L’alchimie selon Jean-Claude Pascal

Publié par Géplu
Dans Divers

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mardi 3 décembre 2019
  • 10
    Jean-Claude PASCAL
    19 février 2020 à 15h28 / Répondre

    Bonjour, merci pour cet exposé, je n’ai rien à redire ni à rajouter. Je vous remercie pour le beau clin d’oeil de « Mun stère, pour Mystères et secrets des déesses. En effet le mot allemand Münster signifiant Cathédrale, donne à ces édifice dédiée à « Notre Dame » toute leur signification – en langue des voyous, j’entends.

  • 5
    MG RENAULT
    4 décembre 2019 à 13h31 / Répondre

    Bonjour,
    Jean-Claude PASCAL parle bien et explique bien.
    Pour le remercier de son travail de communication voici quelques mots :

    ALCHIMIE ET NUMERIQUE
    Alchimie et numérique dansent
    L’outil moderne permet
    Une communication dense
    Le langage international comme attrait
    Bon courage à tous
    FRATERNITE

    • 6
      Jean-Claude PASCAL
      19 février 2020 à 14h57 / Répondre

      Merci pour ce retour chantant et dansant, marque d’Hermès, l’ami et compagnons des alchimistes.

  • 4
    Désap.
    3 décembre 2019 à 22h28 / Répondre

    3 – On dirait que vous connaissez bien l’alchimie et ses principes.
    Il ne s’agit pas d’occultisme mais d’hermétisme, ce qui n’est en rien comparable.
    Il s’agit bien d’une déclinaison de l’initiation, ce que vous nommer « paganisme », ignorant vraisemblablement que tous les cultes antiques étaient monothéistes, unitaires et non prosélytes, condition de l’universalité.
    L’alchimie postule l’unité et le rôle déterminant de l’observateur dans l’expérience, deux principes de la physique quantique : intrication de la matière et interaction différente du photon selon qu’il est observé ou pas, deux phénomènes constatés par les physiciens sans qu’ils soient en mesure de l’expliquer. Ceci implique également que l’univers ne serait pas une « création », mais plus précisemment la manifestation des principes de la matière, troisième postulat alchimique.
    On dirait également que l’expérience scientifique démontre toujours plus l’éloignement de la réalité des principes bibliques et tend à vérifier les intuitions des civilisations antiques que le christianisme a détruit avant de se voir dans l’obligation d’en ressusciter des fragments de sorte de ne pas disparaitre trop rapidement.

    • 7
      Jean-Claude PASCAL
      19 février 2020 à 15h03 / Répondre

      « L’univers comme manifestation des principes de la matière ». Oui, mais la question de ce qu’est la matière reste entière, surtout à la lumière des modèles proposés par la physique quantique. le symbole du VITRIOL, et de la pierre occultée prend tout son sens. « Ne pensez pas qu’il n’y ait pas de feu dans la Terre » disaient certains anciens alchimistes. D’autres associaient feu au ciel et Paracelse d’évoquer le ciel intérieur…

  • 3
    KASSIAN
    3 décembre 2019 à 18h14 / Répondre

    L’alchimie électrise ceux qui sont à la recherche de vérité. Mais comme tout occultisme, l’alchimie ne fait qu’introduire la confusion dans les esprits. Car sans révéler aucun mystère, elle enferme ses adeptes dans les présupposés absurdes hérités du paganisme. Tout esprit cartésien attaché au progrès matériel et libéré du joug des dogmes devrait rire de ces considérations mystiques. L’alchimie n’est rien d’autre que de la science de la transmutation, et le simple fait de l’accoler au thème de la physique quantique achève de discréditer l’exercice. S’il est une réflexion à mener, c’est celle de la rayonnante harmonie prévalant entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Si la Physique nous donne des clés de compréhension, les phénomènes encore inexpliqués ne peuvent laisser aux mathématiques toute la place de la cause. Il existe une cohérence d’ensemble qui ramène invariablement à la notion d’un Dieu créateur, plaçant tout à sa place, donnant à toutes choses des fonctions précises et différenciées de sorte à perpétuer ce fonctionnement harmonieux.

    • 8
      Jean-Claude PASCAL
      19 février 2020 à 15h10 / Répondre

      Bonjour Monsieur, Certes il est une position, toute cartésienne, permettant d’affirmer que l’idéal alchimique est une chimère. Mais il est également une position, hermétique, autorisant la possibilité de la transmutation. Les mystères de la Nature sont grands, ceux de Dieu sont insondables, et pour reprendre une parole d’évangile, sans pour autant la prendre pour telle: « il y a de nombreuses demeures dans la maison du Père », la nature est bien faite et il y a de la place pour tous. Merci pour votre commentaire.

  • 2
    Désap.
    3 décembre 2019 à 10h16 / Répondre

    Laissons le fantasque aux fantaisistes obsédés par le féminin et revenons à plus rationnel.
    Alchimie vient du mot arabe Al-kemia, Al : Dieu, kema : chimie = chimie de Dieu.
    Il me semble que le premier à l’avoir employé est Ali ibn Jâmi maitre de Ibn ‘Arabi.
    Tout porte à penser que les principes de l’Alchimie viennent de l’art égyptien de la momification de sorte de produire les huiles, les cires et les parfums nécessaires à l’embaumement des corps.
    Cette histoire fantasmagorique de transmutation physique du métal vil (plomb, étain, antimoine) en or vient d’une confusion occidentale, elle n’existe pas dans l’Alchimie arabe.
    Au temps l’occupation romaine, les Egyptiens mirent au point une technique permettant de teinter l’étain et produire une imitation de l’or très difficilement décelable avec l’objectif de saborder l’économie, peut-être le premier acte de résistance passive. Les Romains s’en aperçoivent et entreprennent une chasse forcenée de tous les papyrus égyptiens traitant de chimie. Ce fait et cette technique se trouvent précisément décrits dans le Papyrus de Berlin.
    Les Egyptiens n’ont jamais produit d’or hors de l’extraction des mines du Soudan qu’ils ont épuisés vers -700, très vraisemblablement la cause de leur déclin.
    Celui qui a notamment diffusé cette idée d’une possibilité de transmuter le métal putrescible en métal inaltérable et l’élaboration d’un élixir de vie éternelle est Nicolas Flamel. Il n’a jamais été dupe de ce qu’il diffusait, sa fortune vient des biens de son épouse Pernelle et des ouvrages sur ces sujets qu’il vendait à prix d’or (!) (un livre à cette époque se vendait pour l’équivalent du prix d’un immeuble) à des « sots et des ambitieux ».
    L’Alchimie opérative, ses conséquences et objectifs symboliques (ce qu’elle est exclusivement) sont décrits très précisément dans les traités Rose Croix du XVIIè sc., le Cabinet de Réflexion et les trois grades de la Maçonnerie spéculative.

    • 9
      Jean-Claude PASCAL
      19 février 2020 à 15h23 / Répondre

      Bonjour Monsieur, oui le discours alchimique évolue au fil des siècles et des contextes. A chaque période, ses glissement, ses ajouts, ses altérations et sa dose d’imaginaire et de fantastique. Mais quelque soit le siècle, il reste un fond qui me semble commun quant à la recherches des mystères de la nature, de la matière, du cosmos, de la vie,…Cette vision du monde « hermétique/holistique/holographique », nommez la comme vous l’entendez, a sa logique et sa cohérence interne qui vaut, me semble t’il, tout autre modèle cohérent.
      NB: L’écrit des fameuses « Noces Chymiques de Christian Rozenkreutz » n’est pas, quoique très hermétique, un traité alchimique, quoique le/les auteur(s) en ont repris les allégorie et les symboles.

  • 1
    Anwen
    3 décembre 2019 à 5h19 / Répondre

    Les Mystères : de la Pierre Philosophale à l’Alchimie
    L’ancienne signification du mot « mun-stère » était avertir, faire ressouvenir, c’est-à-dire instruire.
    Le nom de munster que portaient les chefs-lieux de leur résidence est un terme qui signifie lieux consacrés aux Mystères ou à l’observation des astres.
    De ce mot on a fait My-stère, qui doit être écrit Mu-stère, et qui signifie « secret des Déesses », c’est-à-dire un secret qui commandait la vénération (Mot qui vient de Vénus) des peuples, mais qu’il ne convenait pas d’approfondir, si bien que Mystère signifia choses occultes, ou choses sexuelles, cachées, et, peu à peu, Mun-stère signifia Ecole secrète où on enseigne des choses cachées.
    Quel était donc ce mystère qu’on enseignait si secrètement ? Tout simplement la Loi des sexes ; c’est cette Loi, ce dualisme qui est représenté dans les Mystères par deux colonnes, et que l’on retrouve dans une multitude de symboles qui ont été altérés, et dont la forme ultime seule a persisté, telles la « Toison d’or », la « Pierre philosophale », la transmutation des métaux.
    Le secret de la Pierre philosophale était le secret de la doctrine philosophique écrite sur des pierres. Ce fameux secret qu’il fallait cacher concerne l’Esprit féminin qui est symbolisé par le feu ou par l’or.
    Le mythe dit : « Les dieux ne pouvaient user légitimement de l’or et furent maudits dès qu’ils se le furent approprié. » On a compris, sans doute, que l’or est un symbole, puisqu’il régit les attributs sexuels. Les dieux, ayant profané l’or sacré, furent maudits, ils moururent ; telle est la faute, la chute. Mais la résurrection viendra quand l’or sera restitué aux Ondines. La femme seule peut sauver l’homme et lui restituer la science (ceci est le sujet de la Tétralogie de Wagner) ; ce qui est or dans un sexe devient plomb vil dans l’autre sexe. C’est sur ce symbolisme incompris qu’on a édifié l’alchimie de la transmutation des métaux.
    Au Moyen Âge, l’Alchimie ou « Al-Chimie », l’art sacré des anciens temples théogoniques, était tombé aux mains des mages empiriques, qui, ne pouvant plus s’élever jusqu’aux idées abstraites, avaient fait de cette science un art, en la faisant descendre des hauteurs du génie féminin jusqu’aux bas-fonds des mentalités les plus troublées.
    Alors, tout devient confus et intéressé. On ne cherche plus pour savoir, mais pour jouir, pour se procurer l’or qui donne le pouvoir. Mêlant les anciens symboles qui avaient caché les qualités psychiques des êtres sous des formes matérielles, on prit la représentation symbolique pour la réalité, l’or pur, emblème de la spiritualité supérieure, pour un corps simple, et, partant de là, on fit une chimie bizarre où les idées les plus hétéroclites se heurtaient.
    Si nous demandons des définitions, voici ce que dit Roger Bacon : « L’Alchimie est la science qui enseigne à préparer une certaine médecine ou Élixir, lequel, étant projeté sur les métaux imparfaits, leur communique la perfection, dans le moment même de la projection. »
    Paracelse dira aussi de l’Alchimie : « C’est une science qui apprend à changer les métaux d’une espèce dans une autre. »
    Partie d’un dualisme représenté par l’or et l’argent, représentant les deux sexes, elle arrive à un androgyne représenté par un corps à deux têtes, et enfin à l’unité, suivant la même évolution qu’avait suivie l’idée divine : 1°) Les Déesses ; 2°) Les Dieux ; 3°) Le Dieu unique.
    Dans cette conception, l’ancien principe du mal étant devenu « le Dieu », on en conclut qu’il s’est transmué, l’argent qui le représentait est devenu de l’or. Et comment s’est fait le miracle ?
    Pour l’expliquer, on reprend la thèse enseignée par les anciennes Prêtresses : « l’amour féminin élève l’esprit, purifie le sexe » (symboliquement, le feu purifie tout). Mais, comme c’est un homme qui va parler, suivant sa psychologie masculine, il va mêler son amour impur à tout cela, sans même se douter de la confusion, et il dira que l’élixir projeté sur les métaux imparfaits les ennoblit…

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