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Géplu.
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J’ai du mal à comprendre pourquoi le GODF a institué il y a une vingtaine d’années une commémoration de la Commune et pourquoi elle le fait au pied du mur des fédérés.
Est-ce pour faire oublier que c’est une infime minorité des loges parisiennes du GODF qui pencha du coté des « communeux » (c’est ainsi qu’ils se nommaient eux-mêmes) et que l’ensemble du Conseil de l’Ordre était favorable au gouvernement de Thiers au point que le GM Babaud-Laribière, dans une circulaire aux loges, après les événements qualifie la Commune de « criminelle sédition qui a épouvanté l’univers, en couvrant Paris de sang et de Ruines »
La réalité est que, même si la Grande Loge Centrale du Suprême Conseil de France (REAA) s’est bien gardé d’approuver la Commune, les élus de la Commune qui étaient francs-maçons étaient, surtout, des membres de la Grande Loge (Vallès, Floquet, Thirifocq, Eudes, Ranc, Lefrançais).
Cela relève donc pour le moins d’une mystification de l’histoire. La mystification est double de commémorer ces évènements tragiques au milieu des tombes des dirigeants du Parti Communiste Français qui pendant des décennies les a fait enterrer au pied du mur des fédérés. Cela relève d’une captation d’héritage mémoriel, pratiqué par Lénine qui déclara que la Révolution Bolchevique était héritière de la Commune. MENSONGE ! Comme son nom l’indique d’ailleurs, la Commune relevait du fédéralisme communal de Proudhon. La Commune était d’abord « socialiste libertaire » et pas marxiste.
Paradoxe pour paradoxe, il faut rappeler que les lois émancipatrices que la Commune a édictées sans avoir le temps de les mettre en œuvre (séparation de l’église et de l’état, école publique laïque obligatoire pour les garçons et les filles, liberté de la presse, etc) ont été mises en œuvre à partir de 1880 par les gouvernements républicains successeurs de Thiers auxquels ont pour le coup largement participé les francs-maçons du GODF
En conclusion, si on préfère l’histoire au mythe (et plus encore à la mystification), on peut lire « Les 72 immortelles » de Jean A Chérasse (éditions du croquant) qui restitue la Commune dans sa dimension socialiste libertaire et, s’agissant de la Franc-Maçonnerie, l’ouvrage d’André Combes « la Commune: la franc-maçonnerie déchirée » (éditions dervy).
Un beau numéro à la veille des 150 ans de la Semaine sanglante – du dimanche 21 au dimanche suivant 28 mai 1871…