Les limites du ‘journalisme citoyen’

Publié par Jiri Pragman

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jeudi 17 juillet 2008
  • 7
    bj
    18 juillet 2008 à 20h50 / Répondre

    il faudrait un outil qui reprenne ce qui est positif dans ces medias sans en avoir les travers :
    – le débat d’idée suscité par la reflexion de qq’1 qui a travaillé son sujet
    – mais entres personnes libres de tout dogmatisme ou fanatisme
    – avec un minimum de méthode, de respect et d’écoute
    – où l’on s’attache à apporter un « plus » en prenant la parole

    ça ne vous rappelle rien ????? :°)

  • 6
    Profane
    18 juillet 2008 à 19h33 / Répondre

    Il me semble que ce que vous appelez le journalisme citoyen a le mérite de rendre visibles des idées qui existent même lorsqu’elles ne sont pas exprimées. Je reconnais que cela peut contribuer à leur propagation mais ce n’est finalement qu’un exercice nécessaire au développement du discernement. Comment développer son sens critique si les « mauvaises » informations sont systématiquement filtrées ? De plus, qui peut se prévaloir de posséder la vérité pour le faire ? Comment rendre les gens responsables et acteurs de leur vie si on leur prémâche tout ?
    Ce ne sont finalement que des idées qui n’engagent que de petits groupes qui hélas font plus de bruit que les autres. Il est bien connu que ce sont les boîtes vides qui font le plus de bruit… Si l’on regarde l’évolution de la conditions de l’homme au fil des siècles, la tendance me semble plutôt bonne même si des crises se présentent par moment. La vie est un apprentissage long et difficile. Gardons courage le meilleur est devant nous.

  • 5
    nicolas dupond
    18 juillet 2008 à 15h51 / Répondre

    @zorba06
    Comme toi, mon très cher frère, j’ai mis en exergue les dérives du journalisme citoyen mais je pense, quitte à paraître redondant, que celles-ci sont quelquepart humaines (même si tout n’est pas excusable).
    La prise de contrôle de la presse classique par le capitalisme financier et, par corollaire son non engagement et son insipidité, ont eu pour effet de développer les médias citoyens.
    Beaucoup de personnes ne trouvent en cet outil que le moyen de défendre des positions pas toujours soutenues voire même ignorées par la presse classique.
    Qui sait qu’au Département du Nord les agents souffrent du fait du comportement d’une flopée de petits chefs (qui semblent jouir de protections pas seulement que politiques)?
    Bien sûr, les extrêmistes en profitent pour défendre les leurs, de position.
    Mais cet outil reste utile.

  • 4
    zorba06
    18 juillet 2008 à 9h34 / Répondre

    Pour ma part je suis très sceptique sur le fonctionnement du journalisme citoyen et de sa pseudo indépendance qui si elle est financière n’est en tout cas pas idéologique…
    Il en est de même pour les encyclopédies en ligne qui regorgent d’absurdités dès que l’on rentre dans le détail.
    En tout état de cause le net est une fabuleuse caisse de résonnance pour les théories du complot en tout genre et les idées extrèmes quelles soient de droite ou alter mondialistes…

  • 3
    bj
    17 juillet 2008 à 20h48 / Répondre

    j’hésiterai à parler de « limites » parce que (globalement, c’est vrai) un de mes choix de vie est plutôt malmené dans ce genre de media.
    l’important n’est-il pas de susciter le débat ?
    je note d’ailleurs la relativement bonne qualité des échanges qui suivent « l’article » sur agoravox, avec des contributions de FM qui éclairent autant que celles de leurs détracteurs interrogent.
    bref, article un peu limite mais débat enrichissant à sa suite. donc dans le match dogme – reflexion, score à 0 – 1. c’est déjà pas mal.
    rien à comparer au même exercice sur rue89, ou un article planplan sur la mixité écrit par un journaliste professionel suscite un débat très médiocre (auquel j’ai moi aussi tenté en vain de participer, mais quand on est tiré vers le bas…)

  • 2
    elyos
    17 juillet 2008 à 12h37 / Répondre

    Bienvenu dans la réalité, les idées extrémistes existent et sont largement répandus, la franc maconnerie n’a pas une presse géniale – y compris dans le journalisme non citoyen ou le non journalisme citoyen : ) – et nous ne pouvons plus faire l’économie du dialogue avec la réalité des pensées de nos concitoyens en nous enfermant dans la tour d’ivoire du politiquement correct.

    Une régression ? je pencherais plutôt vers une clarification de la situation.

    Plutôt que de ce désoler sur ce fait, investissons la place car le ‘média citoyen’ peut aussi être la caisse de résonance de nos visions.

  • 1
    nicolas dupond
    17 juillet 2008 à 10h32 / Répondre

    Il semblerait que l’article d’agora vox soit aussi supprimé en grosse partie (il ne reste plus qu’une partie du « chapeau » qui est neutre).
    Par contre, les commentaires de l’article ont été maintenus.
    Plus généralement, sur le sujet, il faut savoir que le journalisme citoyen s’est développé au regard du paysage journalistique contemporain (tout au moins en France).
    La presse nationale et régionale est inféodée au capitalisme financier.
    Figaro= Dassault, les Echos= Lagardère (…).
    On se retrouve alors avec une presse insipide, qui ne prend parti sur rien et n’aborde pas les sujets qui fache et préfère ceux qui font consensus et n’embêtent pas les puissants (par exemple nous, même si cette hypothèse va à l’encontre des complotistes qui nous accusent d’avoir tous les pouvoirs).
    Il reste très peu de bon journaux: Le Monde Diplomatique, Politis, le Canard Enchaîné et éventuellement Marianne.
    Le constat n’est pas plus optimiste s’agissant de la presse régionale. Pour ce que j’en connais, la Voix du Nord, ce journal ne prendra jamais parti contre un élu du Nord/ Pas de Calais même si ses actions quoditiennes sont critiquables. Par exemple, au Département du Nord, il y a eu une vague de suicide suite à des faits de harcèlement. La Voix du Nord n’a même pas relayé le suicide des agents. alors qu’elle aurait pu le faire sans aborder le fond du problème.
    Mais il est sûr que dans le cadre du journalisme citoyen, certains en profitent pour développer et faire passer des idées extrêmistes (de droite et de gauche quoique personellement je serai plus tolérant pour les secondes)
    Sans excuser tout ceci, n’est ce pas le manque d’idéologie (à part le culte du « dieu pognon ») et le manque d’espoir dans nos sociétés occidentales qui mènent à ces comportements. Au sein de ces extrêmistes, n’y a t’il pas une grand part de paumés qui n’attendent plus rien de la vie et n’ont plus d’espoir dans l’avenir? N’st ce pas une des conséquences de l’individualisme forcené? Je ne sais pas.

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