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De toutes les discussions en cours, suscitées par « L’Accord de Bâle » (voir leur liste plus bas), celle-ci est la plus nourrie. Je peux me tromper, mais il me semble que la plupart des 59 contributions, sinon toutes, s’expriment sur les conflits entre les obédiences et prennent partie pour l’une d’elles. Aucune ne parle du sens initiatique de la franc-maçonnerie qui devrait permettre de surpasser ces conflits. (Affirmer que les francs-maçons doivent croire en GADLU ou en Dieu n’a rien à voir avec l’initiation, c’est une question de la foi.)
De nombreuses contributions critiquent plutôt violemment le discours de Guy Arcizet qui a déclenché ces échanges. Pourtant, il n’a fait que prédire les conflits entre les obédiences et les frères que nous sommes en train de vivre. Et je crains que ce ne soit que le début…
Puis les uns reprochent au GODF son “hégémonie“ sur la franc-maçonnerie française, les autres poussent un „ouf!“ de soulagement de retrouver enfin la liberté. Je crois rêver. Comment cette soi-disant hégémonie s’exerçait-elle? Qu’est-ce qui empêchait ces frères de se sentir libres ?
Comment est-il possible que dès le premier son de trompette les francs-maçons qui depuis trois siècles prônent la fraternité universelle, montent ainsi sur les barricades ?
Ceci dit, toutes ces discussion sur les Accords de Bâle du 10/6/2012 et leur répercussions en France, réelles ou possibles, sont intéressantes et il vaudrait la peine d’en faire une étude.
https://www.hiram.be/La-perspective-d-une-confederation-francaise-d-Obediences-maconniques_a7050.html
https://www.hiram.be/La-pre-communication-de-la-GLDF_a7049.html
https://www.hiram.be/Mobilisation-sur-l-autre-front-maconnique-francais_a7051.html
https://www.hiram.be/Le-Grand-Maitre-de-la-GLDF-et-le-message-revolutionnaire-de-Jesus_a6989.html
https://www.hiram.be/Les-5-Grandes-Loges-europeennes-regulieres–la-GLDF-et-la-GL-AMF-ensemble_a6653.html
https://www.hiram.be/Une-certaine-Franc-Maconnerie-francaise-en-voie-de-recomposition_a6963.html
https://www.hiram.be/Vers-une-Confederation-de-Grandes-Loges-Traditionnelles-regulieres-francaises_a6955.html
https://www.hiram.be/Une-volonte-de-recomposition-du-paysage-maconnique-francais_a6956.html
https://www.hiram.be/La-regularite-de-la-GLDF-vue-par-le-GODF_a6367.html
@Sirius: On est en fait pas loin d’être d’accord, à un point près. Parler de maçonnerie « authentique » par opposition à d’autres qui seraient donc fausses ou déviantes ou je ne sais quoi, c’est à mes yeux comme parler du « vrai dieu », et on sait tous où ça mène.
J’ai toujours apprécié le fait que la GLDF considérait que ses maîtres maçons sont des adultes responsables qui peuvent visiter toute loge de toute obédience où ils sont reçus en laissant à leur seule conscience la liberté de le faire ou pas. Idem dans l’autre sens, tout visiteur est bienvenu, à discrétion du vénérable et à la seule condition qu’il soit « un franc-maçon de sexe masculin » pour reprendre le texte d’une circulaire qui nous avait bien fait rire il y a quelques années.
Je serais profondément déçu que cette manière de faire soit remise en cause pour des motifs crypto-religieux fondés sur une doctrine dont les prémices, comme je l’ai dit, ne datent que de la fin du XIX° siècle et ne sont devenus dominants qu’au lendemain de la seconde guerre mondiale, de plus par un coup de force organisé par des occultistes aux soutiens douteux.
Il n’y a pas, il n’y a jamais eu et il n’y aura pas de « maçonnerie authentique ». Ou plus exactement, il y en a trop, beaucoup trop.
1) Les critères que tu évoques Abiram, (territoire, population et autorité) sont nécessaires pour qu’un Etat existe mais pas suffisants. La reconnaissance est le premier acte par lequel un État constate un faisceau de faits constitutifs d’un autre État et manifeste sa volonté de le considérer comme membre de la société internationale, permettant ainsi aux deux états de nouer des relations diplomatiques. C’est un acte fondateur. Israël a été reconnue par la majeure partie des pays du monde, peu après la proclamation d’indépendance le 14 mai 1948 et son admission à l’ONU. La République de Chypre Nord, en revanche, non. Elle est l’exception qui confirme la règle. Tu aurais pu citer, le bref communiqué du 27 janvier 1964 publié simultanément à Paris et à Pékin selon lequel : » Le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République populaire de Chine ont décidé, d’un commun accord, d’établir des relations diplomatiques. Ils sont convenus à cet effet de désigner des ambassadeurs dans un délai de trois mois « .
Il est évident que les obédiences maçonniques qui se disent, pourtant, toutes « puissances symboliques souveraines » ne sont pas des Etats mais de simples associations de droit privé. Il n’empêche que le principe de la reconnaissance s’applique aussi. Chacune d’elles se reconnaisse mutuellement comme étant maçonnique. C’est la raison pour laquelle elles passent ensuite des accords pour les inter-visites.
Les obédiences maçonniques doivent avoir en commun des traits qui les distinguent des Associations profanes. Est-ce que toutes les Associations peuvent prétendre au qualificatif de maçonnique ? Non bien évidemment. Il ne suffit pas de s’autoproclamer « maçonnique » pour l’être. L’argumentation du GODF se fondant sur « son histoire et sur celle de la maçonnerie » ne l’autorise pas pour autant à se prévaloir d’être une obédience strictement maçonnique surtout si sa pratique et sa philosophie ne sont pas admises par les autres Obédiences régulières d’Europe, ayant elles aussi « leur histoire et se réclamant elles-aussi de l’histoire de la maçonnerie ». Le GODF s’est retiré de la Tradition maçonnique depuis 1877. Proclamer actuellement en substance que l’Enfer c’est les autres ne fait pas très sérieux.
Le dispositif de la reconnaissance utilisé par un groupe de Grandes Loges Européennes me parait être un moyen commode de faire un tri parmi toutes les Associations maçonniques existantes entre celles qui respecteraient les règles de la maçonnerie et celles qui s’en éloigneraient, même si l’acte de reconnaitre une Obédience comme régulière peut apparaitre à certains, comme un acte de Tribunal ou d’un Jury d’examen. On doit s’en contenter faute de mieux.
2) Jean Macé a été de mon point de vue l’un des premiers protagonistes ayant conduit le GODF à une rupture avec la Franc-maçonnerie « régulière ». Sa conception de la maçonnerie lui a fait dire je le cite « La Franc-maçonnerie ne traine pas le boulet des révélations surnaturelles et peut évoluer librement hors du cercle des cérémonies, des formules et des symboles que lui a légués le passé. Ce n’est pas là qu’elle est, c’est dans sa doctrine, dans le dévouement fraternel au progrès humain dont elle à fait une loi à ses adeptes. Qu’on appelle cela une religion ou qu’en choisisse un autre mot si l’on en trouve un qui soit bon, elle restera toujours une croyance avec l’obligation des actes à l’appui et c’est par là que je la vois appelée à remplir la place que commencent à laisser vide les croyances qui s’en vont… » Discours de Jean Mace le 20 juillet 1868 dans la Loge Fidélité Or.°. de Colmar.
Mace détournait ainsi complètement la maçonnerie de son objet qui est d’être une école de pensée ouverte, à connotation religieuse certes mais destinée à améliorer l’Homme. Il ne le dit pas aussi clairement mais il ne propose rien moins que de transformer la maçonnerie en mouvement politique. Aujourd’hui on parle du GODF comme d’un « corps intermédiaire »… qui serait plutôt étranger à la maçonnerie. Il n’y a donc rien de surprenant qu’il ne soit pas reconnu par les autres obédiences maçonniques régulières.
Après n’avoir pas su éviter les écueils dressés par les religions- elles ont toutes voulu s’accaparer la maçonnerie -, le GODF est en train, actuellement de s’ensabler tout seul dans la « politique politicienne » les deux dangers tant redoutés par la Franc- Maçonnerie originelle.
3) Les 5 Grandes Loges Européennes ayant décidé souverainement et de façon unilatérale de reconnaitre, en France, la Grande Loge de France comme étant la « maçonnerie régulière », leur jugement me parait entièrement justifié. La GLDF travaille par le canal de ses membres tout autant à l’amélioration de l’homme et de la société. Elle est une société de spiritualité non-dogmatique, tout en étant discrète. De plus, cette obédience bénéficie, d’une excellente réputation qui l’honore plutôt.
4 ) Le point de vue de, Geplu selon lequel il y a « plusieurs Franc-maçonneries, que chacune peut travailler dans des registres différents et que chacune doit être respectée » part d’un bon sentiment mais ne correspond absolument pas à la conclusion que j’ai par ailleurs développée dans le post 45.
Qu’il y ait multiplicité d’associations qui se prétendent « maçonniques » : il a raison. Il y a pléthore.
Que chacune d’elles « travaillent dans un registre différents » : c’est évident. Au point que certaines associations n’ont de « maçonnique » que le nom dont elles tiennent encore à s’affubler. Et c’est là le problème.
Que chacune de ces associations (maçonniques ou non) soit respectée .C’est souhaitable tant qu’elles ne visent pas à abuser les tiers par une publicité mensongère en maquillant leurs véritables caractéristiques.
5) Dernière observation : dans le courant de la 1ere moitié du XX ème – après 1913 -, l’exécutif du GODF était tellement persuadé que le GODF était utile à la société qu’il avait sollicité pour cette Association la reconnaissance « d’utilité publique » à l’Etat français qui le lui avait refusé. En revanche, la Fondation du GODF est bien r
1) Les critères que tu évoques Abiram, (territoire, population et autorité) sont nécessaires pour qu’un Etat existe mais pas suffisants. La reconnaissance est le premier acte par lequel un État constate un faisceau de faits constitutifs d’un autre État et manifeste sa volonté de le considérer comme membre de la société internationale et permettant ainsi aux deux états de nouer des relations diplomatiques. C’est un acte fondateur. Israël a été reconnue par la majeure partie des pays du monde, peu après la proclamation d’indépendance le 14 mai 1948, et après son admission à l’ONU. La République de Chypre Nord, en revanche, non. Elle est l’exception qui confirme la règle. Tu aurais pu citer, le bref communiqué du 27 janvier 1964 publié simultanément à Paris et à Pékin selon lequel : » Le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République populaire de Chine ont décidé, d’un commun accord, d’établir des relations diplomatiques. Ils sont convenus à cet effet de désigner des ambassadeurs dans un délai de trois mois « .
Il est évident que les obédiences maçonniques qui se disent, pourtant, toutes « puissances symboliques souveraines » ne sont pas des Etats mais de simples associations de droit privé mais le principe de la reconnaissance s’applique aussi. Chacune d’elles se reconnaisse mutuellement comme étant maçonnique. C’est la raison pour laquelle elles passent ensuite des accords pour les inter-visites.
Les obédiences maçonniques doivent avoir en commun des traits qui les distinguent des Associations profanes.
Est-ce que toutes les Associations peuvent prétendre au qualificatif de maçonnique ? Non bien évidemment. Il ne suffit pas de s’autoproclamer « maçonnique » pour l’être. L’argumentation du GODF se fondant sur « son histoire et sur celle de la maçonnerie » ne l’autorise pas pour autant à se prévaloir d’être une obédience strictement maçonnique surtout si sa pratique et sa philosophie ne sont pas admises par les autres Obédiences régulières d’Europe, ayant elles aussi « leur histoire et se réclamant elles-aussi de l’histoire de la maçonnerie ». Le GODF s’est retiré dans sa tour d’ivoire depuis 1877. Proclamer actuellement en substance que l’Enfer c’est les autres ne fait pas très sérieux.
Le dispositif de la reconnaissance utilisé par un groupe de Grandes Loges Européennes me parait être un moyen commode de faire un tri parmi toutes les Associations maçonniques existantes entre celles qui respecteraient les règles de la maçonnerie et celles qui s’en éloigneraient, même si l’acte de reconnaitre une Obédience comme régulière peut apparaitre à certains, comme un acte de Tribunal ou d’un Jury d’examen. On doit s’en contenter faute de mieux.
2) Jean Macé a été de mon point de vue l’un des premiers protagonistes ayant conduit le GODF à une rupture avec la Franc-maçonnerie « régulière ». Sa conception de la maçonnerie lui a fait dire je le cite « La Franc-maçonnerie ne traine pas le boulet des révélations surnaturelles et peut évoluer librement hors du cercle des cérémonies, des formules et des symboles que lui a légués le passé. Ce n’est pas là qu’elle est, c’est dans sa doctrine, dans le dévouement fraternel au progrès humain dont elle à fait une loi à ses adeptes. Qu’on appelle cela une religion ou qu’en choisisse un autre mot si l’on en trouve un qui soit bon, elle restera toujours une croyance avec l’obligation des actes à l’appui et c’est par là que je la vois appelée à remplir la place que commencent à laisser vide les croyances qui s’en vont… » Discours de Jean Mace le 20 juillet 1868 dans la Loge Fidélité Or.°. De Colmar.
Mace détournait ainsi complètement la maçonnerie de son objet qui est d’être une école de pensée ouverte, à connotation religieuse certes mais destinée à améliorer l’Homme. Il ne le dit pas aussi clairement mais il ne propose rien moins que de transformer la maçonnerie en mouvement politique. Aujourd’hui on parle du GODF comme d’un « corps intermediaire »… qui serait plutôt étranger à la maçonnerie. Il n’y a donc rien de surprenant qu’il ne soit pas reconnu par les autres obédiences maçonniques régulières.
Après n’avoir pas su éviter les écueils dressés par les religions- elles ont toutes voulu s’accaparer la maçonnerie -, le GODF est en train, actuellement de s’ensabler tout seul dans la « politique politicienne » les deux dangers tant redoutés par la Franc- Maçonnerie originelle.
3) Les 5 Grandes Loges Européennes ayant décidé souverainement et de façon unilatérale de reconnaitre, en France, la Grande Loge de France comme étant la « maçonnerie régulière », leur jugement me parait entièrement justifié. La GLDF travaille par le canal de ses membres tout autant à l’amélioration de l’homme et de la société. Elle est une société de spiritualité non-dogmatique, tout en étant discrète. De plus, cette obédience bénéficie, par ailleurs, d’une excellente réputation qui l’honore plutôt.
4) Quant au rôle du Président du GODF, il est seulement là pour dire ou faire en tant qu’exécutif ce que les Loges réunies en Convent auraient décidé au préalable. Il n’a, à ce jour, aucun mandat précis du Convent pour pondre un tel courrier. Sa prise de position est précipitée.
5 ) Le point de vue de, Geplu selon lequel il y a « plusieurs Franc-maçonneries, que chacune peut travailler dans des registres différents et que chacune doit être respectée » part d’un bon sentiment mais ne correspond absolument pas à la conclusion que j’ai par ailleurs développée dans le post 45.
Qu’il y ait multiplicité d’associations qui se prétendent « maçonniques » : il a raison. Il y a pléthore.
Que chacune d’elles « travaillent dans un registre différents » : c’est évident. Au point que certaines associations n’ont de « maçonnique » que le nom dont elles tiennent encore à s’affubler. Et c’est là le problème.
Que chacune de ces associations (maçonniques ou non) soit respectée .C’est souhaitable tant qu’elles ne visent pas à abuser les tiers par une publicité mensongère en maquillant leurs véritables caractéristiques.
6) Dernière observation : dans le courant de la 1ere moitié du XX ème – après 1913 -, l’exécutif du GODF était tellement persuadé que le GODF était utile à la société qu’il avait sollicité pour cette Association la reconnaissance « d’utilité publique » à l’Etat français qui le lui avait refusé. En revanche, la Fondation du GODF est bien reconnue d’utilité publique par décret du 12 février 1987.
7) Il faut s’attendre à une recomposition du PMF. Affaire à suivre.
Cher Emerek,
je serais moins indulgent que vous et prendrais pour ma part, à propos d’Arcizet, Antoine Compagnon (membre du Collège de France) comme référence citant la loi de Murphy:
« Si dans la conception d’un projet il existe un seul point faible qui risque de conduire au désastre, il se trouvera toujours quelqu’un pour s’y engouffrer ».
« La servitude volontaire » ambiante et aidé par JR Ragache président du grand collège des ateliers du rite écossais du GO, sortant lui aussi cette année, le bougre a fait des émules.
@49 Geplu, dernier §
Il y a au moins une dizaine de variantes de RF. Celui qui est spécifiquement construit (pas « revisité ») sans GADLU peut très bien être cohérent. On se rapproche alors de la vision humaniste, au sens philosophique du terme, c.a.d. peu ou prou de l’existentialisme athée de Sartre.
@Sirius: Que de bien étranges propos…
1) Ce qui habituellement constitue un État aux yeux du droit international sont un territoire, une population et une autorité exerçant un pouvoir sans partage sur ce territoire et cette population. La reconnaissance par d’autres n’est pas un critère d’existence d’un État, Israël ou Chypre Nord en sont des illustrations, à l’inverse voir Monaco ou le Vatican. De plus, je ne pense pas qu’une obédience maçonnique, ni une quelconque personne morale de droit privé, puisse être comparée à un État. Il n’y a pas de « principe de reconnaissance ». La reconnaissance entre obédiences n’est qu’une décision prise par l’exécutif, totalement unilatérale, mais le plus souvent réciproque, qui emporte certains effets tels que l’inter-visite. Elle n’est aucunement liée à la régularité qui n’est que le fait, pour une obédience, de proclamer les critères à l’intérieur desquels elle enferme la pratique maçonnique.
2) Les obédiences européennes ne forment pas non plus un tribunal, il est donc impossible de parler de « condamnation ». Par ailleurs, considérer qu’une condamnation entraîne la « disparition de la scène médiatique » me paraît pour le moins surprenant. N’y aurait-il que le paraître qui compte ?
3) Les obédiences ne sont pas davantage un jury d’examen, donc pas de « diplôme » non plus, on frise le ridicule, là.
4) Et voilà que ce serait une compétition, un match, avec un perdant et un gagnant… quel festival !
5) Le président d’une association la représente en toute circonstance et parle en son nom. Si ce qu’il dit ne plaît pas, il y a des élections pour ça 😉
6) Macé était aussi un opposant au fait que l’interdiction de s’occuper de questions politiques ou religieuses soit levée et exigeait l’exclusion formelle de ces questions de nos temples. Pour lui, «le salut de la Maçonnerie est à ce prix» Quant à la « spiritualité » de la GLDF, ce n’est qu’une invention récente, mise en place au forceps entre la libération et le milieu des années 1960 où, déjà, on disait aux membres de ses loges qu’il fallait rompre tout lien avec leurs compagnons d’armes du GO, dans le but de toucher les subsides de la richissime maçonnerie américaine qui comptait faire adopter par toutes les obédiences d’Europe les valeurs, certes un peu religieuses, mais surtout fortement anti-communiste qui la caractérisaient. Les 5 signataires de la déclaration de Bale sont d’ailleurs les autres fruits du même arbre.
7) C’est illogique capitaine: tu présente comme un défaut le fait de ne pas être reconnu par ceux qui n’ont pas les mêmes critères de reconnaissance que les tiens. Pour ton information, it’s not a bug, it’s a feature 😉 Enfin, sur l’utilité publique, elle est traditionnellement conditionnée à un but d’intérêt général dont il faudra qu’on me démontre en quoi il peut consister pour une obédience maçonnique… à moins qu’elle fasse ouvertement du social 🙂 C’est d’ailleurs le cas de la fondation du GODF. Donc, personnellement, je la mettrais en veilleuse sur ce point parce que considérer comme d’utilité publique une association qui, comme la GLDF, interdit l’accès aux femmes, par les temps qui courent, c’est pas bon du tout :-b
Je passe sur la maçonnerie authentique, sur laquelle il y a autant de définitions que de maçons… mais si on parle de la GLDF, ce que tu appelles « authentique » est une vision de la maçonnerie qui n’a même pas un demi-siècle d’existence et dont la mise en place, je le répète, n’avait pas d’autre but que de lutter contre la forte influence communiste de l’après-guerre selon une stratégie accessoire du plan Marshall.
Et tant que j’y suis à retarder mon petit dej’, pour @luciole cette fois: Oui Riandey a fait des conneries, mais si on s’en tient à celle de 64, il était vieux et fatigué (les suites de son séjour à Buchenwald) et s’est fait avoir par Van Hecke et la GLUA qui orchestraient tout ça en arrière salle. Mais je maintiens que la « grosse » connerie était du fait de Bittard, qui a voulu jouer à un jeu qu’il ne comprenait pas avec les américains (toujours dans le cadre mentionné plus haut) qui, contrairement à une idée répandue, n’étaient pas du tout alliés de la GLUA sur ce coup là. C’est manipulé par eux (alors qu’il parlait très mal l’anglais) que Bittard à organisé le renvoi de Riandey (et en s’arrangeant pour ne pas prendre part au vote lui-même) qui, trop usé, n’a pas vraiment compris ce qui lui arrivait. Van Hecke et Wilelm Hofman se sont chargés du reste pour que la GLUA reprenne le dessus sur les américains. Ces derniers ont quand même fait progresser leur vision de la maçonnerie à la GLDF, avec cette invention de ce que Verdun appelait « la voie du milieu », cette définition particulière de la spiritualité comme un âne entre deux tas de foin. Les autres obédiences à avoir été « refondées » par les USA à l’époque sont les signataires de Bale aujourd’hui — la boucle est bouclée. Bref, en termes de géopolitique maçonnique, les événements actuels ne se font pas nécessairement à l’avantage de la GLUA qui, en définitive, est beaucoup plus proche dans sa définition de la maçonnerie du GODF que de la GLDF (et sans parler de la GLNF qui a toujours été plus royaliste que le roi). À suivre…
La GLDF ne reniera pas son histoire et n’oligera jamais ses membres a ne plus frequenter les membres d’une obedience « adogmatique » ( elle ne le pourrait pas d’ailleurs) . La situation actuelle de la maconerie en france et dans le monde donne une position de force a la GLDF dans la discution avec la maconnerie anglosaxone et pourrait lui permettre d’equilibrer la relation sans avoir a se renier.
Juste une petite correction à l’article n°24-MSI: le GODF n’est absolument pour rien dans la création de la RL « White Swan » à l’Orient de Londres: ce sont uniquement des Frères de la GLDF résidant à Londres qui l’ont créée avec l’aide des Frères du Nord et de Paris; cette Loge est hébergée dans un Temple du Droit Humain à Surbiton et se réunit aussi dans Londres à l’Hôtel Andaz !!!
@Calvariam
Je profite de ta réponse pour te répondre par rapport à tes excuses. Tu peux t’excuser tant que tu veux, moi pas. Il est peut être temps de dire à nos frères et soeurs qui ne sont pas du GODF que la désignation du GM se fait d’une façon assez obscure. Avant son accession au 7e ciel je ne savais même pas qu’un frère s’appelait Guy Arcizet. Je n’ai pas non plus me prononcer sur la direction qu’il comptait donner à l’obédience, vu que que de toute façon je savais pas qu’il était sur les bancs pour devenir big mufti et que je n’ai jamais entendu un futur GM ébauché une once de programme accessible à ceux qui ne passent pas leur vie dans les couloirs du GODF. Il ne parle qu’au nom de ceux qui se reconnaissent dans son discours. Il aurait parlé d’autre chose que de sociétales, j’aurais peut être tendu l’oreille. Mais chaque fois qu’il a ouvert la bouche, ça m’a saoulé.
Quand à ceux et celles qui parlent d’hégémonie d’une obédience, je me marre. Hégémonie de quoi ? Quel pouvoir ? A part celui de son égo ? Sortons avec nos décors de maîtres, de 33e ou de 5e ordre dans la rue et exigeons de nous faire appeler « Sérénissime ». On va simplement se faire jeter des cailloux. La maçonnerie n’a de pouvoir que sur ses membres. Et encore, sur ses membres qui le veulent bien.
C’est bien pour cela que j’estime que les histoires de régularités ne feront que le bonheur d’une bande d’ambitieux boursouflés de leur propre importance, que ceux qui jouent à « qui à la plus grosse quéquette » n’ont pas trop d’intérêt à mes yeux. Je ne crache pas sur les obédiences mais sur ceux qui veulent les instrumentaliser.
Quand à ceux qui estiment que parce que je ne crois pas à la fable divine, je ne peux être maçon. Et bien je l’avoue, je ne suis pas maçon. Je ne l’ai jamais été. Je suis mon bonhomme de chemin avec ma maçonnerie en plastique. Moi et mes 46 potes ont est juste ridicule avec nos tabliers de chez Detrad. C’est pas très grave. Finalement on est heureux avec nos rituels massacrés, pas traditionnels et sans référence au GADLU. Si la vraie maçonnerie se pratique en étant croyant et en respectant le vrai REAA (ou un autre), je ne suis pas un vraie maçon. M’en fout, je suis heureux comme ça.
Et dans cette histoire de régularité de la GLDF, ce qui m’attriste c’est que des Frères vont peut être devoir quitter leur frères (vrais ou faux, je sais plus) de loge.
Hégémonie sur la maçonnerie ???? Je me marre. On est 160 000 pékins en France, environ 4 millions sur Terre et bonjour le complot, bonjour l’hégémonie. On dirait une bande de Trotskyste (vous savez ce qu’on dit des Trotskar: 2000 militants, 3000 tendances).
Bises à tous
On pourrait peut-être conseiller, très fraternellement, au GM du GOdF de méditer la phrase de Bergson citée dans l’excellent livre de Régis Debray « Supplique aux nouveaux progressistes du XXIe siècle »
« Sur dix erreurs politiques, il y en a neuf qui consistent simplement à croire encore vrai ce qui a cessé de l’être. Mais la dixième, qui pourra être la plus grave, sera de ne plus croire encore vrai qui l’est pourtant encore »
Bizarre la prose de Sirius dans son post 45. Il conclut en disant « qu’il y a plusieurs Franc-maçonneries, que chacune peut travailler dans des registres différents et que chacune doit être respectée », après avoir commencé en disant que « L’existence des obédiences maçonniques qui se prétendent toutes être des « puissances symboliques souveraines » est subordonnée au principe de la reconnaissance »… Faudrait savoir. De toutes façon pour moi et pour beaucoup de laïcards GO Rite Français pur et dur, je me contrefous de la reconnaissance ou de la non reconnaissance de ces ringards de traditionnalistes conservateurs, termes pris dans leur sens le plus négatif, et je fais réellement mienne sa conclusion : « qu’il y a plusieurs Franc-maçonneries, que chacune peut travailler dans des registres différents et que chacune doit être respectée ». Si ça leurs messes amusent ces intégristes, très bien pour eux. Mais moi je préfère considérer que les maçons travaillent à améliorer l’Homme et la Société.
Enfin, pour revenir aux sources de ce post, les attaques contre le communiqué, non du seul GA mais du Conseil de l’Ordre du GO, je n’y voit aucune agression ni hégémonie. Juste un rappel d’indépendance et un appel à l’union des obédiences adogmatiques. Pour ceux qui ne l’aurait pas lu, le voici intégralement. Est-ce vraiment un texte agressif ?…
Le Grand Orient de France a pris connaissance de la déclaration de la Grande Loge De France du 13 juin 2012 qui, après la déclaration de Bâle, manifeste son désir et son besoin de reconnaissance dans sa régularité. Le Grand Orient De France n’est pas, à l’évidence, dans cette démarche.
Il ne tient sa régularité que de sa propre histoire et de celle de la maçonnerie. Il ne brigue aucune reconnaissance d’autres institutions qui s’autoproclament gardiennes de la « pure tradition de la franc-maçonnerie universelle » et érigent, comme ailleurs, la pureté au rang d’un principe d’exclusion, d’opprobre, voire de rejet.
Cependant, le Grand Orient De France appellera, dans ce que certains imaginent déjà comme une recomposition du paysage maçonnique français, l’ensemble des frères et des soeurs, lesquelles sont exclues de facto de la « tradition maçonnique », à s’unir dans la diversité de leurs obédiences et de leurs rites, pour revenir à la réalité et à la modernité de l’initiation et de ses fins.
Pour le Grand Orient De France, il ne s’agit de fonder quelque religion que ce soit dans un modèle suranné qui a montré ses limites depuis longtemps, mais de promouvoir dans une démarche humaniste, basée sur le respect de la diversité, une méthode maçonnique qui peut fonder, à terme, une culture alternative pour nos sociétés.
Car le but ultime n’est pas la satisfaction de quelques-uns dans la pratique des « principes fondamentaux » de tel ou tel rite, mais bien la reconnaissance de la dignité de tous les membres de la famille humaine.
Enfin, mon Frère Sirius, Le GODF, « association [qui] se donne pour mission de mettre en œuvre les principes exposés par sa Constitution » (art. 1 du R.G. du GODF) n’a jamais demandé la reconnaissance d’utilité publique pour l’association GODF, ce serait ridicule, mais bien pour la Fondation du GODF, qui elle a cette reconnaissance.
Un dernier commentaire pour Horus qui nous dit en post 46 : « lorsque dans un rituel on proclame l’existence d’un principe créateur, on regarde le monde d’une certaine façon et on est dans un paradigme cohérent. » J’espère mon Frère que tu ne considère pas le Rite Français qui n’invoque pas le gadlu comme « un paradigme incohérent »…
@sirius
Je suis membre de la GLDF et J’ai du mal a suivre le raisonnement du dernier paragraphe de ton post. Veux tu affirmer que seule la GLDF pratique une maconnerie authentique en France? Dans ce cas aucun des rites autres que le REAA ne seraient pratiqués authentiquement en France.
D’autre part j’ai le sentiment que l’on accorde aux obediences un pouvoir qu’elles n’ont pas etbsurtout qu’elles ne doivent pas avoir: le pouvoir initiatique et la direction de l’Ordre se pratique au sein de la loge, le role initiatique du GM et des grands officiers se limite si l’on peut dire a l’allumage des feux et a l’integration des loges dans l’obedience. Le reste de leur taches consiste a faire appliquer les decisions des convents et a controler l’administration de l’obedience.
Tant que nous vivrons dans l’illusion que les declarations d’un GM sont paroles d’evangiles pour les membres de son obedience nous nous comporterons en petits soldats mais pas en freres
Cordialement
Merci à Sirius qui apporte de l’eau fraiche et claire à mon moulin !!!
Je dénonce l’hégémonie du GOdF sur la maçonnerie française dans son ensemble depuis plus de 10 ans et je souhaite que les politiques étrangères de chaque obédience soient respectées. Des que le GOdF estime être dépassé par les événements maçonniques dont la GLdF pourrait être bénéficiaire au long terme, c’est toujours une levée de boucliers de la part de la plus importante obédience maçonnique en France. J’ai déjà précisé que la GLdF ne s’immisçait jamais dans les affaires extérieures des autres obédiences. Il est clair que le GOdF s’estime menacé par un possible succès de la GLdF à rétablir les liens de fraternité « officiels » qui existaient avant 1964. Dois-je rappeler qu’en 1945, le GOdF avait essayé de faire fusionner la GLdF avec lui mais que le Convent de Septembre 1945 avait formellement refusé une telle action. le GM Dumesnil de Gramont faisait le commentaire suivant en s »exprimant devant les députés du Convent : « Il ne peut être question d’une fusion avec le Grand Orient. Son premier effet serait d’enlever à la Grande Loge de France toute possibilité d’apporter à la grande action maçonnique internationale la participation que le REAA peut légitimement ambitionner ». Propos tellement prémonitoires qui ont vu depuis le Grande Orient de France systématiquement mettre en cause les actions internationales de la Grande Loge de France à chaque fois qu’elle obtenait des avancées en la matière. Voir 2003 ou le rôle du GOdF n’avait pas été si transparent que cela. J’espère que cette fois ci, la Grande Loge ne se laissera pas influencer et qu’elle mènera librement les négociations qu’elle souhaite dans ses intérêts propres. On verra bien mais de grâce que le Grand Orient se mêle de ses affaires personnelles. Et ce n’est pas un problème de Jésus, Marie et le Bon Dieu, qui n’ont rien à voir la dedans. ( cette dernière phrase à ceux qui m’avaient traités de « bigot » à l’époque ) Je ne suis même pas croyant au sens religieux du terme. Ceci pour « le vin de messe » de Geplu, Ca m’a fait marrer.
Merci à Sirius qui apporte de l’eau fraiche et claire à mon moulin !!!
Je dénonce l’hégémonie du GOdF sur la maçonnerie française dans son ensemble depuis plus de 10 ans et je souhaite que les politiques étrangères de chaque obédience soient respectées. Des que le GOdF estime être dépassé par les événements maçonniques dont la GLdF pourrait être bénéficiaire au long terme, c’est toujours une levée de boucliers de la part de la plus importante obédience maçonnique en France. J’ai déjà précisé que la GLdF ne s’immisçait jamais dans les affaires extérieures des autres obédiences. Il est clair que le GOdF s’estime menacé par un possible succès de la GLdF à rétablir les liens de fraternité « officiels » qui existaient avant 1964. Dois-je rappeler qu’en 1945, le GOdF avait essayé de faire fusionner la GLdF avec elle mais que le Convent de Septembre 1945 avait formellement refusé une telle action. le GM Dumesnil de Gramont faisait le commentaire suivant en s »exprimant devant les députés du Convent : « Il ne peut être question d’une fusion avec le Grand Orient. Son premier effet serait d’enlever à la Grande Loge de France toute possibilité d’apporter à la grande action maçonnique internationale la participation que le REAA peut légitimement ambitionner ». Propos tellement prémonitoires qui ont vu depuis le Grande Orient de France systématiquement mettre en cause les actions internationales de la Grande Loge de France à chaque fois qu’elle obtenait des avancées en la matière. Voir 2003 ou le rôle du GOdF n’avait pas été si transparent que cela. J’espère que cette fois ci, la Grande Loge ne se laissera pas influencer et qu’elle mènera librement les négociations qu’elle souhaite dans ses intérêts propres. On verra bien mais de grâce que le Grand Orient se mêle de ses affaires personnelles. Et ce n’est pas un problème de Jésus, Marie et le Bon Dieu, qui n’ont rien à voir la dedans. ( cette dernière phrase à ceux qui m’avaient traités de « bigot » à l’époque ) Je ne suis même pas croyant au sens religieux du terme. Ceci pour « le vin de messe » de Geplu, Ca m’a fait marrer.
@43 Romain
Regardons les choses calmement. Il ne sert à rien de déplacer faussement dans le registre de l’intégrisme le terme « authentique », de pester contre la « pureté », alors qu’il suffit de rester dans les choses factuelles et dans le registre de la logique.
Depuis quelques décennies, par touches tactiques successives, les Rituels de référence REAA du GODF ont été modifiés, jusqu’à dénaturer complètement l’enseignement et les archétypes véhiculés par les rituels princeps du REAA. C’est un fait, facilement vérifiable, même si un petit nombre de Loges du GODF pratiquant le REAA, le font en invoquant le GADLU. Les Loges ont la possibilité de modifier légèrement les rituels, mais il n’y a aucune instance de contrôle à ma connaissance.
La question n’est pas de savoir si le GODF a le pouvoir de modifier les rituels, chaque obédience fait ce qu’elle veut, mais la question est d’ordre éthique : peut-on modifier totalement le sens d’un rituel et les valeurs véhiculées et continuer à l’appeler de son ancien nom ?
Je sais bien que si un nouveau nom était proposé, ce ne serait plus REAA et donc le GODF, « propriétaire » des rites selon certains GM (sic), reconnaitrait officiellement qu’il s’éloigne du REAA. Gros problème. Mais en gardant le même nom pour un Rite que l’on a dénaturé, on joue certes sur les préjugés d’un bon nombre de Maçons, mais on franchit en même temps la ligne de l’éthique dont on est volontiers dispensateur. Certains pourraient même dire que l’on est dans la contre-initiation.
« Réunir ce qui est épars », excellente formulation de Romain, bien préférable à « rassembler ce qui est épars », véritable tarte à la crème dont on abuse pour dire grosso-modo, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, faut pas se fâcher.
Dans réunir, et sur le plan initiatique, il y a cette idée d’unité, pierre de fondement du REAA.
Dans rassembler ce qui est épars, grande est la tentation de s’éloigner du registre initiatique et de penser à un consensus mou dans tous les registres pour avoir la paix.
Or depuis Aristote, on sait que A n’est pas égal à non-A. De même, lorsque dans un rituel on proclame l’existence d’un principe créateur, on regarde le monde d’une certaine façon et on est dans un paradigme cohérent. On ne peut donc pas lire (et vivre) un rituel de ce type en ne croyant pas à l’existence d’un principe créateur et ordonnateur. Je sais qu’il en a certains qui sont capables de faire du tourisme rituélique et se contenter du coté convivial de la Maçonnerie, certes agréable, mais est-ce le but de l’initiation ?
Pour en revenir au véritable sujet de l’article, est-il encore réaliste, au XXIème siècle, pour un GM du GODF, de laisser transpirer cette véritable obsession hégémonique qu’a cette Obédience depuis sa création, dans la plupart de ses déclarations publiques ?
N’est-il pas temps de constater lucidement qu’il y a plusieurs Franc-maçonneries, que chacune peut travailler dans des registres différents et que chacune doit être respectée ? (les rituels aussi … !)
Les 5 Grandes Loges d’Europe ( d’Autriche, d’Allemagne, de Belgique, du Luxembourg ,de Suisse ) ont reconnu dans leur déclaration de Bale, le 10 juin 2012, après avoir rompu tout lien avec la GLNF ( le 17 décembre 2011) que seule la Grande Loge de France remplissait, dans ce pays, les critères pour être reconnue comme obédience digne de faire partie de la Chaine d’union maçonnique universelle. Cette reconnaissance de la GLDF a d’autant plus de poids qu’elle émane surtout des autres Grandes Loges européennes déjà reconnu régulières par la Grande Loge Unie d’Angleterre.
Le Président du GODF encore pour 3 mois, le nommé ARCIZET a cru devoir répondre le 29 juin 2012 indirectement à cette prise de position des 5 Grandes Loges. Sa lettre ouverte appelle les commentaires suivants :
1)L’existence des obédiences maçonniques qui se prétendent toutes être des « puissances symboliques souveraines » est subordonnée au principe de la reconnaissance. Ce principe est la plupart du temps rappelé l’ouverture des travaux de Loges, quelque que soit l’obédience. Comme en Droit international, un « Etat » n’existe que si les autres Etats le reconnaissent comme tel. Il en va de même pour les obédiences maçonniques.
2)La condamnation prononcée par ces 5 grandes Loges à l’encontre de la GLNF ,la destituant de son « Etat de puissance symbolique régulière » est une sanction normale découlant du principe de la reconnaissance. Il ne suffit pas de respecter les règles du mouvement maçonnique pour être régulier, encore faut-il que les dirigeants de ces instances aient un comportement moral irréprochable. Les Obédiences comme les régimes politiques disparaissent aussi de la scène médiatique.
3)En délivrant, le 10 juin 2012, un diplôme de la régularité maçonnique conditionnelle à la seule Grande Loge de France et en publiant leur décision, ces 5 grandes Loges d’Europe ont, sans doute, fait œuvre de salubrité publique. En tant que spécialistes de la « maçonnerie », leurs membres ont rendu leur jugement sur les obédiences maçonniques françaises actuelles: « The winner is de Grande Loge of France ».
4)Dans un match, il faut savoir aussi féliciter le vainqueur. ARCIZET Président du GODF, grand perdant et mauvais joueur, dans sa lettre précipitée du 29 juin 2012 , tente de discréditer autant le jury que le gagnant. Etait-il si urgent de pondre une telle missive sans même prendre la peine de consulter les membres du GODF dont le Convent se tient en septembre 2012? ARCIZET aura une fois de plus violé les statuts du GODF !
5)En soutenant que le GODF n’était pas demandeur de reconnaissance, ARCIZET reconnait que le GODF ne veut faire partie du mouvement maçonnique européen régulier. Il s’avance un peu vite. Il n’y a jamais débat au sein des Loges du GODF sur ce sujet. Dès lors, ARCIZET est malvenu de se plaindre ensuite que le GODF serait la victime d’une idéologie de ces 5 Loges qui érigeraient, « comme ailleurs, la pureté au rang d’un principe d’exclusion, d’opprobre, voire de rejet ». Il n’y a que les gogos à qui il peut encore faire croire ce raisonnement.
6) Pour caractériser le GODF, ARCIZET reprend sans le dire la thèse de Macé qui suggérait dès 1868 que le GODF devait emprunter une autre voie n’ayant plus rien à voir avec la maçonnerie originelle, tout en utilisant les structures existantes mise en place au GODF ( la technique du coucou). Mais il le fait avec moins de brio que Macé. Les arguments développés par ARCIZET visant à mettre en pièce la maçonnerie régulière, tombent, ici, à plat. La Grande Loge de France parle, certes, de « spiritualité » et de « la bible de Saint Jean » mais n’entend sûrement pas fonder « quelque religion que ce soit » avec son propre clergé. Son 7eme Landmark indique clairement « le caractère non-dogmatique » de sa spiritualité. En outre, cette obédience fait depuis longtemps la promotion d’une démarche « humaniste, basée sur le respect de la diversité ». En soutenant, enfin, que le GODF serait la seule obédience « à reconnaitre la dignité de tous les membres de la famille humaine », ARCIZET fait un bien mauvais procès aux autres obédiences régulières européennes et à la GLDF en particulier. C’est le ressentiment et le dépit qui le fait parler ainsi. Il faut lui acheter de toute urgence des nouvelles lunettes pour qu’il puisse lire un peu mieux la réalité maçonnique française.
7)En tout état de cause, le GODF ne bénéficiant ni de reconnaissance de la régularité maçonnique par les autres obédiences maçonniques européennes régulières, ni même du caractère d’Association « reconnue d’utilité publique » – qu’il avait pourtant sollicité, dans le passé, à l’Etat français – l’exécutif du GODF ne peut plus prétendre pouvoir incarner, en France, « la maçonnerie en général ». Il faut se rendre à l’évidence, la lettre d’ARCIZET l’illustre, le GODF est devenu une association profane dont les dirigeants actuels tiennent à l’éloigner de la maçonnerie régulière pour le cantonner dans une mouvance politique voire politicienne, sous l’appellation de « corps intermédiaires » . Si les dirigeants actuels du GODF n’ont pas l’honnêteté intellectuelle de le reconnaitre, il faut bien que d’autres s’en chargent et notamment les exécutifs des 5 Grandes Loges européennes.
La maçonnerie authentique se pratique à la Grande Loge de France. Les autres obédiences, en France, ne sont alors que des crypto-maçonneries. Les choses sont ainsi plus claires pour les personnes – en tout cas les plus curieuses – de toutes les associations maçonniques françaises. Il leur appartient de faire leur choix.
@Romain
Et si tu t’adressais au responsable de ce déchainement de commentaires? à savoir Guy Arcizet lui-même?
Je rappelle que l’allumeur de mêche du moment c’est notre SGM…qu’avait il besoin de se fendre d’un tel communiqué à propos d’un sujet, la reconnaissance possible de la GLDF par des obédiences régulières, qui ne le concerne pas et qui ne dépend pas de lui?
Je suis toujours surpris par le douloureux étonnement offusqué que manifestent les supporters de GA lorsque ses déclarations iconoclastes font l’objets de commentaires autres que panégyriques!
Et d’en appeler à la fraternité et à la tolérance!
cela m’amène à formuler deux remarques:
-nous aimerions qu’ils fassent preuves du même esprit de tolérance et de fraternité à l’égard de ces pauvres FF attardés, qui veulent respecter la tradition, continuer à se réunir entre Frères (car ce droit, en dépit de se qui est dit ici et là et dénié aux Frères du GODF par le CO) ou entre SS en toute sérénité et travailler à la GDGADLU, quoiqu’il mettent derrière et quelque soit leur obédience…(car je rappelle que, normalement, si il n’est plus obligatoire, la notion de GADLU est encore en droit de citer au GODF, même si je ne l’y ai jamais vu, la novlangue a bien fait son travail…Sans compter l’assimilation des Frères de l’UGODFM à de dangereux sectateurs duGADLU)
-la fraternité n’empêche pas la remarque et l’observation, au contraire d’ailleurs, car « ne suis je pas le gardien de mon frêre? », GA demeure un F, il n’empêche que je pense qu’il fait fausse route et je le dis (directement si besoin).
Quant à la tolérance, elle ne signifie pas indifférence et laisser vivre ne signifie pas s’interdire d’affirmer sa différence de vue.
Oui, réunir ce qui est épars…que GA commence par s’y attaquer, dans le court temps qu’il lui reste, au sein de sa propre obédience…
Nous sommes au moins d’accord sur un point, toutes ces manoeuvres politiques sont écoeurantes…
Commentaire totalement hors de propos: Je ne compte même plus le nombre de « pur », « réelle », » « de vrai », « de traditionnelle », « d’authentique » dans les commentaires. C’est affligeant ! ! ! Vous m’excuserez ce mouvement d’humeur et je l’avoue un peu de désespoir. Réunir ce qui est épars: vaste fumisterie quand on lit presque 43 commentaires d’anathèmes (fraternellement exprimés bien sur), des « frères » qui se jettent à la figure la vraie pureté de la vraie vérité et un esprit de chapelle qui nous prépare un 14-18 maçonnique.
On en oublie le côté joyeux de la maçonnerie, le plaisir de l’ouverture des travaux, le bonheur des agapes et les millions de maçons qui, « réguliers » et « irréguliers », ont vu leurs vies changées par la maçonnerie, qu’elle fut de « tradition » ou « adogmatique ». Ne pas oublier l’essentiel (à mes yeux): l’engagement à voir au-delà des apparences.
Saloperie de pureté, saloperie de politique.
@Laurent: Certes, mais il ne faut pas oublier non plus le point de vue de la GL anglaise sur les hauts-grades qui découle d’une part directement du « unlawful societies Act » de 1799, resté en vigueur jusqu’à la grande réforme du droit pénal britannique de 1967 et d’autre part du fait que le SC d’Angleterre à une vision très sectaire du REAA (euphémisme).
@Ahoui 32
« Y a t’il une différence entre une loge du Godf qui travaille au REAA et une loge de la Gldf qui travaille au REAA ? Je ne le pense pas. »
La lecture des rituels REAA du GODF et ceux de la GLDF démontrent au contraire qu’il s’agit de 2 choses totalement différentes. Il y a un même intitulé mais pas le même contenu.
C’est un piège dans lequel tombent nombre de Maçons ou profanes. Ce n’est pas parce que l’appellation est la même que c’est la même chose. Dans le REAA du GODF, le GADLU est « ad libitum », (si on veut) et on a pris soin au cours de réécritures successives, suppressions, modifications de sens, ajouts, (cela s’appelle « revisiter …) d’expurger toute once de transcendance ou de principe créateur, ce qui est le fondement même du REAA authentique. Il s’agit donc de travailler dans deux paradigmes irréconciliables et l’honnêteté intellectuelle eut voulu que le REAA expurgé s’appelât d’un autre nom. Ceux qui veulent travailler sans référence au GADLU ont bien sûr toute liberté de le faire, mais à ce moment là, comme au football, quand on se sert des mains ce n’est plus du football, mais c’est un autre jeu.
Pour le reste du post 32, il est réconfortant d’apprendre qu’il y a une intelligence supérieure et remarquable au GODF et que le vulgum pecus, misérable créature au ras du sol, qui ne comprend nécessairement pas les finesses stratosphériques de son logos, n’a qu’à décoder encore et encore pour attraper une miette de cette sagesse dont l’humilité le dispute à la lucidité.
@abiram : faut il rappeler que la GLNF a été considérée et reconnue comme régulière pendant presqu’un siècle bien que fondée par une seule et unique loge autoproclamée obédience ? (voir la riche documentation de wikipedia sur le sujet… Ou le Ligou…)
Ceux qui ne voyagent pas ne peuvent pas savoir. Et quand je parle de voyager, je parle de faire quelques milliers de kilomètres…
C’est pour cela que j’ai toujours eu une double appartenance régulière et non régulière.
Et honnêtement… Je n’ai jamais vu de différence mais chut… C’est un secret…’
La GLUA n’a plus l’influence que certains voudrait bien lui accorder.
Lorsque l’on parles de reconnaissance internationale la GLUA est devenue une obédience avec certes de l’influence, mais elle n’est plus le « Vatican » de la FM régulière. En fait il y a des organisations tels que la « Commission on information for recognition » http://www.recognitioncommission.org/, qui font des recommandations aux Grandes Loges de l’Amérique du Nord (Canada et USA) et qui sont devenus beaucoup plus influentes que la GLUA.
@Fred
Tout à fait en accord avec tes propos.Le manque de reconnaissance est à sens unique et ne concerne que la GLUA.
C’est bien pourquoi je plaide encore et toujours pour une (Con)Fédération d’Obédiences ou de structures maçonniques,
à mon avis seule solution à long terme. Les Frères rejoignent l’Obédience de leur choix quand ils sont assez instruits des différences pour être éclairés.
@Abiram
Le reproche de la Glua à la GldF est aussi dans ses « fréquentations » qui ne lui conviennent pas! « Charbonnier est maitre chez lui » et nous avons le droit de recevoir qui nous voulons.
Les rapports entre SCdF et SCplF sont fréquents depuis des années.Les tenues d’été ont été déplacées en raison de travaux,on ne peut guère en tirer quoi que ce soit!
En 64-65 Riandey,pour des motifs métalliques, a été lui aussi au dessous de tout .Paix à son âme.
Enfin,ne » se font se mener par le bout du nez » que ceux qui le veulent bien.Attribuer systématiquement des mauvaises pensées aux organisations de HG n’est pas très futé,les GM d’un présent contestable,savent dire et faire des bêtises tout aussi bien!
@Myrrhman 100% d’accord 🙂
@Abiram
« La GLUA a changé la formulation de ses landmarks en remplaçant « Dieu et sa volonté révélée » par « un être suprême »… «
Ce qui prouve bien que les landmarks, ne sont pas immuables, et bien relatifs. En d’autres termes, qu’ils sont une escroquerie intellectuelles ou un hochet pour les gogos. Encore un petit effort et la GLUA rejoindra les rangs de la Maçonnerie Française, la seule qui a force et vigueur car les obédiences s’enrichissent mutuellement de leurs diversités.
Et je dis ça en assumant pleinement mon appartenance à la FM dite « libérale et adogmatique », tout en affirmant mon attachement à une maçonnerie chrétienne.
pourquoi ne pas se réjouir du rapprochement de deux pans de la maçonnerie qui jusque là ne se reconnaissait pas?
d’autre part lire les clichés qui condamnent tout les membres d’une même obédience à avoir la même idéologie me parait incroyables surtout venant de franc maçons.
il ne me semble pas qu’il y ait plus de différence entre des frères d’obédiences différentes qu’entre des frères de même obédience.
il y a à la GLDF des frères qui souhaiteraient la mixité et d’autres non comme à l’intérieur du GO. il a des frères du GO qui sont pratiquant d’une religion et d’autres athés comme à l’intérieur de la GLDF.
le fonctionnement mono ou multi-rite d’une obédience n’a aucune influence sur la qualités des travaux et a plus forte raison sur la qualité des frères ou des soeurs.et l’histoire devrait nous inciter à une plus grande modestie vis a vis de nos idées reçues sur la Tradition maçonnique.
cordialement,
@Myrrhman : La GLUA a changé la formulation de ses landmarks en remplaçant « Dieu et sa volonté révélée » par « un être suprême »… à l’heure de l’Eurostar, c’est dingue de voir que certaines infos mettent des décennies pour traverser la Manche 😉
Par ailleurs, la GLUA n’a jamais contesté la régularité de pratique de la GLDF. Depuis la première demande de reconnaissance de la GLDF à al GLUA en 1903, cette dernière a toujours refusé au motif que la GLDF est irrégulière de par son origine, puisque l’émanation en 1894 de loges créées sous les auspices du SCDF. Certes, le pragmatisme britannique permet des voltefaces surprenants, donc il ne faut jamais dire jamais, mais on voit mal ce qui la ferait changer d’avis. (ou alors, c’est vraiment des fiottes 😉
Enfin, pour ce qui est de 64 à l’envers, on en voit les contours en effet… En 64 le SCDF s’est brisé tout seul à cause des conneries de son Gd Secrétaire d’alors (Bittard) et la GLNF à récupéré des frères et le REAA qu’elle n’avait pas avant (tant pis pour elle). Donc 64 à l’envers sera la fusion SCDF/SCPF et il y a des signes dans ce sens (voir le lieu retenu pour les Tenues d’été de la GL cette année). De toute façon, il n’appartient qu’à eux de réparer ce qu’ils ont cassé en 64.
L’histoire, j’vous dis, l’histoire… si on ne comprend pas ce qui s’est passé, on se fait mener par le bout du nez par les huiles de nos boutiques… faites gaffe !
@eMeReK (le 05/07/2012 20:26),
Le hic, c’est que le GADLU du REAA pratiqué à la GLDF, principe créateur, en ligne avec la déclaration du convent de Lausanne, n’a strictement rien à voir avec celui de la GLUA, car il est dieu révélé (au moins sous nos contrée car les landmarks sont à géométrie variable selon où l’on se trouve sur terre).
Je connais d’excellents frères de la GLDF plus athées que les pires laïcards du GO.
Je crains que passé l’instant d’euphorie pour les dirigeants de la GLDF, assez rapidement se profile un 1964 à l’envers. Bon courage…
Y a t’il une différence entre une loge du Godf qui travaille au REAA et une loge de la Gldf qui travaille au REAA ?
Je ne le pense pas.
Alors on peut se poser la question : des loges du Godf qui travaillent au REAA vont-elles être tentées de rejoindre la Gldf si celle-ci à la reconnaissance de la GLUA ? Afin d’avoir une reconnaissance mondiale ? Et peut-être également être à l’abri de toute initiation de femmes ?
Le GM Guy Arcizet est, pour ceux qui ne le savent pas, remarquable sur bien des sujets!
Tout ce qu’il dit est toujours à double effet, croyez moi il est très habile dans ses propos, il suffit, pour le comprendre, de reconnaître qu’il a une intelligence qui se situe toujours au-dessus « du panier », à nous de comprendre et d’en tirer les enseignements.
La GLdF loin de chercher à gonfler ses effectifs en ce moment est plutôt inquiète de devoir gérer les nombreuses demandes d’affiliations (parfois par Loges entières) pour lesquelles,à Paris, elle manque de locaux .
Depuis toujours elle redoute des arrivées massives qui désorganiseraient ses structures et permettraient à un groupe ou une Obédience de prendre,en sous-main, le contrôle.
Le sentiment le plus répandu serait plutôt ‘ »méfiance,prudence,et pas de hâte' » Nous n’avons aucune envie d’importer des problèmes qui ne sont pas les nôtres.Accueil des Frères en déshérence,bien sur, mais recherche d’une suprématie
par le nombre,surement pas!
Hé, M’Rek, tu fais quoi de ceux qui n’en ont rien à foutre de la gloire du gadlu ?
T’en a rien à foutre non plus ?… Moi je suis athée, mais je respecte les croyants.
Mais c’est vrai que la reconnaissance par la GL du Minnesota, voir celle du Turkménistan comme le dit plus haut Myrrhman est certainement plus importante que la fraternité et la cordialité entre obédiences françaises… C’est le « retour dans le monde » parait-il ! On croit rêver…
Quant aux parts du gâteau à se partager, il me semble que le plus gourmand sur le coup n’est pas le GO…
Combien de temps vont encore durer ces querelles de clocher ?
Elles sont malheureusement probablement sans fin, chacun restant dans sa chapelle, et c’est bien désolant…
(…)
Merci à MSI d’intervenir, avec précision, dans ces débats….
Sur ce sujet il faut quand même dire que le GOdF a toujours oeuvré pour que la situation d’aujourd’hui ne survienne pas …
L’un des intervenants de cet article pourrait en témoigner et pourrait en dire beaucoup ….
C’est, comme l’a dit un autre intervenant, un problème trivial pour le GOdF de parts de marché…
Voir apparaître une structure régulière, forte attachée au GADLU en France ne lui fait pas pas plaisir…
Les coups seront donc,très certainement, à venir de cette obédience.
Pourtant,ici ,la GLdF n’a rien demandé .Certes des tentatives de reconnaissance avaient été avortées (cf reconnaissance de la GLdF par la GL du Minesota en 2001)…..
Pourquoi aujourd’hui critiquer une clarification du paysage maçonnique Français et son retour dans le Monde …
Je suis en plus persuadé que cette ouverture au Monde se fera avec toutes les Obédiences et les Loges travaillant à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers….
@ Myrrhman
J’ai forcé le trait, je le reconnais
En ce qui concerne « le RER hormis un savant et sublime mélange entre la FM moderne, la SOT et la doctrine de la réintégration? »
cela me bien mon cher Myrrhman dans tout les sens du terme. il est vrai que la FM n’est et restera un outil au service de plus « ……. » profond.
Bonne soirée
L’objet des échanges concerne une annonce qui n’engage pas la GLUA. Personne ne semble s’étonner que la question de la reconnaissance ne passe plus par celle-ci (comme par le passé) mais par 5 GL « régulières », continentales et a fortiori non-anglo-saxonnes ! C’est un changement considérable qui oblige à revoir nos grilles d’analyses (et de lire autre chose que des sources en français…). Je rappelle que ces mêmes GL avaient sollicité, il y a quelques années, la GLUA pour qu’elle intervienne devant le problème naissant de la GLNF. La réponse fut diplomatique mais tout à fait « révolutionnaire » (cf. archives du site de la GLUA), en substance et de mémoire : « le temps où la GLUA s’immisçait dans les affaires intérieures des GL est révolu. Chaque GL est libre de sa politique en matière de relation inter-obédientielle ».
Comment expliquer ces évolutions ? Chacun a entendu parler des enjeux de la mondialisation et du rôle accru des États émergents, de la multipolarité et de la fin des économies-monde hégémoniques… Or la maçonnerie anglo-saxonne ne peut pas espérer jouer une influence internationale si elle continue de s’accrocher à ces reliques d’un passé par trop ethnocentré. Allez parler du « GADLU » aux Chinois, aux Hindous etc. Ajoutez-y que les maçons « réguliers » brésiliens appartiennent à une génération sans complexe par rapport à la « vieille Europe » : ils ont rétabli l’an passé et en grande pompe leurs relations avec la maçonnerie « libérale », après 40 de respect des consignes anglaises… Cette même maçonnerie régulière brésilienne qui n’est pas opposée à des échanges avec le Grand Orient Lusitanien, obédience libérale et adogmatique dont elle est issue historiquement (héritage post-colonial…).
Dans un premier temps, je dirai – y compris au vu des remarques des uns et des autres – qu’il ne faudrait pas dans l’avenir nécessairement lier « régularité » et « reconnaissance ». Ensuite, peut-être se dire que la régularité peut devenir un concept plus souple qu’il n’y paraît (cf. évolutions depuis 1989 à la GLUA et ça l’est déjà dans les propos des uns et des autres…). Enfin, on peut parfaitement imaginer des relations à géométries et à échelles variables, comme la construction européenne…
Je plaide pour le pragmatisme, loin de toute esprit de système. Les gens s’arrangent et s’ajustent toujours en définitive… Un livre vient de sortir dans la langue de Camões, sur le GADLU. Je vous le conseille il est signé par l’ancien GM adjoint et préfacé par Antonio Reis (ancien GM et patron du CLIPSAS). Son intérêt est de retracer l’historique du concept de GADLU et de le mettre en perspective avec les enjeux de l’actualité, pas seulement spirituelle, mais aussi profane.
Pour moi du GO la GLdF semble faire actuellement de la récupération de Frères déçus pour « gonfler » ses effectifs.
Déçus du GO à cause de la vraie mixité ( cad avec Initiation ) et déçus de la GLNF à cause du nombrilisme de leur (ancien? ) GM.
Bon voyage à tous ces Frères mais je pense que le FM ne peut pas continuer son chemin initiatique en le construisant sur la déception…
Ben il a mis de l’eau dans son vin de messe MSI depuis ses premiers commentaires hautains.
Bien sûr que chacun est libre de vivre sa maçonnerie comme il l’entend, et qu’il y a autant de façon de la vivre que de Rites, d’Obédiences et parfois même de Loges au sein d’une même Obédience.
Si tout le monde est d’accord là-dessus pourquoi continuer à chercher qui a « le plus » raison ?…
(…) Romain,
ton dernier commentaire mérite une réponse fraternelle de ma part.
Évidemment, je suis parfaitement conscient que les loges des divers rites du GOdF ne travaillent pas de la même manière et que diverses tendances maçonniques sont présentes dans cette obédience au même titre d’ailleurs qu’à la GLdF, même si les loges de cette dernière ne pratiquent que le REAA. Nombreux Frères chez nous souhaitent que les relations inter-loges continuent de la même manière, beaucoup aussi souhaitent un rapprochement avec des obédiences ( particulièrement européennes ) avec lesquelles existaient avant 1964 des relations officielles d’inter-visite.
Je ne mets pas en cause les relations inter-loges entre celles du GOdF et de la GLdF, d’ailleurs plus solides en province qu’en région parisienne, en revanche, je n’admets pas les propos de certains, venant malheureusement du GOdF et ceci de manière institutionnelle mettant en cause les progrès de nos relations avec des obédiences étrangères.
Je te donne un exemple : Nous avons fondés en 2003 à Londres une loge du nom de White Swan, la seule présente de la GLdF au Royaume uni et ceci grâce à des Frères des deux obédiences ( GLdF et GOdF ) présents à Londres. A l’époque, je n’était pas chaud pour cette « mixité » mais depuis, je me suis aperçu que la potion magique fonctionnait bien et que cette loge était très efficace dans les relations franco-britanniques. Je n’ai rien de négatif à l’égard des loges. Je souhaite clairement que le GOdF, sur un plan institutionnel, ne se mêle pas de nos affaires. Quand le GOdF crée de toutes pièces la Grande Loge des États Unis pour avoir une représentation outre-atlantique, la Grande Loge de France n’a jamais pris position à ce sujet parce que cela ne la regarde pas. Je souhaite simplement que le GOdF s’en tienne à un tel statu-quo pour éviter des querelles de clocher bien inutiles. Quand le GOdF décide d’accepter des sœurs dans certains de leurs ateliers, c’est leur droit le plus strict et la GLdF n’a pas non plus à se préoccuper de ce qui se passe au GOdF. Maintenant, en ce qui concerne le propos d’un autre commentaire, comparer la GLdF du début du vingtième siècle et celle d’aujourd’hui, c’est comparer une traction avant avec une Citroën C6 de 2012. Au début du vingtième siècle, la GLdF avec le GOdF ont été des obédiences de combat pour la laïcité, l’amélioration sociale, la protections des pauvres etc. C’est en 1945 sous l’impulsion du GM Dumesnil de Gramont que la Grande Loge a opéré un virage sérieux pour se tourner vers le symbolique, l’initiatique et la spiritualité. C’est comme cela et ce n’est pas moi qui l’a inventé. La Grande Loge d’aujourd’hui ne combat plus les moulins à vent dans un pays ou le « well fare » est inégalé dans le monde entier. La démarche maçonnique du REAA est éprouvée, elle fonctionne bien et je ne vois pas pourquoi nous devrions changer de direction de nouveau alors que celle-ci satisfait la plus large majorité de nos membres. Voila ce que je voulais dire, et j’espère que les Frères du GOdF ne m’en tiendront pas trop rigueur ! ( grd sourire )
Il n’y a pas de copyright sur l’équerre et le compas. Ceci étant dit, j’imagine qu’a la limite, n’importe quelle loge ou obédience pourrait se satisfaire de se prétendre maçonnique et (adogmatique, moderne, tellurique, non adultisme, non sexiste..etc) et ça serait aux autres (loges ou obédiences) de décider, c’est ce qu’on appelle la reconnaissance… Non ?
Et c’est là que le bas blesse. Car si mon club de rugby décide de changer les règles tel que par exemple désormais il pourra se servir des pieds, il ne faut pas se surprendre si d’autres équipes ne considèrent plus mon équipe comme étant une équipe de rugby….. C’est pas un jugement de valeur, c’est tout simplement que les autres équipes ne pourront plus partager avec mon équipe la même espace de jeu. Point.
@DCZ,
Ca allait bien jusqu’à: « mélange de rite dans une obédience = le néant et l’éloignement de la tradition primordiale ».
Patratas!!!
Les rites ne sont QUE mélange: le REAA évidemment, mais aussi le français, qui a mélangé et nettoyé tous les grades existant alors pour les regrouper en Ordres de sagesse, et qu’est-ce que le RER hormis un savant et sublime mélange entre la FM moderne, la SOT et la doctrine de la réintégration?
Alors la maçonnerie est aussi proche de la tradition primordiale que l’artichaut d’un iPad!!!
le courrier de Guy Arcizet exprime le positionnement politique d’un leader d’une organisation qui défend ses parts de marché. c’est assez logique dans la mesure ou les « grandes » obédiences se sentent en compétition.
les frères et les loges qui composent ces obédiences ne sont pas réellement concernés par cette compétition, nous devrions faire attention à ne pas nous laissé entrainer dans des querelles vaines. le malheureux précédent des dirigeants actuels de la GLNF doit nous ouvrir les yeux sur les dégats irreversibles que les invectives et les jugements hatifs entre frères au travers des blogs maçonniques font sur la fraternité et sur le travail en loge.
rappelons nous que quelque soit notre obédience nous choisissons nos députés et a travers eux nos grands officiers qui ne prennent des décisions ou des positions que par délégation. nous avons les élites que nous méritons et nous pourrions mériter mieux.
cordialement,
Cher Xavier S je vous cites :
En maçonnerie « » »réguliére » » »
– Pas de planche,
– des 33° en moins de 10 ans,
– side-degrees,
– pas de REAA au 3 premiers degrés,
– et on change tous les tabliers (pas de rouge pour les Maitres, ni de lettres dessus)
Donc pour tordre le cou a vos Lieux communs :
Dans la maçonnerie régulière reconnue et universelle :
– il y a des planches dans les rites qui le pratiquent ( REAA, RER et RF)
– il n’ y pas de planches dans les rites qui ne le prévoient pas a leurs rituels ( FM régulière ou non) ex : Émulation, York et Standard d’Écosse, cependant il y a des communications dans ces rites qui ressembles comme 2 gouttes d’eau au planche.
– des 33° en moins de 10 ans ??? jamais vu cela ça le jugement lapidaire qui repose que sur la peur. rappelons que comme il y a plusieurs rites, il y a plusieurs « haut grades » qui sont plus en 6 à 7 grades qu’en 33 degrés comme le REAA ( 7 pour le RER et 6 pour le RF …etc)
– side-degrees ?? ce sont les haut grades de la FM anglo saxonnes, émulation, YOrk … c’est l’équivalent des 33 degrés du REAA. si vous pratiquez le rite York ou émulation vous ne seriez pas dans un chemin de 33 degré
– et on change tous les tabliers (pas de rouge pour les Maitres, ni de lettres dessus) ???? FAUX ! au REAA le tablier est rouge au RF le tablier est bleu avec les lettres … suivant les rites.
Conclusion :
Monsieur XAVIER S vous confondez les rites et vous les mélangez.
En FM régulière et reconnue on pratique son rite sans le mélanger. chaque rite a ses traditions.
Exemple : je suis « né » Émulation (tablier de maître Bleu avec rosette bleu, blanc rouge) j’ai fais un peu de RF (tablier de maître Bleu avec les lettres), puis je me suis dirigé vers le REAA (tablier de maître Rouge) et aujourd’hui je suis au RER rite ou je me suis découvert intérieurement.
pour les Hauts grades c’est pareil, un rite = un chemin !
plusieurs rites dans le même obédience = ouverture d’esprit ! et enrichissement
un rite par obédience = consanguinité
mélange de rite dans une obédience = le néant et éloignement de la tradition primordiale
Voici mon avis qui n’est pas la vérité mais que mon avis.
Cher MSI,
Je suis un Frère du GODF, régulièrement initié, c’est à dire selon le règlement et la constitution du GODF.
Je travaille dans une loge rectifiée, on ne peut plus régulière au sens du Code de loges réunis et rectifiées (1778) et du Code des CBCS.
Je proclame que le Grand Architecte est Dieu, révélé à Abraham, à Moïse, et dans le Verbe incarné. Mon chemin est dans une maçonnerie chrétienne, sans attache dogmatique.
Je reconnais comme réguliers tous les frères et soeurs régulièrement reçus en maçonnerie, c’est à dire dans des loges appartenant à des obédiences régulièrement constituées, à l’exclusion de tout groupuscule sectaire.
Alors autant te dire que la reconnaissance de la GLUA et le respect des landmarks de 1929 par la GLDF, JE M’EN TAPE LE COQUILLARD.
Si les Frères de la GLDF préfèrent travailler avec la Grande Loge Régulière du Turkménistan plutôt qu’avec le GODF, la LNF ou le GLMF, grand bien leur fasse.
@Michel Singer
Merci d’avoir pris la peine d’écrire ton nom. Je pense que tu te trompes comme beaucoup de gens sur le GODF. Personne ne nous oblige à quoique ce soit. Certaines loges se revendiquent complètement politique mais d’autres non. C’est exactement ce qu’on nous fait dire lorsqu’on dit « le GODF va voter à gauche ». Le maçon est (doit ?) avant tout un être libre, qui pense par lui-même. Si demain Guytou me dit « vote à gauche », je pense que je rigolerai doucement. Pour ma part, je me reconnais dans une pratique rigoureuse de mon rituel, dans une recherche tout aussi intense de la réalité qui m’entoure et dans une réflexion profonde vis à vis de l’histoire du monde visible et invisible. Athée, je m’intéresse pourtant à l’histoire des religions, au phénomène religieux et si pour moi Dieu est une fable symbolique, il n’en pose néanmoins pas mal de question spirituelles, existentielles, philosophiques et je reconnais l’existence de l’infini et de l’insondable. Le GODF n’est pas une entité unie et homogène. La grande liberté laissé à chacun (et maintenant chacune) d’oeuvrer sur le chantier à sa façon, avec une pratique plus ou moins rigoureuse des outils maçonniques, est un facteur important. Après, il est clair que l’obédience se donne une image assez sociétale. Mais nous autres symboliste existons et plus d’un attiré par le club politique, tombe avec bonheur dans une spiritualité assez forte.
Pour ma part, j’estime que la GLDF n’a pas besoin de la régularité pour être une grande obédience avec sa propre identité.
si par « la liberté de conscience » on parle du principe créateur = Dieu ou quelque chose d’autre, je crois que la generalisation est trop étendue.
Peut-être vrai dans les obediences anglo-saxones. Pour les anglo-saxones, il faut d’abord savoir que, pour eux, la maçonnerie ne peut pas être changé. C’était comme ça (principe créateur = Dieu (suivant la réligion de chaque frère) et il faut rester comme ça jusqu’à la fin du temps. Non seulement il y a pas de discussion sur ce point pour eux, mais aussi la possibilité d’envisager une pensée quelquonc est exclue. En sachant ça, c’est pas la peine d’argumenter avec eux.
C’est une maçonnerie differente de celle qu’on trouve dans la maçonnerie continentale où le « principe créateur » est laissé à l’individu de le définir pour lui même et chaque frère est libre de penser pour lui même.
Mais de dire que
, c’est de mettre tous dans la même groupe, et c’est pas bon.
@villant:
On pourrait débattre longuement sur la validité des filliations, c’est ce que nous autres, maçons avons trouvé de mieux pour remplacer les debats theologiques sur le sexe des anges ou pire du nombril d’Adam!
Pour ma part, je reconnais comme Frère/Soeurs quiconque porte un Tablier (certains anglais n’ont pas de gant) et a un souci de l’autre. Tout le reste n’est que clivage autant superficiel qu’artificiel.
Je suis personellement assez mort de rire de voir les maçons du REAA français de la GLdF revendiquer à la fois la Tradition et le refus du débat societal. Quand on voit le nombre de maçons américains de l’époque 1800 impliqué dans le politique de Benjamin Franqulin à Davy crockett, et quand on sait les planches faites par Oswald Wirth ou les travaux de la GLSE et des débuts de la GLdF: On se dit que la pomme est tombée loin de l’arbre!
Argumenter de la liberté de conscience avec un régulier, n’a pas plus de sens que d’exposer la théorie des cordes à un pendu.
Merci à Romain pour son commentaire, mais il est souhaitable qu’il comprenne qu’il n’y a aucune haine en moi vis à vis des sœurs et des frères maçonnes et maçons de toutes les obédiences auxquelles elles ( ils ) appartiennent. Bien au contraire, je respecte profondément toute démarche maçonnique ( puisque je la pratique moi même ) à l’exception des démarches incluant la politique, l’action sociétale et autres engagements qui n’ont, à mes yeux, rien à voir avec la démarche maçonnique traditionnelle ( et je n’inclue pas la religion dedans ). Pour moi, la démarche maçonnique est principalement spirituelle et humaniste dans le respect des landmarks connus. Bien sur, je n’inclue pas dans cette démarche un dogme ou une doctrine, puisque nous sommes supposés laissés libre d’interpréter les grands symboles maçonniques et particulièrement le GADLU qui chez nous est un principe créateur selon la définition du Convent de Lausanne de 1875. Ainsi je considère la démarche maçonnique comme une véritable recherche, recherche de soi, recherche des autres dans une symbolique et un initiatique constructif et spirituel. C’est pour cela que j’exprime de temps à autres mon doute concernant la maçonnerie du Grand Orient de France, non seulement parce qu’il engage ses membres dans le débat politique, sociétal et religieux mais aussi parce que cette démarche ne correspond pas à la démarche originelle d’élévation spirituelle et humaniste de la maçonnerie. Si je veux faire de la politique, je m’inscris dans un parti de mon choix, si je veux faire du sociétal, je rejoins une association libre, si je veux faire de la religion, je rentre dans une église. Je n’ai pas besoin de la maçonnerie pour cela. Maintenant, est-ce que le REAA est un meilleur vecteur pour cette démarche ? je ne sais pas bien qu’ayant testé pratiquement tous les autres rituels existants dont le RY, le RE, le RER, le R de Schroeder, le RFM et d’autres. Je reste convaincu, mais bien sur vous me direz, moi aussi je prêche pour ma paroisse, que le REAA correspond le mieux à une démarche traditionnelle dans la Franc maçonnerie. Il y a deux approches en maçonnerie : l’approche institutionnelle ou les obédiences ne sont quasiment jamais d’accord entre elles parce que leurs intérêts ne sont pas liés, et l’approche initiatique qui concerne uniquement les membres au sein de leurs Loges. A mon avis, la seconde approche est celle qui compte, la première ne concernant que les élus qui les dirigent. Mais il faut bien en avoir et chaque obédience voit midi à sa porte ce qui est bien naturel. J’ai assisté à trop de Convents ou le Grand Orient nous rendait visite et nous critiquait quasiment ouvertement parce que nous avions le courage de déclarer notre souveraineté et notre indépendance dans le paysage maçonnique français. Dans le respect des obédiences, si la Grande Loge de France voit un intérêt à un rapprochement avec des obédiences européennes ( régulières, reconnues, irrégulières non reconnues ) elle ne demandera la permission de personne pour créer de nouvelles relations. Et en ce qui concerne l’influence que pourrait avoir le Suprême Conseil de France sur la Grande Loge, je peux assurer ici que ce n’est pas le cas. Il suffisait d’assister au Convent de juin dernier pour en être convaincu. rien ne nous empêche tout de même d’avoir de bonnes relations avec le SCdF, inutile de préciser que tous leurs membres sont des maitres maçons de la Grande Loge de France. Il est donc logique que les relations soient bonnes entre la Fédération et la Juridiction. Et il en va ainsi depuis plus de cent ans. Un petit mot à Geplu, il est évident que les relations en province entre Frères et sœurs sont aussi importantes qu’à Paris. Mais de nouveau, faites la différence entre vos dirigeants et les Loges. Ce n’est pas la même chose.
Pour mémoire
Le GODF est aussi un spécialiste de l’exclusion et du refus d’accès aux Loges pour ceux qui n’ont pas d’accords.
Le Grand Orient de France a été créé en 1773. La Grande Loge Unie d’Angleterre en 1813 après la guerre des Antiens et des Modernes. La GLDF en 1894.
Le suprême conseil de France venant de Charleston, arrivé en France en 1804 a été subtilisé par le GLNF dans les années 1960 à l’époque du Grand Maître Riandey.
La GLUA ne s’occupe que des trois grades symboliques y compris l’Arche Royale et travaille uniquement au Style Emulation.
A quand la vraie régularité? celle qui sobtient par une réception dans une Loge juste et parfaite.
jvillant@yahoo.fr
@vieux julien:
Question de rite:
Tu as raison, mais en tout cas la planche est loin d’etre la pratique dans la maconnerie dite réguliere
Sur la GLUA:
La GLUA a continué de recevoir les Frères du GO de 1878 à 1913, lorsque les Frères venaient en visite à Freemason Hall, le tuileur leur demandait « do you belive in God? », s’il répondait « Yes » ils rentraient. Les Frères du GODF laicards n’avaient pas envie d’aller voir ce qui se passait à Freemason Hall , et donc personne ne répondaient « No ».
Je vais me permettre de corriger Xavier S qui va un peu vite en besogne sur 2 points très importants.
– « En Maçonnerie régulière pas de planches, de REAA aux trois premiers degrés etc ». Ceci est absolument faux et relève de la confusion entre la régularité et les rites anglo-saxons. Dans les rites anglo-saxons (Emulation, York, Standard…) il n’y a en effet pas de planches. En revanche il y a des planches au Rite Français, RER et REAA (rites dits « continentaux ») qui sont pratiqués dans la régularité (référence au GADLU etc).
A la GLNF qui a été régulière et reconnue pendant près de 100 ans on pratique le REAA, RF et RER et on fait des planches. Et j’ai des lettres sur mon tablier de MM. Du reste de nombreuses Obédiences régulières et reconnues du monde entier ont des rituels continentaux.
Donc la GLdF n’aurait aucun choc thermique puisque même reconnus ils continueraient à travailler au REAA.
– La GLUA a rompu ses relations avec le GO en 1878 soit un an après la fameuse décision controversée (les anglais n’ont pas attendu 40 ans pour être choqués par l’athéisme). Il n’y a pas eu d’Obédience reconnue par la GLUA jusqu’en 1913. La GLNF aurait quand même eu du mal à obtenir l’année même de sa création la reconnaissance s’il avait fallu la retirer à une autre.
Merci Romain,
Je ne savais comment répondre aux propos aussi ringards que méprisants de MSI. Cette suffisance, ce sentiment de supériorité du fait d’appartenir à ce qu’ils appellent « la régularité », ce qui n’est sommes tout qu’une allégeance et un abandon de souveraineté, de liberté et surtout de sens critique me choque autant que toi.
Vive la maçonnerie adogmatique, seule garante de la liberté de conscience !
Et bien au-dessus de la volonté des appareils, il y a les maçons de base. Combien de Frères membres des Loges de la GLDF en province(s) sont prêts, au nom d’une reconnaissance si surréaliste à rompre localement les ponts et les relations avec les Frères et Soeurs des obédiences non régulières, c’est à dire toutes les autres ?…
Si la régularité reste liée au strict respect des Constitutions d’Anderson, je préfère être irrégulier et me faire reconnaître comme tel. Se rappeler Arthur Rimbaud : il faut être absolument moderne. S’il n’y a pas de modernité sans tradition, une tradition qui refuserait sa propre déconstruction (J Derrida) ou déclosion (JL Nancy) se condamnerait à l’insignifiance.
Comme souvent G.A manie le double (voir triple) langage…
Alors même qu’il accuse la maçonnerie régulière (et par association la GLDF) d’être dans une démarche d’exclusion, en appelant à l’union dans la diversité (élément de langage pêché GADLU où ? je vous laisse deviner…) de leurs obédiences et de leurs rites (tout en cherchant à établir une certaine hégémonie, d’où le passage en force de la mixité au GODF…), pour revenir à la réalité et à la modernité de l’initiation (ça s’appelle un oxymore, je crois, l’initiation nous, renvoyant à l’Origine, est hors du temps…)et de ses fins, et en l’opposant à un modèle suranné (s’il avait été plus franc, il aurait dit obsolète)qui a montré ses limites depuis longtemps (nous aurions aimé avoir des preuves, on ne peut se contenter de déclarations péremptoires…), il exclu de fait tous ceux, et toutes celles qui se reconnaissent encore dans cette tradition, y compris, au sein de sa propre obédience…
Il dénigre également l’opposant, pour ne pas dire l’adversaire, les « institutions, gardiennes autoproclamées » mais également « certains » (qui au passage perdent leur qualité de FF ou de SS, bonjour l’esprit fraternel), leur prêtant des intentions ségrégationnistes pour le moins (le petit laïus sur la pureté) et laisse entendre qu’ils ne seraient pas inscrits( à contrario du GODF qui lui promeut une démarche humaniste basée sur le respect de la diversité (encore un élément de langage pêché GADLU où…) dans une démarche humaniste mais religieuse, voir sectaire ! (« pour le GO, il ne s’agit pas de fonder quelque religion »).
Je passe sur la « culture alternative pour nos société » qui fleure son « Terra Nova »
Pour en arriver à la conclusion, où il oppose, mais c’est un classique, en particulier au GODF, « la pratique des « principes fondamentaux » de tel ou tel rite, à savoir le travail symbolique, à la «la reconnaissance de la dignité de tous les membres de la famille humaine », à savoir la démarche humaniste et l’interrogation sur la société (non, je refuse d’utiliser des éléments de langage comme « sociétal » ou « corps intermédiaire »).
Pourquoi dans ce cas conserver les enquêtes et le passage sous le bandeau ? Un bulletin d’adhésion et le tour est joué !
Comme si (et nos rituels nous y invitent) il était impossible de mener les deux de front…
D’ailleurs quelle qualité maçonnique, et de fait quelle légitimité, aurait une interrogation sur la société qui ne s’appuie pas sur nos fondamentaux ? (toute ressemblance avec des planches auxquelles vous auriez assisté au GO est purement fortuite…)
Au passage nous soulignerons l’habilité rhétorique grâce à laquelle G.A cherche à nous faire croire que cette recherche de régularité n’est le fait que de « certains » ou de « quelques-uns » opposés à « l’ensemble des frères et des sœurs » dont, bien sûr, il se réclame.
Autre habilité rhétorique : l’opposition entre les « autres institutions qui s’autoproclament gardiennes de la « pure tradition de la franc-maçonnerie universelle » » et le GODF qui modestement (aussi modeste que son GM) « tient sa régularité que de sa propre histoire et de celle de la maçonnerie », si cela ce n’est pas de l’auto proclamation…
Que conclure de tout cela ? Sinon que contrairement à ce qui est dit par GA dans ses propos il y a bien une recomposition du paysage maçonnique français, que le GODF avait tenté d’anticiper d’ailleurs (d’où la mixité…) et que cette recomposition ne lui est pas favorable.
Que cette éventuelle régularité risque d’avoir des conséquences directes sur le GODF en incitant certains FF, lassés par les errements du GODF, à se tourner vers la GLDF…
Que contrairement à ce qui est affirmé, la question de la reconnaissance est essentielle (sinon pourquoi se fendre d’un tel communiqué ?), ce qui est somme toute logique : on ne peut exister seul…
Je terminerai en demandant pardon d’avoir été si long et en présentant en mon nom, mais également au nom des FF de mon atelier, des excuses aux FF de la GLDF pour les propos de notre GM, propos dans lesquels je ne me reconnais pas du tout (comme nombre de mes FF d’ailleurs).
Espérons que la descente de charge et l’élection d’un nouveau GM au GODF soit salutaire et marque un changement maintenant (aïe ! un élément de langage !), car nous sommes sur une bien mauvaise pente et à ce rythme je n’y ferai pas de vieux os…
Bon, je reconnais que la volonté de contrôle de GA sur les prochaines candidatures n’incite pas à l’optimisme, mais on a le droit de rêver à défaut d’espérer…
je regrette un peu cette communication du Grand Maitre du GODF.
Il est évident que le GODF ni peut, ni doit aller chercher une quelconque « imprimatur » auprès d’Obédiences étrangères qui n’ont souvent qu’une vision totalement décalée de l’histoire de la Franc-Maçonnerie française. (l’article sur celle-ci dans « the square » de juin 2012 en est l’exemple le plus flagrant).
Par contre, le GODF ne peut que reconnaitre le droit à l’auto détermination de chacun.
Cela fait déjà quelque temps que la GLdF s’éloigne tranquillement des autres obédiences (débat sur la double appartenance, interdiction aux Frères des grades supérieurs de visiter/recevoir des Frères d’autres structures de Hauts-grades).
Si la GLdF entend devenir un mouvement sectaire (au vrai sens du terme), c’est dommage pour la Franc-Maçonnerie en général et la France en Particulier.
Par contre, je rigole déja du choc thermique que cela ferait aux Frères de la GLdF, si cela devait se faire:
En maçonnerie « » »réguliére » » »
– Pas de planche,
– des 33° en moins de 10 ans,
– side-degrees,
– pas de REAA au 3 premiers degrés,
– et on change tous les tabliers (pas de rouge pour les Maitres, ni de lettres dessus)
Personnellement, je suis « un peu » en désaccord avec la fin de l’avis personnel (de) Guy Arcizet, car je ne vois pas d’opposition entre « la pratique des principes fondamentaux » et la « reconnaissance de la dignité de tous les membres de la famille humaine », bien au contraire, la pratique doit conduire à la pleine conscience de la fraternité qui existe entre tous les membres de la famille humaine.
Pour MSI: Le GODF n’a pas perdu la reconnaissance en 1877, mais en 1913 parce que les Anglais voulaient « emmerder » les français, les Landmarks étaient une excuse facile à une décision politique. Jusqu’en 1913, les Frères du GODF pouvaient fréquenter les loges de la GLUA, et si le conseil de l’ordre de l’époque avait respecté la Constitution du GODF de l’époque et avait laissé les Frères avoir ou ne pas avoir de référence au GADLU, cela aurait continué longtemps
Très Cher MSI
J’ai un peu halluciné sur ton message. Le leader ? Hégémonie ? Perdu sa régularité maçonnique ? Vraiment régulière, historique et traditionnelle ? Digne de ce nom ? Voilà un message bien belliqueux, puant de ce que dénonce justement Guytou (tu vois nous au GODF on est tellement pas traditionnelle qu’on a aucun respect pour notre leader maximo), c’est à dire une partie de la FM qui s’estime pure, plus pure que l’autre. Les FF de la GLDF seront ils tentés par ton discours haineux et par celui de beaucoup de frères attaché comme des moules à une pureté nauséabonde. Mais qui suis je pour te parler, moi l’athée (donc pas maçon) qui n’a pas reçu l’onction sacré de la GLUA (béni soit son nom à travers les éons). Tu sais quoi, mon frère humain: Je préfère rester dans mon simulacre de maçonnerie plutôt que d’imaginer un seul instant que je suis plus pur que quelqu’un.
La maçonnerie ne me semble pas être une école de guerre. A te lire, on croirait ouvrir le Financial Times. Jiri comprendra ce que je veux dire, puisqu’il a rencontré ma grande-tante par alliance un soir de pleine lune au bal des pompiers de Bruxelles.
En fait on lit entre les lignes que ce n’est pas tant la GLDF qui est attaquée, mais le SCDF dont l’influence sur la GL s’est accrue notablement depuis une quinzaine d’années à grands coups d’intox sur l’histoire, rares étant les frères suffisamment érudits en la matière pour débusquer les mensonges.
Mais il est toujours consolant de constater que le GO a aussi de biens grands problèmes avec les structures de hauts-grades avec qui il joue aussi à se tenir par la barbichette…
Mais bon, plus ça va et plus je medis que les HG ne sont en définitive qu’une forme de fraternelles et devraient être traités avec le même mépris.
La qualité du travail de la GLDF et des membres qui la compose est reconnue. C’est bien. Ça montre donc qu’on peut travailler très bien sans reconnaissance, de l’avis même de ceux qui reconnaissent. Dès lors, pourquoi cette attaque ? Dépit ? Peur d’être écarté des discussions autour d’un PMF qui n’existe que sur le papier ? Car pour ce qui tient du « besoin de reconnaissance », à en juger par les apparitions et gesticulations blogo-médiatiques, le GM du GODF est loin devant.
Commentaire d’un extrait du texte : » érigent, comme ailleurs, la pureté au rang d’un principe d’exclusion, d’opprobre, voire de rejet. » Pakistan signifie (en principe) le pays des purs, jetant ainsi l’opprobre sur tous les autres ! surtout les mécréants….
Il fallait s’y attendre. Si la GLdF récupère ses reconnaissances de la maçonnerie mondiale perdues en 1964, la Grand Orient perd de facto son hégémonie sur le microcosme maçonnique français et la Grande Loge de France devient de facto le leader de la maçonnerie française vraiment régulière, historique et traditionnelle. Le Grand Orient a perdu définitivement sa régularité maçonnique en 1877 et aucune Grande Loge dans le monde entier digne de ce nom ne reconnait plus le Grand Orient de France comme obédience « régulière » au regard des landmarks maçonniques de tradition.
D’ou la sortie grandiloquente de Guy Arcizet qui défend sa paroisse avec conviction mais sans effet sur la liberté, la souveraineté et l’indépendance de la Grande Loge de France qu’elle revendique fièrement aujourd’hui. Nous ne sommes plus en 2003. Mon très cher Frère Jiri comprendra ce que je veux dire, puisqu’il a lu mon livre à ce sujet.
Juste une remarque, Jiri. C’est bien la Grande Loge de France (GLDF) et non pas la GLNF que Guy Arcizet attaque dans son blog, contrairement à la coquille du titre de cet article.
Sur le fond, je vois bien un joli discours de langue de bois, mais aucune idée claire derrière les mots.
Le GOdF et sa tradition propre méritent mieux, je crois.