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– 6 JOAB’S
Je vous cite:“Rappellons aussi pour les defenseurs du sexisme que l’interdit feminin de FM n’avait rien а voir avec la nature feminine mais avec la legislation de l’époque : une femme ne pouvait prêter serment.”
Qui interdit qu’une femme ne pouvait pas prêter le serment? Anderson? Non.
On connait quelques examples de femmes qui étaient initiées avant l’interdit de Anderson: Elizabeth Aldworth-Saint Leger (c. 1710-1713) en Irelande, Mary Banister (1713-1714), Mrs Beaton (pas exacte date connue), Mrs Harvard (1710).
Je vous donne quelques citations pour illustrer les vraies raisons qu’on interdit les femmes dans les loges. Pour ça je cite des extraits qu’on trouve dans ‘Les femmes et la franc-maçonnerie dans la presse anglaise du XVIIIe siècle’, R.Péter, dans ’La Pensée et les Hommes – 55e année, nos 82-83’.
– “Pour définir la position de la Maçonnerie anglaise, il faut surtout étudier les subversions de la loi maçonnique concernant les femmes, aussi bien en paroles qu’en faits.”
– “(…)le premier livre des Constitutions de 1723 se base intentionnellement sur les règlements en vigueur chez les maçons opératifs. Principalement à cause de la nature de leur travail, les guildes de maçons opératifs comportaient surtout des hommes”. (Mais en général, les corps de métiers n’étaient jamais exclusivement masculins et les femmes étaient admises au sein de leurs rangs dès le Moyen Âge.)
– “En dépit de leur discours généralement égalitaire, les francs-maçons anglais avaient une mauvaise réputation en raison de leur attitude à l’égard des femmes dans certains cercles. Par exemple, en 1726, un père décrivait la franc-maçonnerie à son fils qui venait d’y entrer comme « un groupe d’hommes qui sont fortement suspectés de ne pas montrer de bonne volonté envers le beau sexe. […] Les bonnes épouses en concluent qu’elles sont trompées au moment où leur époux devient franc-maçon. »
– En 1757, le London Evening Post nous apprend d’une «petite municipalité près de la mer, dans l’ouest du Comté de Dorset » : « Ils ont aussi un club masculin et féminin d’aide mutuelle où ils rassemblent des sommes d’argent pour s’aider en cas de maladie ou de malheur, et, en outre, ce qu’ils appellent une loge de francs-maçons : ce dernier point amuse nombre d’habitants dont la curiosité a été éveillée par cette secte masculine ultramoderne, apparaissant en ce lieu pour la plus grande inquiétude de beaucoup de femmes (qui en sont exclues…) ».
Il n’est pas étonnant que la masculinité et peut-être la supériorité mâle de cette « secte masculine » aient été ridiculisées par les « profanes », c’est- à-dire les non-initiés. Le premier écrit de cette sorte est intitulé La Sororité des Couturières libres, qui était une sorte de pièce satirique sur la franc-maçonnerie et les femmes. Il fut rapidement suivi par d’autres pamphlets antimaçonniques qui renforcèrent les préjugés envers la confrérie. On se moquait des francs-maçons dans des pièces de théâtre comme The Female Freemason (1737) et dans des écrits humoristiques comme The Discovery, or the Female Free-Mason (1771). En fait, ce dernier texte pourrait avoir été inspiré par un fait réel car, comme nous le verrons, certaines femmes anglaises doivent avoir rejoint une loge d’Adoption au milieu des années 1760, au plus tard.”
En réponse à ces moqueries et aux écrits antimaçonniques qui attaquaient les loges, entre autres pour refuser les femmes, les francs-maçons durent justifier leur organisation unisexe masculine. Ce thème fut récurrent dans l’apologétique maçonnique à partir des années 1740. Passons en revue les principaux arguments de ces ouvrages.
« Pourquoi nous n’admettons pas les femmes dans nos loges ? », demandait Aaron Hill, qui se disait Maçon, dans The Plain Dealer. Sa réponse, fréquente dans les défenses ultérieures, était la suivante : « J’ai quelque raison de craindre que nos secrets courent le danger d’être révélés ». Ce fut repris dans d’autres pamphlets maçonniques qui avançaient l’argument que les femmes étaient incapables de garder un secret. Ce discours de puissance et de privilèges accordés aux hommes et ce culte de la femme vouée aux tâches ménagères ne fit que renforcer les stéréotypes sociaux.
La citation suivante, extraite d’une lettre écrite en réponse à une accusation contre la franc-maçonnerie en 1746, reflète l’opinion des Maçons quant à l’attitude des femmes à l’égard de la confrérie : « Que les Dames soient un peu jalouses de la confrérie est naturel, étant donné leur curiosité innée qui est une raison de leur exclusion des mystères de la Maçonnerie ; mais les Maçons sont tellement loin de négliger cette part de la création que je crains que beaucoup de Frères ne les aiment que trop. »
– …le capitaine George Smith, Grand Maître provincial du Kent, qui fournit l’explication la plus élaborée à l’exclusion des femmes dans son ouvrage controversé The Use and Abuse of Free-Masonry, en 1783 : Il affirme que la raison de l’exclusion des femmes, selon certains Maçons, est : « Pour enlever toute occasion de calomnie et de reproche, ce que ces esprits peu profonds semblent avoir considéré comme inévitable, si elles avaient été admises. Et, de nouveau, parce que les femmes avaient toujours été considérées comme incapables de garder un secret.
Il offre une explication plus raisonnable, basée sur la tradition et les coutumes : « Mes chers lecteurs se rappelleront qu’aux temps les plus reculés de l’Antiquité, l’esprit des femmes n’était pas aussi éveillé que maintenant ; qu’elles n’étaient, au temps du roi Salomon, considérées que comme servantes, et pas comme compagnes et associées des hommes actifs dans des sociétés aussi érudites, aussi utiles, aussi mystérieuses que la Maçonnerie,car il y a beaucoup de Travaux dans l’Art Royal qui dépassent de beaucoup les connaissances que les femmes acquièrent en général. Au début de la Maçonnerie, on pensait approprié d’exclure le beau sexe et, comme les anciennes coutumes ne sont que trop rarement abandonnées, l’exclusion des femmes nous a été transmise. Et comme nous sommes strictement respectueux des anciennes manières et coutumes, transmises par nos ancêtres, ce seront, j’espère, des raisons suffisantes pour expliquer pourquoi la plus aimable partie de la création a été exclue jusqu’ici »…
Dieu et la religion
L’article I « Dieu et la religion » ne parle ni de Dieu, ni du Christ, ni de la Trinité.
En revanche il parle de « cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord, en leur laissant leurs propres opinions, c’est à dire d’être des hommes de bien et loyaux ou hommes d’honneur et de probité, quelles que soient les dénominations ou confessions qui puissent les distinguer ».
Par ailleurs, dans les Constitutions dites « tirées » des Old Charges Róbert Péter (The Mysteries of English Freemasonry : Janus-Faced Masonic Ideology and Practice Between 1696 and 1815, Szeged, 2006, p. 23) constate que :
« … le Nouveau Testament et la tradition de la Sainte Église sont entièrement ignorés. La partie la plus importante des anciennes Constitutions manuscrites est délibérément laissée de côté. Je fais allusion à l’invocation de la Sainte Trinité, qui, dans chaque cas, précédait la Légende du Métier. Et c’est le monothéisme, dont ce théologien puritain fit la base de la Constitution révisée ».
Edward Conder (The Hole Craft and Fellowship of Masons, Londres, 1895, p. 73) avait déjà logiquement qualifié l’absence de la Trinité de monothéisme, ce qui correspond à l’unitarisme, doctrine qui affirme l’unité de Dieu par opposition à la doctrine trinitaire. Seul le Père est Dieu, le fils ne l’est pas et par conséquent la Trinité n’existe pas, ce que soutiennent Locke et Newton. Dans les Constitutions de 1723, Dieu est bien mentionné, le Christ l’est aussi mais de façon sommaire, le Saint Esprit n’est en revanche cité à aucun moment, contrairement aux anciens Devoirs. Jésus est en effet loin d’y être l’image centrale qu’il représente pour le christianisme traditionnel :
1 – Sem est la pousse sacrée (dont est issu le Christ pour ce qui est de la chair). La mention du Christ est ici entre parenthèses et ne concerne que sa vie terrestre. Il n’est pas mentionné comme membre de la Trinité.
2 – Archimède, le prodigieux géomètre, vivait avant la naissance du Christ qui n’est ici qu’un simple repère chronologique.
3 – « Auguste César, (sous le Règne de qui naquit le Messie de Dieu, le Grand Architecte de l’Église) lequel ayant donné le calme au monde, en proclamant la paix universelle…. ». Dans la logique de la phrase, c’est évidemment Auguste qui a donné la paix universelle, pas le Christ, mis entre parenthèses dans la phrase, qui n’est qu’un messie, un envoyé humain, le simple chef de l’Église terrestre comme le pense Newton.
4 – L’évêque anglican Richard de Salisbury pose la première pierre de fondation de l’église St Martin des Champs. Il est désigné comme « le Très Révérend Père en Christ ». Le personnage central est ici l’évêque, pas le Christ.
Il est clair que les Constitutions de 1723 n’ignorent pas le Christ, « pour ce qui est de la chair », mais pour ce qui est de l’esprit ? Elles tirent en effet un trait sur sa divinité : c’est un messie, un oint terrestre, un représentant.
Voilà ce qu’écrit auteur anglais anonyme, contemporain de la naissance de la franc-maçonnerie écrit au sujet du déisme (Bibliothèque Britannique ou Histoire des ouvrages des Savants de la Grande-Bretagne, publié à La Haye, chez Pierre De Hondt, tome douzième, 1738, p. 349).
« En qualité d’honnête homme Philosophe ou de Chrétien Déiste, il [l’auteur anonyme de ce texte] s’engage à prouver que cette même Religion est la seule véritable, ou que le Christianisme n’est véritablement lui-même (au moins avec certitude) qu’autant qu’il se confond avec le Déisme & ne renferme rien de plus. […] le Chrétien Déiste ne reconnaît Jésus-Christ pour son Maître, qu’autant que Jésus-Christ est son Euclide ou son Newton, par rapport à la science du salut. C’est-à-dire que le Déiste Chrétien, s’il est d’accord avec lui-même, regarde comme des Problèmes de Géométrie, ou comme des Questions de Physique, ce que les Chrétiens Juifs regardent comme des Questions de fait… ».
Or qu’est-ce que le préambule du texte des Constitutions ordonne de lire en tout premier lieu à un nouveau maçon accepté lors de son admission :
« Adam, notre premier Parent, créé à l’Image de Dieu, le Grand Architecte de l’Univers, dut avoir les Sciences Libérales, particulièrement la géométrie, écrites sur son cœur ; car même depuis la Chute, nous en trouvons les Principes dans le cœur de ses Descendants, lesquels Principes, dans le cours des temps ont été rassemblés en une Méthode commode de Propositions, par l’observation des Lois de Proportions empruntées à la Mécanique : De façon qu’à mesure que les arts mécaniques donnaient aux savants l’occasion de réduire les Éléments de la Géométrie en une Méthode, cette noble science ainsi réduite est devenue le fondement de tous ces arts (particulièrement la maçonnerie et l’Architecture) et la règle suivant laquelle ils sont conduits et pratiqués ».
Les termes du préambule : réduire, méthode, observation, loi, proportion, proposition, principe, art mécanique, géométrie, renvoient à Newton dont la méthode consiste à « réduire la réalité au rationnel, à l’univoque, au mesurable ».
« J’ai entrepris, écrit Newton, (Isaac Newton, De la gravitation ou les fondements de la mécanique classique, Les Belles Lettres, 1985, p. 8) de démontrer chaque proposition à partir de principes abstraits, strictement et selon la manière des géomètres, mais je me suis résolu sans peine à illustrer aussi les propositions d’une profusion d’expériences ».
Et Désaguliers, vraisemblablement l’auteur du préambule écrit à la suite de son maître (Jean-Théophile Désaguliers, Cours de physique expérimentales, tome I, Paris, 1751, p. iv) :
« C’est au Chevalier Newton, qui a le premier appliqué la Géométrie à la Philosophie, que nous sommes redevables de la déroute de cette armée de Goths & de Vandales qui ravageaient le monde philosophique ».
Comment Désaguliers traduit-il les leçon de cette « religion naturelle ». Dans The Newtonian system of the World, the Best Model of Government : An Allegorical Poem, il écrit :
« […] l’incomparable Newton, écrit Désaguliers, dont le nom à jamais figurera dans le livre de la gloire, a promu davantage la science céleste, que tous les brillants Sages précédents. La nature, contrainte, se soumet à son esprit perçant, et lui montre volontiers toutes ses matières secrètes ; contre les mathématiques elle n’a pas de défense, et elle cède à la logique expérimentale : son très haut génie, de sa cause certaine, tire a priori chaque observation et met en évidence les lois inaltérées du Tout-Puissant Architecte. Ce Soleil solitaire réside dans l’Éther et de là exerce sa vertu de tous côtés ; comme des ministres attentifs à chacun de ses regards, six mondes tournent autour de son Trône en une danse mystique. Il courbe la course divergente de leur mouvement, et contraint leurs orbites par une force attractive, son pouvoir, limité par des lois, les laisse pourtant libres, il dirige mais ne détruit pas leur liberté ; qu’il soit rapide ou lent, leur mouvement est régulier (cette force de projection est retenue par un amour réciproque), et ainsi régnant de son pouvoir limité, il tient un sceptre permanent dans la main. Par son exemple, dans leur course perpétuelle, les Primaires conduisent leurs satellites, qui, guidés mais non asservis, suivent leurs orbites, assistent leurs chefs, mais respectent toujours le Soleil, le saluent comme elles filent et reconnaissent sa domination ».
Est-il si impossible que cela de relier la pensée religieuse et philosophique de Newton et de Désaguliers et la religion à peine évoquée des Constitutions d’Anderson au déisme ?
Peut-on franchement conclure que tout cela est conforme aux principes rigoristes de la High Church Anglican ?
Il est dommage que vous écartiez dans l’ART I les valeurs morales, à savoir « être bons, sincères, modestes et gens d’honneur… ».
Il faudrait également rétablir les majuscules qui apparaissent dans le texte anglais original : Religion, Dénominations, Confessions.
Enfin vous commettez une erreur de traduction.
Le « Denominations » anglais ne se traduit pas par « Dénominations » en français.
Les linguistes donnent : Culte dans le sens spécifique d’Eglise.
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Par ces biais, on ne peut plus admettre une évidente lecture déiste de cette ART I des « Constitutions » comme vous le proclamiez par ces termes : « Il est clair que l’article I des obligations est déiste, et pas vaguement. ».
On peut y voir la description d’une Religion minimale, se bornant aux principes moraux énoncés, valables pour les Religions dans leur ensemble.
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Affirmer que l’ART I est déiste n’est pas nouveau.
Déjà dans les années 1930, Mr Jouin émettait cette hypothèse.
Elle fut démontée par Lionel Vibert dans AQC 43.
Pour qui est intéressé voici le commentaire de Lionel Vibert qu’on trouvera en page 238 du pdf.
https://www.quatuorcoronati.com/wp-content/uploads/2021/01/AQC-43-1930.pdf
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On l’aura compris, ce n’est pas votre vision des choses et vous appliquez votre argumentaire aux « Constitutions » dans leur ensemble.
Vous visez donc à une démonstration montrant que les « Constitutions » de 1723 sont d’essence déiste.
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Tour à tour vous listez vos attendus :
Pas de Trinité, Dieu seul est évoqué, le Christ n’est qu’un messie et ne l’est donc pas en esprit, pas de présence du Saint Esprit, une évidente relation avec Newton dont vous dégagez les éléments : « réduire, méthode, observation, loi, proportion, proposition, principe, art mécanique, géométrie, renvoient à Newton dont la méthode consiste à « réduire la réalité au rationnel, à l’univoque, au mesurable ». »
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Concernant les évocations pouvant se rapporter à Newton, je vous rejoints, ils sont probants au vu de sa pensée et de ses travaux.
Mais là où le bas blesse, c’est que dans ce listing, il n’est nulle part question de l‘Unitarisme supposé de Newton ou de son déisme, tout aussi supposé.
Les éléments que vous évoquez ne prouvent en aucune manière que nous sommes en présence d’évocations déistes.
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Le fait qu’il n’y ait pas de Trinité évoquée ne montre pas, non plus, qu’on puisse y voir d’une manière incontournable et a contrario des penchants déistes, c’est une interprétation, pas une démonstration ex cathedra.
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Tout comme « Dieu » repris isolément que vous rattachez un peu vite à l’Unitarisme.
On voit mal que chaque fois que Dieu est évoqué dans les « Constitutions » on y ajoute le « Fils et le Saint Esprit », d’autant plus que son Nom est évoqué dans des circonstances bien particulières lié à l’histoire antique qui ne fait référence qu’au seul Dieu.
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Voyons ça.
TABERNACLE : « ce que Dieu daigna enseigner à son Peuple élu ».
TEMPLE DE SALOMON : « Temple du VRAI DIEU », ainsi que « Temple du Dieu ETERNEL à Jérusalem »
NABUCHODONOSOR « qui fut puni de Folie brutale pendant sept ans jusqu’à ce qu’il glorifiât le Dieu du Ciel, l’omnipotent Architecte de l’Univers »
Le GRAND CYRUS « à qui Dieu avait inspiré l’exaltation du Décret ».
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Vous affirmez qu’on ne fait pas état du Saint-Esprit.
C’est inexact.
On fait référence « aux Saintes Ecritures » avec les « Rois d’Egypte » qui « entraînèrent les Hébreux à une autre sorte d’Architecture ».
Dans le langage chrétien, les Saintes Écritures, ou Écriture sainte, sont les paroles écrites et dites par les saints hommes de Dieu inspirés par le Saint-Esprit.
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Pas d’allusions chrétiennes dites-vous.
Pourtant, à la suite de la descendance d’ADAM : CAIN, ENOCH, SETH, TUBAL-CAIN, JUBAL, JABAL, NOE et ses fils JAPHET, SEM et CHAM, NEMROD, il est bien dit que c’est « le nom qui fut donné par la Sainte Famille et par MOISE ».
La Sainte Famille se compose de Jésus de Nazareth ainsi que ses parents, Marie et Joseph. La Sainte Famille est citée en exemple par l’Église chrétienne.
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Il y a aussi cette citation en référence au peuple d’ANGETERRE qui « en Païens ignorants n’encouragèrent la guerre jusqu’à ce qu’ils fussent devenus Chrétiens », de Rois SAXONS et ECOSSAIS « qui dès lors inspiraient la construction des magnifiques Temples Chrétiens et ignorèrent alors, et trop tard, l’Ignorance de leurs Pères ».
Il est également question des « plus hauts et somptueux Edifices » de l’époque Gothique qui « furent élevés par le Haut-Clergé ».
Même si, ici, ce sont des effets d’annonce, ils ne sont pas éludés, et quelquefois magnifiés, on en pensera ce qu’on voudra.
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Tout n’est donc pas aussi lisse que vous l’indiquez.
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D’autant plus que vous vous polarisez sur les seules « Constitutions » dites d’Anderson pour avaliser l’idée d’une pensée déiste générale, alors qu’il faudrait intégrer obligatoirement la rituelie de l’époque, si finement analysée par les Loges de Recherches britanniques et françaises.
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Il faudrait également faire état de cette obligation liée aux STATUTS de l’Ordre : « Nul ne sera reçu dans l’ordre, qui n’ait promis et juré un attachement inviolable pour la Religion, le Roi et les Mœurs » et aller fouiller dans les premiers registres connus de la Grande Loge de Londres qui ne contiennent aucune trace de déisme.
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Mais revenons à la rituelie, car elle a évidemment son importance quant à la pratique effective des loges.
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Pas d’Evangile et de Christ en esprit, disiez-vous.
Ils apparaissent pourtant l’un et l’autre dans le MS « Sloane 3326 » daté de 1700 qui introduit le Christ en esprit par cet échange en faisant référence à l’Evangile selon Matthieu que vous écartiez :
Q. D’où tenez-vous vos principes ?
R. D’un plus grand que vous.
Q. Qui sur terre est plus grand qu’un franc-maçon ?
R. Celui qui fut placé sur le plus haut pinacle du Temple de Jérusalem.
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Ce qui montre ici la transcendance du Christ : « Alors le diable le prend avec lui dans la ville et le plaça sur le pinacle du Temple » (Mt. 4,5)
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Une confirmation sous forme d’une ajoute cruciale viendra avec le Ms « Masonery Dissected » de Prichard (1730) reconnu comme relevant de la pratique des Moderns de 1723 :
Q. Que signifie la lettre G ?
R. Quelqu’un qui est plus grand que vous.
Q. Qui est plus grand que moi, qui suit un maçon libre et accepté, le maître d’une loge ?
R. Le Grand Architecte et Concepteur de l’Univers, ou Celui qui fut emmené sur le sommet du pinacle du Saint Temple.
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Le GADLU et le Christ sont mis côte à côte !
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L’Evangile sera à nouveau cité dans le MS « Simon and Philip » de 1723 qui indique « This Lodge is the new lodge under the Desaguliers regulation » :
Phil. Vous dites que vous voyez trois grandes lumières, n’avez-vous vu aucune autre lumière ?
Sim. Oui, une surpassant de loin le soleil et la lune
Phil. Quelle était-elle ?
Sim. La Lumière de l’Evangile.
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L’évangile sera également commenté par Prichard (Ms « Masonery Dissected ») qui fait un lien avec St Jean l’Evangéliste avec lequel fut « tracée une première ligne parallèle avec l’Evangile ».
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Pas de trace de Trinité, disiez-vous.
Dans le Ms « The Grand Mystery of Free Mason’s Discovered » de 1724 on y retrouve les Trois Lumières, une plein est, une au sud, une à l’ouest, et ces Trois Lumières représentent « Le Père, le Fils et le Saint-Esprit » !
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Tout ceci nous montre que la « New Masonry » londonienne de 1723 ne se laisse pas facilement enfermer dans des catégories qu’elles quelles soient, ce qui en fait toute sa richesse.
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Cette « Masonry » n’a pas pour but de propager une doctrine particulière, ce serait à l’opposé de ses convictions premières.
Plusieurs cultures cohabitent et s’entremêlent au sein de ce « Siècle des Lumières » qu’elle intègre, sans dogmatisme affiché.
Ici, c’est le « Centre d’Union », le « Centre d’Harmonie » qui prévaut, dans un esprit de partage et non d’exclusives, vecteurs d’antagonismes qui serait à l’opposé de son ADN.
85 – la « New Masonry » londonienne de 1723 ne se laisse pas facilement enfermer dites-vous, sauf que vous l’enfermez dans une religion, le Christianisme.
Fonction de votre démonstration, on se demande bien pourquoi Dermott n’aura pas de mots assez durs à partir de 1751 contre ces ruffians de Moderns athées et trahissant la religion, souche de la maçonnerie.
Les citations ponctuelles que vous prélevez du texte des Constitutions peuvent convaincre le quidam de vos conclusions, mais le texte est un ensemble cohérent et sa philosophie est bien inverse à ce que vous avancez, l’Histoire de la GL des Antients et le texte de leurs Constitutions également contrarient vos analyses.
Je suis toujours surpris – en fait de moins en moins – de votre faculté à instrumentaliser.
À la longue, ça en devient une véritable caricature.
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J’enfermerais la « New Masonry » londonienne de 1723 dans une religion, le Christianisme.
J’invite chacun de jeter un coup d’œil sur mes conclusions, juste au-dessus de votre intervention, çà m’évitera de commenter vos ubuesques désinformations.
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Les citations que j’épingle servent à montrer qu’on fait état dans les « Constitutions » de « Sainte Ecriture », ce qui implique le Saint-Esprit, de « Sainte Famille » qui est citée en exemple par l’Église chrétienne, de « magnifiques Temples Chrétiens », des « plus hauts et somptueux Edifices » de l’époque Gothique qui « furent élevés par le Haut-Clergé ».
Ces citations me permettent de montrer qu’elles sont a contrario de ce que Richard Bordes affirme, à savoir que ces éléments étaient absents des « Constitutions » en vue d’une démonstration que ces « Constitutions » de 1723 étaient déistes dans leur ensemble.
On trouvera confirmations de la présence du Christ en Gloire, de la Trinité, (tous deux évincés par Richard de la « New Masonry ») de l’Evangile (également évincé, on la vu) notamment commenté par Prichard (Ms « Masonery Dissected » de 1730) qui fait un lien avec St Jean l’Evangéliste avec lequel fut « tracée une première ligne parallèle avec l’Evangile ».
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Vous indiquez, concernant ces mêmes « Constitutions » que « sa philosophie est bien inverse à ce que vous avancez »
Qu’est-ce que j’avance en termes de philosophie ?
Rien, strictement rien, ce n’était pas le but, c’est vous qui avancez vos propres considérations.
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Des propres considérations dont on ne sait rien, sauf qu’il fut un temps où vous y trouviez des preuves irréfutables d’une philosophie grecque antique ce qui a été complètement démonté, et qu’à présent, par pur opportunisme vous nous déclarez que ces « Constitutions » sont déistes, ponctuant malhonnêtement au passage les attendus de Ric Berman.
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Qu’est-ce que vous ne feriez pas pour évacuer toute empreinte chrétienne, sauf que dans votre intervention 23 « Un hommage à Frédéric Desmons », (à lire en entier pour les nuances apportées afin qu’on ne m’accuse pas de déformer les propos) vous écriviez : « le cadre de la maçonnerie est effectivement biblique », ce que jusqu’à présent vous niiez avec la plus grande ferveur, voir la plus grande fureur.
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In fine, qu’est-ce que les « Ancients » viennent faire ici qui contrarieraient mon analyse ?
Absurde.
-62- « Promouvoir une autre religion que le christianisme, non bien sûr, mais il est clair que l’article I des obligations est déiste, et pas vaguement. »
En la circonstance, ce qui est clair pour les uns ne l’est pas nécessairement pour les autres.
L’Art I donne une suite d’éléments que certains estiment sujet à interprétation, et qu’il faudrait comprendre dans une optique déiste.
Cette optique apparaît en France dans le courant du XXème siècle qui établira assez vite un lien entre déisme et laïcité.
Nous sommes donc irrigués par un courant de pensée spécifiquement français et qui conduira à affirmer un lien organique entre Royal Society, largement fantasmée, et FM londonienne naissante.
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On ne pourra s’empêcher de faire le constat que dans la suite des « Constitutions », les éléments présents dans l’ART I n’interviennent, non seulement plus, mais les contenus des « Constitutions » ne donnent à aucun moment une quelconque vision déiste.
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Mais soit, envisageons donc cette hypothèse, car çà en reste une, qui apparaîtrait nécessairement en pointillé, car pour d’aucuns il s’agirait, en la circonstance, de cacher ses intentions, « Bill of Rights » obligerait.
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Dans ces différents cas de figures, qui auraient eu l’idée d’insérer, par un jeu de piste, le déisme dans les « Constitutions ? »
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Anderson ?
Difficile à croire, lui qui écrivait dans son premier sermon imprimé (1712) : « Il se profile dans la société une véritable épidémie de scepticisme et de déisme qui a poussé beaucoup de gens à mépriser un ministère évangélique et ses règles »
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Désaguliers dont on sait qu’il est présenté comme co-auteur des « Constitutions » de 1723 ?
On pourrait dire que Désaguliers, comme Ministre de l’Eglise d’Angleterre, ne pouvait être déiste, ses rares sermons, voir sa correspondance, montrent un réel formalisme chrétien, sans parler de ses liens étroits avec le pouvoir protestant en place.
Faudrait-il, pour le faire s’identifier au déisme, le rapprocher de son mentor Newton (fervent croyant s’il en est) qui aurait professé secrètement d’être unitarien, et arguer que Désaguliers aurait fait de même et que lui aussi aurait épousé cette profession de foi tout aussi secrètement ?
Beaucoup de conjectures qui restent dans le domaine du caché, du non-dit.
Mais soit, admettons cette hypothèse.
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Une question demeure, néanmoins.
Où observe-t-on un glissement de l’unitarien vers une profession de foi déiste ?
Doit-on, à nouveau, faire sienne cette conjecture du caché par crainte de représailles pour entériner une hypothèse qui, décidemment, semble trainer les pieds ?
Faut-il arriver à dire, à la suite d’étonnantes contorsions forcées, que « Si Newton n’était pas athée, en tant que déiste il était sur le chemin », même en considérant qu’il « ne faut donc pas juger l’athéisme d’hier à l’aune de celui d’aujourd’hui », ce qui est une réelle évidence ?
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Qu’à titre individuel, des déistes, des athées, des tenants de la « New Philosophy », des membres de la Royal Society, et « par quelque Dénomination ou Croyance particulière qu’on puisse être distingué » d’autres confessions se retrouvent dans la FM des « Moderns », n’est un secret pour personne.
Autre chose est de faire des « Constitutions » de 1723 une profession de foi déiste collective.
73 – Tel que nous l’a aimablement suggéré le Frère WALBRAS, vous devriez lire les différents articles composant le site https://www.1723constitutions.com/ édité sous la direction de Ric Berman PM de la célèbre loge Quator Coronati nº 2076.
Vous constaterez que sont parfaitement admis entre autres : l’influence de la philosophie des Lumières, la proximité de la GL de Londres&W et de la Royal Society, l’inclinaison vers les idées de Newton : une croyance en la raison, la liberté personnelle et la recherche de la connaissance par la méthode scientifique et l’observation rationnelle.
Bref, tout ce que vous contestez.
Je partage encore une fois l’avis d’Anubis.
La recherche historique certes, doit s’appuyer sur des sources fiables.
Il faut documenter les hypothèses pour en faire des faits.
Mais il y aussi un autre aspect de la recherche historique qui concerne l’évolution des sociétés et qui couvre un plus large spectre.
Or on voit bien que les Lumières anglaises ont influencé la maçonnerie de 1717-23 et ont passablement contribué à la promotion de la science et à l’érosion de la religion, que le protestantisme avait déjà bien entamée.
Où voyez-vous qu’on dise le contraire ?
Pas moi en tout cas.
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Je vous rappelle mon intervention 55 où j’écris : « Soyons très clair, la FM des « Moderns » dit de 1717 n’est en rien dogmatique, et bien entendu elle n’est en rien une religion et ne s’y apparente pas.
Et nous sommes d’accord, elle a été influencée par le siècle des Lumières qui l’a vu naître dans une société du renouveau sur les plans que vous avez justement mentionnés, sans omettre les Lumières écossaises de la renaissance sous Jacques VI/I d’Ecosse et d’Angleterre. »
Si c’est à moi que s’adresse Étienne Hermant, je ne dis pas qu’il a soutenu le contraire, je dis simplement que je partage l’avis d’Anubis.
Dans le fond nous sommes tous à peu près d’accord sur le fond. Nos différences portent sur le degré disons « d’hétérodoxie » des Modernes par rapport à « l’orthodoxie » des Anciens.
C’est un peu ce qui oppose les Lumières radicales aux Lumières modérées.
Il est assez significatif que vous parliez « de la célèbre loge Quator Coronati nº 2076 » que jusqu’à ce jour vous avez complètement dénigrée comme étant un suppôt de Satan de la GLUA…
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Pour le reste c’est l’instrumentalisation habituelle, je ne m’y risque plus avec vous, je vous laisse à vos agissements récurrents dont chacun est à présent amplement averti.
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Est-il besoin de dire que le sujet que j’ai traité est le déisme qui serait annoncé à l’ART I des « Constitutions » de 1723, et dans une seule phrase j’indique qu’il n’y a pas de lien organique, cad de vase communicant impliquant une seule institution en deux structures, entre la RS et la FM des Moderns.
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Je le maintiens.
79 – Je n’ai jamais écrit qu’il y avait un lien organique entre la la Royal Society et la FM d’Anderson, moins encore que cela impliquerait une seule institution en deux structures, ce serait ridicule. Vous inventez.
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Sur le site https://www.1723constitutions.com/ vous pourrez lire également que l’Art.1 des Obligations est déiste, que l’esprit de la FM 1723 est déiste telle que l’étaient la philosophie des Lumières anglaises et les idées développées par la RS et Newton.
Qui vous parle de vous ?
Il s’agit de mon intervention que j’explicite.
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Je ne lis à aucun moment ce que vous mentionnez.
L’auteur ne parle pas de déisme et j’ai mentionné moi-même l’influence du siècle des Lumières sur les « Constitutions » lors de mon intervention 55 que j’ai rappelé à Richard Bordes.
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Pourquoi, lorsque vous n’insultez pas pour échapper à l’argumentaire, vous adonnez-vous à de puériles manipulations ?
Nous sommes confrontés à un problème de taille avec la Franc-maçonnerie GLUA, autrement appelée « les réguliers ».
Ils ont un besoin impérieux de récupérer la Maçonnerie d’Anderson, ou bien de quoi pourraient-ils tirer leur légitimité ?
De l’ancienne Maçonnerie ? Laquelle ? Spéculative ? De quelle époque ? Fondée sur quels Devoirs, sur quels documents ?
De même que Dermott et ses Antients n’ont jamais apporté la moindre preuve qu’ils respectaient des usages plus légitimes qu’Anderson, toutes les prétentions de régularité et revendications de pratiquer « la pure et ancienne Maçonnerie » des réguliers ne reposent sur rien qu’ils soient en mesure de prouver, leur obligation de croyance n’a pas le moindre fondement maçonnique, pas même à l’époque opérative puisqu’il s’agissait d’une obligation d’Etat.
@71. De mes années d’experience GLUA , des enquetes de reception de profanes, la réalité du terrain est tout autre que les caricatures vendues par les differents groupes en France.
A la question de la croyance en Dieu, si la question fait partie du questionnaire recommandé, dans la patique réelle tout le monde s’en moque. Et les maçons de loge GLUA ne sont pas notablement differents sur le sujet que la poplation anglaise en général.
Toutefois, nous prevenions les candidats que de nombreuses refrences religieuses bibliques figurent dans notre fonctionnement et savoir si ca leur pose un problème majeur. Savoir si des questions de transcendance ou « être supreme » leur sont très hostiiles, par ex.
D’ailleurs même dans les textes officiels, la lecture frenchouillarde se fait par un detournement d’un texte dit « Basic Principles » vers un usage innaproprié. Ainsi la question de croire en un « supreme beeing » s’applique à LA RECONNAISSANCE D’UNE GRANDE LOGE , par definition et non à la croyance individuelle, ce qui serait completement idiot puisqu’on est incapable de s’en assurer dans le temps. Il ne s’agit même pas d’une « obligation » mais d’une « essential qualification » …
À 72 – Bien sûr tu as raison, en fait il n’y a pas de problèmes. Il existe deux types de maçonneries modernes, chacun la sienne. Il serait fou se préoccuper de celle de l’autre. La première, inventée par les Anglais représente plus de 95% des maçons de par le monde. Au risque de me répéter, pour ce qui a trait à la croyance en « un » dieu il s’agit davantage d’un positionnement de principe, d’une garantie de bonne moralité que d’une position théologique. Toutefois ce dieu, n’est pas celui des religions révélées, mais celui du spiritualisme. Au demeurant il y a autant de dieux que d’hommes qui pensent. Il faut bien lui donner un nom. Chacun met ce qu’il veut derrière ce qu’il nomme “dieu”. Au reste le GADL’U est le socle, la pièce maîtresse, la clé de voûte de cette maçonnerie-là sans lequel tout s’écroule. Chacun est libre d’adhérer à l’une ou à l’autre, de croire ou de ne pas croire. Certains – lourds – sont pénibles de toujours revenir sur le sujet avec des propos critiques désagréables, dont on se fout complètement.
Déjà le discours de plusieurs maçonneries est le baratin classique sectariste et contre-maconnique de plusieurs obediences (pas que la GLNF !).
C’est contre maconnique puisque nos rituels instituent que « les FM forment un seul peuple régi par les mêmes règles » … donc la fantaisie de « régularité » sectaire n’a aucun sens autre que de slogan commercial pour flatter des credules.
Il est clair que ans le monde GLNF, à sa direction (et non pas dans les loges et encoremoins dans l’etat d’esprit de nos FF de la GLNF) on est carrément engagé dans une forme religieuse extrême proche du gourouisme (en temoigne les clameurs d’ « ultime lien », « guide spirituel » dont se parent des GM de la GLNF) . ET on met en avant de l’extreme chretienté ou d’autres un judaisme militant !
Evidemment, les militants de la GLNF ici n’assument pas. Ils se limitent à charrier leurs interlocuteurs ou à defendre l’apartheid maçonnique (ton baratin de plusieurs maçonneries).
Cette derive que constitue la GLNF n’a rien à voir avec la GLUA qui prefre se pincer le nez et boucher les oreilles.
A la GLUA, jamais aucune clameur gourouesque, les loges sont respectées comme des « private lodges », le VM élu (et non pas oint par la GL comme le pretendent certains gourous à la GLNF) et respecté commeun chef de l’Ordre.
Il y a un aspect toujours très difficle à comprende dans le monde frenchouillard : En Angleterre, c’est L’USAGE qui fait LA LOI.
Donc la FM réellement pratiquée est tout aussi laïque (même si le mot n’est pas employé) qu’au GODF par exemple, tout en jouant sur le folklore biblique et en laissant les textes en l’etat.
Nos candidats pour 90 % d’entre eux ne mettaient les pieds à l’eglise que pour la messe de minuit pour chanter les chants de Noël après avoir bien picolé aux pub et raillé les legendes du « divine child ».
Donc, si il y a des problemes en France du fait du sectarisme (pas eulement GLNF) du jeu GODF qui clame lui aussi « une autre maçonnerie » et de ces gamineries obedentielles organisant la division des franc-maçons … OK, je me répète … mais pas plus que les sectaires.
Bravo à nos FF de la GLNF qui nous visitent et honte à leurs dirigeants qui les conspuent !
A l’inverse, nos FF de la GLUA qui nous visitent dans nos loges anglaises n’ont aucun problème ni reproche.
Que tu dis !
J’oubliais :
Entend-on parler de la Trinité dans les Constitutions dites d’Anderson comme en entend parler dans les Old Charges qui ordonnent à un ouvrier reçu sur un chantier de jurer sur la Bible de respecter la Trinité, la sainte Église et le maître du chantier comme on le lit dans le Manuscrit Grand Lodge n° 1 (1583), le manuscrit York n° 1 (c. 1600), le manuscrit Lansdowne (1620) et le manuscrit Henery Head (1675) ?
Anubis a raison, on n’a aucune statistique sur le nombre d’athées en Angleterre ou en France au XVIIIe siècle. Un sondage aurait-il été fait à ce moment-là qu’il n’aurait pas eu plus de valeur que ceux pratiqués en Russie aujourd’hui et qui donnent une majorité de Russes en faveur de Poutine. Les Russes ont autant peur de dire qu’ils sont contre la guerre inique conduite par leur dictateur que les Anglais du XVIIIe quand il s’agissait de dévoiler leur avis sincère sur la religion.
Le grand Newton (qui n’était pas maçon il est vrai) a-t-il dévoilé au grand jour son antitrinitarisme ? Or à ce moment-là, nier ce dogme chrétien fondamental était considéré comme de l’athéisme. Il ne faut donc pas juger l’athéisme d’hier à l’aune de celui d’aujourd’hui.
Voici ce qu’en dit Jean-François Baillon (Isaac Newton, Écrits sur la religion, Gallimard, 1996) :
« Tout se passe comme si Newton, dans ses années londoniennes, c’est-à-dire après sa rencontre avec des philosophes et théologiens partageant ses vues hétérodoxes (Locke, Clarke, Whiston, Haynes), avait engagé une prudente stratégie de publication visant à promouvoir un commentaire de ses travaux scientifiques davantage compatible avec ses opinions hérétiques qu’avec une interprétation orthodoxe des 39 Articles de l’Église d’Angleterre ».
Si Newton n’était pas athée, en tant que déiste il était sur le chemin.
Il ne s’agit pas de comptabiliser les athées parmi les maçons et les dignitaires de la FM de 1723, il s’agit de constater que les croyances ou non-croyance n’y était d’aucune espèce d’importance, c’était bien de ce point de vue la liberté de conscience absolue.
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Aujourd’hui, ceux s’estimant réguliers aux règles intemporelles et imémorielles de la Franc-maçonnerie exigent une croyance en Dieu et sa Volonté révélé et considèrent tous ceux ne satisfaisant pas cette croyance comme irréguliers.
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De deux choses l’une, parce qu’il faut être cohérent, soit la Grande Loge de Anderson, Désaguliers et Mantagu était irrégulière et il faut que les gardiens de la régularité maçonnique le disent sans détour, soit les réguliers GLUA doivent nous expliquer les tenants et les aboutissants de leur logique qui, au premier abord et même après réflexion, n’a rien d’évident et tout de contradictoire.
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Nous attendons donc ces explications.
Pour paraphraser C.Impens : En 1715-1725, la religion se sentait menacée par les forces combinées de la liberté de pensée, de la liberté d’expression et de l’athéisme. En 1704, être athée était à ce point à la mode que certains prétendaient l’être sans l’être vraiment. C’était le cas notamment à la Royal Society présidée par le très dévot Isaac Newton, quoique qu’intimement “unitarien” (« trinitaire” étant la caractéristique/définition du « chrétien »!). En 1723, Newton (qui n’était pas maçon) fit du très brillant Martin Folkes, franc-maçon et futur DGM (athée d’après Stukeley) un vice-président de la Société (il en devint président en 1741). Je ne sais pas s’il fût en outre débauché !
Absolument d’accord sur tout.
Mais, depuis le temps que je prends place sur les colonnes dans mes Orients périgordin et bordelais, je sais que parmi les FF que je fréquente, très attachants et fraternels, très peu d’entre eux ont entendu parler de Folkes et du déisme.
Je suis heureux de constater que notre F Walbras confirme ce que j’ai dit au sujet de Folkes par des sources que je ne connaissais pas, excepté le texte de Stukeley.
Et pour répondre à notre F Pierre Noël, peut-il affirmer qu’une majorité de maçons sait que « depuis longtemps qu’il y avait parmi les maçons londoniens des années 1720-1750 des athées notoires et des incrédules affirmés » ?
Surtout quand Roger Dachez écrit :
« Dans la Grande-Bretagne du début du XVIIIe siècle, l’accord sur les principes fondamentaux du christianisme est complet, les rebelles à cette vision du monde se comptent sur les doigts d’une main, et il est clair que les textes fondamentaux de la Maçonnerie ne leur souhaitent pas la bienvenue ».(Franc-maçonnerie : Régularité et reconnaissance. Histoire et postures, Collection Pollen maçonniques n° 5, Conform Éditions, 2015, p. 37).
Ou :
« […] prêter à Anderson comme à Désaguliers le dessein de promouvoir une autre religion que le christianisme, voire d’encourager un vague déisme, est tout simplement un anachronisme insoutenable ». (Alain Bauer et Roger Dachez, Nouvelle histoire des francs-maçons en France, op.cit., p. 103.)
Promouvoir une autre religion que le christianisme, non bien sûr, mais il est clair que l’article I des obligations est déiste, et pas vaguement.
Excusez-moi d’avoir écrit trop vite pour être facilement compris. Je voulais dire, sans plus, que la présence de rares incrédules, d’athées et d’indifférents dans la maçonnerie londonienne (je souligne, « londonienne ») est largement reconnue dans les milieux intéressés (QC notamment) au XX° siècle (je souligne derechef, au XX° siècle). Qu’ils ne se soient comptés que sur les doigts d’une main au XVIII° siècle à Londres, Paris, Amsterdam, Berlin (Frederik II !) et Philadelphie est chose admise sans discussion dans ces mêmes milieux.
Je ne vois pas de contradiction entre ce que dit P. Noel et les citations de R. Dachez : qu’il y ait eu des « athées » (en relativisant le sens de ce terme 300 ans plus tard…Lire « A History of Atheism in Britain: From Hobbes to Russell » par David Berman,) parmi les maçons anglais, certes, mais cela n’en faisait ni la majorité, ni un dessein.
– 57 Pierre Noel
Merci pour la référence de l’article.
Bien sur « c’est connu… », mais on se tait sur ce sujet! Et c’est pour ça que je fais référence à la site bien connue – pour ‘Celebrating the Tercentenary’ – ‘1723constitutions.com’ (éd. R.Berman!). Dans l’article sur Martin Folkes (Grand Officer/Deputy Grand Master) l’auteur parle de l’hédonisme de Folkes: « …His familiarity with convivial dining… ». mais se tait sur ses vus (a-)religieuses. Est-ce que « convivial dining » vaut mieux d’être cité que ‘he has been propagating the infidel System »?
– 59 REMI
Merci pour votre remarque. Elle donne preuve d’une très haute qualité, est bien réfléchie, originalle et surtout érudite. La prochaine fois je ne publierai pas un texte mais une bande dessinée.
Post 60, Walbras – Cher, le silence est parfois une réponse. Quand les mots sont vains, quand ils ne donnent rien, quand ils semblent se perdre dans le noir de la nuit qui seule demeure, le silence parle sans mau-dire… Surtout ne le dit à personne, à l’exception des sages car, nous le savons, la multitude est prompte à railler. Belle journée à toi. Mon Frère.
Dans ‘Les origines anglaises..’ l’auteur mentionne Martin Folkes qui “est une espèce maçonnique en voie d’apparition. Ce fondeur du ‘Club des Infidèles’ est un libre-penseur si ce n’est un athée. Ce dont on est certain, c’est qu’il est loin d’être stupide. (…) Martin Folkes à lui seul démontre que le libertin ou athée peut devenir un grand franc-maçon…”
Sur le site 1723constitutions.com, ed. et compilateur Ric Berman, PhD, FRHistS, PM, Quatuor Coronati Lodge, # 2076 on peut lire dans le Chapitre ‘The Protagonists’ une courte biographie de Martin Folkes. Je cite une partie:
“The Duke of Richmond described Folkes as ‘a gentleman of very good family, and one of the leading Savants of this kingdom’, and that Folkes was ‘one of the most learned and at the same time most agreeable men in Europe’ and ‘one of the most intimate and dearest friends I have in the world… He is a member of our Royal Society and… an intimate acquaintance of the great Sir Isaac Newton, for whose memory, as every man of learning must, he has the utmost veneration’.
Folkes was integral to freemasonry’s development in the 1720s and supportive of Desaguliers, Payne, and the inner core within Grand Lodge that steered the organisation on an Enlightenment course. His relationship with Desaguliers dated back to 1714 when both were elected to the Royal Society. Folkes promoted the Craft actively, proposing at least eleven freemasons as Fellows. It is also significant that ten Fellows were members of Folkes’s lodge at the Bedford Head, a quarter of the membership. Among them was John Arbuthnot, the physician, mathematician and author, whose own social circle extended from Alexander Pope to Philip Dormer Stanhope, 4th Earl of Chesterfield.
The Bedford Head Lodge mixed Fellows of the Royal Society with other establishment figures, including Charles Cornwallis, 5th Baron Cornwallis, later the 1st Earl; Sir Thomas Jones, a banker and magistrate; Sir Charles Cox, MP for Southwark, a successful brewer and property investor; and Huguenot financiers and merchants. The Bedford Head was among the best-known Covent Garden taverns with a reputation as a ‘luxurious refractory’ celebrated for its food and gaming. In his 1733 imitation of Horace’s second satire, Alexander Pope’s Oldfield, a glutton who exhausted a fortune of £1,500 a year in the ‘simple luxury ofgood eating’, declared ‘let me extol a Cat, on oysters fed, I’ll have a party at the Bedford-head’. And in a later poem Pope enquired ‘when sharp with hunger, scorn you to be fed, except on pea-chicks at the Bedford-head?’ Horace Walpole also mentions the tavern, telling a tale of eight gentlemen who having enjoyed an evening in Covent Garden ‘retired to a great supper prepared for them at the Bedford Head’.
Such a reputation would have commended the tavern to Folkes. His familiarity with convivial dining was renowned and captured effectively in Hogarth’s 1741 portrait. Nonetheless, complementing its reputation for hedonism, the Bedford Head had also become a popular location for lectures by leading scientists, including Desaguliers.” –
(“The analysis and opinions expressed on this website are those of the editor and named contributors alone -”)
On peut comparer cette biographie de Martin Folkes, qui ne mentionne pas qu’il est “in matters of religion an errant infidel & loud scoffer” comme le dit Stukeley (voir plus loin), non plus qu’il est fondateur du “Club des Infidèles”, avec les données et la conclusion du Fr Alain Bernheim dans
Pietre-Stones Review Etudes maçonniques – Masonic Papers W. Bro. Alain Bernheim 33°. ‘My Approach to Masonic History’ – Manchester 2011.
Je cite:
“…until I read, first in Gould and then in many other books or papers, the portrait of Martin Folkes who was appointed Deputy Grand Master on 24 June 1724 by Charles Lennox, 2nd Duke of Richmond. This is how the Rev. William Stukeley, Folkes’s contemporary, depicted him:
In matters of religion an errant infidel & loud scoffer. Professes himself a godfa[the]r to all monkeys, beleives [sic] nothing of a future state, of the Scriptures, of revelation.
He perverted Duke of Montagu, Richmond, Ld Pembroke, & very many more of the nobility, who had an opinion of his understanding; & this has done an infinite prejudice to Religion in general, made the nobility throw off the mask, & openly deride & discountenance even the appearance of religion, w[hic]h has brought us into that deplorable situation we are now in, with thieves, & murderers, perjury, forgery, &c. He thinks there is no difference between us & animals ; but what is owing to the different structure of our brain, as between man & man. When I lived in Ormond Street in 1720, he set up an infidel Club at his house on Sunday evenings, where Will Jones, the mathematician, & others of the heathen stamp, assembled. He invited me to come thither but I always refused. From that time he has been propagating the infidel System with great assiduity, & made it even fashionable in the Royal Society, so that when any mention is made of Moses, of the deluge, of religion, Scriptures, &c., it generally is received with a loud laugh. »
Recently, Folkes’s characters were praised in the Online Newsletter of the Society of Antiquaries of London:
In many ways, Folkes was a modern man before his time. David Boyd Haycock’s Dictionary of National Biography entry notes that he detested all forms of racial prejudice (‘In 1747 he explained to his friend da Costa, who was Jewish, that “we are all citizens of the world, and see different customs and tastes without dislike or prejudice, as we do different names and colours”’). It was Folkes’s active atheism that led Stukeley to describe him as ‘in matters of religion an errant infidel & loud scoffer’, but Stukeley goes on to say something else that suggests an acute mind at work: ‘he confesses himself a godf[athe]r to all monkeys … He thinks there is no difference between us & animals; but what is owing to the different structure of our brain, as between man & man’. Stukeley intends to scoff, but the comment raises Folkes to the stature of a Darwinian more than a century before Darwin.
One way to reconcile the wording of Anderson’s first charge with Folkes’s appointment as Deputy Grand Master by the Duke of Richmond is to accept the explanation of my friend Chris Impens, a distinguished professor of mathematics and my predecessor in the chair of Belgium’s lodge of research: Time and again, it has been claimed that the first charge excludes stupid atheists and irreligious libertines from freemasonry. If you think: yes, that’s what I heard, think again, because Anderson says nothing of the sort. This provocative sentence is followed with an original analysis of the first charge, based, likely for the first time, upon ‘books, pamphlets, church catechisms, sermons […] and much more written by predecessors and contemporaries of Anderson and Desaguliers’.
Some members of the Craft may reject Chris Impens’s paper. Then they are left with the ticklish task of explaining how an ‘active atheist’ succeeded Desaguliers as the third Deputy Grand Master of English Freemasonry.”
Je ne vois guère où est l’objet du débat ! Il est connu depuis longtemps qu’il y avait parmi les maçons londoniens des années 1720-1750 des athées notoires et des incrédules affirmés, surtout dans les milieux protégés par leur position sociale et leur fortune. Mais qu’est-ce que cela prouve ? Que la « Fraternité » était généralement athée ? Ne serait-ce pas une position très III° République ?
La référence de l’article de Chris Impens : Impens, Chris, 120:135, 216; ‘First Charge Revisited, The ». AQC 2007.
post 56 – Mal à la tête.
Pourquoi ce ton agressif ? Mystère…. On peut ne pas être d’accord mais se le dire fraternellement, non ? Et puis de la propagande pour qui, pour quoi?
On ne dit pas que la Royal Society « est présente dans les Constitutions », on dit simplement que la Royal Society a fortement influencé la FM.
Rappelons que la Royal Society for Improvement of Natural Knowledge (Royal Society pour le Progrès des Connaissances Naturelles) est officiellement fondée en 1662. Vingt-trois ans plus tôt, Robert Moray (c.1607-1673), un de ses plus importants fondateurs, est reçu franc-maçon à la loge écossaise Mary’s Chapel d’Édimbourg. Bien sûr cette franc-maçonnerie écossaise du début du XVIIe siècle, encore composée majoritairement d’opératifs, n’a qu’un lointain rapport avec la FM spéculative de 1721-23, mais dans ses règlements, il est déjà préconisé de ne pas parler de politique ou de religion pendant les séances de travail afin d’en garantie la sérénité. De plus, la RS accepte les gens de tous pays et donc de toutes confessions. Roger Dachez écrit : « … emblématique du mouvement intellectuel qui, dans le courant du XVIIe siècle, conduisit à l’émergence de la maçonnerie spéculative … il est remarquable que Robert Moray ait également été en 1660 le premier président de séance de la Royal Society. C’est en effet dans ce milieu, où va naître aussi la science moderne » (Roger Dachez, « La franc-maçonnerie et l’ésotérisme », pierresvivantes.hautetfort.com, 2013).
Thomas Sprat (The History of the Royal-Society of London for the Improving of Natural Knowledge, London 1667. Traduction française, « L’histoire de la Royal Society de Londres », Genève, Widerhold, 1669) souligne que les séances se déroulent dans une grande sérénité. Les étrangers qui la visitent et qui sont admis aux rencontres, admirent « … la décence, la gravité, la simplicité & le calme de leurs débats ». Un code de bonne conduite et de bonnes mœurs philosophiques (une leçon que la FM retiendra plus tard mais qui est parfois oubliée aujourd’hui) est préalablement soumis aux savants qui sollicitent leur admission. Civilité des relations, respect des tendances religieuses et mise en commun des travaux sont indispensables à la bonne marche de la société et à la bonne avancée de la philosophie naturelle. Les décisions et l’évaluation du résultat des travaux sont prises et établies de façon collégiale. Une parfaite égalité règne en théorie entre les membres. Mais ces règles sont transgressées à maintes reprises … (comme dans notre FM actuelle) … obligeant le président de la Royal Society à imposer régulièrement aux savants de bannir tout dogmatisme afin de régler avec civilité leurs divergences scientifiques. On trouve donc dans les statuts de la Royal Society bien des traits que la maçonnerie moderne empruntera pour la rédaction des obligations et du règlement général des Constitutions dites d’Anderson en 1723.
Enfin, Newton entre à la Royal Society en 1699 et en obtient la présidence de 1703 jusqu’à sa mort en 1727. Sous sa présidence, la Royal Society compte 13 maçons en 1718, qui seront les principaux fondateurs de la Grande Loge de Londres, et 59 en 1725. Le nombre passe à 89 en 1730, mais diminue dans la seconde partie du siècle. Plusieurs chercheurs considèrent que le pourcentage des FRS (Fellows of Royal Society) qui fréquentent les loges varie entre 30% (Trevor Stewart), 50% (Peter Clarke), de 30 à 40% (Ric Berman). Le flux des relations entre les deux organisations est à double sens, des FRS sont attirés par la maçonnerie et des maçons par la science.
Voilà où la Royal Society est « présente » dans les Constitutions. Mon cher Étienne, si tu veux des preuves, tu lis mon livre, il est blindé de références…
Je répondais à 48, bien sûr.
La RS fut urtout un exemple (précoce) de tolérance religieuse comme le disait Spratt dans son « Histoire », cinquante-six ans avant 1723:
« Quant aux membres de la Royal Society, il convient de souligner qu’ils reçoivent librement des hommes de toutes religions, pays et professions. Car ils professent ouvertement ne pas poser les fondements d’une philosophie « anglaise », « écossaise », « irlandaise », « papiste » ou « protestante », mais celles d’une philosophie de l’humanité. Que l’Église d’Angleterre ne doive pas craindre ce libre échange de divers jugements est l’évidence… Il est déshonorant de censurer les religions des autres pays ! Cela ne concerne qu’eux de garder leur foi, et il nous suffit d’être établis dans la vérité qui est la nôtre. » (p. 63).
Mais il faut aussi souligner que la RS resta au XVIII° siècle un phénomène surtout londonien (comme la GL « autour (about) de Londres & de Westminster » à ses débuts, avec des Grands Officiers appartenant à un nombre limité de loges de la capitale), sans réelle importance en province.
Si la GL s’étendit rapidement au-delà du territoire couvert par les « Bills of mortality », jusqu’aux confins du royaume, puis des colonies, notamment en Amérique, la RS ne s’étendit au-delà des frontières que bien plus tard, dans les siècles suivants (faut consulter son site officiel sur le web pour sortir des idées un peu stéréotypées de ce qu’elle est).
Certes mon TCF Pierre, mais si la RS est un phénomène surtout londonien limité aux weekly mortality statistics, on ne peut nier que son rayonnement est international en posant, comme tu le soulignes, les fondements d’une philosophie « anglaise », « écossaise », « irlandaise », « papiste » ou « protestante », et même pan-européenne (je pense au différend Newton/Leibniz). On peut même ajouter que la RS n’est pas la seule société savante anglaise à avoir influencé la FM.
Je sais que tu sais tout cela depuis bien longtemps mais on peut ici rappeler le cas de Montesquieu. Déiste prudent, libre-penseur, et parfois même considéré comme spinoziste pour avoir voulu soumettre Dieu à la loi (L’Esprit des Lois), Montesquieu fréquente le Club de l’Entresol en 1724, club non maçonnique mais de réflexion politique « à l’anglaise ». A l’Entresol, il fréquente des anglais de tous bords politiques, Bolingbroke, Horace Walpole, et le marquis d’Argenson ainsi que les francs-maçons Michel de Ramsay (1693-1743) et Davy de La Fautrière (1700-1756) . Il entretient aussi une correspondance avec Charles Lennox, 2e duc de Richmond (1701-1750), Grand Maître de la Grande Loge d’Angleterre en 1724. Montesquieu est un grand admirateur de Newton et de Locke qu’il considère comme les deux principales figures du savoir anglais. C’est également un ami de Désaguliers que Richmond surnomme « le Grand Belzébuth de tous les maçons ». Montesquieu est admis FRS en 1730 et fait maçon la même année à Londres à la célèbre Horn Tavern, une des loges de Désaguliers ; il retrouve ce dernier en 1735 à Paris rue de Bussy lors d’une tenue maçonnique. Robert Howell Griffiths souligne « […] que les grands philosophes français du siècle des Lumières, surtout Voltaire et Montesquieu, avaient souvent brandi l’exemple de l’Angleterre comme pays de modération, combinant l’ordre et la liberté » et ils devaient, je pense, cette anglophilie autant à la maçonnerie qu’à la RS.
La RS a acquis cette réputation internationale (qui est encore la sienne) lorsque qu’elle ne recruta plus que des hommes de science authentiques, et plus des amateurs éclairés et des « antiquarians » comme au début du XVIII° siècle.
Consultez son site, je me répète. La liste de ses membres s’y trouvent depuis 1661, son histoire, ses préoccupations uniquement scientifiques, sans commune mesure avec ce que propose la fm.
Certes il y eut des FRS fm, nombreux au début (par effet de mode ?) et il y en eut encore, mais beaucoup moins nombreux, par la suite (Alexander Fleming, l' »inventeur » de la pénicilline, FRS en 1943, était membre de la GLUA) mais qu’est-ce que cela prouve ?
A quoi sert d’ailleurs cette volonté des maçons français (et eux seulement) de s’attribuer la quasi-paternité d’une société savante prestigieuse ?
Il y a ici une totale méprise.
Ce commentaire ne vous était pas adressé, il était destiné à ANUBIS/RE.
Ce ne sont donc pas vos attendus qui étaient visés, mais ceux de cet intervenant qui voyait dans les Constitutions de 1723 ce qui n’y était pas, ce qu’il développe avec une réelle constance, ce qui peut faire perdre patience, attitude qu’il faut, bien entendu, regretter.
Le mystère est donc levé.
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Merci pour votre commentaire, mais ces éléments sont connus pour peu qu’on ait travaillé sur les origines de la FM.
Nous divergerons quant à leur interprétation, du moins sur certains points.
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Je faisais état du fait que la Royal Society n’était nulle part évoquée dans les « Constitution de 1723 » en tant qu’Institution.
Il n’y a aucun lien qui est fait dans les « Constitutions » entre l’Académie des Sciences anglaise et la Franc-maçonnerie naissante.
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Qui peut nier l’influence de la RS sur la « New Masonry » ?
Autre chose est de faire de la RS une dépendance de la GLL et W.
Il n’apparaît, en effet, pas que la FM fut créée par les savants de la Royal Society.
Aucun membre de la RS ne fait partie de la maçonnerie naissante, ni en 1716, lors de la réunion préparatoire de 1717 de la GLL et W, ni en 1717, lors de la nomination d’Anthony Sayer, ni en 1718, lors de la nomination de Georges Payns.
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Cette maçonnerie était constituée d’artisans divers, de « vieux » maçons qui tiennent à leur prérogative, de commerçants, petits boutiquiers, barbiers, brasseurs, marchands de vin qui se réunissent en club.
On ne compte aucun membre de Royal Society en leur sein avant que n’apparaisse Désaguliers en 1719.
On ne trouve rien de cet ordre dans les premiers registres de la Grande Loge de Londres.
Rien de cet ordre dans les premiers Rituels anglais de 1723 et 1725.
Rien de cet ordre non plus dans les « Constitutions » d’Anderson, nous l’avons vu.
Et la présence de Désaguliers ne signifiait, par ailleurs, aucunement qu’il fut le porte-parole de la « Royal Society », ni du newtonnisme dont, semble-t-il, on ne retirera que quatre membres proches des travaux de Newton : Désaguliers, Stukeley, William Jones, et Richard Mead.
On ne peut dire que les fondateurs de la GL de Londres cherchaient à diffuser le newtonisme, ni les pensées de la RS.
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Rien n’indique que la Royal Society se soit constituée en une maçonnerie en vue de propager les idées des Lumières.
Les Constitutions de 1723 n’ont pas été écrites pour refléter ou pour servir une confession particulière ou une dénomination particulière.
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Par contre on trouve dans les « Constitutions » de 1723 la mention de « Accepted Free Mason ».
Ces « Constitutions », Anderson et Désaguliers les présentent comme celles de la « Très Respectable Fraternité des Francs-maçons Acceptés » et dans la partie « Chansons » ils font état de « Francs et Acceptés maçons ».
Point important, ces « Accepted Masons » précédaient la naissance de la « Royal Society » de 1660 !
On en a deux exemples avec Elias Asmhole (« fait maçon » en 1646 en présence de six Frères au sein de la « Compagnie des Francs-maçons de Londres ») et Robert Moray qui appartenaient à une Loge en tant que « Accepted Mason » avant même qu’ils ne deviennent membres fondateurs de la « Royal Society ».
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Les archives de la Franc-maçonnerie londonienne font part, entre 1630 et 1677, de l’admission de treize « Accepted Masons » dans leur organisation, sans omettre de préciser que certaines archives étaient tenues secrètes et que de ce fait d’autres « Acceptés » ont pu passer entre les mailles du filet !
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Une réelle influence de la « Royal Society » (rationalisme scientifique) n’apparaîtra que vers 1730 avec l’afflux de membres au sein de la GLL et W, ce que vous mentionnez vous-même.
La rationalité scientifique avait connu un bond avec la physique de Newton, rationalité scientifique ensuite explorée et développée par des membres de la Royal society dont certains membres appartenaient à la Grande loge.
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Mais tous les membres de la « Royal Society » n’étaient pas rationalistes (Stukeley en est un exemple) et la proportion de scientifiques au 18e siècle était, selon les sources de la RS, à peine de 20 à 30 %.
Ca change un peu la donne !
Et ils ne parlaient pas d’une seule voix, loin s’en faut…
Il y a un véritable mythe qui s’est constitué autour de la RS et la « New Masonery », essentiellement orchestré par la maçonnerie française du GODF, et qu’il convient de remettre à plat.
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Il apparaît bien que « Franche-maçonnerie » et « Royal Society » étaient deux entités séparées qui véhiculaient chacune leur propre « philosophie ».
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Vous avez fait état de la preuve d’un lien entre la RS et la maçonnerie naissante par le fait qu’au sein de cette Académie on ne pouvait parler de « religion et de politique ».
On sait moins que dans une « Dédicace » à un ouvrage intitulé Long Livers, paru en mars1723,
le Frère Robert Samber, sous le pseudonyme d’Eugenius Philalethes, invitait pareillement les maçons à « éviter la politique et la religion », car « nous n’avons ni religion, ni politique » stipule-t-il.
C’était un fait de société qui n’était pas spécialement orienté RS.
En faire un lien organique avec la FM des « Moderns » ne prend pas en compte le désir général d’une société à éviter les conflits de tous ordres qui avaient ensanglanté l’Angleterre.
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Soyons très clair, la FM des « Moderns » dit de 1717 n’est en rien dogmatique, et bien entendu elle n’est en rien une religion et ne s’y apparente pas.
Et nous sommes d’accord, elle a été influencée par le siècle des Lumières qui l’a vu naître dans une société du renouveau sur les plans que vous avez justement mentionnés, sans omettre les Lumières écossaises de la renaissance sous Jacques VI/I d’Ecosse et d’Angleterre.
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Le reste est interprétation d’un phénomène où persistent beaucoup de zones d’ombre et où il faut rétablir tous les éléments factuels qui sont dispersés, sans en omettre, ce qui complique considérablement la tâche.
ANUBIS/RE dans un autre post, l’a, me semble-t-il bien cerné (même si je ne partage pas tout), par une intervention toute en nuance, ce qui m’a heureusement surpris.
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Si tel est votre désir nous pourrions échanger nos ouvrages, ce qui permettrait de mieux nous connaître et d’échanger plus en profondeur que sur des plateformes numériques qui permettent peu à la nuance de pouvoir s’exprimer.
https://www.amazon.fr/1717-Nous-tenons-Loge-soir/dp/2379390096
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En fraternité.
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D’abord, je ne suis pas fan de l’UGLE.
« Ce que vous désignez « troisième type philosophique de l’athée » ne relève aucunement de l’athéisme ». Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Clark:
« Or, Thirdly, because in the way of Speculative Reasoning, and upon the Principles of Philosophy, the Arguments used against the Being or Attributes of God, seem to them, after the strictest and fullest Inquiry, to be more strong and conclusive, than those by which we endeavour to prove these great Truths. »
Donc pour Clark il y a aussi des « non-stupid atheists », distinction que Anderson ignore.
-39
Merci pour votre explication et en particulier l’exemple de Martin Folkes
N.B. C’est la lecture de « Het Vrije denken » de R.Commers qui a inspiré mon intervention.
A propos de la théologie de Newton je vous recommande la lecture Rob Iliffe « Priest of Nature. The Religious Worlds of Isaac Newton ».
Il faut être cohérent : si Martin Folkes est fait franc-maçon c’est que Anderson fait la distinction.
La GL de Londres&W admet tout homme dès lors qu’elle est : Hommes de bien et loyaux, ou Hommes d’Honneur et de Probité, quelles que soient les Dénominations ou Confessions qui aident à les distinguer.
Il n’y a pas d’exclusion pour motif religieux ou de croyances en 1723.
C’est aussi ma conclusion. Il faut quand même lire entre les lignes!
Cette remarque de notre F walbras est très intéressante mais à y regarder de près, on voit que « neither the stupid Atheist, nor the irreligious Libertine »… n’ont été empêchés d’entrer dans la première franc-maçonnerie spéculative anglaise organisée en 1721-23.
Martin Folkes est la preuve qu’un athée pouvait être un grand maçon. Il est un pur produit des Lumières anglaises, proche de Désaguliers et de Newton, et représente une espèce maçonnique en voie d’apparition. Ce fondateur du « Club des Infidèles » est un libre-penseur si ce n’est un athée. Dans les deux cas, il est loin d’être stupide. Il a eu assez de soutiens et généré assez de sympathies pour être élu Député Grand Maître de la Grande Loge en 1724 et président de la Royal Society en 1741. Il appartient à la troisième catégorie évoquée par Samuel Clark. Il privilégie le raisonnement spéculatif et les principes philosophiques. Selon William Stukeley, franc-maçon, Fellow of the Royal Society et biographe de Newton, Martin Folkes est un matérialiste, un libertin philosophique si ce n’est un athée. Stukeley écrit (In Robert Freke Gould, ‘‘Masonic Celebrities’’, N° 5 – The Rev. William Stukeley, M.D., AQC, vol. 6, 1893, p. 131 :
« En matière de religion, c’est un infidèle dévoyé qui la raille bruyamment. Il se targue d’être le parrain de tous les singes, ne croit pas à la vie éternelle, aux Écritures ou à la révélation. Il a perverti le duc de Montagu, Richmond, lord Pembroke et bien d’autres membres de la noblesse qui apprécient son intelligence ; cela a causé un dommage infini à la religion en général, en amenant la noblesse à jeter le masque et à aller jusqu’à se moquer ouvertement des formes extérieures de la religion en s’en désolidarisant, et a amené la situation déplorable dans laquelle nous nous trouvons maintenant, avec des voleurs et des assassins, le parjure, la falsification, etc. Il pense qu’il n’y a pas de différence entre nous et les animaux, sauf pour la structure différente du cerveau, telle qu’elle peut exister entre un homme et un autre. Quand j’habitais à Ormond Street en 1720, il créa un club des infidèles qui se tenait chez lui le dimanche soir, où Will Jones, le mathématicien, et d’autres personnes de tendance païenne, se rassemblaient. Il m’a invité sincèrement à y venir mais j’ai toujours refusé. À partir de ce moment, il a propagé le système des infidèles avec une grande assiduité et l’a rendu encore plus à la mode dans la Royal Society, de sorte que, lorsqu’il est question de Moïse , du déluge, de la religion, des Écritures, etc., cela est généralement reçu avec des éclats de rire ».
Quant à Samuel Clark (1675-1729), c’est également un grand ami de Newton – comme Stukeley, Folkes et Désaguliers – dont il partage l’antitrinitarisme et la crainte d’un retour du papisme. Il définit le déisme – celui de la première franc-maçonnerie spéculative moderne – comme la croyance en un Être suprême intelligent et transcendant qui ordonne l’univers selon des lois parfaites qu’il ne peut ensuite ni ne veut changer étant donné leur caractère immuable et éternel, d’où le rejet de tous les miracles qui changeraient inopinément le plan divin ; Bref, tout le portrait du Grand Architecte des francs-maçons.
Considérer le Christ comme un simple humain venu par la chair de la lignée de Sem, c’est-à-dire un « envoyé » de Dieu, mais pas Dieu lui-même, comme on peut le voir dans les Constitutions dites d’Anderson de 1723, est une des caractéristiques du déisme que partagent Locke, Newton, Samuel Clark, Whiston et à un degré encore plus radical Tindal et Toland qui considèrent que la religion naturelle suffit pour mettre tout le monde d’accord et que la révélation est inutile.
A 39, mon cher F, je suis assez d’accord avec ton commentaire – instructif certes ! fouillé, érudit et de qualité… Bien à toi.
TCF Rémi, c’est ce que j’ai essayé de développer dans mon livre sur les origines anglaises de la franc-maçonnerie moderne.
Les maçons dits « Modernes » sont liés à la Royal Society mais aussi aux milieux hétérodoxes, dérive que leur reprocheront les maçons dits « Anciens » à partir de 1750. Ceux-là vont opérer une rechristianisation de la FM.
Laurence Dermott, Irlandais catholique, est le chef des maçons dits Antients qu’il incite bien davantage à la croyance qu’à la raison. Il leur recommande de revenir aux anciens textes chrétiens et les met en garde contre les esprits forts, qui se trouvent nécessairement selon lui chez les Modernes fondateurs de la Grande Loge de 1717. C’était, ironise-t-il, « quelques joyeux compagnons », qui n’ont aucune légitimité car ils sont des maçons incomplets qui n’ont rien compris à la maçonnerie ». Dans la seconde édition de Ahiman Rezon (1764), l’attaque vient cette fois d’un maître d’école, le frère Alexander Kennedy qui écrit dans la volumineuse collection de chansons maçonniques :
« Laissons les modernes et les critiques avec une rage impie amuser la vaine ville et s’engager contre nous ; Laissons les partisans de Prichard et leurs disciples apostats profaner avec de faux principes chaque cerveau léthargique ».
Ma langue maternelle n’est pas le français, mais je fais de mon mieux.
En 1705 vient de paraître à Londres: « A Demonstration of the Being and the Attributes of God: More Particularly in Answer to M. Hobbs, Spinoza, And their Followers… Being the Substance of Eight Sermons Preach’d at the Cathedral-Church of St.Paul, in the Year 1704, at the Lecture Founded by the Honourable Robert Boyle Esq. …. »
L’auteur est Samuel Clark, M.A. Chaplain to the Right Reverend Father in God John, Lord Bishop of Norwich.Il était très familiarisé avec la philosophie naturelle (natural philosophy) de Newton, voire ses Lectures. Pour des raisons claires je cite le début du premier chapitre.
« All those who either are or pretend to be Atheists; who either disbelieve the Being of God, or would be thought to do so; or, which is all in one, who deny the Principal Attributes of the Devine Nature, and suppose God to be an Unintelligent Being, which acts merely by Necessity; that is, which, in any tolerableProperty of Speech, acts not at all, but is only acted upon: All Men that are Atheists, I say, in this Sense, must be so upon one or other of these three Accounts.
Either, First, because being extremely ignorant and stupid…
Or, Secondly, because being totally debauched and corrupted in their Practice, they have, by vicious and degenerate Life, corrupted the Principles of their Nature…
Or, Thirdly, because in the way of Speculative Reasoning, and upon the Principles of Philosophy, the Arguments used against the Being or Attributes of God, seem to them, after the strictest and fullest Inquiry, to be more strong and conclusive, than those by which we endeavour to prove these great Truths. … »
En comparent ce texte avec le premier Article des « Charges of a Free-Mason » dans « The Constitutions… » de 1723 la ressemblance est plus que remarquable.
« 1. Concerning God and Religion
A Mason is obliged by his Tenure, to obey the moral Law, and if he rightly understands the Art, he will never be a stupid Atheist, nor an irreligious Libertine… »
Les deux exclusions que nous trouvons chez Anderson nous trouvons dans la même ordre chez Clark (1705!). Mais, Anderson se taît sur le troisième type-philosophique de l’athée!
Si vous aviez cité l’article d’Anderson en entier vous n’auriez pas pu arrivé à votre conclusion.
Anderson réunis tous les maçons par la religion naturelle, celle de Newton.
Newton était unitarien, il contestait la notion trinitaire du christianisme.
L’unitarisme, c’est le principe de la philosophie du Parménide de Platon dont les développements se trouvent dans le néoplatonisme grec.
S’agissant de l’athéisme, Spinoza ne l’était pas, pas plus que ceux comme lui ne croyant pas aux conceptions judéo-chrétiennes du Principe que vous nommez Dieu.
Lorsque Anderson parle d’athée stupide, il ne parle que de ceux établissant le hasard comme Principe.
Ce que vous désignez « troisième type philosophique de l’athée » ne relève aucunement de l’athéisme, ce sont les unitariens de la religion naturelle dont parle Anderson -qui ne se tait pas, il faut lire l’article en entier-, celle qui réunis les maçons.
La GLUA a fait le choix de fermer la réflexion pour la circonscrire aux conceptions bibliques.
C’est un appauvrissement de la recherche maçonnique.
Cher Anubis Ré, tu parles d’Anderson comme si c’était le rédacteur de l’ensemble des Constitutions qui portent sont nom.
Il faut rappeler que ce pasteur presbytérien est un farouche défenseur de la Trinité. Il a écrit : « Unity in Trinity and Trinity in Unity, Shewing Against Idolaters, moderns Jews, and Anti-trinitarians, How the Unity of God is evinc’d, with an Account of Polyteisme Ancient and Modern », London, 1733. Dans cet ouvrage soporifique il fustige les antitrrinitariens auxquels Newton et Locke appartenaient.
Anderson n’a rédigé que la partie « historique » des Constitutions qui comporte pas mal de bêtises. Je crois que le déisme qui affleure dans la partie disons « philosophique » des Constitutions est l’œuvre de Désaguliers et des autres Fellows de la Royal Society.
Non, non, je ne fais pas de confusion.
Je parle d’Anderson de manière générique, ou bien les commentaires feraient trois pages le temps de tout préciser.
Ce que tu évoques est largement établi et depuis longtemps maintenant.
Tant pis pour ceux qui l’ignorent.
En substance, je me demande même s’il est l’auteur de la partie historique.
Elle est peu flatteuse à l’égard de la religion et élogieuse pour la Rome Antique.
Dans ce cas tout à fait d’accord avec toi.
Donc la partie historique des Constitutions seraient peu élogieuses à l’égard de la religion et élogieuse pour la Rome Antique ? C’est n’importe quoi ! Toujours des affirmations sans la moindre preuve. On aimerait pour une fois des preuves issues des Constitutions sur ce que vous avancez. On attend ! On attend aussi des preuves, pas des affirmations gratuites, sur le fait que la Royal Société soit présente dans les Constitutions. Vous faites de la propagande.
Le christianisme est remis en cause depuis la fin du Moyen Age et l’écroulement de la Scolastique qui, appuyée sur une interprétation dégradée de la philosophie grecque visant à démontrer qu’elle confirmerait la Révélation, se mit à se poser des questions auxquelles elles ne parvenait pas à apporter de réponses qui n’infirmaient les thèses bibliques.
La Scolastique prise à son propre jeu.
Suit l’émergence du mouvement scientifique de la Renaissance qui termine de démontrer toute l’inconsistance des conceptions religieuses.
Du point de vue de la religion même, Spinoza jette un énorme pavé dans la marre avec son Éthique.
La religion est donc attaquée à la fois sur le plan scientifique et sur sa théologie.
Le développement des sociétés européennes ne pouvant se faire valablement sur des considérations dont le caractère erroné était maintenant prouvé , les couronnes d’Angleterre et de France entre 1660 et 1666, autorisent contre l’avis des autorités religieuses l’établissement d’universités scientifiques terminant de ranger la Bible au mieux comme déterminant identitaire, plus du tout comme l’expression d’une quelconque autre vérité.
La FM de 1717 et ses Contitutions de 1723 s’inscrivent exactement dans ce mouvement d’émancipation.
Nier l’influence de la Royal Society dans la création de la GL de Londres et W. en dépit du texte de ses Constitutions et de la personnalité de son principal fondateur, JT Désaguliers, secrétaire et premier collaborateur de Newton, c’est faire preuve d’un bien curieux aveuglement, tellement curieux qu’il est inutile de chercher à convaincre ceux qui voient de manière si anachronique la FM comme conservateur de la religion.
Un détail qui me semble avoir de l’importance dans la réflexion que l’on voudra bien mener après s’être, pour certains, fait violence en retirant ses œillères : Nicolas Copernic, qui remit en cause le « mystère religieux » et déposséda la Terre comme lieu de la Création selon la Bible, était un moine.
« Ne réponds pas à l’insensé, de peur que tu ne lui ressembles. Réponds à l’insensé selon sa folie, afin qu’il ne se regarde pas comme sage. »
La règle vieille et stupide du Talion « œil pour œil » n’a jamais fait que des aveugles. Certains érigent ces dogmes en art de vivre. D’autres exigent davantage d’eux-mêmes et de leur vie. Le Maçon – le vrai – se questionne souvent et change parfois d’idée, le fou lui, s’obstine et ne se questionne pas vraiment, il connaît toutes choses, sauf son propre aveuglement. Cela permet aussi de comprendre que d’aucuns n’ont pas encore atteint cette étape et qu’ils ont du chemin à parcourir en ce sens.
Eu égard à la nature polémique de la plupart des commentaires qui fleurissent sur ce blog, je me demande vraiment si les origines anglaises de la FM moderne intéressent les FF ???
Par quel mystère ce sujet incite-t-il des FF à se régler les comptes ?
N’y a-t-il pas d’autres lieux pour cela ? Un blog sur Abel et Caïn par exemple.
Bonne année à tous.
Puis-je avancer (furtivement) que les origines, anglaises et écossaises, m’intéressent au plus haut point, alors que les diatribes, surtout répétitives jusqu’à la monomanie, m’ennuient.
Pour avoir lu nombre de tes articles sur RT ou Sources, entre autres, je sais bien mon TCF Pierre que tu t’intéresses aux origines de la FM. Et je pense comme toi que c’est autrement plus intéressant que les attaques auxquels des FF se livrent et dont l’objet n’a aucun rapport avec la FM.
à Remi
Contrairement à ce que l’on pense communément la Loi du Talion a été un adoucissement.Elle stipule que le châtiment ou la riposte ne doit pas excéder le mal commis.
Dans un monde et une époque ancienne où le moindre dommage était outrancièrement vengé,où l’on payait de sa vie ou d’une grave mutilation la plus petite atteinte,cette loi représentait un progrès moral.
A Luciole 22. Merci mon cher F. pour ton commentaire qui m’éclaire. Hiram be est merveilleux lieu d’échange et d’enrichissement avec des interventions de qualité. Toutefois eu égard à aux propos vindicatifs qui manquent de distinction, d’urbanité de quelques grincheux, et autres rabat-joie, restés profanes – la bouche ouverte et l’esprit fermé, je me demande – un court instant – si je suis sur un club de pêche à la ligne où un site fréquenté par des Maçons… Aussi la question de 21 est très bien fondée en ce sens. Même si c’est parfois difficile, « lorsqu’un âne te donne un coup de pied ne le lui rend pas… » me dis-je. Mais parce que nous sommes des êtres humains qui échangent la toile, c’est-à-dire hors du rite, nous sommes parfois emportés par la mécanicité de notre caractère pulsionnel. D’où le commentaire – avant tout pour moi-même : « Ne réponds pas au fou, de peur que tu ne lui ressembles. Réponds au fou selon sa folie, afin qu’il ne se regarde pas comme sage. » Bien à toi.
Cher Richard, en ce qui concerne les post cités, des luttes intestines génèrent parfois des diarrhées verbales, même en FM !
Merci mon cher Jean-Philippe pour ton soutien dès la première heure (j’ai hâte de te rencontrer et de t’écouter en mars à Périgueux).
Ceci dit, j’ai du mal à saisir les posts 2, 5 et 10 ci-dessus, dont je vois mal le lien avec les origines anglaises de la FM …. Mais j’ai dû rater quelque chose.
Pour répondre au post 4 de notre F Noet, j’ai lu Bauer bien sûr et je le cite. Son livre est une référence, mais il est loin d’avoir tout dit sur les origines anglaises. Certes j’étais jeune maçon à l’époque de la parution (j’avais quand même déjà 7 ans et plus), ce qui ne veut pas dire que je ne savais rien .
Bon réveillon, frat à tous.
Plus en rapport avec le sujet : Je penche aussi beaucoup pour l’approche essentielle de la Royal Society, sans forcément influence directe, officielle, reconnue (qui aurait pu bloquer l’expension maçonnique). En temoigne les ouvrages de F. BAcon par exemple(1 siècle avant). Le moment aussi etait propice en pleine guerre civile anglaise qui usait la population. Une envie de fraternité qui domine les dissensions.
Ceci dit la RSociety n’avait pas de structure organisationnelle de masse, à la difference des organisations professionnelles. D’où cette idée astucieuse de prendre le plus efficace des deux.
Rappellons aussi pour les defenseurs du sexisme que l’interdit feminin de FM n’avait rien à voir avec la nature feminine mais avec la legislation de l’epoque : une femme ne pouvait prêter serment. cf travaux de R. Dachez et Philippe Langlet.
Alain BAUER à publié en 2003 « Aux origines de la franc-maçonnerie, Isaac Newton et les Newtoniens ». Il était GM.du GODF, Richard BORDES, jeune maçon. Tout a été écrit, rien n a été lu.
à NOET GÉRARD post 4, il est de notoriété mon cher frère et ce n’est pas moi qui le dit, que les maçon – hélas – ne ne lisent pas et quand ils lisent, ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent. Bien à toi
Le livre d’Alain Bauer de 2003 a été traduit en anglais. Je l’ai vu en vente à la boutique de Great Queen Street, sans plus. A-t-il été lu par les Anglais ? Je ne sais pas.
Je ne vois pas le livre de Bauer dans la biblio de « The Foundations of Modern Freemasonry » de Ric Berman (Sussex Academic Press 2012), mais Berman cite « Isaac Newton’s Freemasonry : The Alchemy of Science and Mysticism », (Rochester 2003) que je n’ai par contre pas lu.
En réalité, il s’agit même ouvrage sous un titre différent et ambigu : son titre anglais que l’on peut traduire par « La franc-maçonnerie d’Isaac Newton : l’alchimie de la science et du mysticisme » est en effet trompeur car si Newton est un scientifique et s’est beaucoup intéressé à l’alchimie n’a pas été franc-maçon, même si le deus ex machina de la franc-maçonnerie moderne est son proche disciple et principal collaborateur Jean-Théophile Désaguliers.
Chez les historiens maçonniques deux écoles s’opposent. L’une défend la thèse de la transition opérée au cours des XVIe et XVIIe siècles entre maçonnerie opérative et spéculative, par le moyen de Gentlemen Masons exceptionnellement acceptés au sein des loges de Métier et qui en auraient poursuivi les pratiques, la symbolique et l’organisation au sein des premières loges spéculatives, parfois issues des précédentes. L’autre hypothèse, de formulation plus récente, défend la théorie de l’emprunt et d’une sorte de création ex nihilo des loges spéculatives à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècles. Pour moi ce débat sert surtout à nourrir les supputations maçonnologiques et à alimenter les rayons des libraires. La vérité est sans doute à la croisée des conjectures.
Les deux ne sont pas incompatibles! Au contraire!d’ailleurs le recit de l’oie et le grill de 1717 montre les deux simultanément.
Parfaitement, les deux ont existé. Il faut lire le livre de Bauer et les publications de la SFERE. Une loge féminine existait à Londres.
Donc, si je comprends bien, il y avait bien un début avec des dates et des règles, ou j’ai pas tout compris, après encore une fois, libre à tout le monde de les changer…………..les règles ;), et comme cela a été dit sur un post précédent « je considère mes frères et mes sœurs des autres obédiences comme des frères et des sœurs » même si je ne les visite pas, car je respecte les serments prêtés dans mon obédience, qui est une obédience autonome, mais qui respecte aussi des règles de reconnaissance.
Pour autant je ne les critique pas, elles font ce qu’elles ont à faire, et cela ne me gêne aucunement ! et bien évidement je ne leur reproche rien, d’avoir changer certaines règles, de ne pas initier des sœurs, de ne pas faire rentrer des profanes lors des travaux ouverts etc…elles sont libres de respecter leur propres règles.
C’est bien de sortir de ta bouderie. Tout en te refugiant dans le petit jeu victimaire : « oh ils osent critiquer nos pratiques sectaires, sexistes ». C’est parce qu’ils sont mechants, jaloux.
Tu veux acheter une omerta en disant que toi, tu ne critiques pas les autres ???
Drôle de mentalité de vouloir faire tare les critiques ? A d’autres epoques de l’histoire , mais aussi aujourd’hui dans d’autres lieux (Russie, Iran) c’est ce discours.
Le comble : comment pouvez vous imaginer que vous auriez quelque pouvoir sur les « règles » des autres ? Vous avez le droit (et même le devoir) de critiquer (avec argument autre que charrier quand ce n’est insulter le contradicteur) ce qui vous paraît une erreur ! Nousprogressons ainsi, par l’avis d’autres et pas que la « cour » d’un « ultime lien » .
J’ai de nombreux FF de la GLNF, de la GLUA , du GODF qui m’apportent beaucoup, justement parce qu’ils sont différents.
JOABEN ! Je considère l’ensemble des autres commentateurs, comme étant des contradicteurs qui essaient d’argumenter, et je ne suis souvent pas d’accord….mais toi, tu le sais, je te considère comme « fou » et uniquement toi…quand au bout de 15 ans, on a pas compris et l’on répète, inlassablement des énormités « ultime lien » « détournement d’argent » etc…je pense que l’on a psychologiquement un souci…donc, je vais être encore désolé, mais il faut que tu comprennes que je ne pourrais jamais t’amener la « bonne » réponse!! je te souhaite de consulter, et je connais déjà ta réponse « secte » etc..mais je vais être gentil passe de belles fêtes et surtout repose ton esprit…
C’est bien! Tu confirmes exactement ce que j’avançais: comme dans toutes les sectes, vous contrarier est folie. Pas un mot pour contester, juste de l’insulte. Tu avais annoncé fuir ce blog et te revoilà ! Ca ne me derange pas… c’est même instructif de contempler votre comportement commun aux militants de la direction glnf. Tes baratins sur les fêtes… si ca te fait du bien.
Ce serait plus intéressant pour tous si tu exposais en quoi se pretendre « ultime lien etc » a quoi que ce soit de maconnique…
Mais si tu trouves ça complètement niais, bravo ! Bienvenue au club ! Mais il te faudra l’expliquer a ton gm !
Joaben….tu vois ta réponse est dans ma réponse tu persistes…15 ans après tu nous parles toujours de « l’ultime lien » allez bonne nuit !
Bone nouvelle alors ! Ca veut dire que vous avez rejeté ces attitudes gourouesques de votre ex-GM JPS ? Faut vite l’annoncer à tous les FM de la GLNF !
@15
Allez Joab’s, pour finir 6022 en beauté, faut tout balancer sur ses prétendues malversations. Un peu de courage ! Parce qu’il affirme qu’elle est belle, qu’elle est régulière la taverne de maître Kanter
A 16 – Frère tu n’en prendras pas ombrage mais c’est l’année vulgaire 2022 qui se termine le 31 décembre.et non symbolique 6022…. L’année maçonnique, l’A.V. L. , commence en mars. Bien à toi.
Jaoben….pas la peine de leur annoncer !! tu es le seul faux frères qui ne l’a jamais compris ! mais l’ensemble des 33000 frères de la GLNF te remercie et surtout te laisse ou tu es !! et sont heureux que tu ne sois plus chez nous, on n’en veut plus de ces râleurs permanent et qui n’ont trouvé que les blogs pour essayer de s’exprimer.
17 – c’est franchement minable de traiter Joab’s de faux frère.
Égaux à vous-même les réguliers, ne vous étonnez pas qu’au fur et à mesure que votre réalité se dévoile le respect envers vous s’étiole.
En fait, on ne fait que vous rendre la pareille ; œil pour œil, dent pour dent.
Anubis 17-, La formule « oeil pour oeil, dent pour dent » a un début et une suite qui permettent de préciser, de comprendre, et d’amortir l’impact de ces seuls 6 mots lapidaires.
Certes ma Sœur, mais vu que je m’adresse à quelqu’un capable de traiter un maçon de faux frère, je lui balance ces mots de manière lapidaire.
Il faut opposer au réguliers le même mépris dont il font preuve à notre égard.
Tu sais, je suis d’une GL où ils sont venus, en tenue, nous dire que nous pratiquions une fausse maçonnerie, ces gugusses mal élevés.
24… Si geplu ne me censure pas… C’est mieux ! Quand on traite mon obédience de détournement de fonds et de magouilleurs.. Je ne ne trouve pas que de traiter Joaben de faux frère est moins offensent… Cela n’a rien à voir avec la régularité, je le redis je ne suis pas un moine mais un FM, donc je me permet de répondre durement aussi.
Plutôt que surenchérir en invectives, réponds donc aux FAITS avancés !
30, tu n’as toujours pas compris qu’il n’y a rien à répondre…les FAITS sont dans ta tête !!
A 27 Mon BAF, il(s) se régale(ent) à te faire « enrager » … tu as bien vu à qui tu as affaire. N’entre pas dans leur jeu, enflammé qui finira par s’éteindre, faute de carburant. Ils font l’objet de dérision aux yeux du monde entier – qui se moque d’eux. Aujourd’hui, tout le monde le sait on retrouve des frères – toutes obédiences confondues – dans de nombreux scandales politico-financiers, affaires douteuses, meurtres, etc. Et ce n’est la faute ni de l’obédience (l’administration), ni les F irréprochable. Tout esprit normalement constitué l’aura compris. Qu’une chose soit dite en passant – à ma connaissance – aucune sœur ne serait impliquée dans ce genre de choses. Les femmes serreraient-elles plus honnêtes que les hommes ? Va savoir. Bien à toi.
32- REMI, elles ne sont pas plus honnêtes, elles sont juste moins tentées. Il y a eu, pourtant, il y a quelque temps, mais ce n’est pas si vieux, une « affaire » concernant une S dans le sud-ouest, dont je ne me souviens plus, et du nom, et de l’obédience.
Il te fallait bien une réponse venant d’une S…
A 33 Brumaire. Force est de convenir qu’ne (seule) sœur, ça ne pèse pas lourd dans la balance… des scandales… Non ? Toutefois si « elles sont juste moins tentées » comme tu l’exprimes, après y avoir réfléchi, c’est peut-être aussi, parce qu’elles sont plus éloignées du pouvoir que les hommes. Bien à toi.
Un ouvrage de grande expertise, en contrepied des discours souvent simplistes ou parfois abscons.
Remerciements à l’auteur.