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Géplu.
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Merci à Pierre et Jean pour leurs savoureuses anecdotes!
Mais personne n’a répondu à ma question…A ma connaissance, en France, après la loi Debré de sinistre mémoire, les établissements privés sous contrat dispensaient des cours de religion. Aujourd’hui, la grande majorité de ces établissements sous contrat n’en donne plus, mais leurs professeurs ne sont pas tenus d’avoir un comportement conforme au principe de laïcité.
Si par hasard les rédacteurs du communiqué des loges de Pau voient ma question, je les remercie par avance d’y répondre.
Comment pourrions nous répondre !
Dans ce pays, l’enseignement officiel (« public » en France) prévoit la liberté de choix entre les enseignements « philosophiques » 2h/semaine de cours séparés (morale laïque ou religion catho, protestante, juive). Par contre dans l’enseignement « libre », le/un cours de religion est le seul organisé/autorisé. Les deux réseaux sont subventionnés par l »‘Etat.
La question de l’enseignement musulman est venu bien après mon temps, d’où mon ignorance de la situation actuelle.
Puisqu’on en est aux anecdotes, quand j’étais en « primaires » à l’Ecole Moyenne de L., j’étais le seul de ma classe à ne pas suivre le cours de religion. Mais le cours de morale n’était pas encore organisé.
Quand le curé rentrait dans la classe pour donner son cours de religion, et accrochait un crucifix au-dessus du tableau, je me levais, empoignais mon cartable et sortais pour aller dans une autre classe attendre que l’heure se passe.
@ PN et JvW vos anecdotes sont exquises. Merci 🤙😆
Puis-je ajouter, sans abuser lourdement, que mon prof de maths est ensuite devenu le préfet de l’athénée (AAM) , qu’il avait été chargé de me donner des cours particuliers afin de rattraper mon retard dans cette matière, qu’il adorait les peintures de Pieter Brueughel l’Ancien, que son intérieur en était tapissé de reproductions, que mes cours particuliers de maths se prolongèrent par de longues improvisations de sa part sur les symboles omniprésents dans Breughel et leur signification cachée. Ah ! la chute d’Icare !! et sa signification véritable … les quatre éléments et le petit vieux mourant dans un coin, dans l’indifférence du monde qui continue à s’agiter..
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Ce mathématicien extraordinaire s’appelait Georges Van Hout. En 1961, il est devenu mon parrain en la loge « Les Vrais Amis de l’Union et du Progrès Réunis », la plus ancienne loge de Bruxelles, créée en 1782 sous le Régime Autrichien. Georges est ensuite devenu un personnage officiel dans la politique belge. Nous nous sommes souvent revus au bar de la rue du Persil. Nous y buvions à la santé de Pieter Brueughel ! « Dans ma loge-mère, là-bas »…dirait Kipling.
Pour continuer dans les anecdotes comiques !
Dans ces lointaines années, on avait le choix dans les écoles officielles entre la morale laïque et un cours de religion catholique (par carence d’enseignants ad hoc, sinon des abbés ensoutanés!).
Un mercredi matin, lorsque nos copains catho nous rejoignaient après leurs cours particuliers, je remarquai qu’un de mes amis assez proches avaient une tache noire sur le front. Croyant bien faire, je lui en fis la remarque, discrètement. Mal m’en prit ! Mon copain (qui devait entrer au GOB 20 ans plus tard) me tança vertement, soulignant que cela ne me regardait pas. Je ne compris que bien plus tard la raison de son ire, lorsque je sus ce qu’était le mercredi des cendres !
Il m’est arrivé une aventure assez similaire, mais en sens inverse. Je venais d’un collège de jésuites très huppé, pour finir mon douloureux parcours à l’athénée Adolphe Max, repaire de francs-maçons dont TOUS les profs étaient au GOB, seule obédience belge à l’époque, avec le DH je crois. . J’y découvre le libre examen. L’extase !
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N’ayant aucune notion d’anglais ni d’allemand ( le programme des Jèzes ne comportait pas l’étude des langues modernes en section gréco-latines, sauf le flamand), j’avais été prudent et avais suivi, en élève libre, des cours d’anglais le jeudi midi, au lieu de déjeuner.
La première leçon de latin avec le remarquable professeur Raoul Brancart (père de la célèbre violoniste Evelyne Brancart)) fut terrible. Il savait que je provenais de « chez les calotins ».
« Monsieur, veuillez lire ce passage » . Je lis.
« Continuez, Monsieur ». .Je continue. Et j’aligne mes ioulious Chésar, et autres termes en latin d’église.
« Traduisez, Monsieur ». Je traduis. » Justifiez, Monsieur ». Je traduis à vue, aussi sec, et justifie avec une grande facilité.
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« Vous voyez, vous autres, ce que c’est que quelqu’un qui connaît le latin, en dépit d’une prononciation épouvantable. Et il enchaîne sans aucune pitié : « Monsieur, ici, nous ne sommes pas à la messe »!!
Je n’ai jamais oublié cette réception assez singulière, puisque humiliante mais aussi gratifiante.
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J’ai beaucoup aimé Raoul Brancart, qui, en voyage de fin de rhéto, nous a fait ensuite découvrir Rome comme je ne l’ai plus jamais vue ultérieurement.
Une anecdote (sans importance) à l’adresse de Brumaire.
Il y a bien longtemps j’étais dans un athénée (« lycée » dites-vous) de l’enseignement « officiel » (vous dites « public »). Nous y avions 6 heure de français par semaine, 4 de latin et deux de grec (j’en suis sorti, n’ayez crainte, avec de solides notions d’anglais et d’allemand). A mi-parcours, un garçon nous rejoignit, venant du collège des jésuites voisin (pourquoi ? J’ai jamais su). La seule différence entre lui et nous était sa prononciation (Tche!) des C en latin, qui nous faisait bien rire !. Notre prof nous expliqua que c’était du latin d’église.
Pauvre laïcité, toujours malmenée par ceux qui y sont opposés depuis avant 1905!
Dans le communiqué des loges paloises du GODF: qu’est-ce que « l’enseignement laïque, qu’il soit public ou privé sous contrat »??? Car à ma connaissance, seule l’école publique dispense un enseignement laïque partout.
Des précisions me paraissent utiles.