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Géplu.
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Merci pour cet entretien éclairant sur cette BD à découvrir.
Dans ses livres d’entretiens, notamment « de l’autre côté de Corto », Pratt est aussi très critique et ironise à l’égard de la FM, ce qui ajoute de l’épaisseur au personnage, à la fois engagé mais ne manquant pas d’esprit critique au besoin. Il n’était pas de ces maçons qui se sentent obligés « de dire du bien » tout le temps de la FM, ce qui peut être agaçant parfois.
Si la BD est l’histoire de la Franc-Maçonnerie, alors elle doit rappeler ceci :
Le chapitre 13 du Livre de Samuel parle de la fin de la Reine Daud (devenue le Roi david), des dernières paroles qu’on lui attribue, et qui seraient celles-ci :
2. « L’esprit de Hevah a parlé par moi, et sa parole a été sur ma langue.
3. « La Déesse d’Israël a dit : Le rocher d’Israël a parlé de moi, disant : Celle qui domine sur les hommes avec justice
4. « Est comme la lumière du matin lorsque le soleil se lève ; d’un matin qui soit sans nuages, comme la lumière du soleil qui fait germer la terre après la pluie.
5. « Il n’en était pas ainsi de ma maison ; mais Elle m’a établi dans une alliance éternelle, bien ordonnée, et ferme en toutes choses. Elle est toute ma délivrance et tout mon plaisir, et ne fera t-elle pas fleurir ma maison ? »
L’alliance éternelle et bien ordonnée dont parle le verset 5 fait allusion à la fondation d’une immense fraternité secrète qui a été éternelle en effet, puisqu’elle est devenue la Franc-Maçonnerie dont nous allons bientôt maintenant.
La reine Daud ne fut pas seule à fonder l’Institution secrète (Les Mystères de Jérusalem) qui devait se propager jusqu’à nous à travers la Franc-Maçonnerie.
Elle eut deux collaboratrices : deux Reines-Mages qui, avec elle, formèrent le Triptyque sacré que les trois points de l’Ordre ont représenté depuis.
L’une est Balkis, Reine d’Ethiopie (appelée la Reine de Saba), l’autre est une Reine de Tyr, que l’on a cachée derrière le nom d’Hiram.
Donc, la Franc-Maçonnerie est d’origine hébraïque, tous les mots de passe sont des vocables hébreux, et ses légendes sont tirées de l’histoire du peuple d’Israël.
Cependant, un bémol : Joseph de Maistre, dans « Mémoire au duc de Brunswick » (1782), précise ceci : « Tout annonce que la Franc-Maçonnerie vulgaire est une branche détachée et peut-être corrompue d’une tige ancienne et respectable ».
C’est bien ainsi qu’il faut envisager la question, confirme René Guénon, qui ajoute qu’on a trop souvent le tort de ne penser qu’à la Maçonnerie moderne, sans réfléchir que celle-ci est simplement le produit d’une déviation.
Les premiers responsables de cette déviation, à ce qu’il semble, ce sont les pasteurs protestants, Anderson et Desaguliers, qui rédigèrent les Constitutions de la Grande Loge d’Angleterre, publiées en 1723, et qui firent disparaître tous les anciens documents sur lesquels ils purent mettre la main, pour qu’on ne s’aperçût pas des innovations qu’ils introduisaient, et aussi parce que ces documents contenaient des formules qu’ils estimaient fort gênantes. Ce travail de déformation, les protestants l’avaient préparé en mettant à profit les quinze années qui s’écoulèrent entre la mort de Christophe Wren, dernier Grand-Maître de la Maçonnerie ancienne (1702), et la fondation de la nouvelle Grande Loge d’Angleterre (1717). Néanmoins, ils laissèrent subsister le symbolisme, sans se douter que celui-ci, pour quiconque le comprenait, témoignait contre eux aussi éloquemment que les textes écrits, qu’ils n’étaient d’ailleurs pas parvenus à détruire tous.
Voilà, très brièvement résumé, ce que devraient savoir tous ceux qui veulent combattre efficacement les tendances de la Maçonnerie actuelle, bien qu’il y a eu ultérieurement une autre déviation dans les pays latins, celle-ci dans un sens antireligieux, mais c’est sur la « protestantisation » de la Maçonnerie anglo-saxonne qu’il convient d’insister en premier lieu.
Rappelons pour finir que la « civilisation » moderne est le résultat direct de la mentalité des peuples anglo-saxons, et René Guénon de préciser :
« Surtout, nous ne saurions trop mettre en garde contre toutes les contrefaçons anglo-saxonnes, allemandes ou slaves, qui ne représentent que des idées tout occidentales et modernes, masquées sous des vocables orientaux détournés de leur sens. »
(La validation ou non de ce commentaire confirmera « l’attachement » anglo-saxon de la Maçonnerie ou plutôt « Masonry » dont il est question.)