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17-
1- Bien sûr et heureusement que n’importe qui a le droit de dire n’importe quoi et même des âneries. Mais il semble que chez certains ce soit très difficile à l’admettre.
2- Ayant eu le bonheur d’avoir un beau-père ébéniste et la chance d’avoir travaillé avec des Compagnons tailleurs de pierre, je peux affirmer ici que le terme « éternel apprenti” non seulement ne les choquait pas mais qu’ils l’utilisaient très souvent en parlant d’eux-mêmes.
3- On a les références qu’on peut mais cette phrase ce n’est pas dans des bars que je l’ai entendu ou dite, et encore moins pour épater une recrue (?) récente. C’est de la bouche de plusieurs grands Franc-Maçons. La forfanterie vient plutôt de ceux qui dénigrent cette évidence sous couvert d’un ’intellectualisme” sectaire
Dire que l’on est un « éternel apprenti » horripile certains, ne veut rien dire ou c’est débile pour d’autres, etc …
Mais comment peut-on écrire de telles âneries ?
Je pensais qu’ en entrant en FM je côtoierai des personnes personnes « intelligentes » ne s’arrêtant pas au 1er des mots ou des phrases.
Je ne sais pas comment ça s’est passé pour vous lors de votre initiation mais la mienne a été une véritable ouverture sur un autre monde. Mon vécu, mes sentiments, mon émotion ont été marqués à jamais en moi ce soir là. C’est cette fraîcheur de l’apprenti que j’ai toujours cherché et trouvé dans mon parcours maçonnique depuis plus de 30 ans.
Et en toute honnêteté, je ne suis pas persuadé que, si j’avais perdu cette « naïveté » de l’éternel apprenti, j’aurais poursuivi dans cette voie.
C’est pourquoi, quelques soient mes grades et qualités aujourd’hui et mes + de 30 ans de maçonnerie, j’ose encore et toujours affirmer que je suis un Éternel Apprenti.
N’importe qui a le droit de dire des âneries s’il le désire, surtout sur cette machine.
Celle-ci viendrait-elle à l’esprit d’un artisan chevronné, tailleur de pierres, ébéniste, sculpteur, chirurgien, orthopédiste ou ophtalmologue… ? Certainement pas ! Il dira sans doute, « j’en apprends tous les jours », mais rien de plus.
Cette phrase dans la bouche d’un « franc-maçon » d »aujourd’hui n’est que forfanterie répétée au bar, qui épate (parfois) quelque recrue récente.
Il est pourtant facile de remplacer cette phrase (d’une énorme suffisance sous prétexte de modestie) en disant que l’esprit de recherche et de travail de l’apprenti se perpétue dans la suite de son parcours, quels que soient les degrés obtenus.
@ Désap (13):
Tu as raison sur le fond, bien évidemment qu’il y a des exceptions et fort heureusement les exemples que tu cites relève de cet exceptionnel là, car fort heureusement les dégradations militaires sont malgré tout assez minoritaires en temps dit normal.
A noter aussi, que ce qui est (honteuse) vérité ce jour, peut être révoqué par une vérité toute autre le lendemain.
Ainsi, Dreyfus une fois réhabilité a pu reprendre (certes vraiment pas facilement) sa progression jusqu’au grade de lieutenant-colonel, et ce grâce à la guerre de 1914-1918, et avec la Légion D’Honneur.
On a également connu des généraux de brigade à titre temporaire , condamnés à mort par contumace, qui n’ont pas trop mal tiré leur épingle du jeu ensuite.
Dans ces cas là, il vaut mieux évidemment être du côté des vainqueurs.
Et s’y maintenir.
Quant aux exemples en Franc-maçonnerie, au delà de ton cas personnel, les exemples que j’ai pu vivre dans mon propre environnement, sont surtout des démissions pour raisons personnelles, (santé, famille, une expatriation au Canada) parfois pour des raisons financières (chômage par exemple), ou de frères qui n’ont pas su trouver leur place parmi nous.
Erreur dans leur parrainage?
Erreur d’appréciation sur ce qu’ils imaginaient être la FM?
Mais aussi chef d’entreprise qui croyait se faire rapidement un carnet d’adresses quand on ne lui demandait que de travailler la pierre brute, d’où incompréhension totale.
Ceux-là, même si comme tu le dis, juridiquement, ou maçonniquement n’ont pas perdu leur qualité de maçon, je ne suis pas certain qu’ils soient allé l’exercer ailleurs ensuite.
Et la maçonnerie c’est comme un muscle, si l’on ne s’entraîne plus, il s’atrophie.
Damned!
Bien évidemment il fallait lire: les exemples que tu cites relèveNT de …
J’espère qu’il n’y en a pas d’autres du même acabit!
On peut aussi considérer que le travail d’Apprenti est d’abord un travail sur l’ego. Il ne s’arrête pas parce qu’on obtient le grade suivant. Je trouve que l’image de l’Ouroboros, ou mieux celle de la spirale est intéressante . De ce point de vue , on peut considérer que le FM est effectivement un éternel Apprenti. Cette phrase mérite mieux , à mon avis , que les qualificatifs profanes dont elle été affublée dans certains commentaires.
N’y a-t-il pas un abus de compréhension en voulant etendre le sens de cet « éternel apprenti ». Il vise en effet à l’origine la nécessité d’humilité et de renouveller en permanence, l’attitude de l’apprenti, sa situation, sa methode. Il n’y a là aucun refus des methodes suivantes.
Ce lieu commun est la manifestation d’une profonde méconnaissance de la méthode maçonnique. Celle-ci repose sur un processus initiatique de progression par paliers vers la Connaissance. Ce processus comporte un « effet cliquet », assimilable à celui formulé par Duessenbery en économie, qui veut qu’une fois un grade atteint on ne puisse pas, sauf pathologie dégénérative, régresser au stade antérieur. Ainsi un Compagnon n’est plus un Apprenti et un Maître n’est plus un Compagnon etc. En revanche le Maçon, être de désir, porté par une saine curiosité et pétri d’humilité, demeure un éternel « apprenant ». Cn’est pas du tout la même chose que cette litote à deux balles qui court les loges depuis des décennies et pollue le message que nous devons à nos néophytes ainsi qu’aux profanes.
8 – Ou une méconnaissance complète du rituel au premier degré ?
@ JFROBERT (8):
D’accord sur le fait d’être un éternel apprenant plutôt qu’un éternel apprenti.
Par ailleurs, je suis peu versé en études économiques et ne connaît absolument pas cet économiste Duessenberry, mais en matière de grades « profanes », il me semble qu’il y a une différence de taille importante avec, par exemple, les grades militaires.
Un colonel ou un général, ne redeviendra certainement pas un aspirant, un lieutenant, ou un commandant, ni en grade ni en fonction.
En maçonnerie, chaque grade s’ajoute sans effacer ni surtout renier les précédents.
De même qu’un maître, ne serait-ce que par les plateaux ou les fonctions qu’il exercera au sein de la loge, un franc-maçon qui poursuivrait son cheminement au delà de ces trois grades n’est absolument pas dispensé, bien au contraire, de poursuivre sa quête maçonnique dans tous les grades qui précèdent celui qu’il aura pu atteindre non pas au degré le plus haut, ce qui ne veut rien dire, mais au degré le plus éloigné de la loge bleue.
A cet égard, on notera que démissionner en franc-maçonnerie entraîne en gros la démission de tous les grades contractés au-dessus de celui dans lequel le démissionnaire fait connaître sa démission, et y compris celui-là.
On peut ainsi vouloir demeurer dans sa loge bleue, dans son obédience, mais vouloir renoncer aux autres.
A mon sens c’est important ce lien, (il est personnel, les autres frères en bleu ne sont pas supposés savoir où l’on se situe ailleurs) que l’on s’impose, ou que l’on devrait s’imposer, entre toutes les expériences maçonniques que l’on peut avoir dans son cheminement propre.
Poursuivre au delà du grade de maître élargit certes l’horizon, pour le dire vite, et pour ne pas forcément signifier qu’on y adhère intégralement, sur le plan intellectuel j’entends, mais cela crée des devoirs notamment par le retour à la loge bleue.
Ce n’est que mon ressenti personnel, mais ce que l’on peut connaître, apprendre, appréhender dans un cheminement de perfection, ne doit-il pas également nous enseigner davantage de modestie, si je puis dire.
Enfin, et après avoir cité ce grade militaire, celui d’aspirant, le tout premier dans la hiérarchie des officiers, ne peut-on pas estimer que le devoir de tout maçon, et pas seulement de l’apprenti, c’est d’aspirer à s’améliorer, lui-même en tant que frère, et lui-même au milieu des autres?
C’est aspirer à devenir meilleur?
Si, à tout grade maçonnique, nous sommes chacun conscient que le travail n’est jamais achevé, que les devoirs persistent, que la perfection n’est jamais atteinte, après avoir dit que nous serions d’éternels apprenants, est-ce faire fausse route que de dire également que nous pouvons être d’éternels aspirants? Car il y a toujours quelque chose d’atteignable.
11 – Je regrette, officier marinier (ou sous-officier) et officier tout supérieur soit-il, peuvent être dégradés et ramenés à l’état de simple soldat (qui n’est pas un grade), et à lui seul, ou être exclus de l’Armée, ceci par un tribunal militaire.
Le Capitaine Dreyfus a été dégradé le 5 janvier 1895. Honte à ceux qui se sont prêtés à cette mascarade.
Il y eut des dégradations lors des mutineries de 1917.
Par ailleurs, démissionner de la franc-maçonnerie ne signifie en aucun cas que l’on perd ses grades et/ou que l’on n’est plus maçon. Pour ce faire, il faut renier ses serments.
J’ai démissionné de la GLNF le 7 octobre 2010. Je n’ai pas pour autant cessé de visité (hors GLNF bien entendu) jusqu’à ce que j’intègre la GL-AMF. J’ai toujours fait part de cette rupture et dit en loge au VM qui me recevait que je ne pouvais lui présenter de salutations parce que je n’avais plus d’affiliation. Ceci n’a jamais posé de problème.
Toute la maçonnerie se trouve effectivement dans le grade d’Apprenti.
D’une part c’est une nécessité, seule ceux ayant pratiqué un métier artisanal en comprennent les raisons, fondamentales.
D’autre part l’Apprenti ne le sait pas, et surtout il n’a aucune idée de la responsabilité que représente la mise en pratique des principes de son grade. Un bon 90% des Maitres non plus d’ailleurs, c’est pourtant le seul et unique objet du dernier grade maçonnique.
33 n’a pas de valeur, c’est la pompe à vélo de la Jérusalem céleste.
Je lui préfère l’Athènes terrestre, ou le choix de la réalité.
J’apprécie particulièrement cette phrase qui définit la démarche maçonnique, selon moi.
Nous sommes (ou devrions être ?) d’éternels apprentis car toute la substantifique moelle de la Maçonnerie est au premier degré.
Il nous faut jusqu’au dernier jour pour entendre, dans sa simplicité, la dimension incommensurable de ce degré (et voir qu’elle se répète ni plus ni moins aux autres degrés sous d’autres formes et présentations)
Peut être pas pour tout à fait rien que la suite du 33ème degré « qui ne donne aucun privilège », c’est revenir à ce degré et boucler l’Ouroboros ?
L’Ouroboros n’apprend rien, il tourne en rond,l’Apprenti n’a encore rien appris,il n’a que sa bonne volonté,,c’est un peu léger comme bagage.J’ai toujours préféré l’éternel compagnon,celui qui cherche mais qui utilise ses acquis comme appuis pour progresser.
Je partage aussi entièrement cet avis de Jean-Michel. Cela m’horripile d’entendre répéter cette phrase comme une litanie, sans réflexion aucune…
Très curieusement, je partage l’avis de JMS et de JD !
Cette phrase débile répétée jusqu’à plus soif dans nos milieux (toujours bien-pensants!) vaut, dans sa connerie, le célèbre « maçon libre dans une loge libre ».
Tout à fait d’accord avec Jean-Michel Servais. Et cette phrase est d’autant moins à sa place – mais hélas fr´équente – dans la bouche d’un 33ème !
Grand merci à François Morel qui pointe cette terrible phrase que je combats comme Don Quichotte s’affrontait aux moulins!
Il n’y a évidemment pas d’éternel apprenti, sauf celui qui choisirait de ne jamais solliciter d’augmentation de salaire.
Tous nous sommes en apprentissage, voire des apprentis-sages.
La mission de la Loge et des maîtres est d’aider les FF A et C et collectivement les autres M à s’élever tout en approfondissant la connaissance de soi.
La maçonnerie est un travail communautaire ; elle poursuit l’ambition de permettre à chacun d’opérer une transformation de soi et de convertir son regard (Michel Barat).
« La maçonnerie recrute des hommes bons, pour en faire des hommes meilleurs » (l’auteur de cette sentence ne m’est pas connu)
Si l’éternel apprenti existait il ressemblerait furieusement à un élève de première primaire qui ne dépasserait pas ce stade et dont l’instituteur (trice) ne s’occuperait pas…
La maçonnerie n’est pas une école du soir où l’on va se cultiver en écoutant passivement des exposés plus érudits les uns que les autres (quoique cela ne gâche rien) ; l’acquisition d’une puissance d’esprit qui capte des outils-symboles est sans doute très personnelle (non égoïste ou égotiste) mais elle est aussi affaire de partage, d’émerveillement.
Le devoir, de degré en degré, est celui de la main tendue aux autres.
Cette terrible phrase est parfois aussi l’expression d’une fausse modestie de très mauvais aloi!
Quel que soit le degré atteint (le titre de chacun d’eux est un programme de travail et non une médaille), le chemin comporte des paliers que l’on veut ou peut franchir vers un point sommital toujours dépassable. L’éternel « sur-place » serait d’une tristesse sans nom.
Bonne route TTCCFF&TTCCSS