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Géplu.
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Le film d’Ingmar Bergman de 1975 donne peut-être du livret de la Flûte une lecture fausse et orientée. les chants en suédois sont un peu faibles, d’accord.
Mais je me souviens avoir beaucoup aimé le film, les images, la mise en scène … Ce fut un « enchantement » ! Je n’en dirai donc pas de mal.
Vous me donnez envie de visiter Bruxelles en 2020
Les circonstances surnaturelles de la naissance de la Flûte sont connues par le livret. Ce qui me paraît important, c’est non pas tellement son caractère d' »enchantée », mais bien son « pouvoir » d’agir sur les éléments. Elle est donc, à mon avis, essentiellement enchanteresse ou enchanteuse, ce qui est très laid en français. Mais ne dit-on pas « Merlin l’enchanteur ? ». La Flûte magique précise mieux la capacité à enchanter que possède cette flûte surnaturelle.
Le thème n’est ni neuf ni original. Une légende est née en Allemagne, à Hamelin, dès 1284, qui s’intitule : « le joueur de flûte ». Oyez donc. Des milliers de rats ayant envahi la ville, ils en sont expulsés par un joueur de flûte qui les fait déguerpir par « le charme » de la musique. Bien des dictionnaires traduisent Zauber par « la magie ».
Il y a aussi bien des prédécesseurs à la Flûte magique. Dont, comme on le sait bien, « Lulu oder die Zauberflöte (1781) », un conte de Wieland, mais je dois vérifier.
Un thème à la mode. Une musique unique au monde.
Si l’Académie indique en effet que « enchanté » signifie « qui est sous l’effet d’un enchantement ; qui détient un pouvoir d’enchantement », « Zauber » se traduit au premier sens par « magique ». En l’occurrence, « magique » et « enchanté » sont synonymes dans les deux langues. Il est sans doute illusoire (et vain) de penser que par souci d’Authenticité (linguistique), « La Flûte Enchantée » devienne « La Flûte Magique », comme le Frère Philippe Autexier me le confiait déjà il y a bientôt trente ans.. A ma connaissance, c’est lui qui, le premier, a évoqué cette question à l’époque.
Bravo. C’est exactement ce que j’ai dit au post 2 n’en déplaise à Jean, Pierre, Paul et Jacques.
Finalement, qui se préoccupe de tout cela ?
Die Zauberflöte est une jonglerie pleine de belles images, de vieux sages et de benêts, avec une musique sublime. Personne ne comprend ce qu’on chante, même les Allemands de langue (heureusement depuis plusieurs années, on a introduit les sous-titres dans les opéras). Joseph II n’y a sans doute compris goutte.
Le parc de Bruxelles est un endroit de promenade par beau temps, de passage le reste du temps. Les promeneurs, les amoureux ou les « navetteurs » pressés de prendre leur tram se fichent pas mal de l’éventuelle signification « symbolique » du lieu ou de l’intention de ses créateurs. Le vallon où se trouve le buste de Pierre le Grand est un repère de seringues vides et d’ordures de toute sorte, comme il s’en trouve dans toutes les grandes villes.
Un projet de rénovation du Parc de Bruxelles est prévu en 2020. J’ai demandé à la Ville le replacement des statues (copies) disparues. J’ai fait mon travail de citoyen parallèlement à l’étude. Ne pas tomber dans le « tout se vaut » et l’Histoire de la FM ou l’Histoire tout court n’a aucune importance. C’est malheureusement une vision bien bruxelloise du patrimoine que la vôtre. En France, c’est moins le cas.
Normalement, cet échange devrait désormais être clos.
Je pensais qu’il était de règle, sur ce blog, de ne pas s’adresser à des personnes, comme en loge, du reste. Un peu de décence ne nuit pas. Il s’agit, en principe, d’un débat d’idées !
Le qualificatif « VERITABLE » apparaissant dans le titre de l’article repris par Géplu est de moi, et non de Robert Wangermée. Je l’ai délibérément utilisé dans un MDA donné en ma loge. Je souhaitais attirer l’attention de mes FF sur l’idée maîtresse de la Flûte magique, ou enchanteresse, càd celle d’une initiation « à parfaite égalité » (titre distinctif de loge très usité au XVIIIe), d’un homme et d’une femme de qualité. Papageno et Papagena ne seront pas reçus.
(Véritable : qui établit la conformité de ce qu’on dit avec ce qui est. In omni re vincit imitationem veritas (Cic.) pour faire pédant…).
Initiation mixte qui est fort hérétique en maçonnerie, déjà bien avant 1791 et toujours en 2019, (sauf exceptions bien connues), certaines obédiences masculines remettant de façon récurrente cette hérésie sur le « tapis aux disputes » depuis au moins 60 ans. J’ai toujours connu ce débat qui semble agiter encore bien des frères et des sœurs.
Conforme donc à la Vérité, qui est celle de Mozart, et pas nécessairement la mienne. Je me suis efforcé de faire comprendre ce qu’il a voulu faire, avec la Flûte magique et avec la Grotte, dont le projet est attesté par les deux lettres de Constanze aux éditeurs de son défunt mari et que je cite.
Je ne reviendrai plus sur les carabistouilles relatives au parc royal ésotérique de Bruxelles, etc. Je les laisse volontiers à ceux qui considèrent que la maçonnerie est une activité ludique. C’est leur droit, après tout. Notons toutefois qu’AUCUN architecte-urbaniste de la Ville de Bruxelles n’accrédite cette hypothèse invérifiable. J’arrête pour ma part ici ce débat qui se dirige, une fois encore, vers une polémique indigne de nos milieux.
Par votre dernier paragraphe, c’est vous qui relancez la polémique. Ouvrez vos yeux, vous qui n’avez même pas pensé à la présence envisagée d’un obélisque orné de 8 sphinges et de Minerve-Hermès au bassin du Parc et encore moins la « Vérité cachée » dans les buissons du Parc due au FM Vinçotte. Encore moins au fronton du Palais de la Nation, rue de la Loi, de Godecharle et éminemment maçonnique.
Voici les commentaires de quelques universitaires et maçonnologues à propos de mon étude « Le Quartier Royal, une forêt de symboles ». Est venu s’y ajouter un commentaire positif d’un Grand Prieur (RER), un Régime qui vous est cher :
Pour conclure ma réponse à la réfutation de Jean van Win, voici quelques-uns des commentaires de mon article émanant d’historiens ou de maçonnologues, sans compter l’article du Cercle d’Histoire de Bruxelles.
Hormis Jean van Win, je n’ai pas rendu les expéditeurs identifiables, mais ils sont certifiés sincères et véritables sur mon honneur et ma conscience :
1. « J’ai beaucoup apprécié ton travail sur Saint Jacques sur Coudenberg, et depuis cette lecture, meliora praesumo à ton égard ! Je pense néanmoins que tu te trompes en ce qui concerne le rôle de Starhemberg en sa qualité de maçon aux Pays-Bas autrichiens, et je vais approfondir ce point-là sur base de documents plus crédibles que ceux produits par les ineffables Cordier, Duchaîne et Vander Schelden, tous antérieurs à l’avènement de la critique historique, et affabulateurs notoires. »
Jean van Win, 2 décembre 2017
2. « C’est un début qui me paraît prometteur. Quant aux quelques remarques, elles ne remettent absolument pas en cause le fond de ton article. De plus, l’objectif n’était-il pas d’avancer des arguments solides afin de susciter la réflexion ! In tempore non suspecto, je dirais que tu auras des réactions qui apporteront de l’eau à ton moulin en étayant les arguments avancés par d’autres preuves ou faits. Il y aura certainement des critiques mais je ne pense pas qu’elles ébranleront tes hypothèses. »
3. « J’ai fini de relire votre texte. Je le trouve fort documenté et très convaincant. Peut-être connaissez-vous les travaux que je vous adresse en pièce jointe. Ils vous permettraient sans doute de procéder à des comparaisons. L’empire austro-hongrois date de 1867, auparavant il vaut mieux parler de l’Empire, ou de l’Empire des Habsbourg. Pour la loge Minerve aux trois palmes, elle ne s’est pas encore ralliée à la SOT au moment où Starhemberg y est reçue (je l’ai vérifiée sur la matricule de la loge), car la SOT n’existe pas à cette date. »
4. « La démonstration me paraît convaincante. J’ai mis quelques observations sur des points de détail, entre autres, la thématique aigle/pélican pourrait être amplifiée en rapport avec le grade de Rose-Croix. »
5. « Je profite de ce dimanche matin pour répondre à votre mél… Merci de m’avoir fait parvenir le résultat de vos travaux historiques sur le symbolisme maçonnique de Bruxelles. Tout cela me semble bien documenté, j’y ai appris beaucoup de choses et vous félicite pour le sérieux de votre démarche.
Il est bien d’avoir rétabli le rôle important de la SOT en ce qui concerne Charles de Lorraine. Le rôle de la maçonnerie templière et chevaleresque a été trop longtemps ignoré ou sous-estimé par de nombreux maçons, notamment en Belgique. »
6. « Je vous remercie pour votre article fouillé (ndr : ébauche de mon étude). C’est en effet un sujet complexe et polémique. L’appartenance de Starhemberg est un élément intéressant (est-ce bien un document d’époque qui en atteste ?), mais il est peu probable qu’un ministre plénipotentiaire prenne ce genre de « liberté » sans l’approbation du gouverneur général, en l’occurrence Charles de Lorraine. Plusieurs éléments que vous relevez sont interpellants, mais je reste toutefois sceptique en l’absence d’une mention explicite dans les archives (mention, même implicite, que je n’ai jamais trouvée malgré les centaines de documents dépouillés) car s’il y a plusieurs cas connus de symbolisme maçonnique dans des jardins privés, il est très rare au 18e siècle que des symboles maçonniques se retrouvent, comme ici, dans l’espace public. De plus, les archives témoignent bien des nombreuses contingences topographiques (relief, bâti ancien, réseau viaire existant) qui ont en grande partie déterminé les choix de plan, notamment l’orientation des allées latérales. Quant à la patte d’oie, c’est une forme très populaire dans l’art des jardins, surtout depuis Versailles. Pour l’équerre et le compas sur la statue, c’est là aussi une iconographie extrêmement répandue qui le plus souvent à l’époque évoque plutôt les beaux-arts que l’Art royal… Pas simple. Bref la question me semble ouverte et vous avez raison de rouvrir le dossier surtout si de nouveaux éléments venaient à éclairer le dossier ! » (ndr : entre-temps, l’article est passé d’une dizaine à 64 pages)
7. Je vous remercie pour l’envoi de votre étude qui me paraît solide et apporter des arguments importants à cette discussion. Je ne suis spécialiste ni de maçonnerie ni de jardin, mais votre étude exigera une réponse circonstanciée. À titre personnel, et sans être, comme je viens de le redire, un spécialiste, cette interprétation maçonnique m’avait toujours paru assez évidente, rien que par les plans. Existe-t-il en fait d’autres parcs ayant cette structure ? Il me semble qu’on ne peut la réduire ici à une simple patte d’oie, en tout cas.
8. « Ton dossier sur le Parc me semble mature désormais et la critique peine à te mettre en défaut. Ce serait sympa de pouvoir diffuser le fruit de tes recherches auprès d’un plus large nombre ! » (juin 2018)
9. Le Parc de Bruxelles, un espace maçonnique ? sur le site de Christophe De Brouwer, 15 août 2018
Les indices que Jean van Win n’a pas vus dans son ouvrage « Bruxelles maçonnique, faux mystères et vrais symboles, Marcinelle, Ed. Cortext, 2008 (ISBN 9782874300479). (Nouv. éd. revue et augmentée Bruxelles, Ed. Télélivre, 2012 (ISBN 9782930331096)).
1. Le prince de Starhemberg, membre de la Stricte Observance Templière, est le maître d’œuvre du Quartier Royal (et non Charles de Lorraine qui n’a aucun pouvoir effectif).
2.Tous les dirigeants autrichiens à Bruxelles sont à l’époque Francs-maçons (un léger doute subsiste pour Charles de Lorraine, mais il aurait été initié à Paris). Le chancelier Kaunitz à Vienne est également Maçon. Il est apparenté aux Starhemberg.
3. L’obélisque du Franc-maçon Godecharle n’a jamais été placé au bassin rond du Parc, comme c’était prévu. L’Allégorie : Minerve-Athéna, Mercure-Hermès, Abondance/Isis-Cérès-Déméter, Aigle pyrophore et 8 sphinges. Ce qui prive le Parc de sa représentation symbolique fondamentale. Houdon, membre de la célèbre Loge Les Neuf Sœurs, s’était proposé de dessiner le bassin « qui devait faire parler le monument. » La « pierre angulaire » de l’ensemble urbanistique comme il est dit dans les échanges épistolaires de l’époque.
4. Le monument au plan gravé avec enfants munis du compas, de l’équerre (Maître), du ciseau et du maillet (Apprenti), le chef-d’oeuvre du Compagnon étant le plan du Parc.
5. Un kiosque au Phénix installé au bassin rond en 1841.
6. L’importance de l’allée oblique vers la Place Royale.
Le coucher de la Saint-Jean d’Hiver (ou le solstice du 24 au 27 décembre), fête d’obligation maçonnique au 18e siècle, est ciblé.
7. Le trophée de la « Toison d’Or » à l’entrée du Parc, rue Royale.
8. Le trésor de la Toison d’Or (pierre philosophale, élixir de Longue Vie) dans l’axe du Parc (Chambre héraldique, détruite).
9. La présence d’un « Passage des Colonnes » à l’Occident symbolique (rue de la Régence, détruit).
10. L’allégorie de la Justice au fronton du Palais de la Nation dans l’axe du Parc et son titre emblématique de la Franc-Maçonnerie du 18e siècle : « La justice punissant les vices et récompensant les vertus ». Delta rayonnant, colonne tronquée, etc.(cet article était en hyperlien dans mon texte que Jean van Win a dû lire).
11. Les bas-fonds avec Marie-Madeleine (Maçonnerie opérative) dans une grotte à l’entrée du Parc. Ils font office de grotte initiatique ou de cabinet de réflexion.
12. Mise en exergue sous forme d’allégories dans le Parc de la « Vérité », cachée par des buissons, et de la « Charité » (sculptures) et au fronton du Palais de la Nation de la « Justice et de la Vertu », quatre concepts éminemment maçonniques en cette fin de 18e siècle.
13. Un Christ-Hermès (Christ-Lapis ou pierre philosophale) parmi les « Hermès » du Parc.
14. L’église Saint-Jacques-sur-Coudenberg est un décalque du Temple de Salomon (tel que le conçoit la Franc-Maçonnerie du 18e siècle). Sur la toiture : croix templière et de Malte (Maçonnerie chevaleresque, voire templière très prisée par les Autrichiens).
J’ai trouvé la longue analyse de Van Win intéressante bien que décevante et, pour tout dire, un peu tirée par les cheveux.
Van Win livre une interprétation « maçonnico-politique » de la Flûte enchantée alors que Schikaneder, maçon en rupture, s’est librement inspiré de contes de l’écrivain souabe Wieland. Mozart a mis en musique. Je dois relever que Wieland a été initié dans la loge de Goethe, à Weimar, en 1809, 4 ans avant sa mort et 18 ans après la mort de Mozart !
Je ne dis donc pas que la pensée maçonnique soit absente de l’opéra de Mozart, qui est une libre adaptation de contes, mais je pense que l’on a tort d’en faire la colonne vertébrale de l’oeuvre.
La Flûte enchantée un opéra populaire, un divertissement qui a été créé pour le peuple (d’où l’usage de l’allemand) et qui s’est joué devant celui de Vienne au moment où le compositeur autrichien, criblé de dettes, miné par les excès et notamment par l’alcool, était en train de mourir.
Certains y verront une oeuvre philosophique (c’est ainsi qu’elle est vue majoritairement), d’autres une provocation, d’autres encore un moyen de trouver un public et de vendre des entrées.
Si Mozart avait voulu délivrer un message d’émancipation, je crois qu’il s’y serait pris de manière plus directe en s’adressant aux têtes couronnées de l’époque puisqu’il les fréquentait depuis que son père l’avait exhibé comme un animal de foire dans toutes les cours d’Europe.
6 – Merci cher Fabrice. Cette Flutte Enchantée « maçonnique » de Mozart m’a toujours fait penser à ces symboles et autres décorations photographiés au détour des cimetières, façades ou encorbellements que l’on destine souvent rapidement, aidé d’une d’imagination fertile.
Je n’y vois de maçonnique que l’auteur de la « bande son » comme on dit d’nos jours ?
Existe-t-il une VERITABLE (sic) signification de la Zauberflöte ? Que vient faire ce mot dans une discussion d’idées ?
On retrouve dans ce texte toute la passion de Jean Van Win, celle qu’il a mise dans tout son parcours maçonnique, dans toutes les loges qu’il a fréquentées, de ses premières armes en « bord de Senne » jusqu’à ses dernières entreprises en d’autres lieux. Cette passion l’a rendu insupportable à certains, attachant à d’autres (dont je suis!). Dans tous les cas, il n’est jamais passé inaperçu!
Moi aussi, je ne suis pas passé inaperçu (cf. google), mais je n’affirme jamais rien. Il s’agit toujours d’une hypothèse que je développe dans le respect de mon contradicteur. Notre F. van Win devrait prendre quelques leçons relatives aux libre-examen. Il n’est jamais trop tard, lui qui m’a traité de fantasmeur et de psycho-rigide à propos du Parc de Bruxelles « maçonnique ».
Pour mémoire, j’ai planché une dizaine de planches sur ce sujet dans les diverses Obédiences : beaucoup de F. et S. convaincus et des points critiques très rares…
Bonjour,
À défaut de savoir si l’interprétation de Jean Van Win est LA VÉRITABLE signification de la Flûte enchantée de Mozart, ne faudrait-il pas un peu d’humilité quand tant de grands connaisseurs passés et présents de Mozart ne partagent pas ses vues ? Cela ne représente qu’une signification maçonnique ou non parmi tant d’autres !
Un FM y verra telle signification, un catholique pratiquant telle autre, un simple mélomane telle autre encore…
À ce propos, je signale la parution prochaine (prévue le 15/10/2019) aux éditions Detrad AVS d’un ouvrage collectif intitulé : La flûte enchantée : Un opéra maçonnique ou initiatique ? Voilà peut-être encore une autre véritable signification de cet opéra.
Il en va de même du parc de Bruxelles : Un FM l’a construit, on y trouve des symboles véritablement maçonnique (VITRIOL), on y trouve aussi des symboles interprétables différemment selon que l’on soit FM, profane, chrétien, musulman… Ce n’est pas pour cela que ces différentes interprétations personnelles seraient erronées ou fautives. Cela relève de la capacité des symboles d’être polysémiques et de traverser le temps et les cultures. Vouloir se mettre aujourd’hui à la place du concepteur de ce parc et déterminer aujourd’hui quelle était la volonté exacte et univoque de celui-ci, surtout qu’il est resté silencieux sur ce fait, serait totalement présomptueux. Pourquoi ne pas simplement y voir ce qu’on veut y percevoir, comme devant une oeuvre d’art ? Pourquoi serait-il si différent d’interpréter sa signification que celle de l’énigmatique sourire de la Joconde ou d’une oeuvre de Cézanne ou d’un cubiste ?
Je vais me replonger dans l’article de Wangermée pour voir ce que vous apportez de nouveau. En effet, ce texte ne m’a quasi rien appris. Petite approximation : Saxe-Teschen, frère de Loge de Starhemberg, et reçu à Prague, a bien succédé à Charles de Lorraine en 1780, mais il n’est arrivé qu’un an plus tard. Starhemberg aura les pleins pouvoirs à Bruxelles jusqu’à son retour à Vienne en 1783. En réalité, il les avait déjà depuis 1773-1774. Le chancelier Kaunitz, également Maçon, était son parent : ce sont les Kaunitz qui ont intrigué pour entrer par le mariage du futur chancelier dans la prestigieuse famille autrichienne. Prestigieuse parce que l’oncle de Starhemberg et Sobieski avaient repoussé les Ottomans qui faisaient le siège de Vienne en 1683.
Enfin, le Freihaustheater à Vienne appartenait aux Starhemberg : c’est dans ce théâtre « populaire » que fut représentéé plus de 200 fois La Flûte enchantée de son Frère Mozart.
Note : La Flûte enchantée n’est pas une mauvaise traduction.
Enchanté : « qui détient un pouvoir d’enchantement »
Enchantement : « Opération magique consistant à enchanter son effet »
Quant à la traduction anglaise, ce n’est jamais que du français mal prononcé (démarquage d’une citation de Clemenceau).
Trophées, emblèmes et histoire de flûte.
Il fut un temps où la moitié de la Terre était féministe, l’autre masculiniste, Tour à tour vainqueurs ou vaincus, on voyait les deux partis sans cesse en lutte. Ils couvrirent pendant plusieurs siècles toute l’Asie, l’Afrique, l’Europe de ruines sanglantes.
Ils prenaient pour emblèmes les objets qui rappelaient l’origine de la lutte.
Les Féministes avaient pour symbole La fleur de lotus (ou lotos), qui représentait la Yoni des Hindous, le cteis des Grecques.
Chez les Celtes, la fleur de lys sera l’emblème féminin et restera longtemps le symbole du pouvoir légitime. Mais les hommes s’en empareront sans penser que la chose qu’il représente n’appartient pas à leur sexe.
La Rose, que les anciens appelaient « la splendeur des plantes », est aussi un emblème qui représente la Femme. Elle est dédiée à Vénus et ceux qui se soumettent à sa loi sont appelés sub rosa.
C’est la rose mystique que nous retrouvons en Egypte dans l’ordre de la « Rose-Croix ».
Mais les hommes raillaient, blasphémaient, ridiculisaient la Yoni. Chez les Celtes, on la représentait par une grenouille (et les anciennes coutumes bretonnes nous apprennent qu’il a existé longtemps un jeu qui consistait à « écarteler la grenouille »).
Les masculinistes arborent le « lingam » aux Indes. On les appelle « Lingajas ». Chez les Grecs, c’est le Phallos, et chez les Latins, le Phallus.
Les Féministes, à leur tour, ridiculisent cet emblème, le représentent sous la figure d’une oie, d’une grue, d’une cigogne, de tout oiseau dont le long cou émerge de deux ailes déployées, et en font le symbole de la bêtise.
Plus tard, les hommes ennobliront l’emblème et en feront le cygne de Léda, les oies sacrées du Capitole, et enfin l’aigle impérial.
Dans les vieilles légendes germaniques, c’est la cigogne qui apporte les enfants au monde.
Cependant, quand, plus tard, ils voudront renvoyer à la Femme ses injures, c’est elle qu’ils appelleront grue, oie, croyant ainsi l’insulter, sans penser que la signification symbolique de ces mots ne s’applique pas plus au sexe féminin, que la fleur de lys au sexe masculin.
Le chameau, qui a deux bosses et un long cou, représente aussi le Phallos.
Le chêne deviendra un emblème mâle, à cause de la forme de son fruit, c’est pour cela qu’il symbolisera la force de l’homme.
On lui opposera l’Acacia, qui deviendra un emblème féminin à cause de la forme de sa fleur et restera le symbole de la science primitive perpétuée dans les sociétés secrètes (notamment dans la Franc-Maçonnerie).
La signification des symboles se voilera dans l’hermétisme et quelques-uns deviendront énigmatiques, tels que la flûte de Tubal-Caïn, ce triste instrument qui amène la dégénérescence de l’homme qui devient expert dans l’art de s’en servir. Et les traducteurs naïfs nous diront : « Tubal-Caïn ou Jubal découvrit les instruments de musique ».
Cordialement.