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Le GODF et la Franc-maçonnerie, en France, n’ont aucune idée ni de leur notoriété et encore moins de leur image. A l’ère de la communication c’est un sérieux handicap, surtout si on prétend agir envers la société.
Il faut dire que, sauf une exception (1), les obédiences gèrent leur communication comme des clubs de boulistes d’un village….
Quand on est une organisation de 54 000 membres, à l’aube du XXIiè siècle, on a les moyens de se payer une étude d’image, préalable à une vraie politique « d’extériorisation »
(1) La GLNF, qui ne s’extériorise pas , est la seule obédience ayant une communication du 21iè siècle. Paradoxal, non ? La sociologie du recrutement ne doit pas y être étrangère …
23 – Une communication du 21è siècle pour dire quoi ?
Qu’elle croit en Dieu, qu’elle croit en Dieu et qu’elle croit en Dieu.
En effet, voilà bien un apport considérable à la société du 12 … pardon, du 21è siècle.
Une plus grande ouverture vers l’extérieur ?
J’invite si c’est encore possible à lire l’interview du passé-grand maitre sur le Figaro.
Je sais le GODF est plutôt à gauche, et le Figaro plutôt à droite !
Mais vous observerez les 500 commentaires négatifs et critiques, environ 95% ! (les 5% positifs semblent maçons…)
Avant de parler d’ouverture, il faudrait peut-être vérifier l’image dégagé par le GODF à l’extérieur ?
Pourquoi on dégage une telle image ?
Juger l’homme à son nœud de cravate nous dit pourquoi les jeunes générations de maçons s’éloignent de nos Loges!
Georges amène avec son col ouvert un peu d‘air!
Et la hauteur de ses propos lors de ses interviewes nous font du bien au risque de demander un effort insurmontable aux habitués de la maçonnerie de boudoir! Salutations courtoises!
La franc-maçonnerie n’exclue pas l’humour, heureusement !
Quant à ses propos à propos de la République et de la laïcité, ils sont dans la continuité des discours de ses prédécesseurs.
Attendons les actes.
En ce qui me concerne je pense que nous devrions faire, de la prospective maçonnique, notre prochain combat. les L:. se vident et , de ce que j’en comprends, certains d’entre nous démissionnent avant d’être MM:. ? ce phénomène n’existait pas encore il n’y a quelque années. Notre problème, qui est aussi notre particularité et notre contenu diversifiant, est que nous sommes un contre-pied à notre société. Cette société qui va toujours plus vite, toujours et encore; alors que nous, nous prônons une évolution lente et construite … La F:. M:. n’a jamais été une course de vitesse !!! Le problème est que nous sommes rentrés en « concurrence » avec des organisations qui proposent une offre de service plus rapide et plus encadrée , me semble-t-il. Il faut nous réinventer tout en gardant notre particularité … Cela pourrait se faire au travers une cooptation plus ciblée, un suivi des App:. et Comp:. plus encadré et une perspective plus liante entre la maîtrise et les grades de perfection. Je n’ai pas de réponses toutes faites, néanmoins il est pour moi inévitable de démarrer une réflexion collective sur ce sujet car si nous nous « bandons les yeux », nous risquons de voir nos colonnes se vider.
Michel C
Plutôt que te critiquer son col ouvert et son noeud de cravate, regardons l’homme ouvert et sa simplicité dans l’efficacité.
Homme de dossier, avec de l’expérience, ses traits son déjà fatigués tant il a du embrasser la fonction avec nécessité mais aussi avec envie. Un stage complémentaire à l’école du journalisme à Paris en feront un homme de communication pour propager à l’extérieur nos valeurs dont il est imprégnés.
Et surtout gardons le 3 ans pour lui laisser du temps.
Depuis que le GODF est dans le règne animal , puisque dirigé par un vétérinaire , peut-on dire au vu de leur chevelure , qu’un hérisson décoiffé a remplacé un fox-terrier à poli dur ?
Est-ce maçonniquement correct ?
On ne peut pas te reprocher, MTCF, d’appeler un chat un chat, tout en prenant la précaution de ne pas passer du coq à l’âne.
” ne pas nous considérer comme une citadelle à laquelle seuls certains pourraient accéder, bien au contraire ”. C’est bien dans ce type de discours que l’on voit ce qui oppose cette forme de maconnerie et celle à laquelle je me consacre depuis des années. Ce n’est pas à la maçonnerie de s’abaisser au niveau des candidatures qu’elle peut susciter mais bien au contraire, c’est aux profanes de s’élever vers la maçonnerie qu’ils ambitionnent de rejoindre. La meilleure image qui me vient à l’esprit pour étayer mon propos est celle ci: l’enseignement public ouvert à tous est une magnifique avancée sociale et culturelle. En revanche le baccalauréat pour 90% des élèves candidats est une gigantesque ineptie. La Franc-Maçonnerie est élitiste non parce qu’elle est réservée à une élite mais parce qu’elle n’est accessible qu’à ceux qui sont capables de révéler l’élite d’eux mêmes.
13 – Splendide dernière phrase, mon TCF Ergief !
Ou comment mieux illustrer la responsabilité qui est celle du maçon, avant tout vis à vis de lui-même, car on ne peut faire le Bien avant d’être dans le Bien.
Je ne sais pas ce que veut dire « une plus grande ouverture du GODF vers l’extérieur » et encore moins l’allusion à « faire le ménage » Joab’s pourrait-il préciser son allusion.
S’agissant de l’ouverture, si le GM parle de l’extériorisation ce dont elle souffre c’est d’un manque de VISIBILITE, ce qui est un problème de communication où il y a, incontestablement, de grands progrès à faire.
Le paradoxe dans le paysage maçonnique français, c’est que c’est l’obédience qui extériorise le moins, la GLNF, qui a, et de loin, la communication la plus performante (Travail de professionnel)
Je partage à 150 % ce point de vue .
Oui, le vrai problème est : le sujet est-il traité maçonniquement ou pas , et sur ce point ; il y a dans certaines loges , toutes obédiences, de réels progrès à faire
La maçonnerie ne se porterait-elle pas mieux si les sœurs et les frères, plutôt qu’élever les murs d’un temple symbolique où ils peuvent s’enfermer, dépensaient leur énergie à construire des ponts pour se visiter et revenir ainsi enrichis des différences découvertes ?
« une plus grande ouverture du GODF vers l’extérieur » ? c’est à dire ? ouvert vers ceux dont son prédecesseur voulait « faire le ménage » ?
Cher Pierre,
Vous vous êtes déclaré « dogmatique ». En tant qu’historien, vous argumentez très bien vos raisons de l’être: https://www.hiram.be/pour-sortir-dune-polemique-futile
Etait-ce par prémonition ? Un mois avant votre article précité, Patrick Négrier tentait d’expliquer aux lecteurs de ce site la différence d’approches d’historiens et de philosophes, les deux justifiées, évidemment: https://www.hiram.be/la-philosophie-des-rites-patrick-negrier-repond-a-pierre-noel
Quant à moi, j’ai déjà essayé de vous exposer mes raisons de ne pas être dogmatique et, surtout, pourquoi il me semblait utile, voir indispensable d’accepter la diversité des francs-maçonneries comme une source d’inspiration.
Je comprends que vous pouvez craindre de traverser la canal de la Manche à la nage mais ce n’est pas à cela que vous invite. Avant d’ironiser sur mes opinions, ayez l’obligeance de les lire, je viens de les exposer dans mon livre « Les francs-maçons arrêtés au milieu du gué ».
Cordialement PB
Soit PB (# 4) a mal lu, soit je me suis mal exprimé (ce qui est le plus probable).
Je vais tenter d’être plus clair : le maçon Français comme le maçon Britannique, tous deux habitués à leur système spécifique et ne pigeant pas un mot de l’idiome utilisé de l’autre côté de la Manche, ne pourront que s’emmerder dans la loge « de l’autre bord » qu’ils visiteraient par curiosité (après une éventuelle reconnaissance réciproque). Les dogmes («dogmatique » étant un mot vidé de son sens et devenu insulte plutôt qu’argument, comme le mot « régulier » d’ailleurs) n’ont rien à voir là-dedans.
J’espère qu’il ne verra pas un jugement de valeur dans cet humble message.
Cher Pierre,
notre difficulté de nous comprendre est amusante.
Je n’ai proposé à personne de traverser la Manche à la nage, ni d’aller dans les loges anglaises, surtout si on ne parle pas leur langue. (Si besoin, on peut le faire, en connaissant les rituels on ne se sentira pas trop dépaysé. Il y a aussi la possibilité de se faire traduire certaine choses. J’ai dû pratiquer la traduction simultannée dans ma loge en Slovaquie quand nous avons reçu des visiteurs français ou allemands).
Ce n’est pas mon objectif. J’ai écrit: « Il me semblait utile, voir indispensable d’accepter la diversité des francs-maçonneries comme une source d’inspiration ». Dit autrement: enlever les barrières physiques et mentales entre les obédiences en France et ailleurs afin que les frères et soeurs puissent connaitre les autres pratiques maçonniques et s’en inspirer.
Si nous ne sommes pas capables de faire cela, comment pouvons nous comprendre la diversité des cultures et des individus peuplant la terre, l’accepter et s’en inspirer??? A quoi servent les procédures complexes (organisation, rituels, symboles) de nos réunions ? Autant d’échanger dans des bistros autour d’un verre.
Les historiens étudient le passé de la franc-maçonnerie, les philosophes tentent d’en exprimer le sens. J’essaie d’imaginer son avenir.
Nous avons besoin d’utopies. Mais je comprends que mon livre peut désarçonner ou agacer certains, en particulier des conservateurs dans l’âme, les lecteurs qui n’ont pas beaucoup d’imagination et ceux qui profitent des blocages actuels.
Cordialement PB
Six jours après son élection, il y a déjà du Laisser-Aller dans son col ouvert et son noeud de cravate …
Qu’est-ce que ce sera à la fin de l’année ?
Bon , OK, je sors …
Mais non, mais non, reste avec nous. On a besoin de tout le monde pour résoudre les noeuds… gordiens.
«Nous devons être ouverts à l’extérieur» dit le nouveau GM du GODF alors que cette obédience l’est plus que les autres.
Ne devrait-elle surtout être ouverte vers l’intérieur – le sien? Pour, par ex, publier d’excellents travaux de ses commissions sur l’environnement, la biologie et d’autres que même les membres de l’obédience ne connaissent pas? Tous les conseils d’ordre successifs s’y sont opposés.
Ne devrait-elle pas aussi s’ouvrir par rapport aux autres obédiences, quitter son «superbe isolement»?
Certes, le fossé entre les deux grands courants de la FM est entretenu surtout par la GL anglaise qui passe sous silence les tentatives de le combler, mais ne serait-ce pas une bataille à mener de ce côté du « Chenal » également?
# 1 écrit : « Certes, le fossé entre les deux grands courants de la FM est entretenu surtout par la GL anglaise qui passe sous silence les tentatives de le combler ».
Certes ce « chenal » entre les deux grands courants existe et ce devient un mantra de le monter du doigt et de le fustiger. Encore faudrait-il raison garder !
Imaginons qu’il disparaisse par enchantement, que se passerait-il ? Que découvriraient les uns et les autres, assez téméraires (ou idéalistes) pour tenter la traversée ? Sinon une autre fm qui les ennuierait profondément, d’une part des planches sur des sujets sans rapport avec leur maçonnerie (le programme de ce livre produit par le GODF en est un bel exemple), de l’autre des rituels répétitifs où il n’est pas question de liberté de conscience ni de circulation de la parole. A cela s’ajouterait la barrière de langues résolument opaque l’une à l‘autre (suffit pas d’ânonner « my taylor is rich » pour saisir les finesses d’une langue archaïque même pour les locuteurs nés natifs). Après quelques expériences, le chenal le serait non plus d’eau salée mais de sables mouvants.
On aurait tort de discuter sur des caricatures simplistes : une FM anglo-saxonne bigotte vs une FM GO ne discutant que des lignes de TGV.
Dans la pratique vécue, nos loges étant en GB(d’anciennes loges UGLE) en Allemagne et en France, des FM venant du GO, du DH, de la GLNF, d’Humanitas, de la GLRI, nous nous retrouvons sans problème autour de la pratique stricte des rituels maçonniques. La distinction sociétale/symbolique est quelque chose d’artificiel qui n’interesse que les militants d’obedience défendant des « parts de marché ». Certaines loges sont plus marquées dans un sens ou l’autre et chacun peut participer , ou pas, au gré de l’intérêt ou pas du programme du jour.
Les clivages entre FMs sont, par définition (cf rituel de maître) de la contre-maçonnerie. Apprécier une planche dans un domaine qui n’est pas notre penchant naturel ou habituel est, je crois, un bel exercice maçonnique.
Ma reserve est simplement lorsque le sujet est traité « non-maçonniquement » : comme une conférence politique ou comme un sermon religieux. Là je me dis qu’il vaut mieux assister à un meeting politique ou aller à la messe. On aura des specialistes et non de l’improvisation.
« Certes, le fossé entre les deux grands courants de la FM est entretenu surtout par la GL anglaise ».
Pas surtout, exclusivement.
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En France, toutes les grandes obédiences se reconnaissent et se visitent (plus ou moins) entre elles, à l’exception de la GLNF qui se prétend seule « vraie » maçonne, ne reconnaissant cette qualité à personne d’autre qu’à elle-même et aux autres obédiences ayant comme elle fait allégeance à la GLUA qui se prétend depuis 1813 mère-loge mondiale.
Le colonialisme impérial britannique du XIXe siècle a encore de beaux restes avec la, « sa » franc-maçonnerie… Même si un peu partout dans le monde cette vision de la FM est en baisse, alors que les francs-maçonneries libérales se développent.