L’article I des Constitutions d’Anderson

Publié par Pierre Noël

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mardi 13 octobre 2020
  • 39
    pierre noel
    20 octobre 2020 à 21h21 / Répondre

    Pour ceux qui l\’ignorent voici l\’article II du traité d\’union (1813) des deux grandes Loges d\’Angleterre (Il n\’est pas d\’Anderson ni de Dermott !).
    II. It is declared and pronounced, that pure Ancient Masonry consists of three
    degrees, and no more, viz. those of the Entered Apprentice, the Fellow Craft, and
    the Master Mason, including the Supreme Order of the Holy Royal Arch. But this
    Article is not intended to prevent any Lodge or Chapter from holding a meeting in
    any of the degrees of the Orders of Chivalry, according to the constitutions of the
    said Orders.

  • 36
    Etienne Hermant
    18 octobre 2020 à 12h51 / Répondre

    -34- Dans la veine de ce qui est justement exprimé, voici comment un maçon nommé Martin Clare, membre de la Royal Society, aborde le « bon vivre ensemble entre Franc-maçon ».
    Il présenta une Planche (appelé discours à l’époque) sur ce thème à la Grande Loge de Londres en 1735.
    Il y traite des plaisirs de la compagnie et de la conversation aimable et courtoise qui doit régner dans les assemblées de Francs-maçons dont elles sont le ciment.
    Il fait part du fait que l’harmonie peut être facilement brisée quand s’y introduisent les défauts qu’éviteront toujours « des gentlemen unis par les liens de la fraternité ».
    Les manières extérieures et la civilité sont nécessaires, mais bien plus encore la tolérance des opinions d’autrui qui conduit à ne jamais offenser un Frère, ce qu’il le ferrait se sentir mal à l’aise ou blessé.
    Il cite quatre points qu’il estime inacceptables dans une société de gens « bien élevés » car source inévitable de confits.
    – La grossièreté dans les propos, dépourvus de toute déférence ou de respect de l’autre et de ses opinions.
    – Le mépris, incompatible avec la bonne éducation. Perceptible dans les mots, les gestes, les regards, il ne peut qu’amener la gêne et le malaise.
    – L’inclination à trouver des défauts dans tout ce que dit l’autre et à les exposer sans aucune attention à son éventuelle susceptibilité.
    – La raillerie. Manière plus raffinée, plus spirituelle parfois, moins agressive en apparence, d’exposer le ridicule de la victime aux yeux des assistants parfois bien disposés à l‘accepter. Mais le moindre dérapage du discours risque de causer un mal irréparable.
    – La contradiction est bonne en soi. On ne peut pas laisser dire n’importe quoi, des opinions infondées, d’autres insensées. Mais il faut toujours le faire avec sincérité et charité, pour garder l’harmonie de nos assemblées.
    – Il faut enfin garder à l’esprit la règle essentielle qu’il ne faut jamais interrompre celui qui parle. Cette règle doit être sévèrement respectée dans nos assemblées et c’est le rôle du président de la faire respecter avec le plus grand soin bien que ce ne soit pas une tâche facile.
    .
    Voilà qui donne à méditer…
    Nous pouvons également regarder dans notre propre jardin et en toute conscience faire un état des lieux de nos propres dérives.
    Mais la systématisation d’attitudes grossières et irrévérencieuses souvent préservées par l’anonymat, semble bien être une entrave aux « nouveaux progrès » à accomplir en franc-maçonnerie et donne une bien piètre image de nos cénacles…

    • 37
      pierre noel
      18 octobre 2020 à 15h00 / Répondre

      Voir ce que j’ai écrit sur le sujet dans mon articulet sur Martin Clare (sur hiram.be). C’est exactement la même chose !

  • 34
    pierre noel
    16 octobre 2020 à 21h43 / Répondre

    Ne parlons pas de ‘l’article 2 ignoré par la plupart des maçons. Traitant de l’attitude des maçons vis-à-vis du pouvoir civil, Il est pourtant le plus important et significatif, bien plus que l’article 1, pont aux ânes des oncles Sosthène. Quant aux articles 3 et 4, qui en a jamais entendu parler ? Tous trois ont été modifiés, raccourcis et simplifiés de 1723 à 1738, bien que sans changement fondamental si ce n’est la division en 3 grades et l’omission que le GM doive être de noble naissance.
    Restent les articles 5 et 6, les plus longs et les plus importants, qui devraient être récités à chaque tenue et retenus par tous. Ils se résument en un mot : courtoisie, qualité du « gentleman » d’autrefois.
    .

  • 31
    pierre noel
    16 octobre 2020 à 16h16 / Répondre

    Quand je vois la largesse d’esprit dont font preuve certains commentateurs (toujours les mêmes !), j’ai envie de relire les cinq autres Devoirs d’Anderson ! Le sixième de ceux-ci n’est que rarement appliqué par ces (supposés) « francs-maçons libérés » (sur leur clavier).
    Heureusement ils n’osent dire le tiers du quart de ces excès verbaux quand ils sont en « tenue » pour de vrai !!! Notre aimable société ne résisterait pas longtemps à ces déballages de grogne et de mauvaise foi.

  • 30
    MarcosTestos
    16 octobre 2020 à 14h48 / Répondre

    Mon cher William, si tu as été initié (quelle obédience ? ) tu devrais savoir de quoi je parle. Si ce n’est pas le cas, tu verras ci dessous le parcours d’un éventuel candidat à l’initiation à la GLNF:
    1- candidature présentée par un parrain sensé connaître le candidat ou au moins avoir parlé avec lui des spécificités de la GLNF/autres obédiences et notamment la croyance en un Dieu révélé.
    2- plusieurs visites sont effectuées chez le candidat pour s’assurer de son choix et de l’obédience.
    3-Lors de la cérémonie de son initiation, il est à nouveau fait rappel à la croyance en Dieu.
    4- Si malgré toutes ces précautions pour éviter une mauvaise orientation, ce F., devenu soudainement athée ou agnostique, serait tout à fait libre de partir pour une autre obédience. Un autre attitude serait contraire à son obligation.
    Je n’ai donc pas besoin de fichiers de données pour affirmer que les assertions de certains sur ce blog ne reposent sur rien.

    • 32
      William
      16 octobre 2020 à 18h47 / Répondre

      Je serais très curieux de connaître la proportion de parrains et d’enquêteurs de la GLNF qui parlent de « Dieu révélé » aux candidats. Ça doit être à peu près équivalent à la proportion de frères de la GLNF qui se préoccupent ou simplement connaissent l’article 2 des Basic Principles de 1929… C’est à dire infime.

      • 35
        MarcosTestos
        16 octobre 2020 à 22h00 / Répondre

        32-William
        Pour répondre à votre curiosité: c’est 99,99 % des parrains et des enquêteurs. Contrairement à certains on préfère être transparent avec les candidats, quitte à les orienter vers d’autres obédiences plus proches de leurs recherches.
        Et chez vous, quelle est la proportion qui professe le contraire ? Au fait, maintenant qu’on commence à se cotoyer, de quelle obédience est vous ?

      • 38
        Joab’s
        18 octobre 2020 à 20h56 / Répondre

        Si on écoute les militants de la Glnf(ne pas confondre avec nos ff de la Glnf) on a droit au discours de la propagande officielle péremptoire et mensongère.
        Dans le mond réel, nos ff de la Glnf sont des FM respectables et normaux.
        La question de la croyance en Dieu est secondaire. Par contre il faut s’assurer que chaque f ne sera pas malheureux ce qui peut être le cas dans un monde religio-sectaire.
        J’ai constaté pour ma part, que nombre de ff de ma loge Glnf comme à glua sont totalement indifférents à toute croyance addictive ?De plus, de quelle croyance parlent-ils ? L’univers créé en 7 jours ? La naissance virginale ? La redemption des pêchés? Un vague sentiment d’une transcendance.?
        Faute de préciser, ce n’est que baratin.

  • 27
    MarcosTestos
    15 octobre 2020 à 15h47 / Répondre

    Affirmer comme certains sur ce blog qu’il y a des athées et des agnostiques à la GLNF est une tartuferie sans nom ! Ces assertions ne reposent sur rien et ne sont que des chimères venant de personnes aigries.

    • 29
      William
      15 octobre 2020 à 22h07 / Répondre

      Ah ? Vous disposez d’un fichier de données personnelles répertoriant les croyances religieuses de chaque membre, ou c’est juste une contre-assertion qui ne repose sur rien et n’est que chimère ?

  • 24
    MarcosTestos
    15 octobre 2020 à 14h53 / Répondre

    Why Job’s and Joaben isn’t the same ?

    • 25
      MarcosTestos
      15 octobre 2020 à 14h56 / Répondre

      Sorry :
      Why Joab’s and Joaben isn’t the same ?

  • 21
    pierre noel
    15 octobre 2020 à 12h10 / Répondre

    Il faut savoir que les « Anglais » (et leurs congénères) ne parlent jamais de ces Constitutions du XVIII° siècle. Pour eux, elles ne sont qu’ anecdotiques, étapes de l’élaboration d’une structure solide et durable, la GLUA. Ils accordent bien plus d’importance au traité d’union de 1813, avec sa clause définissant le Craft « authentique » en trois degrés « incluant » le Royal Arch, En un certain sens, « Joaben » n’a pas tort de dire que parler d’Anderson est très « frenchie ». C’est comme parler de la mixité !

    • 22
      Joab’s
      15 octobre 2020 à 14h19 / Répondre

      Pourquoi déformer le pseudo choisi ? En plus de déformer-inverser mon propos ?
      Parler du sexisme (et non de mixité comme tu le pretends insidieusement) est au contraire tout à fait d’actualité y compris à la glua.
      Tu analyses encore en “mode Glnf” la glua. Donc en mode frenchie catholique, totalement inadapté. Oui la glua est “de facto” la référence, par hégémonie, mais certainement pas l’acte de 1813, inconnu de la plupart des Ff. Qui à 90% te parleront de 1717.
      La encore, 1813 correspond à un constat et non une norme, dogme à appliquer.
      Pour nos FF anglais c’est “la GL”, point ! Et ils ne voient aucun problème à visiter nos loges y compris les non-sexistes.
      La encore la mixité n’est pas un sujet de discussion. Le sexisme en FM, oui …

      • 26
        pierre noel
        15 octobre 2020 à 15h21 / Répondre

        Permettez-moi simplement de souligner (pour qui cela intéresse) que je ne connais la GLNF que de nom et que je suis étranger (dans tous les sens du terme) aux développements « frenchies » (terme que je n’emploierai jamais spontanément)

    • 23
      Jules
      15 octobre 2020 à 14h44 / Répondre

      Donc si pour les anglais 1717 est sans importance, ou disons anecdotique, et la création de « la » (leur) franc-maçonnerie est 1813, seuls les continentaux, et notamment ceux qui travaillent au Rite dit Français, le descendant le plus direct de celui de la GL de L&W de 1717 travaillent en respect des origines ?…

  • 12
    Joab’s
    13 octobre 2020 à 22h33 / Répondre

    Article très frenchie pour analyser un texte anglais dommage !

  • 11
    Joab’s
    13 octobre 2020 à 22h31 / Répondre

    Faux ! Rébellion de monmouth en 1685.
    Et ensuite l’Angleterre est loin d’être pacifiée. Et les antients c’est une forme de remontée Irlande écossaise.

    • 13
      pierre noel
      14 octobre 2020 à 9h18 / Répondre

      L’affaire de Monmouth n’est pas « religieuse » ! c’est une tentative par un cousin bâtard de ravir le trône à son détenteur « normal » (James II, frère de Charles II décédé (père par la mai gauche de Monmouth). Ce n’est d’ailleurs pas une « guerre »
      mais une rébellion vite réprimée qui n’a pas touché « le peuple ».
      C’est une affaire courante (pour ne pas dire une manie !) en Angleterre déjà bien avant la réforme qui a fait les choux gras de Shakespeare ( Richard II, Henry VI, Richard III).
      La France, pays de la Raison et du Bon Sens, a échappé à ce genre de choses (Vrai ou Faux ?)

      • 15
        Joab’s
        14 octobre 2020 à 11h43 / Répondre

        Le motif, prétexte d’une guerre est un autre sujet. Mais prétendre que les guerres, rebellions se terminent en 1660 est un arrangement avec l’histoire. Et les jacobites c’était sans rapport avec le catholicisme écossais et irlandais ?
        Quels étaient les soldats dans ces rebellions ? Pas le peuple ?
        Pour analyser l’Angleterre faut sortir des clichés franchouillards.
        Bravo, pierre d’aborder la question rationnellement mais dommage de vouloir l’interpréter vers un vision bien classique française. Ça hérisse quelque peu le vécu de mon 2e pays..
        La FM anglaise (et non Irlando-écossaise) est profondément en phase avec l’esprit anglais et son pragmatisme adaptif.
        Y compris en 1813, le rite STYLE émulation est plus une musique, un vécu , une invitation au rêve, une évasion spirituelle irrationnelle qu’un discours intello. D’où l’incompréhension avec reaa très frenchouillard, cartésien, dogmatique.

        • 28
          MarcosTestos
          15 octobre 2020 à 19h36 / Répondre

          15
          Le rite STYLE émulation n’existe pas.
          Par contre le Rite Émulation lui a été élaboré en 1823, et non en 1813, à la suite d’un concile maçonnique à Londres, destiné à réunir les 2 Grandes Loges qui se combattaient depuis un siècle, à savoir les « Antients » et les « Modernes »
          Le RE n »est pas une invitation au rêve ou à je ne sais quelle évasion spirituel irrationnel. C’est de la méconnaissance pure. Le RE à été construit pour être un système universel, reprenant les sédiments, les mythes, les légendes des autres rites pratiqués à l’ époque en Angleterre.
          L’objectif de ce rite était qu’il puisse être compris par toutes les couches de la société : « élites »,bourgeois et artisants
          « Emulation Lodge » est la Loge chargée de préserver le bon déroulement de toutes les cérémonies dans le strict respect du rituel.

      • 16
        pierre noel
        14 octobre 2020 à 19h08 / Répondre

        La discussion devient débile. On parle de « guerre de religion », on répond par une lutte de succession dynastique qui se termine par l’exécution du vaincu.
        On ajoute alors le problème des Stuarts qui est un autre conflit dynastique aggravé par l’antagonisme traditionnel des Ecossais et des Anglais.
        On ajoute à tout cela un salmigondis Emulation et REAA anachroniques, sans relation avec la question !
        D’un autre côté, l’aveuglement empêche de voir que dans la jeune république des USA, les Moderns étaient les pro-Anglais (autrefois favorisés et dominants), les Antients les partisans de la liberté et de l’indépendance, libérée de l’Angleterre honnie (la revanche des colons contre l’establishment côtier), sans que le bon dieu (également révéré) y ait rien à faire.

        • 17
          Joab’s
          14 octobre 2020 à 21h07 / Répondre

          Difficile de devoir argumenter plutôt qu’affirmer…. c’est toi qui affirmé une fin de guerre en 1660. Souffre que cette idée soit contestée… perso, si je n’ai pas de sympathie pour la tendance antient, je ne vais pas balayer ce qui ne va pas dans mon sens.
          Je suis sensible a la mentalité anglaise pour y avoir baigné et je suos effaré de discours où on applique une approche française a l’examen de textes anglais. Pas par colère mais oarce que ca conduit à n’importe quoi, comme cette excitation frénétique autour de la croyance en dieu totalement hors sujet en gb.

          • 18
            pierre noel
            14 octobre 2020 à 22h02 / Répondre

            # 17 « cette excitation frénétique autour de la croyance en dieu totalement hors sujet en gb » !!!! # 17
            Podfermil ! Depuis que je fréquente hiram.be (et les loges britanniques, càd depuis 40 ans) je n’ai JAMAIS dit autre chose.

          • 19
            Désap.
            15 octobre 2020 à 9h00 / Répondre

            17 – Oui, totalement hors sujet sauf qu’ils l’imposent !
            A la limite, les Anglais imposeraient un postulat, une hypothèse, celle de partir du principe que l’univers n’est pas le produit du hasard, mais d’un Principe originel transcendant, cela se concevrait parfaitement, d’ailleurs je ne vois pas ce qu’on peut faire en maçonnerie en partant de l’hypothèse du hasard, qui est ni plus ni moins que synonyme de néant à cette échelle, en effet rien ce n’est rien et de rien, rien ne sort.
            Il faut être cohérent, c’est peut-être le sens de « athée stupide » de Désaguliers.
            Or les Anglais, non seulement imposent une croyance (ce qui est déjà surréaliste), de plus au Dieu de la bible.
            C’est, d’un point de vue maçonnique, incohérent. Ceci enferre l’esprit dans une conception particulière qui, de facto, soit ignore toute autre conception, soit que tout converge vers la bible (j’opte pour la seconde hypothèse.
            Comme si l’ère chrétienne n’était pas précédée de cinq mille ans de civilisation, cinq mille ans qui ne sauraient aboutir au Christ.
            On se souviendra que la « conversion » de Constantin ne fût qu’un acte politique, et qu’il faudra attendre Justinien pour que cela devienne religieux, avec son lot d’autodafés, rien d’autre que la destruction de l’intelligence.

            • 20
              Joab’s
              15 octobre 2020 à 11h15 / Répondre

              La , typiquement, tu discours en français. Dans les faits ils n’imposent strictement rien. Y compris la “régularité” est un faux discours en gb. Ils n’ont aucun moyen d’imposer ni contrôler la continuité de quelque croyance.
              C’est le monde frenchouillard religio-sectaire imprégné de catholicisme obtus de la Glnf (des dirigeants en fait)qui se raconte ces fadaises . Il y a de très nombreux athées et agnostiques à la Glnf.
              Cette idée est profondément stupide puisque toute croyance est volatile alors que l’engagement maçonnique est permanent. D’ailleurs la démaconnisation jusques sur blog st typique de cette perversion, les militants des groupes maçonniques catholico sectaires projetant bêtement un “excommunication” au gré de leurs contrariétés.

            • 40
              pierre noel
              25 octobre 2020 à 20h04 / Répondre

              Notre honorable commentateur a-t-il jamais mis les pieds dans une loge britannique ? Y a-t-il entendu formuler cette « imposition » (exigence ) ?

        • 33
          Sylvain
          16 octobre 2020 à 19h24 / Répondre

          Pas si évident que cela si on en croit ce document https://digitalcommons.liberty.edu/honors/31/

          • 41
            pierre noel
            26 octobre 2020 à 18h51 / Répondre

            L’article de Hannah R. Ayers de 2008, « Founding Freemasons: “Ancient” and “Modern” Masons in the Founding Era of America with Particular Emphasis on Masons Benjamin Franklin and George Washington », est intéressant et sa thèse, finalement, assez classique : il y eut les Modernes partisans des « lumières » (enlightement) et les Antients de tradition chrétienne, en Amérique (dans les colonies !) comme en Angleterre.
            Les affirmations sont catégoriques mais l’argumentation est faible !
            Elle se base sur deux exemples ceux de Benjamin Franklin et de George Washington, tous deux maçons « modernes »
            L’indifférence de Franklin aux problèmes religieux serait prouvée par sa participation à l’initiation de Voltaire.
            L’attachement de Washington au mouvement des « lumières » serait démontrée par son absentéisme chronique à une société (sa loge moderne) qu’il n’aurait rejointe, très jeune, que pour se faire connaître un milieu très provincial (Fredericksburg en Virginie).

            • 42
              Désap.
              26 octobre 2020 à 19h41 / Répondre

              41 – La religion, ses principes et ses légendes ne sont pas le sujet de la maçonnerie.
              Voilà ce que signifiaient les Moderns, Washington et Franklin.
              La religion, ses principes et ses légendes sont le sujet des religions, temple de la discorde.
              La maçonnerie est le temple de l’union, elle interdit l’évocation de tout sujet religieux.
              Les Antients, en instaurant les principes religieux dans la maçonnerie, ont construit une tour de Babel, ils l’ont transformée en temple de la discorde.
              Depuis 1813, les franc-maçons parlent des langues différentes et ne se comprennent plus.
              Vous nous cassez les oreilles avec votre religion.

  • 9
    Désap.
    13 octobre 2020 à 17h21 / Répondre

    Je pense que les Moderns étaient contre la religion, contre son principe dogmatique, contre l’obligation de croyance, convaincu que ses conceptions « scientifiques » étaient entièrement fausses et écoeuré de la guerre civile religieuse qui venait de s’achever.
    De mon point de vue, c’est ce qui ressort du texte de 1723 si l’on admet que rien n’est écrit au hasard.
    Il me semble que chez les maçons nous n’écrivons rien au hasard, accuser 1723 de fantaisie est vraiment d’une incorrection sidérante et montre un défaut d’analyse de texte pourtant de la compétence d’un lycéen.
    Considérer la partie « historique » comme une fable c’est refuser de la lire.
    Il y a une relation de cause à effet entre cette partie et l’article 1 des obligations, le reste n’étant que discipline et règlement, d’aucune importance philosophique.
    Pour résumer, le message diffusé par les Moderns à la société anglaise s’arrête à la fin de l’article 1.
    Parce qu’il s’agit bien de cela, les Moderns de 1717/1723 délivre un message à la société anglaise. Pour le comprendre il faut cesser de considérer la partie « historique » fantaisiste, je me répète.
    Si les Moderns ne sont pas contre la religion, il parait limpide qu’ils sont totalement indifférents.
    Nous savons que la GL a connu un déclin marqué entre 1735 et 1740, R. Dachez nous dit qu’elle faillit disparaitre.
    En 1738 sortent de nouvelles Constitutions, et non une nouvelle édition (ceci c’est pour 1756, 1767 et 1784), où apparait ce fameux article faisant la part belle, non seulement à Dieu, mais également à la révélation biblique avec Noé.
    Une GL en déclin c’est un cruel besoin d’effectif, ainsi on le satisfait en rassurant tout le monde si on ne veut pas disparaitre.
    Ceci me semble d’autant plus se vérifier que les Moderns, revigorés et néanmoins refusant d’enferrer leur maçonnerie dans la religion, sortent une nouvelle édition, cette fois-ci, des Constitutions de 1723, qu’ils assortissent des PV d’assemblées de GL dans lesquels, c’est à noter, aucune mention d’une présence de la bible n’est portée, pas plus d’ailleurs qu’il n’était fait état, en 1738, de serments prêtés sur ce même livre. L’absence est cruel, mais c’est la réalité des textes.
    1756, c’est l’année de sortie des Constitutions des Antients qui contestaient la valeurs maçonnique des Moderns.
    Personnellement, si j’avais été Modern, face à des gens qui me traitaient allègrement de ruffian et de faux maçon parce que n’associant pas la maçonnerie à la bible (Ahiman Rezon ne parle QUE de cela, le reste est un recopié d’Anderson) et que j’avais voulu passer un message, comme celui d’affirmer que la maçonnerie n’a rien de commun avec la religion et donc que cette dernière n’a rien à y faire, j’aurais sans doute réédité le texte de 1723 la même année d’édition des Constitutions de mes contestataires.
    Dans tous les cas, le fait et la coïncidence sont troublants.

    • 10
      pierre noel
      13 octobre 2020 à 20h24 / Répondre

      La guerre civile anglaise se termine en 1660 au plus tard (avec la restauration de la monarchie).
      Cela veut dire 57 ans ou 61 ans (au choix) avant l’institution de la GL de L&W.
      Ecrire « qu’elle venait de s’achever » en +/- 1720 revient à dire que la 2° guerre mondiale s’est achevée en 2005.

      • 14
        Désap.
        14 octobre 2020 à 11h03 / Répondre

        Certes, bien que la paix sociale fut tardive, très tardive.
        Cependant :
        – Pour quelles raisons l’édition de nouvelles Constitutions en décalage avec celles de 1723 ?
        – Quid du déclin de la GL entre 1735 et 1740 ?
        – Pourquoi être revenu au texte de 1723 pratiquement dès la création de la GL des Antients ?
        – Pourquoi avoir réédité par deux fois le texte de 1723 au plus fort de la querelle avec les Antients ?
        Toutes questions auxquelles il faut répondre.

  • 8
    Aazam Zanganeh
    13 octobre 2020 à 17h05 / Répondre

    L’article est très intéressant :
    L’origine de franc maçonnerie vien de MITRAISME persan
    1717/23 maçonnerie spéculative à volue harmoniser
    Les divers pratiques , c est pourquoi constations Anderson , mais des 1717/23 au 2021 Il y a un changement de considérable pour interprétation de ce constitution dans chaque pays et des loges Maconic

  • 5
    Christophe Dioux
    13 octobre 2020 à 13h31 / Répondre

    Merci de ces précisions.
    C’est toujours intéressant de savoir ce que croyaient ou ne croyaient pas nos prédécesseurs, que ce soit en matière de religion, de philosophie, de morale, voire de racisme et d’esclavage (cf le sujet sur Pike et les débuts du REAA).
    Mais, de mon point de vue en tout cas, que ces conceptions du passé ne sont que cela:
    Des conceptions d’un passé qu’il ne faut pas oublier (car «Nulle chose n’est compréhensible que par son histoire» Teilhard de Chardin) mais qu’il faut regarder sans condamnations anachroniques, ni idolâtrie romantique, ni sans leur donner plus d’importance qu’elles n’en ont.

    • 6
      yasfaloth
      13 octobre 2020 à 14h22 / Répondre

      Bravo, bien d’accord, la Maçonnerie c’est ce que NOUS en faisons, ICI et MAINTENANT !
      .
      Mais nous avons aussi le devoir de continuer à faire vivre, en le respectant, l’esprit qui a présidé à sa création…

    • 7
      pierre noel
      13 octobre 2020 à 15h55 / Répondre

      Je suis bien d’accord avec Christophe que tout cela est un ensemble de conceptions du passé, qui doivent être prises telles qu’elles sont
      Mais la phrase finale reste d’actualité : permette que se rencontrent des gens qui sans cela ne se seraient jamais rencontrés.

  • 4
    NOET Gérard
    13 octobre 2020 à 12h56 / Répondre

    Remarquable !

  • 2
    William
    13 octobre 2020 à 10h58 / Répondre

    Merci pour cet article !
    .
    Rappelons que c’est dès le 24 février 1735 qu’Anderson prit l’initiative de proposer une modification des Constitutions de 1723 (page 133) :
    .
    « Brother Anderson, Author of the Book of Constitutions, representing that a New Edition was become necessary, and that he had prepared Materials for it (…) ».
    .
    Après présentation, de cette nouvelle version, le 25 janvier 1738, la Grand Loge en fit officiellement ses constitutions (page 138) : « The Grand Lodge approved of,this New Book of Constitutions, and order’d the Author Brother Anderson to print the same with the Addition of the New Regulation IX (see Approbation below ») ».
    .
    Entre 1735 et 1738, Anderson et ses commanditaires ont eu largement le temps de travailler leur texte et de s’accorder sur les modifications adoptées en 1738 (qui, d’ailleurs, ne le furent qu’après quelques corrections – dont nous ignorons évidemment la teneur puisque, par définition, elles ne furent pas pubiées). Cette édition ne peut donc être considérée comme anecdotique, quoi qu’en pensent certains esprits aveuglés par leur militantisme politico-romantique.

    • 3
      pierre noel
      13 octobre 2020 à 11h42 / Répondre

      On peut ajoute que la révision du texte fut revue et corrigée par, entre autres grands officiers, le duc de Richmond, Désaguliers, Cowper (1° grand secrétaire en 1723) et Payne, donc trois anciens Grands Maîtres, dont un à moitié Français et un autre né en France.
      L’édition de 1738 est fondamentale, avec ses erreurs, ses non-dits, mais aussi ses semi-mensonges (dans sa partie concernant les premières années de la GL).

  • 1
    NEGRIER
    13 octobre 2020 à 7h00 / Répondre

    J’ai beaucoup apprécié votre article que je rejoins dans sa quasi-totalité sauf sur des points de détail secondaires (les « Devoirs » de 1723 en 6 points semblent n’avoir été rédigés que par le docteur en droit Désaguliers comme le confirme l’identité de pensée et de style de cet auteur avec un passage de sa lettre à Chamberlayne du 2 février 1718 ; et la « loi naturelle », qui désigne habituellement la « loi morale » naturelle et non pas le « droit naturel », même si ce droit est lui aussi une loi, cette loi morale naturelle qui « s’impose d’elle-même » n’est pas « indépendante de toute révélation » car elle est une expression de la « révélation naturelle » qui, évidemment, se distingue et se différencie des révélations culturelles même si dans le meilleurs des cas ces dernières émanent parfois de la révélation naturelle qu’elles reflètent). Enfin la différence de teneur doctrinale que vous constatez aujourd’hui entre le texte de 1723 et l’Ahiman rezon de 1756 est précisément ce que j’exposais lorsque je retrouvais naguère cette même divergence de fond entre le rituel des Modernes de 1730 et le rituel des Antients de 1760.

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