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à Jean Serlun
Ma référence à Pétain était tout simplement l’équivalent de l’allusion au marxisme dès que l’on parle de naturalisme.
C’est vrai que nous sommes hors forum
@Flupke
Il ne me semble pas que cela apporte quelque chose à ce blog que nous polémiquions (même très courtoisement c’est vrai) sur les mérites comparés du naturalisme et du spiritualisme.
Je trouve cependant un peu rapide le racourci que va de l’Ordre à Pétain. L’Ordre, au sens cosmique du terme, c’est quand même autre chose que le misérable ordre moral d’une marionnette galonnée.
Ceux qui s’intéressent à la spiritualité sans être particulièrement préoccupés de richesses matérielles (les pauvres, quoi !) ont droit de participer à des sociétés initiatiques qui peuvent parfaitement vivre sans tralala. C’est pourquoi il est utile qu’existent même en Occident des loges qui vivent leur initiation en dehors de tout le tapage médiatique de l’appareil obédientiel et sans nécessité financière excessive.
Quant à la réponse à ta question : humilité et doute sont deux qualités nécessaires à toute initiation, pas seulement maçonnique. C’est en prenant conscience de notre finitude humaine que nous pourrons trouver la pierre cachée qui est en nous.
à Jean Serlun
C’est de bonne guerre « spiritualiste ».
Dès que l’on parle d’intérêt matériel chez l’humain il s’agit de marxisme. Alors que tout bêtement pour le naturaliste c’est la conséquence de l’instinct de vie qui nécessite prélèvements sur l’environnement (appât du gain pour « crouter au mieux ») et mise en valeur du « bon parti » que l’on est pour se reproduire, comme les oiseaux, les paons par exemple, sans allusion à personne bien sûr!!!
Comme moi dès que l’on me parle d’ordre, c’est Pétain, travail famille patrie !!!
Tu dis « il n’est nul besoin d’accumuler les savoirs (encore moins les richesses matérielles) pour atteindre la connaissance. »
Tu as raison, je confirme, en effet j’ai rencontré (au sens aussi de coeur à coeur) par profession nombre d’humbles smicards comme on dit, des femmes ou des hommes puissants (allusion au récent Goncourt), vivant leur passage à l’O éternel en toute lucidité, en toute maîtrise. Chose que j’ai rarement rencontré chez les « intello ».
Mais chez eux point de sociétés initiatiques avec tout leur tralala …
Alors quelle est ta réponse à la question que pose cette année le GODF à ses membres ???
Rappel : Pourquoi l’humilité et le doute sont-ils deux qualités nécessaires aux francs-maçons ?
@fluplke : Je crois que refuser ton analyse n’est pas être « bon apôtre » mais tout simplement ne pas se reconnaitre dans une analyse marxiste du sujet.
En outre, la voie initiatique se moque totalement des situations sociales et économiques de ceux qui s’y engagent. Au passage, c’est en Inde qu’elle est probablement la plus représentée aujourd’hui. Et il n’est nul besoin d’accumuler les savoirs (encore moins les richesses matérielles) pour atteindre la connaissance.
Pour finir, je rappellerai une nouvelle fois qu’il n’y a aucune incompatibilité entre la démarche initiatique et l’engagement pour un monde un peu moins mauvais.
Et si tous nos « beaux discours » étaient en fait connotés « sociétalement » et même, pour être précis, connotés sur l’échelle économique et ou culturelle des uns et des autres ?
Et si tout cela signifiait, quelque part dans les zones d’ombre et de gris de certains francs-maçons, que les êtres économiquement et ou culturellement peu avantagés n’avaient pas droit à se référer à une voie initiatique quelconque ?
Tant il est évident que les êtres qui se sentent proches ou issus des dominés sociaux vont plutôt avoir tendance à désirer se préoccuper du « sociétal » pour améliorer le sort des leurs.
Et si les « disputes » entre francs-maçons sur tous ces sujets n’étaient finalement que l’ombre portée des bien-êtres ou mal-êtres divers et variés des uns et des autres ?
Bien entendu les bons apôtres vont dire mais que non que non !!!!!!!!!!!!
Loin de moi l’idée de rejeter la nécessaire continuité entre la démarche initiatique et la participation au progrès matériel et moral de la société, comme on se plait à dire.
J’ai simplement voulu mettre le doigt sur des situations maçonniques où seuls les sujets de société sont abordés, non seulement à l’extérieur des Loges, mais aussi à l’intérieur . De même, lorsque la reconnaissance sociale et la charité privée sont les seules préoccupations des Francs-maçons, je ne puis que souligner les grandes divergences entre les démarches maçonniques … et, malgré tout, ce sentiment d’appartenance à une chose commune qui ne se révèle pas aisément au premier abord.
Je reconnais le caractère un peu péjoratif du mot « sociétal » employé à dessein car je pense réellement qu’il désigne une franc-maçonnerie qui a évolué depuis le XVIII° siècle au point d’oublier que l’initiation est avant tout une démarche spirituelle (je n’ai pas dit religieuse). A certaines époques, on pouvait même utiliser le terme de « maçonnerie politique » dont il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire, aussi bien dans ses aspects positifs que négatifs.
Je ne suis pas sur que l’on puisse remplacer « sociétal » par « humaniste », ce terme ayant, à mon sens, une dimension beaucoup plus spirituelle qu’on le pense.
Apprenti63 dit « Il y a donc pour moi une continuité entre vie initiatique et vie profane (c’est ainsi que fonctionnent les sociétés traditionnelles). »
Il me semble, à la lecture de certains ethnologues, que les deux vies étaient toujours liées.
Tel niveau initiatique n’était envisageable que si tel autre niveau avait été atteint dans la vie profane.
Ainsi, notamment, les « grades » initiatiques ne pouvaient pas être des substituts aux échecs du cursus profane comme cela se voit couramment dans les sociétés à prétention initiatiques de nos sociétés dîtes modernes comme l’est la FM toutes orientations confondues.
Oups! fausse manipulation à la fin de mon précédent message (n°7) :
Alors, on peut décider de vivre en vase clos, reclus, sourds aux réalités « profanes » (avec les connotations péjoratives qui seront inconsciemment associées à l’adjectif), mais le sens d’une initiation bien comprise est de donner à l’individu une conscience plus éclairée qui lui permet de s’intégrer dans l’ordre de l’Univers. Il y a donc pour moi une continuité entre vie initiatique et vie profane (c’est ainsi que fonctionnent les sociétés traditionnelles).
Je rejoins l’analyse de Flupke (commentaire 6). Je n’arrive vraiment pas à comprendre comment on peut dissocier la progression initiatique et la volonté de prendre part à l’amélioration de la société, tant il est évident pour moi que ce sont les deux faces d’une même réalité maçonnique.
Jean Serlun parle d’un « choix », qui supposerait une alternative entre deux voies clairement séparées, qui seraient exclusives l’une de l’autre. Dans la façon dont j’appréhende ma vie maçonnique, ce sont deux modalités absolument indissociables.
Le perfectionnement de l’individu n’a-t-il pas pour fin ultime l’amélioration de la société?
Le déchirement du tissu social, l’incapacité à s’entendre et à communiquer, la violence dans les rapports humains comme alternative catastrophique à la carence émotionnelle et intellectuelle… toutes ces questions que pose cruellement la situation des banlieues françaises ne devraient-elles pas mobiliser l’énergie de tous les Maçons, quelles que soient leurs obédiences?
Notre regard sur ces problématiques, en tant qu’initiés, ne permettrait-elle pas de leur apporter un nouvel éclairage?
Alors, on peut décider de vivre en vase clos, reclus, sourds
Ce qui m’étonne le plus, chez nombre de francs-maçons, c’est cette dissection anatomique de « l’humain franc-maçon » d’un côté le cortex de l’autre un pied … cette dissection … par analogie … la voie initiatique … la voie sociétale … etc … la voie ésotérique …
Tout doux il ne s’agit pas d »une salle d’anatomie sentant le formol pour étudiant en médecine de 1ère année.
Le franc-maçon en question n’est pas mort … il vit encore … comme dans la célèbre chanson … il peut suivre les deux voies en même temps comme il a une vie professionnelle une vie familiale … il peut enrichir sa voie initiatique par sa voie sociétale et inversement
Cette volonté de diviser est assez incroyable pour soit disant des rassembleurs …….
Y-a du boulot !!!
Au boulot !!!
D’accord avec Jean Serlun…
Mais pourquoi utiliser ce mot si laid de « Sociétal » que j’entends prononcer « à la Georges Marchais » :sociétaaaaal……
Pourquoi parfois employer ,en Loge,ce mot d’origine Anglaise alors que nous avons « Humanisme » qui convient à tous les maçons.
Quant au neuf-trois ça peut être,aussi, un bon sujet symbolique…en Loge 😉
Pour mettre un peu de sel (ou de poivre) dans ces quelques échanges, je pense que l’on peut considérer cette initiative du G.O. comme « de la Franc-maçonnerie » mais il faut admettre qu’une partie de la Franc-maçonnerie n’a plus rien à voir avec l’initiation.
Ce n’est d’ailleurs pas un jugement de valeur. Le choix sociétal est respectable et remonte au XVIII° siècle. Par contre, cela montre que la Franc-maçonnerie est une étrange communauté où globalement se reconnaissent comme frères et soeurs (je parle de la base, pas des mamamouchis obédientiels) des gens qui ont une histoire en commun mais des objectifs existentiels parfois extrêmement divergents.
à « Dr » Xu
Pourquoi l’humilité et le doute sont-ils deux qualités nécessaires aux francs-maçons ?
Une question que devrait se poser non seulement les francs-maçons du GODF mais également ceux d’autres loges qui s’estiment plus ceci … plus cela …
Vanité des vanités etc.
Encore une fois, je ne vois pas le rapport avec la Franc-Maçonnerie.
Mais peut-être ne désigne-t-on pas de la même chose, en parlant de Franc-Maçonnerie.
Pourtant, j’étais plutôt en accord avec le regretté Bruno Etienne, qui était du G.O.
Faut-il le préciser : intervenir sur une telle conférence ne signifie par appartenir au Grand Orient.