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Ne pas être historien n’est pas un crime, mais pourquoi alors vouloir se mêler de parler ou de commenter des documents ? Rechercher l’exactitude ne consiste pas à être impitoyable, mais seulement exact. Ainsi on ne peut que se demander où notre ami a trouvé – ou inventé – que « le manuscrit des « pièce intermédiaires »… est l’avant-dernière pièce du recueil, après trois rituels un peu différents du SPRS et plusieurs échanges musclés sur la querelle de Pyron avec le GODF de 1804 ». Car ce qui se trouve à l’endroit indiqué est un unique manuscrit du 32e degré en cinq parties, daté du 8 avril 1811 (folios 846-894), et de Pyron, aucune trace avant les folios 760 à 767. Cette étude, comme d’ailleurs les précédentes, m’a seulement fait penser à la remarque de mon défunt ami Cyril Batham qui écrivait non sans humour dans AQC 94 : « In this task I must inevitably rely to a considerable extent on those who have already covered part of the ground. I make no apology for this and can only say in the words of Charles Reade, ‘I milked an hundred cows for it but the cheese I made is mine’ ».
Connaissant bien le style de notre ami, je n’ai pas répondu au message 27.
le ms des ‘textes intermédiaires » copié par Bailhache occupe les folios 898 à 905 du recueil..
Il est suivi par un commentaire (d’une autre écriture) sur un tout autre sujet, les Grandes Constitutions de 1786, où on lit (folio 907) que (je paraphrase) les rois d’Angleterre et d’Ecosse étaient GM du rite écossais. « Le dernier rejeton des Stuarts désigna pour leur succéder dans la grande maîtrise Frédéric II qui décéda dans les premiers jours d’août 1786 » (Charles-Edouard Stuart est mort en 1788, avant son frère, cardinal, qui lui survécut près de 20 ans.)
Un grand merci à Alain Bernheim pour ses remarques judicieuses et pertinentes. Je ne peux qu’espérer que le lecteur excusera mon erreur de dates (4 pour 2 décembre 1802).
Le titre exact du document conservé à Washington est « Ecrits originaux des Archives du suprême conseil du 33° degré du rite écossais ancien et accepté pour la France ou Collection des pièces sur lesquelles ont été motivées ses décisions les plus importantes ». Le premier volume comporte 916 folios. Ce n’est pas un texte continu, mais une collection de documents sans nécessairement de suite, commençant par l’assemblée de Gde L. Générale du rit ancien en France du 29 novembre 1804, présidée par De Fondeviolles et se terminant pas des observations sur le « prétendu rite d’Yorck (sic) dont deux loges de Paris se proposent d’offrir le titre de chef suprême» à Cambacérès. Le manuscrit des «textes intermédiaires » (discutés de main de maître par AB dans RT il y a plus de 30 ans) est l’avant-dernière pièce du recueil, après trois rituels un peu différents du SPRS et plusieurs échanges musclés sur la querelle de Pyron avec le GODF en 1804.
AB est toujours très attentif (le mot « impitoyable » serait plus approprié) aux erreurs factuelles, dates, lieux, orthographe des noms propres, n° de page. Il l’est plutôt moins sur les questions que soulèvent les textes étudiés et il ne s’engage que rarement sur la pente glissante des hypothèses (je lui en ai fait amicalement la remarque).
N’ayant pas la prétention de faire oeuvre d’historien (que je ne suis pas) mais seulement d’attirer l’attention de ceux que cela intéresse sur l’existence de deux versions des Constitutions « de 1786 » dont une lecture même superficielle relève des différences conséquentes qui méritent d’être, certes brièvement, envisagées (que signifient-elles et que peut-on en penser?), ce dont se garde AB. Sans oublier le récit picaresque mais peu vraisemblable de St-Laurent qui vaut la peine d’être raconté et donne tout son sel à l’anecdote.
Dans les indications de Pierre Noël – en général exactes – il y a quelques erreurs. En dehors du fait que la circulaire de 1802 est du 4 et non du 2 décembre (texte introductif), la description des manuscrits de la Constitution de 1786 contenus dans le « Tome premier » du document de Washington intitulé « Décisions du Suprême Conseil des Inspecteurs généraux du 33e et dernier degré du Rite ancien et accepté, pour la France… » (et non, loin de là, « premier livre d’architecture du SC de France »), ne sont pas identiques (# 5). Le premier ms a 18 articles et le second 16. D’autre part j’ai découvert que ce que j’appelais « textes intermédiaires » en 1986 (merci Pierre) étaient les lois constitutionnelles adoptées par les corps créés par Joseph Cerneau aux États-Unis d’Amérique puisqu’ils se trouvent, identiques et en langue française, dans le Register adressé par le Grand Consistoire de New York au Souverain Grand Conseil de Princes du Royal Secret qu’il créait à Charleston en 1815 (Heredom, Volume 20, 2012).
A noter pour ceux que cela intéresse que la plus ancienne version manuscrite (de moi connue) des « statuts généraux de la hte maçon » se trouve aux folios 898-905 des « Ecrits Originaux Des Archives du 33e Dégré du rite Ancien et accepté – Pour La france – ou Collection des Pièces Sur les quelles ont été motivées ses Décisions Les plus Importantes.» (Washington). Elle est « Collat. par Bailhache Souv: gr ins le 27. j. du 6 m 7805 »
Les deux versions sont d’accord pour dire dans l’article 5 qu’il faut neuf GIG pour faire un SC, mais quand la version française stipule que “cinq doivent professer la religion chrétienne”, la version latine écrit “saltem quatuor, maxime extentam (Catholicam) religionem profiteri debebunt “ [au moins quatre devront proclamer (professer) la religion catholique la plus répandue”(extendo signifie étendre, déployer).]
La version latine est différente dans la version de Pike, publiée en 1879: “saltem quatuor maxime extentam religionem profiteri debebunt” [at least four ought to profess the prevailing religion]. Le mot Catholique, présent dans la version latine annexée au traité de 1834 (transcription dans Folger 1862), a sauté, comme il a sauté de la traduction française de Charles Laffon de Ladébat, collaborateur de Pike [“dont quatre, au moins, devront professer la religion dominante du pays »]. Pourquoi cette manipulation?
Deux choses étonnent ! Pourquoi remplacer “cinq” par “quatre”? Pourquoi supprimer “Catholique” de la version latine acceptée par Pike comme “la plus authentique” ? Je ne crois pas à une exigence “religieuse” mais plutôt à une raison politique, la volonté d’adapter les “Constitutions de 1786” aux usages d’une nation (les USA) fondamentalement protestante.(“ought not” n’est pas un impératif,“tu dois”, mais un souhait ou une convenance).
Il est assez … cocasse, c’est le terme, de constater que l’Art. 1 de ces Constitutions de 1762 est en opposition totale avec l’article premier des Constitutions maçonniques de 1723.
Une telle contradiction force à s’interroger sur la cohérence de pratiquer à la fois les grades bleus et ces degrés qui prétendent être leur perfectionnement ?
Je souhaite souligner ce qui semble échapper à un nombre ce plus en plus important de maçons qui réagissent de même manière que la sphère religieuse, le repli sur soi et sur ses certitudes face à la désaffection, comme une sorte de radicalisation.
La désertification des églises en Occident, également dans les pays arabes les plus avancés comme la Tunisie qui va engager prochainement un procès en hérésie à l’encontre d’une étudiante, n’est pas due à une sécularisation échevelée des sociétés modernes comme on nous le serine à l’envie, au contraire on constate une demande de spiritualité qui se matérialise par le développement exponentiel de tout un tas de systèmes de développement personnel plus fantasques les uns que les autres.
Cette désertification est le résultat d’un constat, celui de l’incohérence d’écritures religieuses formant exclusivement un système de croyances et totalement déconnectées des réalités à la fois historiques et actuelles.
Le christianisme dépossédé de son pouvoir coercitif n’en est plus qu’à promouvoir des faits historiques que la recherche universitaire dément et une morale, soit liberticide sans fondement, soit acquise entièrement par les sociétés démocratiques.
Ce qui commençait à être dénoncé dans les milieux intellectuels de la Renaissance se trouve aujourd’hui généralisé par l’accroissement de l’éducation des populations qui maintenant au lieu de croire ont la liberté de réfléchir, de la science et surtout par l’ampleur exceptionnelle des difficultés auxquelles nous sommes confrontés.
Alors que Anderson mettait en garde les maçons contre l’entrisme religieux en maçonnerie comme facteur de destruction de ses principes, de ses valeurs d’interrogations et de la fraternité, cette entrisme est galopant à tel point qu’il semble gagner jusqu’au GODF.
A la faveur des ouvrages de Pierre Mollier traitant de Rite Français, montrant que ce rite exempt de tout principe religieux et fixé en 1785 est conforme à l’esprit de 1723, je nourrissait l’espoir que le GODF abandonnerait sa tendance à traiter de politique, ou ne le ferait plus qu’à la marge, pour s’engager dans la remise en valeur et en vigueur de la franc-maçonnerie originelle.
Malheureusement, lisant certaines interventions ici sous des articles traitants de la pierre du deuxième ordre, il me semblait comprendre que les notions religieuses n’étaient pas loin de faire un retour en force.
Constatant aujourd’hui qu’en franc-maçonnerie on ne traite, soit que de politique, soit que de religion, je vais faire hurler et probablement me faire taxer de prétentieux, cependant je suis obligé de m’interroger : a-t-on compris le sens des Constitutions de 1723 (que personne ne lit, c’est un comble !) et a-t-on compris tout court ne serait-ce que le dixième du Rite Français ??!
Bonjour
Pour répondre à la demande d’informations de certains, voici les textes des Constitutions de 1762 ainsi que des Instituts, Statuts et Règlements généraux de la Haute Maçonnerie.
http://www.daxad.be/blog/data/images/divers/1762-constitutions.pdf
Les « Instituts… » apparaissent à la page 15.
Bonjour! Merci pour ce document qui reprend les textes issus de la brochure imprimée chez Sétier. Les « Instituts » sont effectivement les « textes intermédiaires » d’Alain Berheim (Pierre Mollier dans Les Essais Ecossais vol. 12).
Il est dit que la plus ancienne version connue des Constitutions de 1762 se trouve dans le manuscrit Franken 1771. Il est important de noter que l’art.1 (« Comme la religion… ») n’y figure pas.
Mais surtout, si l’on en croit Guy Chassagnard qui en donne trois photos, il y a dans les archives de la NMJ une version plus ancienne, datée du 22 décembre 1768 (répertoriée par Baynard) et, qui plus est, accompagnée d’une copie de la Patente Morin… ce qui en ferait la seule copie connue réalisée du vivant de Morin.
Quelqu’un (Pierre Mollier par exemple) a-t-il eu accès à ce double document? Excellente journée!
Michel a bien raison. L’article 1 des Constitutions « de 1762 » (« Comme la religion est un culte… ») ne se trouve pas dans les plus anciennes versions connues (celle d’Albany 1768 et celles de Francken 1771). Elles se trouvent en revanche dans le livre d’or de Grasse-Tilly et le Sétier de 1832). Qui l’a ajouté ?
Ce qui est amusant, c’est que ces « Statuts … » sont signés :
« A l’Or∴ du Mon∴ sous le C∴ C∴ du Zénith près du Buis∴ Ard∴ au point vertical
répondant au 17e degré 58 minutes sud, sous le signe du capricorne le 9e
jour du 2e mois nommé jiar 5081…..
signé, ADINGTON, grand chancelier (du Souverain Consistoire). »
C’est la latitude de la Jamaïque ! (sud doit être une erreur). Remarquons la bévue probable : C.C., c’est « celestial canopy »
Et c’est notre position actuelle. Voilà les quelques lignes en tête de l’édition moderne des « Instituts Statuts et Règlements Généraux de la Haute Maçonnerie » que nous remettons à chacun des FF:. parvenant aux grades sommitaux du Rite:
« Comme les autres textes fondateurs du Rite Écossais Ancien et Accepté (Constitutions de 1762, Grandes Constitutions de 1786) les Instituts, Statuts et Règlements généraux de la Haute Maçonnerie n’ont plus maintenant qu’un intérêt symbolique et historique. Les remettre à l’honneur aujourd’hui est avant tout une affirmation des sources particulières et anciennes du Grand Collège des Rites Écossais. Ce texte était en effet considéré par nos prédécesseurs comme la référence réglementaire la plus importante des hauts grades écossais. Après avoir longtemps été difficile à situer, les historiens ont récemment découvert que c’était le texte majeur du tout premier écossisme. »
J’ose penser que la position des uns et des autres sur les textes fondateurs est assez semblable. Il ne s’agit évidemment pas de « Livre Sacré », mais de textes fédérateurs et de convention, à l’histoire complexe et amusante.
Comme les règles du jeu d’échecs !
« QUELS QU’EN PUISSENT ETRE L’EPOQUE, LE BERCEAU OU L’AUTEUR. »
Le 1° juin 1992 se sont réunis à Londres, Duke street (local du S C d’E&W), 11 SC (ou assimilés) « en amitié », ceux d’Angleterre & Pays de Galles, d’Ecosse, d’Irlande, de la JS des USA, de la NJ des USA, du Canada, d’Australie, des Pays-Bas, de Finlande et les GL du Danemark et de Suède.
La question posée était la validité littérale des Grandes Constitutions de 1786 (version latine), dans quelles mesures ces articles s’imposaient encore aux SC et dans quelle mesure les SC les respectaient de facto. Chaque article fut examiné séparément et chaque SC expliqua sa pratique. Il apparut qu’aucun SC ne respectait à la lettre les 18 articles. Le seul qui était respecté par presque tous était le 14° : la procession d’entrée des membres du SC par ordre de préséance, le SGC en dernier, précédé par la bannière de l’ordre. Aucun autre n’était respecté à la lettre.
Les trois SC des Iles britanniques et d’Irlande demandaient que les candidats soient chrétiens (trinitaires), les autres étaient « universalistes ».
La contribution la plus intéressante fut celle de RSE Sandbach (England & Wales) qui distingua les articles traitant des principes de ceux concernant la pratique du rite. Ces derniers étaient d’un intérêt purement domestique, plusieurs étaient en plus devenus obsolètes ; les premiers restaient importants, surtout ceux qui traitent de l’autorité du SC dans sa juridiction et les relations entre SC. Tous furent d’accord sur la souveraineté absolue des GL sur les 3 premiers degrés. Les GC (surtout d’ailleurs les Nova Instituta Secreta) de 1786 restent un élément fédérateur mais chaque SC peut les adapter à sa pratique et ses usages, pourvu qu’il respecte l’esprit des articles (II, III, XIII) qui traitent des relations entre SC.
Sait on quelque chose de la « rivalité maconnique » qui opposa Frédéric II et son beau-frère Ferdinand de Brunswick, le 1er empruntant la voie qui conduisit au rite en 33 degrés et le second celle de la STO puis du RER? Manifestement Frederic le Grand n’appréciait pas la maconnerie templière a la façon Von Hundt
Désolé de devoir encore intervenir pour répondre à Ergieff # 11
Il n’y eut pas de « rivalité maçonnique » entre Ferdinand de Brunswick et Frédéric de Prusse. Ils étaient amis et beaux-frères (Frédéric, homosexuel discret, avait épousé par obligation la soeur de Ferdinand) . Ils le restèrent jusqu’au bout, malgré quelques désaccords militaires à la fin de la guerre de sept ans. Frédéric fit de Ferdinand un Maréchal ( Field-Marschall) après qu’il eut gagné des batailles mémorables (notamment contre le comte de Clermont, par ailleurs GM des loges de France).
Bien plus tard, quand il eut 60 ans, Ferdinand se lança dans la fm templière, occultiste et illuminée.
Frédéric fut toujours hostile à cette maçonnerie de HG qu’il qualifiait de « Spiegelrei » (badinerie). Il ne se ‘lança » jamais dans une maçonnerie de HG, qu’elle soit rectifiée, écossaise ou autrement désignée.
Merci Pierre, j’avais des informations identiques. Finalement Frederic II n’avait aucune raison objective de « parrainer » le rite en 33 degrés, au contraire, il était indifférents aux hauts grades, voire hostile, et l’aigle bicéphale faisait référence à son ennemi sur les champs de bataille. Mais peu importe nous sommes en maconnerie pour travailler à partir de mythes et la vérité (?) historique importe peu. J’ai le privilège d’avoir effectué les deux parcours REAA et RER le premier n’est pas plus validé par Frédéric le Grand que le second n’a de sources Templieres mais peu importe, ce sont les bénéfices que nous retirons de leurs enseignements qui nous rapprochent de la Connaissance. TAF
Oups ! bien sûr Pierre, je me suis mal exprimé, je citais AB par rapport aux « Instituts Statuts et Règlements Généraux de la Haute Maçonnerie » qui était la question de Michel Hermand et non sur la question initiale des « Grandes Constitutions » où tu fais, par deux fois, effectivement référence à la contribution pionnière d’Alain.
C’est – bien sûr ! – Alain Bernheim qui a attiré l’attention des chercheurs sur ce texte et son grand intérêt il y a… près de 33 ans 🙂 (dans ses articles fondamentaux dans RT sur les textes régulateurs du REAA). Le Grand Collège a réédité les « Instituts… » il y a quelques années dans un n° spécial de « L’Ecossais » (à partir d’une copie Hacquet de ses archives justement).
# Pierre Mollier :
Cher Pierre, je cite deux fois l’article « séminal » de RT (1985-6) d’Alain Bernheim dans le texte.
Quant à la question de Michel, de quel texte parle-t-il ? S’il s’agit de la lettre de St-Laurent, elle est reproduite dans Clément, au départ de l’original conservé dans les archives du SCPLB (RR). Si c’est du livre d’or conservé à E’bourg, c’est un vénérable document que j’ai eu en main, deux jours durant sur place (en 2004) et que j’ai remis précieusement à son conservateur (BC) après en avoir copié les pages (à mes yeux) essentielles, sans avoir pu en faire de photocopie ni de photographie (n’étant pas de toute façon pas équipé pour le faire).
Accessoirement, si AB a très précisément résumé le contenu du livre d’or de St-Laurent conservé à Philadelphie (que T. Jackson lui avait envoyé à sa demande), il ne parle pas de la copie du 2° Livre d’or du même conservé à E’bourg car, bien qu’il en connaisse l’existence, il ne l’a pas consulté, à ma connaissance du moins.
Ces « Grandes Constitutions de 1786 » sont un texte historique a qui on peut surtout reconnaître aujourd’hui une valeur symbolique. Pour notre part, au Grand Collège des Rites, notre texte de référence historique et symbolique sont les « Instituts Statuts et Règlements Généraux de la Haute Maçonnerie ». Un texte provenant probablement du Saint-Domingue de la fin du XVIIIe siècle auquel notre fondateur Germain Hacquet était très attaché. Un texte qui nous relie donc, au-delà de 1801, à l’écossisme de la fin du XVIIIe siècle et aux disciples d’Étienne Morin.
Bonjour Pierre! Peux-tu nous dire où trouver le texte dont tu nous parles? Excellente journée!
Ce qui est assez extraordinaire dans les deux copies (identiques) du premier livre d’architecture du SC de France conservé à Washington (comment est-il arrivé là ?), c’est que la première est dite tirée « des archives de Charlestown, traduite par moi de l’anglais » avec une signature manuscrite de JBM Delahogue et l’autre, d’une toute autre écriture, établie à Kingston (ïle de la Jamaïque), confirmée par le même Delahogue (simplement mentionné) et confirmée par la signature très reconnaissable de Pyron, secrétaire du SC de France. Ceci implique une étape à Kingston où un SC fut effectivement créé par Grasse-Tilly en 1803. Il survécut jusque 1816 d’après R. Draffen (1974) et W. Seal-Coon (An Historical Account of Jamaican Freemasonry, 1976, p 29). Cela ferait de ce SC « for the British West-Indies » (même virtuel) le 3° SC du monde, entre celui de des iles françaises d’Amérique (celui de Saint-Domingue) et celui de France.
L’autorité en tant que la force de celui qui agit (auctor > auctoritas) repose sur la légitimité de l’auteur. Cette légitimité ne peut jamais se fonder simplement sur un texte. Elle implique l’existence d’un élément moral sans lequel l’autorité ne sera pas respectée.
Bon alors en clair ces grandes constitution valent quoi? Pas grand chose semble-il ce qui, fait que l’autorité (sic) des SC ne repose sur rien….
Bonjour! Ces textes, comme toute autre chose, tout autre objet par ailleurs, ont la valeur que ceux qui souhaitent les utiliser leur donne. Je me suis engagé par serment à les respecter lors de mon entrée au REAA, sans la moindre contrainte, et donc à travers ce serment librement prêté je leur donne une valeur. Et, dans ma (j’insiste sur le « ma ») conception du REAA, elles lui sont consubstancielles, de même que la double devise « Ordo ab Chao – Deux meumque Jus ».
« Deus », pas « Deux », évidemment!