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Géplu.
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Et en néerlandais, aumônier se dit « almoezenier », ce qui indique que le latin (et le grec) influencent également les langues germaniques comme l’anglais, l’allemand et le néerlandais. Trois exemples de mots définissant des réalités essentielles: mater donne mère, madre, etc, mais aussi mother, mutter et moeder; pater donne père, padre, etc, mais aussi father, vater et vader; scola donne école, etc, mais aussi school, schule et school…
La phonétique est pleine de mystères passionnants, et l’étymologie permet de mieux comprendre le sens des mots et leur origine…
En italien, « elemosinare » se traduit par : mendier, quémander.
Paul Lux
C’est un mot d’origine grecque, passé en latin, devenu « almosne » en français moyen, puis « aumône » par évolution de la phonétique, « al » devenant « au » et le « s » se transformant en accent circonflexe, lequel ne doit jamais être supprimé pour faire plaisir à une autorité qui veut simplifier le français pour en « faciliter » l’orthographe en ignorant inconsidérément l’étymologie. Grec et latin sont une aide précieuse pour la compréhension -et donc le bon usage- du vocabulaire français (ou italien, espagnol, portugais, roumain, soit les langues romanes). Un élémosynaire, ou élémosinaire, devient de fait, par la même évolution, un aumônier…
Bonjour et merci pour le partage Jezequel, l’important c’est l’intention d.avoir voulu partager avec nous ton émotion. Grâce à toi et notre FF Yonnel beaucoup de nous avons appris sur ce mot. La bienveillance n’est pas une démonstration intellectuelle et c’est cela aussi le difficile apprentissage du FM sur le chemin de la Lumière en sortant de la tentation de la rhétorique profane vers une écoute active de son prochain.
En résumé, c’est un mot d’origine grecque, utilisé en Italie (et donc en Corse à une époque de l’Histoire), qui n’est pas plus maçonnique que de nombreux autres que certains veulent absolument associer à notre « vocabulaire ». Si nous frémissons à chaque fois que nous voyons le mot surveillant (dans un Collège par exemple) voire d’orateur (à une tribune) ou de secrétaire (dans une association), nous n’avons pas fini de nous émouvoir… Amusante coïncidence tout au plus !
Bien sûr amusante coïncidence.
Et alors? Est-ce à dire qu’il aurait fallu ne pas l’évoquer ici?
Je ne suis pas certain que la rubrique « photo maçonnique du dimanche » ait vocation à viser les Bac + 24 ou Initiation + 33 …
Elle apporte souvent un peu de fraîcheur qui n’empêche pas de rebondir plus posément.
Jusqu’à preuve du contraire je n’ai encore pas vu ici de « frémissements »(sic)à chaque apparition des mots « franc » ou « maçon ».
Donc rien de gravissime, me semble-t-il.
Mais tu peux me contredire, bien évidemment.
Loin de moi l’idée de faire allusion à une formation +33, je suis tout juste compagnon… A titre personnel, je préfère observer une photo avec une équerre et un compas, que l’on peut associer à peu près à coup sûr à la FM qu’un simple mot.
Rien de grave, encore moins de gravissime. J’ai un avis, mais pas envie de contredire.
Effectivement, la fonction d’Éléémosynaire, appelée aussi Hospitalier ou encore Aumônier dans d’autres rites est le terme employé au Rite Écossais Rectifié (RER). Étymologiquement, il provient du grec ancien « eleêmosúnê », signifiant don charitable. Les orthographes élémosinaire, éléémosinaire ou encore éléémosynaire sont admises.
L’Office est défini dans le « Code maçonnique des Loges Réunies et Rectifiées de France Tel qu’il a été approuvé par les Députés des Directoires de France au Convent National de Lyon en 5778 ». Convent des Gaules qui se tint à Lyon du 25 novembre au 10 décembre 1778 et dont nous avons fêté, l’an dernier, les 240 ans. D’ailleurs, je vous invite à visiter la magnifique et passionnante exposition temporaire proposée par le Grand Prieuré Indépendant de France et le Grand Orient de France et intitulée « 1778-2018 les 240 ans du Convent des Gaules LE RÉGIME ÉCOSSAIS RECTIFIÉ » au musée de la franc-maçonnerie du 1er décembre 2018 au 31 mars 2019, rue Cadet à Paris.
Le « Chapitre IX : Des Surveillants et autres officiers de la Loge » stipule :
« … L’Elémosynaire est chargé de recevoir l’offrande volontaire des nouveaux reçus, de présenter le tronc des aumônes à tous les Frères à chaque assemblée, de même que pour les quêtes extraordinaires, et de retirer du Frère Économe tout ce qu’il aura pu réserver sur chaque banquet. Le produit de tous ces objets est exclusivement réservé pour les aumônes, et l’état de cette caisse sera présenté tous les trois mois à la Loge, pour y être visé et arrêté. Le tronc aura deux clefs, dont il faudra la réunion pour l’ouvrir, l’une sera entre les mains du Vénérable Maître, et l’autre restera à l’Elémosynaire, qui ne pourra en rien retirer sans le consentement du Vénérable Maître et même des Surveillants, si l’objet est considérable. Il sera en outre l’infirmier né de la Loge, et tenu en cette qualité de s’informer des Frères malades et de les visiter, de leur procurer les secours dont ils auraient besoin, et de leur rendre en général tous les services que l’amitié, la fraternité et l’humanité pourront lui dicter. Si un cas particulier l’exige, on pourra à sa réquisition lui adjoindre quelque autre Frère de la Loge. C’est l’Elémosynaire encore qui est chargé spécialement de veiller à la conduite des Frères et de faire des informations sur la vie et mœurs des candidats proposés pour être reçus, et d’en rendre compte au Comité Écossais et même à la Loge, si la prudence le permet… ».
Le F:. élémosinaire existe aussi en R.E.A.A., quelque part au delà de la L. bleue.
Je crois me souvenir, je parle sous ton contrôle, F:. Yonnel dont l’érudition me paraît plus expérimentée et aguerrie que la mienne, que quand j’avais découvert le terme, et c’est en Franc-Maçonnerie que je l’ai rencontré, il s’agissait d’un vieux terme usité à l’époque médievale, notamment dans certains ordres religieux.
J’avoue ne pas avoir à nouveau vérifié cette origine médievale depuis mon passage au grade correspondant.
Me corriger si nécessaire.
Effectivement, nous retrouvons le terme d’éléémosynaire à d’autres degrés du REAA.
Certains aussi attribue à ce terme la même racine latine que le mot aumônier. D’un point de vue historique,l’aumônier était un Officier du palais chargé de la distribution des aumônes ou encore, pour d’autres, un prêtre attaché à une personne de haut rang et qui était chargé de distribuer ses aumônes, célébrant, aussi, le culte dans une chapelle privée. Comme référence, nous disposons en 1418 de la mention suivante : « elemosynaire aumônier, distributeur officiel d’aumônes » (Arch. Fribourg, Comptes des trésoriers, no31 ds Gdf.), repris comme terme historique par George Sand (1804-1876), pseudonyme d’Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant : « … Fra Angelo s’approcha de l’élémosinaire du palais avec autant de retenue et de discrétion que ses confrères y avaient mis d’ardeur et d’insistance.. », dans le Larousse de la Langue française.