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-13- Il ne s’agit pas de « déranger ».
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Sur un plan romanesque ça peut être prenant.
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Sur un plan historique c’est une tout autre histoire, et cette thèse se démonte facilement.
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D’après cette thèse, Jeanne d’Arc serait la fille d’Isabeau de Bavière et de son beau-frère Louis d’Orleans.
Elle serait née le 20 novembre 1407, le même jour où Isabeau mit au monde un enfant, qui, d’après les annales, ne vécut pas.
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C’est ici que commencent les invraisemblances.
Cette thèse prétend que l’enfant mort n’était pas décédé, qu’il s’agit de notre Pucelle et que pour cacher l’adultère elle fut confiée à Jacques d’Arc et Isabelle Romée.
Invraisemblance en effet car, toujours d’après les annales, Isabeau mit au monde non une fille, mais un fils, prénommé Philippe !
Sérieux couac de départ… !
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Cette même thèse affirme que le « secret » que Jeanne a révélé à Chinon à Charles VII en présence du duc d’Alençon n’était pas la prière secrète que le dauphin avait adressée à Dieu et que lui seul connaissait mais le fait qu’elle était sa sœur.
Sur quelles bases ?
Ils se basent sur cette phrase adressée par Jeanne à Charles VII, issue d’archive rédigée en latin et dont ils donnent la traduction : « Nous ne serons jamais trop de ce sang là ».
Sauf que les linguistes pointent une mauvaise traduction : « erunt » mis à la place de « erimus » ce qui signifie « Ils ne seront jamais trop de ce sang là ».
Deuxième sérieux couac !
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Il y a cette affirmation très péremptoire : « A Rouen, c’est une « sorcière » qu’on a brûlée, pas Jeanne, soustraite aux bourreaux. ».
Petit problème, il y avait foule lors de son exécution et les témoins, soldatesque comprise, sont nombreux à l’avoir vu monter sur le bûcher et la voir brûler vive.
De plus nous avons un descriptif.
Elle était vêtue d’une robe soufrée destinée à la faire brûler plus vite et coiffée d’une mitre sur laquelle étaient écrits des mots infâmants « hérétique », « relaps », « apostat », « idolâtre ».
Les chroniqueurs sur place indiquent que « Jeanne ainsi mitrée est hissée sur le bûcher »
D’après Isambart de la Pierre, présent sur place « inclinant la tête et rendant l’esprit, Jeanne prononça encore avec force le nom de Jésus… ».
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Comme tout cela était bien gênant pour les défenseurs acharnés d’une Jeanne ayant échappé au bûcher, on inventa que la femme présente sur le bûcher était encagoulée ce que les différents témoignages réfutent.
Cela aurait permis de faire un échange avec une sorcière condamnée au bûcher…
Mais même dans ces conditions, le tissu aurait vite brûlé libérant le visage !
Troisième sérieux couac !
Quant au Roi, il ne reconnut pas Claude des Armoises comme étant Jeanne d’Arc.
Il découvre la supercherie et met fin à sa carrière…
Quatrième sérieux couac !
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Cette supercherie reprendra force et vigueur quelques siècles plus tard… jusqu’à ce jour…
Aux questions posée par Brumaire, les historiens apportent des réponses bien moins grandiloquentes et appuyées sur les archives, elles sont abondantes et précises sur Jeanne d’Arc et sa famille.
Oui elle a appris à lire et écrire, elle est qualifiée d’illettrée parce qu’elle n’écrivait ni lisait le Latin, c’est la signification du terme au moyen âge.
Elle a appris à monter à cheval, très jeune, c’est une enfant assez fougueuse, très énergique ; sa famille, notamment du côté de sa mère et pour des raisons que l’on découvrira en lisant l’ouvrage de Valérie Toureille, est très proche des seigneurs Lorrains.
Egalement, la défaite d’Azincourt et ses conséquences sont déterminantes pour comprendre le personnage.
Bref, tout ceci me fait pensé au sujet « Templiers », pour lequel les archives sont également importantes. Les désaccords entre historiens se situent dans la datation des faits, à un jour près !
Avant de lire les historiens (notamment Alain Demurger, le spécialiste mondialement reconnu du sujet, qui a fait un travail exhaustif sur les Ordres religieux militaires), j’ai entendu de la part de nos « érudits » un nombre conséquent de fables sur les Templiers.
Il se dit tellement de bêtises sur le sujet dans la franc-maçonnerie que les historiens ont protesté.
Il faut qu’on arrête avec cette manie de réécrire l’Histoire, on passe pour des farfelus ; ceci particulièrement bien illustré par le poste 1, une habitude de cet(te) intervenant(e).
Je n’avais jamais entendu parler de cette histoire.
Par curiosité, j’ai cherché sur Google
Le résultat st interpellant :
Jeanne d’Arc/ Louis d’Orléans : 5.840.000 entrées
Jeanne d’Arc/ Charles VI : 7.800.000 entrées
Jeanne d’Arc, bâtarde royale, est une fable inventée au début du XIXe siècle par le sous-préfet Caze, féru de littérature, et reprise régulièrement, en contradiction totale avec les faits exploités. Ce n’est donc pas une nouveauté. Et la présenter comme une « pauvre bergère » est tout aussi faux. Jeanne est issue de la paysannerie aisée, son père est laboureur, il a été doyen du village, CAD le maire du village, il possède des terres, une charrue, des animaux, une maison en pierre de quatre pièces et Jeanne dispose de son propre lit, une exception pour l’époque.
Certes, la « fable » Caze existe, dont nous avons tous entendu parler, mais il ne reste pas moins que l’histoire de Jehanne, étudiée minutieusement par le F.: cité hier, à partir de sources issues pour certaines d’entre elles de documents du Vatican, continue de déranger, la preuve!
11- es-tu allé une seule fois au château de Jaulny? as-tu seulement regardé l’oriflamme de Jeanne? Comment se fait-il qu’elle sache, non seulement lire, mais écrire, et avec une belle écriture? Comment se fait-il qu’elle était une cavalière émérite si elle était la fille, même d’un Jacques d’Arc, cultivateur aisé de Domrémy? Par quel miracle Robert de Baudricourt aurait-il donné, sans contre partie, à la « fille » d’Arc, une escorte solide pour aller jusqu’à Orléans? Pourquoi a-t-elle choisi Orléans pour première destination contre les Anglais? si elle ne savait d’où elle venait, etc, etc…
Mais la Ste Eglise, les politiques n’avaient aucun intérêt à ce que tout cela se sache, que ce soit autrefois, ou actuellement.
Peut-être serait-il temps, grand temps d’arrêter les fantasmes sur Jeanne d’Orléans, dite Jeanne d’Arc, et les histoires racontées dans les livres d’histoire (hélas), jusqu’il n’y a pas si longtemps.
Elle n’est pas la fille de Jacques d’Arc ni d’Isabelle Romée, mais la fille de la reine de France Isabeau de Bavière et de Louis d’Orléans, frère de Charles VI le fou, mise en pension et en sûreté à Domrémy en Lorraine (la Lorraine ne deviendra française qu’en 1766), parce qu’à cette époque-là, les bâtards des reines de France, surtout les filles, étaient joyeusement étouffés dès leur naissance. Elle est donc la soeur de Charles VII, qu’elle reconnaît sans peine à Chinon et avec lequel elles s’entretient longuement. Les voix, ce sont celles de ses préceptrices, comme elle l’a précisé lors de son procès.
Vous m’expliquerez comment et pourquoi une pauvre bergère illettrée (qui signe Jehanne…) obtient de Robert de Baudricourt une escorte qui la mènera en Touraine, portant une oriflamme fleurdelysée, avec la marque de la bâtardise, commande à Gilles de Rais, délivre d’abord et en premier Orléans, si elle n’est pas de noble extraction?
A Rouen, c’est une « sorcière » qu’on a brûlée, pas Jeanne, soustraite aux bourreaux, on ne brûle surtout pas une fille de France, même honnie des Anglais.
Elle s’est mariée, elle a vécu dans le château de Jaulny (Meurthe et Moselle), dans lequel des fresques ont été découvertes de chaque côté de la grande cheminée, représentant Jeanne d’un côté, son époux de l’autre. Elle a été inhumée à Pulligny.
Toutes ces recherches ont été faites par un F.: de la loge spinalienne « La Fraternité vosgienne », et publiées, seulement il semble que l’édition soit depuis un certain temps épuisée, et notre F.: est décédé.
On peut aussi se reporter à un livre dont je n’ai que le titre « Jeanne d’Arc n’a pas été brûlée ». Mais à l’époque de sa parution, les fresques du château de Jaulny étaient toujours cachées par le plâtre qui les recouvrait.
Sa véritable histoire est bien plus belle que les âneries qu’on a enseignées à des générations multiples d’élèves, hélas…
6 – L’ensemble appuyé sur des preuves ou sur des conjectures ?
Cher Désap, l’étude de notre F.: n’était pas une fantaisie, mais bien appuyée sur des preuves. Quand on ne sera plus confinés ou sous couvre-feu, va donc au château de Jaulny!
8 – Étonnant.
Valérie Tourielle, médiéviste émérite, Université de Cergy-Pontoise, vient de sortir (09/2020) un travail extrêmement précis, et bien entendu très documenté, qui ne confirme rien de tout cela.
Elle sortait également en 2015 un « Azincourt » très remarqué.
https://www.lisez.com/livre-grand-format/jeanne-darc/9782262063948
Valérie Toureille.
De façon à compléter le ‘’Focus’’ de 7 pages intitulé « Jeanne d’Arc Héroïne secrète de la franc-maçonnerie ? », il faut savoir qu’une Respectable Loge, fut créée par les Anglais en 1916 en Normandie. Voici quelques éléments.
Depuis le début de l’année 1916, des Frères en garnison à Rouen se retrouvant régulièrement à l’Hôtel de Bourgogne avaient esquissé le projet d’établir un nouvel Atelier en Normandie. La Consécration de la « Jeanne d’Arc Lodge » N° 5, soutenue par 105 pétitionnaires – les fondateurs étant tous Maçons britanniques – se déroula le samedi 16 décembre 1916 au Grand Hôtel du Nord, rue du Gros-Horloge, en présence du Grand Maître Provincial de Neustrie de la Grande Loge Nationale Indépendante et régulière pour la France et les Colonies Françaises (GLNIR), le Très Respectable Frère Charles Barrois.
Les années passent et de nombreux autres évènements ont jalonné la vie de la Loge Jeanne d’Arc N° 5. Au 31 décembre 1961, les noms de 554 Frères figuraient sur le registre de la Loge. À cette même date, le nombre de membres actifs était de 85, composé de 28 membres en France, 39 membres au Royaume-Uni et 18 membres aux États-Unis. Sur les vingt-huit Frères en France, quatre seulement résidaient à Rouen.
Aujourd’hui, les feux sont éteints.
Puisse le GADL’U faire un jour que la RL Jeanne d’Arc N° 5 maçonne à nouveau.
J’en profite, bien que ce soit hors-sujet, pour demander à Yonnel ce que sont devenues les loges anglophones de la GLNF (depuis les « événements » de 2010 et suivants).
En particulier St Georges n°3, Britannic n°9 et Georgian n°11 (toutes trois à Paris) ! Ont-elles repris leurs travaux ?
TCF,
TC Pierre,
Actuellement, à la matricule de la Grande Loge nationale Française, nous avons 19 Respectables Loges qui travaillent en anglais, essentiellement au Rite Émulation et York, mais aussi une au REAA.
Pour répondre plus précisément à ta demande :
– la RL Saint George’s n°3, constitué le 20 juin 1914, maçonne toujours au Rite Émulation,
– La RL Britannic n°9 est en sommeil (avec un réveil prochain sans doute en Bretagne),
– la RL Georgian n°11, constitué le 12 mars 1921, travaille, elle aussi, au Rite Émulation.
Très fraternellement.
yonnel
En mars 1913, plusieurs Frères anglais, résidant en France, avaient demandé à la GLUA l’octroi d’une charte de constitution d’une loge à Paris. Le Grand Secrétariat ne leur avait pas répondu. Le 17 mars 1914, les mêmes revinrent à la charge et reçurent, par retour du courrier, une réponse les avisant de s’adresser à la GLNI&R. Ce qu’ils firent sans attendre et leur Loge, Saint Georges N° 3 , fut fondée et inscrite sur le registre de la GLNI&R le 20 juin 1913. La cérémonie de consécration fut présidée par le F. Charles Quicke, P.A.G.S. of Wks de la GLUA, assisté par une équipe de Grands Officiers consacrants anglais (Il y avait 22 membres fondateurs).
La première guerre mondiale ayant amené bien des maçons Anglais en France, la création de loges anglophones (sous l’obédience de la GLN&I) était inévitable. Ce fut le cas des loges Le Havre de Grâce n° 4, au Havre, le 31 octobre 1916 ; Jeanne d’Arc n° 5 à Rouen le 16 décembre 1916 ; Donoughmore n° 6 (plus tard Godefroy de Bouillon) à Boulogne, le 17 février 1917 ; Libération n°8 à Bordeaux le 8 décembre 1917 ; Britannic n° 9 à Paris le 28 février 1918 (autrefois à GLDF, elle avait initié Aleister Crowley si je ne me trompe)
On dit aisément qu’elles furent « de rite Emulation ». C’est évidemment faux. Il n’y a pas de « rite » au sens français du terme à la GLUA. Il n’y a que des workings qui ne diffèrent que par des usages et par des particularités locales. Bien malin qui dira ce que les fondateurs de St-Georges avaient adopté !
The builders of the silent cities n° 12 ne fut créée à Lille qu’après la guerre (voir Rudyard Kipling sur hiram.be)
De tous temps, partout, les hommes ont cherché à s’approprier les gloires et les mérites des grandes femmes qui ont plané au-dessus des sociétés humaines.
Jehanne d’Arc est une de ses femmes.
Pour commencer à avoir un début d’idée sur qui était Jehanne d’Arc, ses amis, ses ennemis, sa mission, il est indispensable de se liberer de tous les mensonges historiques, c’est-à-dire de l’intégralité des fables et autres « romans » historiques qui constituent encore, malheureusement, les bases de l’enseignement scolaire et universitaire actuel.
Jehanne d’Arc et les héroïnes juives… L’histoire des israélites et celle des celtes, des Gaules, de la France, de sa région Médiomatrice et donc de la Lorraine… tout se lie à travers les âges.
N’oublions pas que les Mystères de Jérusalem sont l’ancêtre de la Franc-Maçonnerie.
Dans son ouvrage « La vérité sur Jeanne d’Arc » Francis André nous fait remarquer à propos des parents de Jehanne que : « dans tous les actes officiels Jacques d’Arc est désigné sous le nom de Jacob et que son épouse y porte le prénom de Zabillet au lieu d’Isabelle. »
Terminons avec le « visionnaire » et FM Léon Denis qui, dans un de ses livres (Jeanne d’Arc Médium), écrivait ceci : « Sachez-le : une révolution plus grande que toutes celles qui se sont accomplies dans le monde est commencée, révolution pacifique et régénératrice ; elle arrachera les sociétés humaines aux routines et aux ornières, et élèvera le regard de l’homme vers les destinées splendides qui l’attendent. Les grandes âmes qui ont vécu ici-bas reparaissent ; leurs voix retentissent ; elles exhortent l’homme à se hâter dans sa marche. Et l’âme de Jeanne est une des plus puissantes, dans la foule de celles qui agissent sur le monde, qui travaillent à préparer une ère nouvelle pour l’humanité. C’est pour cela que la vérité s’est faite à cette heure précise, sur le caractère de Jeanne et sur sa mission. Et par elle, par son appui, avec l’aide des grands Esprits qui ont aimé, servi la France et l’humanité, les espérances de ceux qui veulent le bien et cherchent la justice s’accompliront. La légion radieuse de ces Esprits, dont les noms marquent, comme des foyers de lumière, les étapes de l’histoire, les grands initiés du passé, les prophètes de tous les peuples, les messagers de vérité, tous ceux qui ont fait l’humanité avec des siècles de travail, de méditation, de sacrifice : tous sont à l’œuvre. Et au-dessus d’eux, Jeanne elle-même, Jeanne nous conviant au labeur, à l’effort. Tous nous crient : Debout ! non plus pour le choc des épées, mais pour les luttes fécondes de la pensée. Debout ! pour la lutte contre une invasion plus redoutable que celle de l’étranger, la lutte contre le matérialisme, le sensualisme et toutes leurs conséquences : l’abus des jouissances, la ruine de tout idéal ; contre tout ce qui, lentement, nous déprime, nous énerve, nous affaiblit, nous prépare à l’abaissement, à la chute. Debout ! travaillez et luttez pour le salut intellectuel et le relèvement de notre race et de l’humanité ! »