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Géplu.
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Je vous propose à mon tour mes réflexions et déductions sur la symbolique de l’œuvre.
Quelqu’un pourrait-il me parler de la 3e statue, celle qui était là au début et qui a disparu ?
D’acance, merci.
L’intérieur est une salle octogonale. Une série de « petites marches » disposées en octogones concentriques descendent vers le centre, encombré de cochonneries diverses vraisemblablement jetées au travers de l’oeil de boeuf de la façade.
Pour ma part je suis convaincu qu’il y a une salle en sous -sol.
Si une personne est intéressée pour essayer de rentrer à l’intérieur avec moi je serai partant.
quelques précisions suite à la diffusion sur daily motion d’une vidéo sur les ‘aspects maçonniques’ du monument des Droits de l’Homme.
Bien entendu, nous n’avons jamais autorisé la diffusion de cette vidéo, qui est un travail de studio et qui aurait dû le rester, pour promouvoir des thèses conspirationnistes… Ce qui est fascinant en revanche, c’est de voir combien la moindre référence maçonnique est aussitôt utilisée et retournée pour alimenter les dérives et autres fantasmes.
Cette vidéo était initialement prévue comme un jeu concours, destinée prioritairement au monde maçonnique, et dont le but était de débusquer ‘l’erreur flagrante’ dans l’analyse des symboles… Je constate que nous y sommes parvenus au delà de toute espérance, vu les commentaires…
D’ailleurs après le visionnage de cette vidéo, nous avons pris la décision de ne pas la diffuser sur notre site, car le Monument des Droits de l’Homme, que nous avions utilisé dans ‘ le Frère de Sang’, présentait une pluralité de symbole à la sémantique trop large pour être utilisé à bon escient.
(formule supprimée par le modérateur)
Et bien si cette vidéo permet de faire mieux connaître ce monument injustement méconnu, le but est atteint. Nous ne pouvons que souscrire aux explications de Benhamou, que je salue ici.
Le co auteur profane, donc imparfait. EG
A Philippe Benhamou,
Avant tout, le « Merci pour ta réponse » concernait ton commentaire 7, que je trouvais « bien envoyé ».
Etant un amateur des thèses à la Paul de Saint-Hislaire, je ne récuse nullement la tienne. Même si ce n’est pas nécessairement l’intention du sculpteur, c’est néanmoins bien trouvé 😉 Tout ça me donne envie d’aller rechercher ton bouquin dans ma bibliothèque pour une petite séance de relecture, tiens !
Bon allez, Stéphane, je te dois une confidence : Dans ce livre, les grandes énigmes de la franc-maçonnerie, je retrace des événements historiques et là bien sûr peu de place pour mon interprétation (je ne suis pas historien). Dans ce livre, le seul chapitre, où je me suis un peu lâché, c’est justement celui consacré aux monuments parisiens d’abord parce que en tant que parisien, je me suis promené dans tous les endroits que je décris et je me suis laissé inspirer par le parc Monceau et ses pyramides, le temple des droits de l’homme ou l’Arche de la Défense. Mais j’essaye toujours de faire la part des choses entre l’interprtation personnelle et l’intentions des architectes. Sinon je vous recommande la Paris Maçonnique de Raphaël Aurillac dont Jiri a rendu compte sur ce blog .
PhB
A Philippe Benhamou
Certes, c’est une analyse parmi d’autres, mais la plupart des « analyses » ne sont pas imprimées et diffusées en librairie. Et nous savons tous que les écrits restent, et parfois bien longtemps. D’un autre côté, il est vrai qu’il faut laisser une part de rêve et d’imagination. Merci pour ta réponse 🙂
Merci Philippe, je trouve tes explications très justes.
C’est une analyse parmi d’autres et puis, Stéphane, c’est dans les alambics que l’on fait les meilleurs liqueurs !
A Philippe Benhamou,
J’ai vu un paquet de photos de ce monument et, très franchement, ton analyse me semble alambiquée. Deux colonnes devant l’entrée et quelques triangles. C’est très mince pour tirer de telles conclusions. Quant aux sculptures, mouais, bof…
Voici ce que j’ai écrit dans Extrait des Grandes Énigmes de la Franc-maçonnerie (éditions First 2007) sur le petit temple maçonnique du Champ-de-Mars.
Cet étrange bâtiment a été commandé par la ville de Paris en 1989 pour commémorer le bicentenaire de la Révolution française et est dédicacé à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Cette déclaration marque la fin de l’Ancien Régime et le début d’une ère nouvelle. Elle s’inspire de la Déclaration d’indépendance des États-Unis et des grands principes de la philosophie des Lumières. Avant d’être adopté par l’Assemblée Nationale, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen a été pensée et rédigée dans les loges maçonniques du 18e siècle. La Fayette en a été l’un des rédacteurs et c’est lui qui la présentera à l’Assemblée. Il est donc naturel d’associer ce texte et donc le bâtiment qui lui est dédié à la symbolique maçonnique.
Inutile de se tordre le cou ou de chercher à la loupe ces symboles. Ils sont gravés dans la pierre et le bronze de façon très visible. Le bâtiment est construit comme un temple antique en pierre de taille et repose sur une double plateforme. De l’extérieur, le visiteur croit voir une imposante pierre d’une hauteur double de sa longueur.
L’architecte Yvan Theimer décrit son œuvre par ces mots : un édifice dessiné et décoré visiblement pour favoriser l’élévation de l’esprit; bref un temple. Un édifice en pierres de taille, de dimension modeste, quoiqu’imposant par la configuration et les proportions se référant aux modèles antiques […] Dans la façade sont insérés deux obélisques, élevant au ciel une véritable encyclopédie de textes, de symboles, d’images qui ne concernent pas seulement la Révolution, mais toutes les idées, les mots d’ordre, qui depuis les débuts de l’histoire, tendent à promouvoir la dignité humaine, la liberté et la raison.
La façade nord-est du bâtiment semble être l’entrée du bâtiment. C’est vers la lourde porte de bronze encadrée par deux grosses colonnes blanches que le visiteur se dirige spontanément. Mais la porte est fermée. Pas de fenêtre ni d’ouverture pour scruter l’intérieur du temple.
L’autre façade est ornée de deux obélisques de bronze plus hautes que le bâtiment. Devant ces colonnes, deux statues étranges interpellent le visiteur. Celle de droite représente un homme vêtu d’une toge tendant les bras vers l’avant comme s’il évoquait un dieu mystérieux, pratiquait un rite ancien ou invitait le visiteur à venir le rejoindre. Il porte son pied droit en avant comme les représentations antiques des pharaons. La statue de gauche représente une femme également vêtue d’une toge qui conduit un enfant nu. L’enfant représente Horus, enfant d’Isis et d’Osiris. Il porte sur la tête un drôle de chapeau en forme de cylindre comme les bonnets égyptiens symboles de la connaissance et son pied gauche en avant montre qu’il n’est qu’au début de son chemin initiatique. Car c’est bien un parcours initiatique que ces statues nous montrent.
La femme et enfant sont placés à gauche du temple sur la première marche de la plateforme. La statue de droite est placée sur la deuxième marche. Cette progression reprend celle que l’on observe dans les temples maçonniques. En effet, le temple maçonnique, à l’image du temple de Salomon, est divisé en deux parties. La première, appelée hékal est le sanctuaire et la deuxième appelé Débir est le Saint des Saints. Le temple maçonnique est symboliquement orienté d’ouest en est. Le Débir est situé à l’orient c’est-à-dire à l’est et l’hékal occupe le reste de l’espace. Une plateforme constituée de trois marches permet d’accéder à l’orient. Sur la première marche, une pierre brute est posée à gauche. Sur la deuxième marche, à droite, c’est une pierre taillée qui est installée.
Cette mise en scène symbolise la progression de l’initié qui passe du grade d’apprenti (pierre brute à gauche) au grade de compagnon (pierre taillée à droite) pour enfin devenir un initié, représenté par le delta lumineux disposé au centre de la loge. Les statues du monument des Droits de l’Homme nous délivrent le même message. D’abord l’enfant nu, accompagné dans sa démarche, puis l’homme sage et enfin le temple dont l’entrée, invisible, et à chercher entre les deux colonnes de bronze.
Sur ce mur, un triangle est gravé dans la pierre. Au centre de ce triangle, un trou également en forme de triangle permet aux curieux de regarder à l’intérieur du bâtiment et d’apercevoir… la face antérieure de la porte de bronze située de l’autre côté. Surprise. Le temple est donc vide. Lorsque notre œil commence à s’habituer à la pénombre, nous parvenons à distinguer sur la face intérieure de la porte d’entrée entièrement sculptée des textes gravés, mais impossibles à lire.
De toute façon, nous ne savons ni lire ni écrire.
Extrait des Grandes Énigmes de la Franc-maçonnerie – Philippe Benhamou – éditions First 2007
On ne voit bien que ce que l’on veut bien voir 🙂 et à ce que je sache, le propre du symbole est de pouvoir signifier plusieurs choses.
En tout cas merci Jiri pour ton blog très bien fait et les infos que tu communiques !
Désolé pour le doublon ; le niveau symbolise aussi l’égalité me semble-t-il.
Il part d’équerre et de fil à plomb quand je ne vois « qu’un » niveau…
Et moi qui pensais que la Révolution française n’était PAS l’oeuvre de la Maçonnerie…
Ah, au fait, M’sieu Ravenne, ce que vous décrivez comme une équerre et un fil à plomb, ça s’appelle tout simplement le niveau. C’est même le bijou en sautoir du Second Surveillant. Cela ne symbolise pas la rectitude et la droiture morale mais plutôt la recherche du juste milieu.