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Géplu.
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C’est tardivement que je découvre cet article. Le sujet sur l’écologie politique est indigne d’un tel magazine. Il me semble qu’en maçonnerie, on échangeait les points de vue, on respectait son contradicteur. Pas de ça ici, juste de l’hystérie, de la mauvaise foi et un flagrant manque de connaissance de l’écologie politique. Un tel dossier sans même que soient cités Gorz ou Illitch, c’est tout simplement ahurissant. Bon, on va se trouver une autre lecture que ce truc lamentable et pseudo-maçonnique…
« Plus polémique, l’article Écologie et politique: le danger de la régression de Jean-Moïse Braitberg s’en prend à une certaine écologie réactionnaire. »
Ce n´est pas seulement à « une certaine écologie réactionnaire » que cet article s´attaque, il n´en mentionne pratiquement aucune autre. Et comme plusieurs Obédiences françaises ont des commissions élues qui traitent de ces questions, malgré les apparences ce sujet a un rapport avec la maçonnerie.
Franc-Maçonnerie Magazine présente l’écologie politique par deux articles qui la traitent comme un mouvement passéiste, réactionnaire et résolument anti-progrès, et par une citation de 16 lignes de Noël Mamère qui défend l’écologie, citation qui, dans ce contexte, devient assez équivoque.
Jean-Moïse Braitberg décrit l’écologie politique comme si elle était définie par les opinions de Pierre Calame et limitée à elles. Il compare Calame à Maréchal Pétain, insinue une proximité entre « l’écologie politique moderne et le nazisme » (juste une proximité, pas « une filiation directe » ce qui « serait tout à fait abusif », dit-il, mais revient à de nombreuses reprises à des comparaisons allusives à cette « proximité »), prétend que de nombreux groupes et partis écologistes sont financés, donc manipulés par la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme, présidée par Calame. Entre ces groupes il mentionne Greenpeace, ATTAC, les Amis de la Terre, l’association SHERPA qui veut « protéger et défendre les populations victimes de crises économiques » (ce qui semble à l’auteur tellement révoltant qu’il ne le commente même pas, il est persuadé que citer simplement cet extrait suffit pour que le lecteur condamne SHERPA), José Bové est éclaboussé par ricochet.
Tout en parlant de « l’écologie politique », Braitberg ne mentionne pas une seule fois L’Europe écologie – les Verts. Bien entendu, il ignore la Commission de Réflexion sur le Développement durable du GODF et ses équivalents dans d’autres Obéd.:
L’autre article est une interview du philosophe Pascal Brückner, proche de l’hystérie.
Les deux accusent l’écologie de mener à des régimes totalitaires, sans pour autant défendre la démocratie. Pour Braitberg, elle est impossible en matière de la science où seuls les spécialistes doivent pouvoir décider.
Ainsi que je l’avais déjà indiqué ici, me semble-t-il, je trouve que cette revue, malgré certains points agaçants, se bonifie plutôt au fil des numéros.
J’ai été un peu déçu par l’article sur le cinéma et la franc-maçonnerie, qui part un peu dans toutes les directions (mais j’étais peut-être fatigué quand je l’ai lu!).
Pour compléter la présentation de Jiri, on peut signaler le très bon papier d’Henri Pena-Ruiz sur Kant : c’est une présentation très claire et (assez) abordable de la pensée du philosophe de Königsberg. De quoi alimenter notre réflexion sur la devise des Lumières : sapere aude (Ose te servir de ton propre entendement!) qui n’est pas sans rapport avec la méthode maçonnique.