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Géplu.
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Naguère, je souhaitais une légalisation de l’aide à mourir.
Depuis, et pour avoir assisté trois proches dans leur fin de vie et leurs derniers instants, tous trois atteints de cancer en phase terminale, je suis bien plus mesurée. La pulsion de vie était telle chez deux d’entre eux, que, jusqu’à leur avant-dernier jour, et alors qu’ils savaient qu’ils ne guériraient plus, ils avaient une furieuse envie de vivre. Pourtant, tous deux avaient toujours dit qu’on ne les laisse pas souffrir, et qu’on puisse les aider à quitter ce monde.
Ce n’est pas ce qu’ils ont voulu, jusqu’à la presque fin, et, pour tous deux, les produits de sédation administrés le dernier jour les ont aidés à passer sans souffrir de l’autre côté.
Alors, je m’interroge vraiment. Faut-il aider à mourir? faut-il continuer à légiférer? Et les clercs des religions feraient bien de ne rien en dire.
12 – Aider quelqu’un à mourir sans son consentement, c’est un meurtre.
Le problème n’est donc pas celui-ci, il est que lorsque un malade souhaite mourir il ne le peut pas, il n’a aucun moyen de faire respecter sa volonté.
Qu’un tiers dispose de la propriété inaliénable de chacun, sa propre vie, est inacceptable.
13 – J’entends bien ce que tu dis, et je suis d’accord, mais mes deux proches ont assez dit qu’ils ne voulaient pas d’acharnement, qu’il fallait faire « ce qu’il faut » s’ils n’étaient plus en capacité de le dire, mais j’ai bien vu, y compris quand ils n’avaient plus l’esprit clair, que l’injection léthale qu’ils avaient souhaitée plus tôt, ils n’y étaient pas prêts, compris dans la souffrance.
C’est tout
Toujours le même naturellement hors sujet et de propos, qui n’apporte aucune réflexion concernant le sujet – « Fin de vie : constitution d’un pacte progressiste » et qui tente d’amener – vainement – la discussion sur un autre terrain dont on se fout complètement.
Il me semble que la liberté de choisir et d’agir des personnes, de façon éclairée et sans pression est fondamentale. Cette liberté nécessite la mise en place d’un encadrement bien précis et d’ailleurs, à affiner encore. Ne pas admettre cette liberté, au nom de (ses) croyances religieuses ou autres relève d’une intolérance caractérisée qui ne devrait plus avoir cours au XXIème siècle… En Belgique, lorsqu’il s’est agi de voter la dépénalisation de l’avortement ou plutôt, la dépénalisation de l’interruption de grossesse dans des conditions particulières, définies et encadrées, le parlement a majoritairement avalisé cette loi, à l’issue de débats houleux. Malgré cette volonté démocratique, le Roi de TOUS les Belges a refusé de signer la loi, invoquant ses convictions personnelles et ce que lui dictait sa conscience. Il a fallu que le gouvernement belge trouve urgemment un tour de passe-passe – dont la constitutionnalité est pour le moins contestable – à savoir : « l’impossibilité de régner » pendant… un jour ! La loi a donc in fine pu être promulguée sans la signature royale. Cela en dit long sur le combat qu’il reste encore à mener…
Je ne suis pas un idolâtre de Jean-Paul II. Je respecte toutefois ses convictions qui l’ont mené à s’accrocher à sa sedia gestatoria jusqu’à son dernier souffle. Son extrême souffrance ostensible était pathétique ou admirable, selon l’angle d’approche. Je ne souhaite pas que les personnes qui admirent l’attitude du Pape et qui ont la conviction que la vie est sacrée, tellement sacrée pour qu’on ne puisse jamais y mettre un terme, quelles que soient les circonstances, m’imposent leur manière de penser. Libre à elles de vivre jusqu’au bout et de souffrir en silence, dans l’admiration de leurs proches…
Pour les religieux la vie est sacrée.
Et pourtant toutes les religions ont beaucoup tué, et tuent encore au nom de leurs dieux…
A 4 En effet, si certains curés de campagne et autres religieux font parfois du bien à leurs prochains sans distinction, d’autres sont responsables de beaucoup de morts. Mais, il n’y a pas qu’eux qui tuent des gens… On fait la guerre pour avoir la paix n’est-ce pas ? Toutefois, il faut bien le dire, le sacré est une invention de l’homme – Le sacré c’est le besoin de s’accrocher à ce qui nous dépasse. Toute société humaine peut donc sacraliser n’importe quoi. C’est trop facile de se cacher derrière ce mot.
Bon exemple avec JP II.
L’acharnement porte en lui sa signification : il n’est d’aucune intelligence et en l’espèce c’est un égocentrisme.
Quant aux religions, ceux qui y sont viscéralement attachés votent dans leur très grande majorité pour les partis d’extrême droite. L’Eglise ? Elle a soutenu TOUS les régimes totalitaires de droite et protégé nazis en fuite et dictateurs déchus.
Qu’on nous épargne l’argument de la différence entre organisation religieuse et vraie religion.
Si les premiers chrétiens, réputés avoir seuls pratiqué ladite « vraie religion », ont effectivement été persécutés, sans aucune excuse pour leurs tortionnaires faut voir tout de même ce qu’ils prêchaient : ni plus ni moins que l’abolition de la société gréco-romaine, et par seulement celle de l’Empire comme on voudrait nous le faire croire. Ils y sont parvenus dans le sang et ont brûlé quatre mille ans de civilisation qui les précédaient, ces chèvres.
Notamment sur ce type de sujet, mourir selon sa volonté et dans la dignité, il n’y a rien à attendre des ces livres et de leurs adeptes, et tout à redouter comme de coutume.
Cette affaire (l’impossibilité temporaire de régner) se passait en 1990, il y a 33 ans ! Elle montre aussi un avantage d’une démocratie constitutionnelle dont le fonctionnement dépend de compromis entre les partis constituants et non de la domination d’un seul.
Ceci nous éloigne complètement du sujet, mais il s’agit-là, pour ce qui concerne la Belgique, d’une réflexion que je ne partage qu’à moitié. En 2011, la Belgique avait pulvérisé le record du monde, avec un délai 589 jours pour former un nouveau gouvernement. Surréaliste ! Non contente d’inscrite une partie de son histoire dans le Guinness Book, l’expérience a été renouvelée il y a 3 ans avec un nouveau record de… 653 jours ! Il est d’ailleurs assez cocasse de devoir constater que le Premier Ministre actuel (Alexander De Croo) est responsable de la chute du gouvernement précédent… Tout ça pour ça. Durant les périodes de vacance du pouvoir exécutif, nos chers Ministres gardent leur salaire pour ne devoir expédier que les affaires courantes, nos parlementaires gardant le leur pour, à vrai dire, ne plus faire grand-chose. A force de compromis « à la belge » ce pays n’est plus vraiment gouverné, les lignes directrices ne sont pas toujours très claires et les électeurs se sentent floués. Populisme ? Peut-être… Montée des extrêmes ? Sans doute… Un scrutin majoritaire (au sein d’une démocratie tout autant constitutionnelle) permet une véritable alternance, des lignes directrices claires et une sanction ou approbation nette des électeurs quant au bilan des actions des gouvernants. N’est-ce pas là le rôle d’une Démocratie ?
Tout cela s’est passé, c’est vrai, mais sans émeute « populaire » ni brutalité policière. Ce ne fut ni 1789 ni 1793.
Mettre sur pied d’égalité la législation de l’aide à mourir et celle du cannabis me semble abusif…
A 2, C’est en effet un bon – mauvais prétexte pour ne pas y réfléchir. Qui parle d’égalité ?
La légalisation de l’aide à mourir et celle du cannabis sont les deux grands chantiers de ce siècle. Serons-nous capables – tous ensembles – les sœurs et les frères, au-delà de nos divergences obédientielles, de contribuer à faire évoluer les consciences de nos concitoyens – ss et ff en humanité – pour qu’évolue la législation actuelle, ainsi que nous l’avons fait pour l’avortement ? Je le crois et je l’espère du fond du cœur… même si ça sera difficile et long. Cet engagement est une éthique. Et l’étique dit que ne pas choisir la meilleure solution est mal, la choisir est bien. Vaste sujet, vaste débat.