« Pour rester libre un média ne doit dépendre que de ses lecteurs »
Amis lecteurs, Frères, Sœurs, ou profanes,
La gestion professionnelle et indépendante d’Hiram.be, Le Blog Maçonnique a un coût, qui croît régulièrement. Aussi, afin d’assurer la pérennité du blog et de maintenir sa qualité, je me vois contraint de rendre son accès payant. Rassurez-vous, la somme demandée est très minime : 20 € par an !
De plus, afin de ne pas « racketter » les nombreux visiteurs occasionnels et de permettre aux nouveaux lecteurs de découvrir un peu le blog avant de s’y abonner, la consultation de trois articles est offerte aux non abonnés. Mais dans tous les cas, afin de pouvoir gérer ces gratuits et l’accès permanent, la création d'un compte est préalablement nécessaire.*
Alors, si vous aimez Hiram.be et êtes satisfaits du service d’informations maçonniques qu'il vous rend chaque jour, soutenez-le, créez votre compte et réglez dès aujourd’hui vos 20 € pour votre accès permanent et illimité d'un an au blog.
D’avance je vous en remercie.
Géplu.
* Je certifie qu’Hiram.be ne fera aucun commerce et ne transmettra à personne les données recueillies, collectées à la seule fin de la gestion de ses abonnements. Géplu.
En Tchécoslovaquie, la maçonnerie est née en 1918 au moment de la création du pays, au sortir de la 1° guerre mondiale. Le SC fut fondé par Alphonse Mucha, sous l’égide du SC de Suisse, le 8 mai 1922. Après la 2° guerre mondiale, il reprit ses travaux mais se mit en sommeil (forcé) en 1948.
Un maçon tchèque, membre du GODF, est à l’origine de la création, le 12 avril 1990, de la loge Comenius (après la chute du mur en 1987). Elle fut installée par Jean–Robert Ragache, Roger Leray et André Combes. Premier Vénérable, il sera le premier Grand Maître du Grand Orient de Tchécoslovaquie.
La même année fut activée la Grande Loge de Tchécoslovaquie (le 7 novembre 1990) dans le réseau mainstream.
1993 : scission du pays.
11 mars 2008, les deux Grandes loges tchèques fusionnèrent. La Grande Loge de la République tchèque et le Grand Orient tchèque se réunirent lors d’une tenue commune à Prague. Y ont assisté les grands-maîtres des Grandes loges d’Autriche, d’Allemagne et de Pologne.
Ces rappels historiques en appellent d’autres de ma part.
Plus exactement il s’agit modestement de simples compléments, d’autant plus modestement que je fais appel à ma seule mémoire, sans vérification documentaire préalable.
L’erreur peut n’y être donc pas exempte.
Il y a quelques années, sept? huit? peut-être un peu plus, un autre musée, le Musée Fabre à Montpellier, avait consacré une très belle expo à Mucha. On y voyait, notamment des décors de thêatre peints par lui pour une pièce où jouait Sarah Bernhardt (orthographe non garantie…) et maintes affiches de publicité dont il était l’auteur en France.
On peut même dire que sa grande notoriété artistique en France tient à ces deux aspects, l’affiche publicitaire et l’affiche de spectacle, et notamment cette sorte de mécénat exercé par la grande Sarah qui, une fois la première pièce de théatre couverte par Mucha, ne jurait plus que par lui pour sa propre promotion. A chaque époque, son « star system ».
C’est d’ailleurs assez curieux quand on va à Prague de voir que nombre de magasins de souvenirs touristiques vous proposent des bibelots où le français se retrouve en environnement familier avec, par exemple, la pub du chocolat Meunier.
S’agissant du décès d’Alfons Mucha, il est vrai qu’il est décédé quelques jours seulement après un interrogatoire par la Gestapo, et interrogatoire plutôt tonitruant, peut-être musclé aussi, en tout cas traumatisant pour une personne âgée. Je crois me souvenir qu’il avait 79 ou 80 ans. Peut-être même un peu plus. Déjà, ils ne l’ont pas gardé, c’est à peine moindre mal…
Mais il me semble aussi que les autorités religieuses, catholiques dans son cas si je ne m’abuse, ont prétexté de son appartenance à la Franc-Maçonnerie pour lui refuser les obsèques religieuses. Il n’a donc pas eu droit à des obsèques solennelles en rapport avec son talent et sa notoriété. Obsèques civiles donc, et avec peu de monde vu les circonstances autant religieuses que d’occupation allemande.
Et, pour ma part, je relève cette cruelle ironie dans le destin personnel de Mucha, que de mourir un 14 juillet quand on a été comme lui amoureux de la France, francophone et francophile.
(On a tendance d’ailleurs à oublier que cette Tchécoslovaquie là, issue du Traité de Versailles de 1919, était particulièrement francophile avec notamment son président fondateur Thomas Garrigue-Masaryk. Mais ceci est une autre histoire, sur laquelle on pourra revenir si nécessaire).
S’agissant du regain de la Franc-Maçonnerie en Tchécoslovaquie, celle-ci est intervenue après la chute du Mur de Berlin, dans les années 90, après mise sous le boisseau par les deux occupations successives, nazie puis soviétique.
Dans les années 90 donc, deux obédiences arrivent à raviver la flamme, parfois avec l’aide de très vieux frères, il me semble: la Grande Loge de la République tchèque et le G.O.D.F.
Soit une obédience reconnue régulière au sens que donne à ce terme la G.L.U.A., et une obédience adogmatique ou libérale, selon la sémantique de la rue Cadet.
La très grande originalité que vont donner les tchèques à leur évolution maçonnique propre, tient au fait que les loges des deux obédiences vont, quelques années plus tard, fusionner en une seule, au grand dam du perdant de l’époque, la G.O.D.F.
Mais le G.O.D.F. ne semble pas perdre espoir.
Je crois avoir lu ici même, sur Hiram.be, et je crois bien au printemps 2018, qu’une manifestation s’était tenue à Prague en présence du propre frère de Vaclav Havel et du Conseiller de l’Ordre du G.O.D.F., ayant en charge les relations extérieures de l’obédience.
Peut-être que l’intéressé va estimer que j’abuse de son bon coeur, mais Géplu pourrait-il ici nous installer éventuellement le lien vers cet article précédent sur la F.M. à Prague?
D’avance, merci.
La Gde Loge de République Tchèque n’est pas la seule obédience à oeuvrer en Rép.tchèque après l’échec patent du GODF dans ce pays.
Le DROIT HUMAIN a une loge à Prague qui a plus de 20 ans. Cette loge s’appelle « Retez Spojeni »(pardon, je n’ai pas pu mettre les bons accents aux bons endroits…): traduction française: Chaîne d’Union.
Pour qu’une (des) loge(s) puisse(ent) vivre dans ces pays qui sortent d’années difficiles, et qui, économiquement, sont toujours dans les difficultés, il faut les accompagner, délicatement, sans faire de colonialisme déguisé, et ça fonctionne.
Nous étions à l »Allumage des Feux », avec … cinq autocars de Sœurs et Frères venus de Belgique !
Une Tenue … mémorable !!!
Et Brumaire toujours aussi juste dans ses réflexions, quel plaisir de te lire ma Chère Soeur.
Très Frat.
Merci Desap, même si nous n’avons pas toujours, pas souvent, les mêmes points de vue, (heureusement d’ailleurs) il y a toujours l’estime et la fraternité réciproques.
Alphonse Mucha fut initié à la Franc-Maçonnerie à Paris en 1898. Après la naissance de la Tchécoslovaquie, il participa à la création de la première Loge maçonnique tchèque et reçut par la suite le titre de « Souverain Grand Commandeur du Rite Écossais Ancien et Accepté » en 1923. Il créa de nombreuses œuvres pour diverses loges. Par exemple, une huile sur toile, représentant un Apprenti tenant maillet et ciseau, pour la Loge Hiram N° 12 qui fut cachée sous les régimes nazi et communiste. Quant à son passage à l’Orient Éternel, Alphonse Mucha meurt à Prague le 14 juillet 1939 d’une pneumonie à l’âge de 78 ans, quelques jours seulement après avoir été interrogé par la Gestapo qui s’intéresse à lui du fait de son appartenance à la Franc-Maçonnerie.
Il existe depuis 1999 une Loge à son nom : la Respectable Loge Alphonse Mucha n° 7 de l’Orient de Prague. Après un Triangle créée le 21 mars 1997, une Loge est consacrée le 15 mai 1999 et porte son nom. La R.L. Alphonse Mucha à l’Orient de Prague rassemble les Frères francophones résidant en République tchèque. Cet Atelier de la Grande Loge de la République tchèque est reconnu par la Grande Loge Unie d’Angleterre. Elle dispose d’un site : http://www.hiramlodge.cz/mucha/index.html
Le Musée du Luxembourg, quant à lui, a été le premier musée français ouvert au public en 1750, et est devenu, à partir de 1818, le premier musée d’art contemporain. Son histoire est intimement liée à celles du Palais du Luxembourg, où il a d’abord été installé, et du Sénat, qui est à l’origine de la construction du bâtiment actuel en 1884. Depuis l’an 2000, le Musée du Luxembourg a renoué avec son histoire, le Sénat en assurant à nouveau la gestion.