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Je souhaite simplement rappeler que les Éditons du Cosmogone ont réédité en novembre 2011 « Le voile levé pour les curieux ou le secret de la révolution révélé à l’aide de la franc-maçonnerie » de l’abbé Lefranc. Il est disponible à 15, 22 € dans votre librairie préférée la plus proche, car je préfère acheter dans ma zone…
Pour mémoire, le catalogue « L’Intersigne » n° 112 estimait un exemplaire à 500 €, extrait :
« … 185- [LEFRANC (Abbé)]. Le voile levé pour les curieux, ou le secret de la Révolution révélé à l’aide de la Franc-Maçonnerie. S.l.. [Paris, Vve Valade], 1791, de 168pp., cart. papier rouge début XIXe, bon exemplaire. (94). 500 €
Edition originale très rare, non citée par Caillet et qui manque à Dorbon. Témoignage de première main contenant l’exposé de l’histoire de la F: M:, des sociétés secrètes, illuminés, Martinistes etc…. L’auteur fut massacré pendant les journées de sept. 1792. ¶ Fesch col. 831 – Cat. maç. Bibl. de Lyon, Suppl. fonds jésuites n°65 « Défourneaux 175, indique que cet ouvrage fut imprimé qu’à 1000 exemplaires » -Wolfstieg 6362… »
Outre sa valeur pour les bibliophiles, cet ouvrage mérite d’être lu pour son contenu, extraordinaire pas ses excès inimaginables aujourd’hui ( ?).
Jacques-François Lefranc, 1739-1792, est un religieux français, auteur d’ouvrages antimaçonniques dont « Le Voile levé pour les curieux » est le plus connu. Supérieur du séminaire des Eudistes de Caen, l’abbé Lefranc refusa de prêter serment à la Constitution Civile du clergé, il fut contraint de remettre le séminaire à l’évêque constitutionnel de la Manche en 1791. Tous les Eudistes furent alors expulsés de leur bâtiment. Lefranc fut arrêté et enfermé à la prison des Carmes à Paris. Il fut assassiné avec 180 autres religieux le 2 septembre 1792. L’Église l’a béatifié.
L’abbé Lefranc écrivait en 1792 dans un ouvrage réédité à Liège en 1816 (Lefranc J.F., « Conjuration contre la religion catholique et les souverains ; dont le projet fut conçu en France, pour être exécuté dans l’univers ». Nouvelle édition, 1816. pp. 95-96) que, « loin de faire une profession publique de la foi catholique, les chevaliers rose-croix se jouent de ce que nous avons de plus saint, et travestissent nos mystères de manière à les rendre ridicules ». D’après lui, ce grade enseignait des notions impies, hérétiques et absurdes.
C’est par les Femmes que l’œuvre de rénovation sociale s’accomplit au XVIIIème siècle. Cette œuvre prit un élan extraordinaire et se manifesta dans tous les pays à la fois.
C’est, de tout temps, l’esprit de la femme qui a guidé le monde. Quand la femme pense et agit, le monde marche ; quand elle tombe dans l’apathie intellectuelle, quand elle se laisse réduire en esclavage et abdique son pouvoir, le monde tombe dans l’obscurité.
Tous les grands mouvements de l’esprit sont dus à l’initiative féminine. La femme donne l’impulsion, l’homme la suit.
Le grand mouvement philosophique qui au XVIIIème siècle a remis tous les problèmes de la Nature en discussion a été, tout entier, fait par des femmes. C’est dans les salons philosophiques que commença le mouvement qui ne fut, en somme, que l’écho des idées émises par les Femmes.
La marquise de Lambert, Mme de Tencin, Mme Geoffrin, inspirent Fontenelle et son école. La marquise du Deffand, la baronne de Staal, surtout la marquise du Châtelet, influencent l’esprit de Voltaire. Mlle de Lespinasse fait d’Alembert. Mme d’Épinay, la comtesse d’Houdetot font Rousseau. Mme d’Épinay, cette petite femme que Voltaire appelait « un aigle dans une cage de gaze », fait aussi Grimm.
C’est ce grand réveil de la pensée féminine, se dégageant subitement des entraves du Christianisme, qui prépare la Révolution. Mais cette première révolte de l’esprit de la femme en face des erreurs du vieux monde n’est pas bien comprise par l’homme, elle est défigurée, mal interprétée, mal rendue, elle est traduite en idées masculines.
C’est ainsi que la Révolution préparée par la femme pour être l’avènement de la justice ne fut que l’avènement d’un système bâtard qui vint détruire l’ancien régime, mais ne le remplaça pas par ce que la femme avait rêvé, cette grande conception de la « République », qui fut reprise et réalisée après, mais combien rapetissée par les hommes qui la réduisirent au niveau de leur médiocrité.
Tout comme le Saint-Simonisme, ce magnifique mouvement de réveil féministe, qui fut incompris du peuple, puis reprit par Fourier, où il se fondit dans le fouriérisme qui le modifia, le masculinisa et en fît « le socialisme ». Sous cette forme, il devait grandir vite dans les esprits.
Là encore, nous voyons l’avortement d’un mouvement féministe, et sa transformation au profit de l’homme, comme l’avait été, 50 ans avant, le grand mouvement de la Révolution française.
Ce sont ces transformations de l’idée pure qui stérilisent les grandes impulsions données de temps en temps par les femmes, ou par les féministes.
Il se trouve toujours un homme plus audacieux que les autres, qui adopte l’idée lancée et la dénature.
Là est le secret de l’avortement de la Révolution française.
Là est le secret, aussi, de la stérilité du socialisme moderne.