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Géplu.
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Il y a des inscriptions romaines partout où il y eut des « Romains » ! On nous en parlait déjà à l’école primaire, bien loin pourtant de la Provence.
En septembre 1723, W.Stukeley (médecin, prêtre, franc-maçon et curieux de tout) et Roger Gale (autre antiquarian connu, membre de la Society of Antiques et de la Royal Society for Improvement of Knowledge, ami et beau-frère de Stukeley, tous deux proches de Newton) inspectèrent une inscription gravée sur un fragment de marbre découvert en avril de la même année à Chichester, petite ville du Sussex (sud de l’Angleterre) connue pour son passé romain. Ils purent la déchiffrer. Elle devint par la suite propriété du duc de Richmond (on ne sait ce qu’elle est devenue depuis). Voici leur transcription :
« Neptuno et Minervae templum pro Salute domus divinae, ex auctoritate Tiberii Claudii Cogidubni regis, legati Augusti in Britanniae, collegium fabrorum et qui in eo a sacris (ou sacerdotes) sunt de suo dedicaverunt, donante aream Pudente Pudentini filio »
(La corporation des ouvriers et ses prêtres (dignitaires ?) dédient ce temple à Neptune et Minerve pour le bonheur de la famille impériale (divine), par le pouvoir de Cogidubnus Tibère Claude, roi, légat d’Auguste en Grande-Bretagne, le terrain étant offert par Pudens, fils de Pudens)
(Claude fut empereur de 41 à 53 A.D. C’est sous sa magistrature que fut envahie l’Angleterre. Cogidubnus était sans doute un de ces roitelets soumis à l’autorité romaine qui, en échange, avaient reçu le droit de conserver leur titre et de se présenter comme légat de l’empereur romain, Claude. Selon la coutume fréquente parmi les affranchis, il avait adopté le nom et le surnom de son maître. Le Pudens qui fit don du terrain peut être Aulus Pudens, sénateur romain, époux de Claudia Rufina, fille d’un autre roitelet britannique].
Les corporations d’ouvriers (collegia fabrorum) existaient, d’après Plutarque, depuis le (légendaire) roi Numa Pompilius. Elles avaient suivi les légions et se sont répandues dans tout l’empire. Connues sous le nom Collegia Fabrorum, elles sont l’objet de tous les fantasmes (beaucoup y voient l’ancêtre lointain du mouvement qui conduira aux loges maçonniques).
Une fois de plus, on retrouve des antiquarians, des amateurs de vieilles pierres, des membres de la Royal Society, des francs-maçons (Stukeley et Richmond, GM en 1724 ; Gale ne semble pas l’avoir été), les Collegia Fabrorum et la vie intellectuelle de Londres de l’époque « Augustéenne ». ils n’étaient pas tous « obtus »
Surréaliste d’être borné à ce point !
Ce n’est pas moi qui ait écrit ce mémoire présenté à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’une des institutions les plus prestigieuses de France, si ce n’est même puisqu’il s’agit de l’Institut.
Bref soyons clairs, le maçon déconnecté des sciences … c’est spécial, ça connaît la Vérité.
4 DESAP. Tu t’adresse à un pur Nîmois mon cher qui a été plongé dès sa naissance, comme Obelix, dans le chaudron de la Romanité. La connaissance du terrain vaut bien celle des théoriciens en chambre.
5 – Ah oui, au doigt mouillé alors.
7 – Experto crede Roberto
A ce sujet voir l’excellent article de Pierre Noël paru sur Hiram.be le 12 juin 2020 qui propose un texte d’Émile Levasseur. Il n’y a aucune ambiguïté en ce qui concerne la destination des Collegia fabrorum, n’en déplaise à l’incorrigible contradicteur (commentaire 2).
Suivant notre frère Yonnel, très intéressant résumé d’un mémoire sûr les associations professionnelles romaines.
Parlant des collegia fabrorum, il semble que nous fassions une confusion, leurs activités étant essentiellement cérémonielles et récréative . Les associations professionnelles sont plutôt les corpora.
https://www.persee.fr/doc/mefr_0223-4874_1949_num_61_1_8517
Ce qui est amusant, c’est, qu’a priori, selon la loi romaine, seuls trois citoyens romains pouvaient ouvrir un collège.. .
Je ne sais si toutefois cette règle était valable aussi pour les collegium illicita (illégal) qui se distinguent, à Rome, des collegium legitima (légal).