Frontispice Constitutions Anderson 1723
Frontispice des Constitutions d'Anderson de 1723.

Les Constitutions d’Anderson, le tricentenaire oublié

Publié par Philippe Foussier

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mercredi 4 octobre 2023
  • 12
    Anubis Rê
    6 octobre 2023 à 11h08 / Répondre

    Pour rappel il est utile de reproduire ici l’extrait de l’article 2 du chapitre 6, précisions et explication de texte du chapitre 1 des « Obligations d’un Franc-maçon extraites Des anciennes ARCHIVES des LOGES au delà des Mers, et de celles d’Angleterre, d’Écosse, et d’Irlande, à l’Usage des Loges de LONDRES » :
    – VI. De la CONDUITE, à savoir,
    2. Conduite après que la LOGE est finie et avant que les Frère soient partis
    Conséquemment aucune Brouillerie ou Querelle privée ne doit franchir le Seuil de la Loge, moins encore des Querelles à propos de la Religion, ou des Nations, ou de la Politique d’État, nous, en tant que Maçons, étant uniquement de la Religion Universelle susmentionnée [à l’Art. 1] ; nous sommes aussi de toutes les Nations, Idiomes, Parentés, et Langages, et sommes résolument contre toutes les Politiques, comme n’ayant jamais contribué, et ne pouvant jamais contribuer au Bien-être de la Loge. Cette Obligation a toujours été strictement enjointe et observée ; surtout depuis la Réforme en GRANDE-BRETAGNE, ou la Dissidence et la Séparation de ces Nations de la Communion de ROME. (NDLR, et ses conséquences, deux siècles de guerres de religion).
    .
    Philippe Foussier rappelle également « ce que nous devons au pasteur presbytérien James Anderson et au prêtre anglican Jean-Théophile Désaguliers », membres du sacerdoce ils en connaissaient mieux que personne la triste réalité et son pouvoir fratricide.

  • 9
    Walbras
    5 octobre 2023 à 11h39 / Répondre

    Dans des textes de l’époque on peut lire un des principaux arguments des francs-maçons pour la prohibition des femmes: elles sont incapable de garder un secret!

  • 7
    Brumaire
    4 octobre 2023 à 19h39 / Répondre

    5- Lazare, j’ai souvenir que le droit, pour nous, femmes, d’ouvrir un compte en banque personnel date de 1965.

    • 8
      lazare-lag
      4 octobre 2023 à 20h41 / Répondre

      Merci Brumaire. C’est certainement ça.
      Ma mère s’était arrêté de travailler pendant que nous étions petits, mon frère, ma soeur et moi. Elle s’est remise à travailler en libéral (infirmière) lorsque j’ai eu dix ans, c’était en 1968. Et il me semble qu’elle racontait qu’à peu de choses près, donc 2 à 3 ans, notamment pour l’ouverture d’un compte bancaire, elle aurait dû avoir l’accord du mari. Elle a donc été dispensée de cela et c’est très bien.

      • 10
        Pierre Noël
        5 octobre 2023 à 12h07 / Répondre

        Pour relativiser les propos ici entendus, ma grand-mère, chrétienne pratiquante s’il en fût jamais (et bigote, disons-le !), reçut le droit de vote (et celui d’avoir son propre compte en banque) en 1919, parce qu’elle avait été condamnée à mort en 1917 par l’occupant allemand (elle usa religieusement de ces droits jusqu’à sa mort en 1978).

    • 11
      Will Iam
      5 octobre 2023 à 17h29 / Répondre

      Pour rappel (ou information), ce n’est que depuis le 27 décembre 2022 (loi de décembre 2021) que les salaires et prestations sociales sont obligatoirement versés sur un compte dont le bénéficiaire est titulaire ou co-titulaire. Mesure prise dans le but de renforcer, encore, l’indépendance des femmes.

  • 2
    Joab’s
    4 octobre 2023 à 9h58 / Répondre

    Cet article risque de relancer les affrontements récurents à propos de religion et FM.
    L’aborder sous un autre angle qur les « éléments de langage «  ressortis classiquement ici est , comme suggéré dans l’article une solution, même si on y retrouve des propos de promotion d’une obédience et d’une tendance dite « libérale «  de la fm.
    Sectoriser, segmenter la fm s’oppose (tout en clamant « universalité «  ) au principe de base énoncé dans les dites Constitutions.
    Oui , il faut, je crois désacraliser ces constitutions du fait de la 2e phrase. … comme le VLS (volume de la loi sacrée) qui enonce des ignominies : massacre de population (pour « terre promise »), lapidation des femmes adultères , des homosexuels, assassinat des apostats …
    Le problème du « sacré «  est qu’il a vocation à fixer éternellement une vision d’une époque. Et donc s’interroger sur le bien fondé devient acte hérétique.
    Et la suite du texte d’’Anderson donne une voie, adaptée à son époque.
    Et justement, un devoir du macon ne serait il pas de désacraliser des fetiches, procédures, organisations, croyances et recréer a chaque tenue cette opération « magique «  qui va unir réellement autour de valeurs intemporelles ?

  • 1
    Schaw345
    4 octobre 2023 à 7h49 / Répondre

    On pourrait également situer l’expression « no women » dans le contexte de l’époque. La femme n’était pas libre puisqu’elle dépendait d’un tiers, mari, père, etc.

    • 3
      Joab’s
      4 octobre 2023 à 10h00 / Répondre

      @1 … tres juste ! Ce qui n’était qu’un empêchement juridique de l’époque (une femme ne pouvait prêter serment) est devenu prétexte jusqu’à nos jours à cet odieux sexisme. Triste constat !

    • 4
      Yonnel Ghernaouti
      4 octobre 2023 à 12h02 / Répondre

      Nous pensons qu’il est utile de rappeler que la société occidentale du XVIII e siècle est chrétienne.
      Avec des mentalités ancrées dans des croyances anciennes. Pour la gent masculine, même en 1789, les femmes ne sont pas considérées comme de vrais individus. Cantonnées seulement à une activité domestique, elles restent toujours considérées comme des mères ou des ménagères.
      Loin de toutes fonctions sociales ou sociétales… Heureusement qu’il y a eu des Olympe de Gouges, cette femme de lettres qui s’est battue toute sa vie pour l’abolition de l’esclavage, pour le droit au divorce et pour l’égalité des droits des femmes…

    • 5
      lazare-lag
      4 octobre 2023 à 16h43 / Répondre

      On n’oubliera pas que le droit de vote, pour ne parler que de l’Europe et de la France, est en général obtenu pour les femmes au XXème siècle, rarement dans les quarante premières années;
      On n’oubliera pas non plus que pour ouvrir un compte en banque, sans demander la permission à quiconque, c’est je crois un droit obtenu dans les années 60, peut-être même grâce à Mai 68, à vérifier.
      On n’oubliera pas non plus que si le nombre de divorces augmente à compter des années 70, ce n’est pas parce que les moeurs ont été plus dissolues, c ‘est surtout parce que les femmes, en travaillant, acquièrent une indépendance financière difficilement possible avant.

      • 6
        Joab’s
        4 octobre 2023 à 18h19 / Répondre

        La FM a été à la pointe du combat pour la democratie, la paix, l’emancipation, le droit des plus faibles, des femmes, la liberté de conscience, d’opinion, contre l’esclavage, le racisme, les discriminations.
        Comment s’expliquer que ce qui est banni dans la société occidentale (discrimination sexiste) perdure à l’interieur certaines de nos organisations, pire soit institutionalisé et même imposé ? quelle image donnons-nous ?

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