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Il y a un peu de vrai dans ces commentaires… j’ai entendu parler de ses huguenots pourchassés pendant l’inquisition se réfugier en Angleterre dans la forêt et séduirent les Anglais par leurs bonnes tables… Mais puisque les tenues se termine par les agapes cela ne prouve pas pour autant que tous les amateurs de bon repas sont forcément lié à ça…
La Chapelle est aussi le promoteur d’un des premiers chansonniers maçonniques, cfr :
http://mvmm.org/c/docs/chap.html
C’est du frère cadet de Stanhope qu’il s’agit (c’était aussi son secrétaire d’ambassade).
Pas de Charles de Lorraine.
Pierre, tu écris « en présence de son frère de sang ». Question : s’agit-il du frère de sang de Stanhope, ou du frère de sang de François de Lorraine ? Cette deuxième hypothèse serait un scoop de dimension. En 1731, Charles de Lorraine avait à peine 19 ans.
J’ai commis une erreur. La Chapelle a bien fréquenté une loge «française» à Londres, constituée (une fois encore !) de huguenots en exil.
La loge n° 98 qui se réunissait au café «Prince Eugène», St Alban street, fut constituée le 17 août 1732 (elle rendit sa patente en 1753). Elle comptait alors 30 membres, tous d’origine française, à deux exceptions près. C’était bel et bien une loge «française», contrairement à ce que j’ai écrit.
Le VM en était Louis Mercy, un des six fondateurs également membres de la loge n°75 (se réunissant au café «Rainbow», l’arc-en-ciel). Parmi les membres, on trouve John Coustos (célèbre pour ses démêlés avec l’inquisition portugaise en 1743-1744), Francis Delahaye, Vincent La Chapelle et d‘autres. Louis Mercy avait écrit la musique du chant des compagnons (paroles par Charles Delafaye) publiée dans les Constitutions de 1723. La GLUA en conserve une partition manuscrite, offerte par J.Anderson.
En 1739, la loge déménagea à un jet de pierre, au café «L’Union» à Haymarket. Elle fut ensuite connue comme l’«Union French Lodge». La Chapelle était alors à Lisbonne au service du roi du Portugal, Jean V.
Qui dit que la Chapelle était « Maître des banquets », (« frère servant » pour certains) ? Il fut VM de la première loge créée à La Haye.
Les francs-maçons sont-ils des personnes raffinées ? Certainement pas comme à la vie de cour du XVIII° siècle (ou à celle, actuelle, des palais nationaux), mais nous tenons à un minimum de manières : nappes et serviettes, verres à pied, couverts appropriés (nous n’avons malheureusement pas de couteau à poisson !), assiettes de même, service à table (par les apprentis ou équivalents « après ») … J’ajouterai les santés d’obligation à toutes les tenues.
Je viens de poser le commentaire ci-dessous en face de l’article sur Onfray, Bocuse et la F.M.
Mais je me dis qu’il pourrait tout aussi bien venir se positionner ici.
Car finalement, le sujet – dans les deux cas – n’est pas uniquement grande cuisine et F.M., n’est-il pas aussi, plus fraternellement, de manière plus large: cuisine, agapes, et F.M.? Certes il peut s’agir de cuisiniers ou restaurateurs qui ne « boxent pas » dans la même catégorie, mais qui pratiquent le même art qui consiste à réunir ce qui est épars. Etant épars aussi bien les frères et soeurs à réunir que les ingrédients à rassembler
* * *
C’est très bien de penser à eux, les Frères et Soeurs Maîtres de Banquet, ou Frère Servant comme nous appelons le notre.
A ce propos, mon atelier a noué des liens fraternels étroits avec une loge située à une quarantaine de kilomètres de la notre.
Au point qu’annuellement nous faisons une tenue commune alternativement chez les uns ou les autres, avec une planche présentée par un Frère de chacun des deux ateliers, mais sur un même thème.
Cette année,quand nous nous verrons au printemps, il s’agira de « Symbolismes des agapes », présentés par les frères servants de chaque site.
Espérons que nourritures terrestres et nourritures intellectuelles atteindrons le même degré de cuisson!
Apparemment outre les recettes de cuisine, ces ouvrages traitaient des arts de la table, la « cuisine » etant pensée comme un tout indissociable. Nous sommes loin du fast-food, des nappes en papier ou de manger avec ses doigts comme au moyen-age. Les francs maçons seraient-ils des personnes raffinées ?