en égrenant une mille-feuille d’arguments qui se contredisent en fonction de l’interlocuteur et du thème traité.
Ensuite il va désigner l’historien ou le chercheur maçonnique comme étant engoncés dans leurs certitudes, enfermés dans leur conformisme et leur incapacité à s’ouvrir à de nouvelles hypothèses.
Ce discours le place volontairement en opposition avec ce qu’il considère être des collusions, pour se parer d’une aura de découvreur miraculeux.
Il met en doute le processus de recherche maçonnique, au profit d’un découvreur isolé, sorte de génie bien au-dessus du lot (à l’image de Galilée ou encore d’Einstein, qui s’affranchissent de l’establishment) : lui-même.
Il remet systématiquement en cause tout ce qui ne participe pas de sa démarche initiale, sans jamais apporter de preuves, mais en dénonçant un véritable complot des chercheurs et des historiens contre la « Vérité ». »
47- Étienne Hermant
? j’adore ?
Le fait est que vous n’avez pas de réponse à l’intervention 46, cher 47, autre que vos attaques habituelles aux personnes.
Vos spéculations sur le frontispice 1723 ne sont que conjectures sans grand fondement.
L’on ne s’explique pas, d’ailleurs, pour quelle raison vous cherchez des significations historiques à cette gravure, y relevez des inexactitudes du même ordre lors même qu’elle illustre un système exclusivement symbolique : la franc-maçonnerie.
Anubis/Ré : Le fait est que vous n’avez pas de réponse à l’intervention 46, cher 47, autre que vos attaques habituelles aux personnes. »
Il ne s’agit en aucune façon d’attaques ad hominem dont je n’ai aucune habitude.
Il s’agit d’une mise en perspective d’une méthode tronquée que vous utilisez, connue sous le nom de « Syndrome de Galilée », et qui transparait tout au long de vos interventions.
Voyons à présent les réponses que, d’après vous, je n’aurais pas à votre intervention 46 toute en affirmations péremptoires non vérifiées, donc sans preuves, ce qui rejoints mon constat.
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Vous écrivez : « Vos spéculations sur le frontispice 1723 ne sont que conjectures sans grand fondement. ».
Où voyez-vous qu’il puisse s’agir de mes spéculations ?
Votre ignorance des travaux qui encadre ce frontispice, et ceci depuis un siècle au moins, vous fait émettre des jugements à l’emporte-pièce, pour le coup… non fondés !
« sans grand fondement », tranchez-vous.
Vous auriez dû savoir que la composition de ce frontispice est le fruit d’un consensus des historiens qui, faisant suite à leurs nombreuses investigations, sont tombés d’accord pour affirmer que cette gravure nous montre des portraits véritables des personnages présents.
Ces personnages ont fait l’objet d’un travail de recherche.
Ces travaux, dont on peut difficilement dire qu’ils sont « sans fondement », aboutissent aux conclusions que les membres derrière les personnages facilement authentifiables (Montagu et Wharton) ainsi que la présence reconnaissable de Désaguliers, désignent les Grands Maîtres adjoints (dont Désaguliers) et les Grands Surveillant de Montagu et Wharton.
Cette composition a été retrouvée et identifiée grâce aux documents existants.
Il y a un accord général sur ces questions.
Prenons un article tel que « The Frontispieces of the Book of Constitutions, 1723 – 1819 » de Martin Cherry (AQC Tercentenary Conference, September 2016).
Cherry indique : « The 1723 frontispiece depicts John, 2nd Duke of Montagu, Grand Master of the Premier Grand Lodge in 1721, handing over a copy of the Constitutions and a set of compasses to his successor, Philip, Duke of Wharton, each accompanied by their Deputies and Wardens. »
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Rien n’empêche de remettre en cause ces travaux, mais ce n’est pas parce que Anubis/Ré tire des conclusions sans preuves, qu’ils sont remis en cause…
Ça rejoint admirablement « l’aura de découvreur miraculeux » que vous vous donnez et qui se retrouve décrit dans le cadre du « Syndrome de Galilée ».
Si, comme vous l’affirmez, les personnages présents sur le frontispice ne sont pas des personnages historiques mais bien constituent autant de symboles, il vous faut énumérer de quel symbolique ils sont la personnification.
On ne rassemble pas 8 personnages gratuitement sur un frontispice qui illustre les « Constitutions » de 1723.
Il ne suffit pas de dire que le frontispice « ne relate en rien une scène historique, il n’est que symbolique » pour s’en satisfaire ou encore émettre cette injonction : « ll s’agit de le comprendre au sens symbolique « Tout cela vaut mieux et sera toujours plus juste que ce que les « grands esprits » se chargent de traduire pour vous », en restant en surface sur un plan général, et, au passage, on retrouve le rejet caractéristique de chercheurs ou d’historiens qu’on traite avec mépris, ce qui permet de se valoriser soi-même à bon compte.
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Puisque c’est reparti pour un tour…
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Au lieu de se focaliser sur des éventuelles ressemblances avec Newton, ce qui est particulièrement spécieux, et n’apporte aucune preuve définitive, faisons plutôt les constats suivants :
– Newton, mort en 1727, quatre ans à peine après les « Constitutions », ne fut pas maçon et n’a jamais montré de l’intérêt pour la maçonnerie qu’elle soit opérative ou spéculative. Ses écrits n’en font jamais état.
– Newton ne participa pas à l’émergence de la Grande Loge de Londres et de Westminster, que ce soit sur un plan rédactionnel ou purement législatif.
– Newton était très âgé. À l’époque des « Constitutions » il était surtout occupé à compiler son œuvre et certains de ses proches prétendaient même qu’il radotait (lors de sa querelle avec Leibniz).
– A ses 80 ans (au 18e siècle, c’est particulièrement vieux !) il eut une crise néphrétique qui le diminua et l’écarta de la Royal Society avant que la sénescence ne fit finalement son œuvre.
– Newton n’a en aucun cas empiété sur les rituels de la GL où ses idées sont absentes.
Que ce soit dans « A Mason’s Examination » de 1723 ou dans le « Simon and Philip »
de 1725, ou encore dans le Prichard de 1730, rien de la pensée de Newton n’apparaît
dans ces catéchismes londoniens.
– Son influence sur la maçonnerie nouvelle ne se trouve pas citée dans les
« Constitutions » de 1723, dites d’Anderson.
– Aucun gazetier, aucun commentateur de l’époque de formation de la Grande Loge
londonienne n’a fait état d’un quelconque lien entre Newton et la Nouvelle
maçonnerie.
– Désaguliers, l’expérimentateur et ami du savant, ne le désigne jamais dans une
perspective maçonnique.
– Il en va de même de son médecin personnel et ami, William Stukeley, fondateur de la
« Society of Antiquarians » en 1717, membre de la « Royal Society » en 1718, reçu
Franc-maçon le 6 janvier 1721, qui dans la biographe de Newton qu’il a compilée
après sa mort n’aborde à aucun moment ce sujet qui aurait dû retenir pleinement son
attention s’il était avéré.
– La recherche maçonnique anglaise n’a jamais fait état de cette perspective, alors
même que les Anglais auraient pu s’en glorifier eu égard à la réputation du savant.
– Si le graveur du frontispice est John Pine, le dessinateur est désigné comme étant
James Thornill. Or James Thornill a peint un portrait de Newton en 1710.
Il est sans perruque et âgé, et très très loin de la représentation donnée.
Or le frontispice est un instantané, les personnages doivent être immédiatement
reconnaissable et Newton n’avait pas cette allure en 1723 où il avait près de 80 ans, ce
qui est particulièrement vieux pour l’époque.
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Ces constats devraient amplement suffire à montrer que la présence de Newton sur le frontispice de 1723 est de l’ordre de la légende urbaine.
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Mais jouons au jeu de la ressemblance, on pourrait nous reprocher de ne pas le faire, même s’il s’agit là d’un jeu particulièrement futile…
Newton serait reconnaissable entre tous sur le frontispice, nous annonce-t-on avec la plus grande conviction.
Voyons ça…
Sa grande taille, sa minceur ?
Comme des milliers de Londoniens… et d’où sort-on que la bourgeoisie et la noblesse de l’époque avaient « plutôt de l’embonpoint » ?
Ce n’est pas ce que les tableaux représentent, et ce n’est pas une licence artistique, on se trompe de siècle !
La grosseur était mal vue par la gentry et par la bourgeoisie, assimilées à certains métiers : taverniers, boucher, moines…
Voit-on Montague ou Wharton ventrus ?
Voit-on sur le frontispice des personnages à l’embonpoint ?
Sa perruque serait reconnaissable entre toutes ?
Et bien sa perruque n’est pas celle représentée sur le frontispice !
Lorsque newton est en perruque, il a le plus souvent deux imposantes nattes mises sur le devant.
La perruque représentée sur le frontispice est tout à fait commune : la longueur des perruques dépendait du prix qu’on y mettait.
C’est de cette époque qu’on se moque des petits marquis qui en jettent en arborant des perruques très longues par imitation de la gentry.
Les codes fluctuent.
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Nous avons là tous les ingrédients d’une supercherie.
Une invention franco-française forgée de toutes pièces pour accréditer l’idée que la maçonnerie nouvelle est une succursale de la Royal Society.
Dans ce même ordre d’idée de travestissement on y ajoute les deux anciens Grands Maîtres, Antony Sayer et Georges Payne
Antony Sayer aurait préparé la venue de Montagu, membre de la Royal Society…
On croit rêver !
Sayer dont on ne sait pratiquement rien, et qui après sa grande maîtrise alléguée de 1717-1718, disparaît complètement des radars… pour ne réapparaître dans les procès-verbaux de la Grande Loge qu’en juin 1724, puis en 1730 et 1742.
Donc en 1723, date du frontispice, il est tout bonnement sorti de l’histoire !
Mieux encore, il n’est fait mention de son ancienne dignité de Grand Maître pour la première fois qu’en… 1730 !
Il fut donc complètement oublié jusque vers 1730, quand un rôle de fondateur lui fut subitement attribué.
Malgré ces éléments, il serait présent sur le frontispice de 1723…
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Cette fake-news – Newton, deux anciens Grands maîtres – n’est pas près de disparaître, en arguant encore et toujours de sa faisabilité, la preuve…
Que d’efforts pour démontrer l’évidence (que tous reconnaissent) à un aveugle obstiné (sinon obtus) qui de toute façon la niera, cette évidence. Nul n’a jamais démontrés un lien organique entre la RS et la maçonnerie anglaise, sinon une appartenance aux deux sociétés (très différentes dans leur objet); par effet de mode sans doute. Le livre de Bauer, grand partisan de cette influence imaginaire, était en vente à Great Queen Street (en traduction anglaise), il y a une dizaine d’années.
J’ai commis, sur hiram.be, un articulet sur la Royal Society (en 2021), comprenant notamment ses Règlements, qui n’ont rien de commun avec la fm (sinon la tolérance religieuse absolue)..
Isaac Newton se distingue physiquement ainsi : c’est un homme de grande taille, il est assez maigre à une époque où les hommes de la bourgeoisie et la noblesse ont plutôt de l’embonpoint, ses joues creuses et sa perruque (ou bien sont-ce ses cheveux) sont reconnaissables entre toutes.
Ces attributs sont objectivement ceux du personnage immédiatement derrière Montagu sur le frontispice.
Pour autant il semble exclu que Newton fût initié en maçonnerie.
D’où cette question : John Beale, Josiah Villeneau, Thomas Morrice, l’un d’eux ressemblait-il à s’y méprendre à Isaac Newton ?
Voici ce j’écrivais le 9 JANVIER 2020 À 18H48
– Le frontispice des Constitutions de 1723 montre le duc de Montagu, à gauche, revêtu des insignes de l‘ordre de la Jarretière, remettant un exemplaire des Constitutions au duc de Wharton, à droite. Derrière ce dernier se tiennent un ecclésiastique (Désaguliers, désigné député Grand Maître) et deux personnages (dont l’un au moins porte des habits civils), les deux Grands Surveillants, Joshua Timson, forgeron, et William Hawkins, maçon. Derrière le duc de Montagu, se tiennent trois personnages en habit civil (l’un d’eux tient sous le bras des tabliers de maçon « opératifs »). Il ne peut s’agir que du député Grand Maître, John Beale, M.D. (« sage-femme » célèbre de l’époque) pour le plus important des deux et des deux Grands Surveillants, Josiah Villeneau (tapissier/garnisseur, organisateur de la fête de 1721) et Thomas Morrice (tailleur de pierre, membre de la loge St Paul, celle se réunissant autour de la cathédrale). A l’arrière-plan s’élève une colonnade illustrant les cinq ordres d’architecture classique, sous le char d’Apollon-Phébus. Le plancher est un pavé mosaïque. Sous l’image, est la représentation classique du théorème de Pythagore.
– Qui diable y a vu Isaac Newton ?
Le commentaire n°1 sous cet article de Pierre Noël est de Pierre Noël.
Il porte sur et exclusivement sur ?
Le frontispice du livre des Constitutions 1723
Tous ces commentaires, érudits, pédants ou inspirés portent sur le frontispice des Constitutions de 1723, qui fut choisi, non sans quelques raisons, par Géplu (il le rappelle !) pour illustrer mes modestes réflexions sur les Règlements de Payne. Ceux-ci, royalement ignorés, sont pourtant la pièce maîtresse de ces Constitutions de 1723 et la pierre de fondation de notre institution, élevée sur des principes démocratiques, la méritocratie (donc l’égalité des chances), la progressivité des états de chacun (à ne pas confondre avec le « progrès »), une conception optimiste d’un univers ordonné (les principes newtoniens!), et (surtout, surtout) la courtoisie, la modération, la mesure et l’harmonie des rapports humains (la bienveillance en d’autres termes).
Tout cela est ignoré pour se focaliser sur l' »athée stupide », oxymoron digne d’André Breton.
Géplu est l’auteur du frontispice et de son intitulé, ce dont je n’étais pas averti, je me suis donc invité à un commentaire trouvant étonnant qu’on introduise Newton et deux anciens Grands Maîtres en lieu et place des Grands Surveillants et des Grands Maîtres adjoints.
Mon intervention a suivi… le vôtre sur la composition du frontispice où vous indiquiez au passage que Newton n’était pas franc-maçon.
Des échanges s’en sont suivis auxquels vous avez amplement participé en ajoutant des éléments.
Cela étant, nous pouvons acter l’importance des Règlements de Georges Payne et vous remercier pour ce rappel qui, pour ma part, a été formateur.
Je reviens sur l’article XIX qui envisage le cas de forfaiture du GM (abandon des landmarks ou pire) ! Rien n’était prévu pour répondre à une situation (quasi impensable dans une société de gentlemen !) qui ne s’était jamais présentée (et ne se présenterait jamais d’ailleurs).
A quoi bon commenter sous les articles de Pierre Noël lorsque ceci à pour conséquence de se faire systématiquement étrier.
Salutations et mes amitiés aux certitudes.
Je ne peux que déplorer le silence des commentaires sur l’originalité des Règlements de Payne et leur dimension révolutionnaire dans un monde confit d’absolutisme à l’ancienne (Louis XIV et consorts).
Ces Règlements inédits instituaient un fonctionnement déjà démocratique d’une société (certes limitée et de plus essentiellement ludique et conventionnelle) basée sur le vote à tous les niveaux et une représentation de l’ensemble des membres par des représentants élus !! Si vous y ajoutez l’élimination des pouvoirs régaliens ou sacerdotaux par l’article II des Charges, vous arrivez presque aux principes d’une monarchie constitutionnelle telle que nous la connaissons. Au lieu de prendre cette originalité en compte et d’en discuter, les commentaires en restent à l’athée stupide (donc au bon dieu) et au « réalisme » d’un frontispice aussi conventionnel que le reste. On ne peut que déplorer que « l’absolue liberté de conscience » ait à ce point obscurci toute pensée déconditionnée et tout esprit critique qu’il en revienne aux poncifs des bien pensants de tous bords.
Qu’est-ce que ce frontispice si ce n’est une loge ? Que pourrait-il bien être d’autre ?
Non, nous ne sommes pas au théâtre, nous sommes en Maçonnerie.
Une loge où, comme de principe, tout est symbole.
Et le premier d’entr’eux, celui représentatif de la plus haute mission de la loge : transmettre !
Le GM Montagu transmet à Wharton, et peu importe la véracité effective dans le temps, ce n’est pas le sujet.
Le reste ? Quel art pratique la loge ? Quel art permet de construire ? Quel art fonde la Maçonnerie ? L’art de Géométrie, c’est indiqué en toutes lettres dans le rituel d’Apprenti.
Qui est l’inventeur -on comprendra le terme en son sens premier- de la Géométrie et qui en fit une religion pour le commun et une initiation pour ceux capables de comprendre ? Le philosophe mathématicien Pythagore.
Le reste suit et il s’agit de le comprendre au sens symbolique, c’est le travail du maçon, d’avoir les yeux et l’esprit grands ouverts, et les oreilles plutôt défaillantes : c’est une vertu !
Alors mes frères, au travail, et n’écoutez que vous-même, votre conscience et les recommandations de notre rituel qui n’a rien d’une révélation et tout de bienveillance.
Tout cela vaut mieux et sera toujours plus juste que ce que les « grands esprits » se chargent de traduire pour vous.
Après cette oraison digne de l’ ode au soleil de Chanteclerc, on ne peut que saluer son auteur !
« Je t’adore, Soleil ! ô toi dont la lumière,
Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
Se divise et demeure entière
Ainsi que l’amour maternel ! » (E.Rostand).
Ce commentaire montre en suffisance l’ignorance dans laquelle on se meut lorsqu’on aborde le contenu d’un frontispice de cette époque par une désignation à l’emporte-pièce, dans une totale absence de connaissance lié à l’Histoire de L’Art.
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Lorsqu’un frontispice était censé représenter une Loge, par exemple, puisqu’il en est question dans cette présentation musclée, il devait rencontrer une série de codes.
Ces codes étaient structurés par une industrie de la gravure à l’échelle européenne, dont les membres se connaissaient et se fréquentaient les uns les autres.
Cette proximité permettait une homogénéité dans la composition des gravures.
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Il existe, à cette époque, des gravures qui représentent des Loges.
Restons en Angleterre.
Les intitulés se devaient d’être clairs comme « Les Free-massons » daté de 1736, et la représentation tout aussi limpide en multipliant les signes à utiliser dans cette perspective.
Sur cette gravure nous voyons des Frères portant tabliers, la Chaire du Maître de la Loge est décorée (soleil, lune, sphère armillaire, outils), celui-ci arbore au col les outils de sa fonction, on trouve des outils en Loge, comme truelles, équerre, compas, une Table en Equerre représente la Loge.
Notons que cette gravure a été réalisée par John Pine, cad le même graveur que pour les « Constitutions de 1723 »…
Il avait donc parfaitement connaissance des codes à employer pour montrer une Loge.
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Autre frontispice montrant une Loge, toujours anglaise, intitulée « The Ceremony of Making a Free-Mason » daté de 1766 (2ème édition de la divulgation « Hiram, or the Grand Master Key… »).
On retrouve la table où se dressent les Colonnes Jakin et Boaz, ainsi que des chandeliers, le récipiendaire a les yeux bandés, une équerre est au sol à ses pieds, la Loge est debout avec tabliers et sautoirs pour les Officiers Dignitaires et le Maître de la Loge.
On retrouve les mêmes codes.
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Concernant le « Frontispice de 1723 », nous assistons à la transmission des « Constitutions » d’une équipe à une autre, de l’équipe de Montagu constitué de ses Grands Surveillants et de son Grand Maître adjoint, à l’équipe de Wharton avec la même représentation.
Nous sommes donc en maçonnerie, ce qui est confirmé par le décor architectural lié aux 5 Ordres classiques, ainsi qu’à la présence du triangle de Pythagore.
On constatera que personne ne porte de tabliers, ni de sautoirs, qu’il n’y a pas de table ou de tableau de Loge, que le seul outil est le compas porté par Montagu qui symbolise sa fonction, que les tabliers et les gants sont montrés par le 1er Grand Surveillant, Josiah Villeneau qui était tapissier de son état.
Rien n’indique donc que nous sommes en Loge selon les codes que nous avons vu prescrire.
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Pour le reste, ce commentaire s’inscrit point pour point dans ce qu’on appelle le syndrome de Galilée.
Souvenons-nous de Galilée qui avait raison seule contre tous en montrant le mouvement des planètes.
Ainsi se présente notre commentateur dont le génie seul (à l’exemple de Galilée) suffit pour indiquer la Voie à suivre, non celle des « grands esprit », ces esprits étriqués, sans jugements, sans la moindre créativité et pour lesquels il n’a que mépris (un des points du syndrome de Galilée qui permet de se valoriser), mais lui-même, l’Esprit en soi qui a tout compris par sa seule référence, et qui est en mesure de montrer la Vérité du doigt et de prodiguer dans la foulée ses précieux conseils qui ne peuvent qu’être éclairés.
ETIENNE H. confond vocation d’une divulgation et serment maçonnique.
Vocation des divulgations : dévoiler aux curieux, et pour se faire mousser, ce qu’elles assurent être la réalité maçonnique.
Serment maçonnique : ne rien représenter qui ne soit compréhensible par les curieux.
ETIENNE H. ignore où les maçons exercent, notamment ce qui concerne les transmissions de fonctions.
Un indice : pas sur la place publique, ni dans les endroits où il pleut.
Dernière information, il s’agit du frontispice des … des … des … premières Constitutions de la … de la … alors ça vient oui ! De la … Franc-maçonnerie spéculative, Merci !
Merci pour ce commentaire, ne fût-ce que parce qu’il illustre à merveille le syndrome de Galilée…
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On nous présente d’une part le nul de chez nul, en l’occurrence moi, qui n’est même pas capable d’intégrer le BABA de la maçonnerie, et à qui, devant tant de carences, on doit faire la leçon.
Cet abysse d’inculture maçonnique, à savoir moi-même, « confond », « ignore » à tel point qu’on est obligé de lui donner des « indices » et une « dernière information » pour enfin comprendre le message livré.
Parce que, a priori, il y aurait un message…
Je n’en perçois aucun dans cette éructation gratuite, et certainement pas un quelconque argumentaire, mais c’est normal, c’est dû à mon niveau d’incompétence…
Et face à cet illettré, cad moi-même, le Sol Invictus.
Comment lutter…
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ANUBIS/RE s’inscrit à s’y méprendre dans le syndrome de Galilée qui a fait l’objet d’une description.
Tout d’abord il part de ses conclusions qu’il tente de confirmer en instillant le doute et en égrenant une mille-feuille d’arguments qui se contredisent en fonction de l’interlocuteur et du thème traité.
Ensuite il va désigner l’historien ou le chercheur maçonnique comme étant engoncés dans leurs certitudes, enfermés dans leur conformisme et leur incapacité à s’ouvrir à de nouvelles hypothèses.
Ce discours le place volontairement en opposition avec ce qu’il considère être des collusions, pour se parer d’une aura de découvreur miraculeux.
Il met en doute le processus de recherche maçonnique, au profit d’un découvreur isolé, sorte de génie bien au-dessus du lot (à l’image de Galilée ou encore d’Einstein, qui s’affranchissent de l’establishment) : lui-même.
Il remet systématiquement en cause tout ce qui ne participe pas de sa démarche initiale, sans jamais apporter de preuves, mais en dénonçant un véritable complot des chercheurs et des historiens contre la « Vérité ».
Et bien oui, cher E. Hermant, que voulez-vous, je ne vais pas chercher l’Histoire des graveurs européens et la caution des divulgations pirates (pléonasme) pour expliquer le frontispice des Constitutions maçonniques de 1723.
Pas plus que je ne vais chercher l’exactitude ou l’inexactitude temporelle qui est, en la matière, notoirement hors sujet.
J’use de mes connaissances en matière de symbolisme comme me le suggère mon rituel, parce que « ici tout est symbole » comme me l’assure le même rituel, et parce que je pense de la manière la plus simple que les maçons qui l’ont conçu l’ont fait à la manière accoutumée des maçons.
« la caution des divulgations pirates (pléonasme) pour expliquer le frontispice des Constitutions maçonniques de 1723 »
Ici, nous sommes d’emblée sur des erreurs grossières.
J’ai utilisé deux gravures.
La première s’intitule « Les Free-Massons » datée de 1736.
Est-ce une « divulgation pirate » ?
Pas du tout, çà n’a strictement rien à voir !
C’est une gravure qui fait partie d’un ouvrage ancien publié en français, à Amsterdam entre 1723 et 1743, et qui a pour titre général : « Cérémonies et Coutumes Religieuse de tous les Peuples du Monde », sorte d’encyclopédie avant la lettre qui comptait dans sa première édition 7 tomes et 9 volumes.
Cet ouvrage a été réimprimé plusieurs fois à Paris, en 1741,1783, 1810 et traduit en anglais.
C’est une publication qui s’inscrivait dans un courant de pensée cherchant à recenser les connaissances d’un domaine spécialisé, ici le fait religieux.
Ces gravures sont des témoignages pris auprès de personnes spécialisées dans leur domaine, en ce qui nous concerne, le domaine maçonnique.
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Les graveurs se côtoyaient et échangeaient.
John Pine, auteur de la liste qui désigne les Loges en fond de l’estampe des « Free-Massons », fréquentait des confrères anglais et étrangers et notamment des Français, comme Picard, séjournant plus ou moins longtemps à Londres.
Ils se retrouvaient à la « Old Slaugthers’s coffee-house » dans St Martins’s lane ou encore dans l’académie située dans la même rue.
On va trouver des ressemblances dans la présentation d’une Loge avec des graveurs allemands (voir le diorama Wachsmuths-Engelbrecht).
Ça nous amène à la seconde gravure montrant également une Loge, toujours anglaise, intitulée « The Ceremony of Making a Free-Mason » daté de 1766 (2ème édition de « Hiram, or the Grand Master Key… »).
On observera sur cette gravure les mêmes éléments que sur l’image des « Free-Massons » : présence d’une grande table, les chandeliers, la Bible, les Officiers Dignitaires, le Maître de la Loge arborant au col les outils de sa fonction.
On peut constater un partage des connaissances entre graveurs.
Et le fait que ce soit ici une divulgation n’ôte rien à ces échanges dont on peut constater les similitudes.
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Concernant vos « connaissances symboliques » tout le monde peut en user et chacun de se poser la question de ce que ça va révolutionner en la circonstance, surtout devant la minceur de vos propos.
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C’est ici que je prends congé du frontispice.
Pierre Noël en a exprimé le désir.
Tout compte fait il s’agit de son article…
Toutes les Constitutions, Moderns et Antients, sont accessibles gratuitement sur internet en version originale et traduite.
D’une manière générale, tout les documents authentiques concernant la franc-maçonnerie et son histoire sont disponibles en accès libre sur le net.
Le seul document que je ne suis pas parvenu à trouver est le rituel du 33è degré du REAA.
Cela permet de ne pas s’en remettre aux avis subjectifs de ceux qui ont une opinion ou une orientation à défendre.
J’engage tous les jeunes maçons à se documenter.
# 20 : Diantre ! Rien de plus simple pourtant que de trouver un des rituels du 33° degré (du REAA) ! Un (jeune) canidé fureteur le trouverait sans mal même dans un désert aride !!
Vous allez finir avec un ulcère, c’est ce que provoque les aigreurs.
provoquENT
désolé.
Et non, je regrette, le rituel du 33è REAA n’existe pas en lecture libre sur internet, pas plus que sur le site « Hauts Grades » qui publie à quelques très rare exceptions dont celle-ci tous les rituels de tous les rites.
Ne sachant pas où placer ce commentaire, je le mets sur cette discussion qui concerne un point majeur des Constitutions de 1723.
Si ces choses vous intéressent (les Constitutions, les règlements, leur évolution …), sachez que les textes originaux en version intégrale (Anderson 1723, 1738 et ses successeurs, Ahiman Rezon et ses versions successives, les Irlandais Pennell et Spratt, Preston …) sont publiés par la loge AQC dans son dossier 1723, à l’adresse internet : « 1723Constitutions. com »
Concernant le Frontispice évoqué.
Sur un plan général ces estampes étaient le seul moyen d’information disponible avant que n’existe la photographie de reportage.
Un Frontispice devait rester immédiatement lisible et surtout reproduire « fidèlement », à l’exemple d’un reportage, l’essence même de l’ouvrage à traiter.
Les dessinateurs et graveurs ne s’écartaient guère (ça pouvait se produire) d’un processus qui était parfaitement codifié en respectant les canons de la composition académique : lignes de fuite, axes, proportions, règle des tiers (horizontal et vertical ce qui équivaut à 9 cases quadrillant le dessin), règle des quarts (qui désigne à la fois le centre, ainsi que 2 régions supérieures et 2 régions inférieures au dessin)…
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Le Frontispice des « Constitutions » de 1723, gravé par Pine, est un exemple frappant de cette disposition.
En dehors de ces éléments de géométrie qui permettent d’harmoniser le dessin et d’en donner une lecture explicative, il y a une véritable théâtralisation des différents thèmes traités.
On assiste à une mise-en-scène théâtrale des plus classiques avec unité de temps, de lieu et d’action.
Le décor représente les 5 Ordres d’Architecture.
Chaque protagoniste principal a le même nombre de Colonnes, identiques pour chacun, ce qui montre une égalité de traitement entre Montagu et Wharton.
Le décor se termine par une arche donnant sur deux rangées de haies bordant un chemin (d’autres peuvent y voir l’ouverture de la mer rouge), ce qui renvoie directement à un décor de théâtre peint sur toile où l’on représentait un peu de nature pour suggérer le monde.
On retrouve fréquemment à cette époque ces éléments de verdure (arbres, gazons, haies…) en fond d’estampe.
Si on se rapporte aux personnages, nous avons les deux rôles principaux à l’avant-plan.
D’une part Montagu, qui prend plus la vedette, présentant les Constitutions et le Compas, symbole du GADLU, qui tend une main qui dépasse la région inférieure gauche tout comme une grande partie des « Constitutions ».
D’autre part Wharton qu’on présente plus courbé, moins majestueux, dans un geste de réception et qui reste dans son cadre (inférieur droit).
Et derrière les rôles principaux, les rôles secondaires, avec, derrière Wharton, les Grands Surveillant et le Grand Maître adjoint Désaguliers dont on notera qu’il est représenté en pied sur le même niveau que Wharton et qu’il participe à l’action en faisant un geste de la main ; une disposition qui montre son importance.
Derrière Montagu, à l’écart, ses deux Grands Surveillant, et en pied et en habit avec une longue perruque, montrant ainsi également son importance, jouxtant le Grand Maître, son Grand Maître adjoint le Dr Bael.
On remarquera que les seconds couteaux (en retrait), sont tous des opératifs : Thomas Morris le jeune (maçon ou tailleur de pierre) et Josiah Villeneau (tapissier), Joshua Timson (forgeron) et William Hawkins (maçon), et pourraient désigner les « Old Masons » en contraste avec Montagu et Wharton représentant les « New Masons ».
Au sol, le théorème de Pythagore, qui est un rappel de la géométrie dont on a vu qu’elle était appliquée par les dessinateurs et graveurs pour composer leurs estampes.
À l’opposé, dans les cieux, le char d’Apollon et son soleil levant qui pourraient suggérer la fin de la représentation théâtrale sur une apothéose.
Rideau.
Tout cela est bien beau et bien vrai (même si Morris père et fils sont quelque peu mélangés). l’aspect théâtral de la scène est souligné depuis belle lurette par tous les commentateurs (merci à EH de confirmer leur interprétation). Mais cela n’empêche pas que Montagu n’était pas présent en juin 1722 et ne pouvait donc remettre quelque document que ce soit à Wharton. Leur rencontre à cette occasion est fictive.
Le nouvel article XXIII (dans l’édition de 1738) stipulait que les Stewarts devaient toujours être toujours 12, pour préparer la fête avec les G. WARDENS. Depuis 1730/1, ils portent des décors spécifiques (bijoux, rubans rouges en sautoir, tablier bordé de rouge). En 1735, la GL décida de les organiser en une Loge de Grand Stewarts qui serait représentée par 12 membres en GL avec droit de vote. Cette Grand Stewarts Lodge ne porte pas de n°, mais se trouve toujours en tête de la Liste des loges. Ayant toujours été très « moderne », elle joua un rôle clé dans l’adoption d’un squelette de rituel qui deviendra le texte de base des Emulation, Stability, Taylor, West end et des multiples autres (dont aucun ne peut se dire «la version officielle », quoiqu’en pensent certains). Actuellement, (art 36 et 37), 19 loges spécifiques (surnommées les red apron Lodges) seulement ont le droit de proposer annuellement un candidat (habituellement le VM de l’année) au poste de Grand Stewart, qui sera nommé par le GM. Il officiera un an, avec le statut de Grand Officier (qu’il perdra par la suite). Son rôle sera de participer activement à l’organisation pratique de l’investiture annuelle, jusqu’à y aller de sa poche (ce qui n’est pas donné !) sans le soutien de sa loge. L’installation de cette loge est un des spectacles les plus impressionnants qu’un visiteur puisse observer.
Grosse erreur! Steward, et non Stewart !
Comme indiqué en -9- William Hawkins, maçon, se retrouve mentionné comme Grand Surveillant du duc de Wharton dans les « Constitutions de 1723 ».
James Anderson est mentionné en approbation à la suite de l’annonce du duc de Wharton, parmi les « vénérables et surveillants des Loges particulières » :
« XVII JAMES ANDERSON, A.M., Vénérable (l’auteur de cet ouvrage)
Gwinn Vaughan, Walter Green Wood, Surveillants ».
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En dehors de Stukeley, témoin oculaire, se trouve également Robert Samber.
Il le relate dans sa traduction de « Ebrietatis encomium : or Praise of Drunkenness » où il se met en scène, ayant assisté à la tenue solennelle et au banquet de clôture qu’il détaille : « jambons succulents, poulets dodus de Westphalie, exquis saumons d’Ecosse, copieuses libations, huzzas bien sonores, envolées musicales ».
Il fait mention d’une chanson entonnée à la gloire des jacobites, « Let the King enjoy his own again », (Wharton pouvait faire preuve de beaucoup d’opportunisme), ce qui offusqua une personne de « grande gravité et de science » qu’on désigne en général comme étant Désaguliers.
La régularité de cette cérémonie ne sera pas remise en cause à l’époque.
Les archives de « The Lodge at the Goose and Gridiron » édité par W.Harry Rylands en 1911 (AQC) ne font pas état d’irrégularité du chef du duc de Wharton en la circonstance, que Anderson mentionne néanmoins dans ses « Constitutions », irrégularités qui furent par ailleurs démenties par la presse de l’époque (Daily Post, du 27 juin 1722 et le Weekly Journal, du 30 juin 1722).
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Sans vouloir interférer dans une matrice existante en commentaire du frontispice mis en entête de cet article, les faits semblent plutôt accréditer la composition suivante :
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Frontispice des Constitutions d’Anderson de 1723.
De gauche à droite, derrière le duc de Montagu qui tient la constitution, se tiennent ses deux Grands Surveillants, Thomas Morris le jeune (maçon ou tailleur de pierre) et Josiah Villeneau (tapissier), et son Grand Maître adjoint, le Dr John Beal (médecin, membre de la Royal Society).
Derrière le duc de Wharton, se tiennent ses deux Grands Surveillants, Joshua Timson (forgeron) et William Hawkins (maçon), et le Dr Désaguliers, son Grand Maître adjoint.
Etienne Hermant, en lecteur attentif d’Hiram.be, pourrait/devrait se souvenir que Ashmole, Stukeley, Sample, la presse de l’époque, les minutes de la première loge (dans un ouvrage de Rylands publié à titre privé) ont été traités dans des articulets publiés dans Hiram.be. (Ne serait-ce simple courtoisie de le rappeler ?)
Suffit pour les consulter de les chercher grâce au petit formulaire présent en haut à droite de chaque nouvelle contribution.
Je ne me cadre pas sur Hiram.be pour mes recherches, et sauf à vous désobliger je n’avais pas ces éléments en mémoire.
La courtoisie n’a strictement rien à voir à la circonstance…
Des vingt loges citées par l’Approbation des Constitutions de 1723, Thomas Morris était le VM de la 1ère, Anthony Sayer, surveillant de la 3ème , George Payne VM de la 4ème, John Beal, VM de la 12ème , Thomas Morris fils, VM de la 13ème et James Anderson de la 17ème.
Thomas Morris père, VM et père de VM, n’était sans doute plus si jeune cela
Il ne serait pas inutile d’ajouter que la scène du frontispice est fantaisiste.
Montague n »assistait pas à l’entrée en fonction de Wharton en juin 1722. Il est impensable que les deux ducs aient été vêtus de leur robe de cour lors d’une assemblée qui n’avait pas le statut d’une cérémonie religieuse ou quasi régalienne. La remise d’un manuscrit quelconque n’est pas décrite dans le texte. Le décor avec ses rangées de colonnades (illustrant les 5 ordres d’architecture) est purement conventionnel, ainsi que son arrière-scène évoquant vaguement la séparation de eaux de la mer rouge. Il s’agit plutôt d’un décor de théâtre que de la grande salle d’une Livery Company.
Seule est vraisemblable la vêture richement décorée (les manchettes !) de Beale, contrastant avec celle, plus simple, des Surveillants (sans oublier celle, ecclésiastique, de Désaguliers).
La grande maîtrise de Wharton est un épisode étrange de la naissance de la fm. Il a été élu et installé en juin , en l’absence de son prédécesseur (quasi à son insu !), dans des conditions qu’Anderson dira, en 1738, irrégulières. Les circonstances de son élection sont discutées et dénigrées a posteriori par Anderson, mais dûment annoncées par la presse du temps et par Stukeley qui y assistait. La présence de Désaguliers y est assurée par l’Approbation (p 79) contenue dans la version 1723 des Constitutions : PHILIP Duke of WHARTON, Grand-Master, J.T. DESAGULIERS, L.L.D. and F.R.S., DEPUTY Grand-Master, JOSHUA TIMSON, WILLIAM HAWKINS, Grand-Wardens. En 1738, Anderson écrit que Timson absent (out of town) en cours de mandat fut remplacé par Anderson qui l’acheva. En tout cas, la transmission de pouvoir de Montagu à Wharton n’a pu avoir lieu de façon formelle qu’en janvier 1723.
Pour ceux qu le sujet intéresse et qui connaissent l’anglais je conseille la lecture de l’article intitulé « Roberts’ Constitutions » paru dans le « Square Magazine » du mois d’août 2022. 1722 (téléchargeavble grauitement) https://www.thesquaremagazine.com/mag/article/202208roberts-constitutions-of-freemasonry-1722/
S’y trouve également des articles sur la « Constitution de 1723 » et un descriptif de la composition des personnages présents sur le frontispice.
On y retrouve « William Hawkins and Jodhua Timson to the right next to Dr Desaguliers ».
« The Frontispiece that illustrates the 1723 Constitutions is designed to impress. It depicts John, Duke of Montagu, wearing the robes of the Order of the Garter, presenting the Constitutional scroll and compasses to his successor, Philip, Duke of Wharton (1698-1731). Each man is supported by his respective Deputy Grand Master and Grand Wardens: John Beale, Josias Villeneau and Thomas Morris are to the left; and William Hawkins and Joshua Timson to the right next to Dr Desaguliers, dressed in clerical robes. A colonnade of pillars representing the five orders of architecture is shown in perspective and frames the transfer of Masonic authority from Montagu to Wharton. »
24 JUIN 1721. John MONTAGU Duke of Montagu GRAND MASTER of Masons and Brother Payne having invested his Grace’s WORSHIP with the Ensigns and Badges of his Office and Authority, install’d him in Solomon’s Chair and sat down on his Right Hand while the Assembly own’d the Duke’s Authority with due Homage and joyful Congratulations, upon this Revival of the Prosperity of Masonry. MONTAGU G. Master, immediately call’d forth (without naming him before) as it were carelessly, John Beal MD as his Deputy Grand Master, whom Brother Payne invested, and install’d him in Hiram Abbiff’s Chair on the Grand Master’s Left Hand. In like Manner call’d forth and appointed Josiah Villeneau (upholsterer) and Thomas Morrice (stone cutter) Grand Wardens. who were invested and install’d by the last Grand Wardens (Mr.Thomas Hobby, Stone-Cutter, and Mr. Rich. Ware, Mathematician).aster
Cet extrait des Constitutions prouve que la loge est toujours présidée par trois Maîtres, le reigning Master au centre, l’IPM à sa droite, le Depute Master à sa gauche. C’est toujours le cas dans une loge écossaise (pour de vrai).
l’impartialité de Geplu est un exemple de professionnalisme.
Le frontispice du livre des Constitutions montre le Duc de Montagu (GM 1721-1722), revêtu de la robe de l’ordre de la Jarretière, remettant au duc de Wharton (GM 1722-1723), en robe et couronne ducale, un manuscrit des Constitutions et un compas. Derrière Montagu, se tiennent son Deputy, le Dr John Beale, et ses deux Grands Surveillants, Josiah Villeneau (un garnisseur) et Thomas Morrice (un maçon, à demi caché sur la reproduction). Derrière Wharton, se trouvent ses deux GW,Joshua Timson (forgeron) et James Anderson, ainsi que Désaguliers, son Deputy, en tenue ecclésiastique. (The New Book of Constitutions 1738, pp 114-115). Newton n’a pas été franc-maçon.
On est d’accord, alors pourquoi indiquer sous le frontispice : « derrière le duc de Montagu qui tient la constitution, Isaac Newton. » ?
La légende de l’illustration n’est pas de Pierre Noël, mais de moi.
J’y reprend une présentation possible et souvent évoquée, mais pas admise par tous, la preuve. 🙂
« une présentation possible »
On peut se permettre d’émettre certains doutes quant à cette composition, surtout lorsqu’on sait qu’elle vient en renfort d’une thèse dans le but de la valider…
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Je partage l’analyse de Pierre Noël.
Là où je pourrais diverger c’est sur la désignation d’Anderson lorsqu’il écrit : « Derrière Wharton, se trouvent ses deux GW, Joshua Timson (forgeron) et James Anderson ».
Même si R.F. Gould affirme que le 24 juin 1723 « le duc de Wharton présidait en qualité de grand maître, avec le Dr Désaguliers comme député (adjoint) et Josué Timpson et le révérend James Anderson, grands surveillants » et que Mackey confirme « Joshhua Timson et James Anderson » comme étant les Surveillants de Wharton ; ces affirmations vont à l’encontre du « Journal de William Stuckeley » (1687-1765) qui indique que lors de la réunion à Stationers-hall le 24 juin 1722, « le plus ancien maître Maçon proclama à haute et intelligible voix Philip Wharton, duc de Wharton, Grand Maître des Maçons et Mr Josua Timson, forgeron, et Mr William Hawkins, maçon, Grand Surveillants… »
Il apparaît que ce serait plutôt William Hawkins, maçon, qui se trouverait derrière Wharton sur le frontispice en lieu et place d’Anderson.
On ne possède pas de portrait d’Anderson qui pourrait nous servir ici.
Le portrait qu’on désigne souvent d’un homme avec lunettes sur le front dont le nom est James Anderson est, en fait, un économiste et un agronome né en 1739 et mort en 1808.
La BNF montre le portrait d’un homme élégant qu’elle présente comme étant notre révérend, mais sans aucun lien de vérification