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Il serait peut-etre temps d’en finir avec le mythe passéiste de la Commune de Paris, ce mouvement social qui n’à rien laissé derrière lui de positif. Comme je l’ai déjà écrit dans un fil précédent, à part les morts et les larmes de crocodiles de ceux qui n’y étaient pas, l’histoire n’a rien retenu de ces gilets jaunes urbains, armés, violents et totalement destructurés. Ou alors il faut vraiment gratter les fonds de tiroirs.
Deux petites interrogations suite à l’article ci_dessous :
https://www.lhistoire.fr/commune-de-paris-bourgeois-contre-ouvriers
En province un prolétariat différent du parisien ?
Je n’ai évidemment pas compétence pour y répondre
Mais cette période des années 1860/70 a vu à travers la France la création ou l’expansion de grands bassins d’activités industrielles lourdes, mines de charbon, hauts fourneaux, sidérurgie etc.
Dans un premier temps les ouvriers de ces nouvelles industries venaient directement du prolétariat local agricole pauvre et précaire, personnes qualifiés dans les états civils de l’époque de « journaliers » ou de « manouvriers ». Cette main d’œuvre étant rapidement insuffisante il a été fait appel de suite à l’immigration par exemple belge dès cette époque dans les mines des Hauts de France.
La FM de l’époque plus versaillaise que communarde ?
Sans doute est-il impossible d’y répondre.
Dans cet article on évoque Jules Ferry et on y trouve la phrase parlant de Thiers : « encouragé par Jules Ferry, il choisit la manière forte ».
Bon il semble que Ferry ne sera franc-maçon qu’en 1875, mais si cette affirmation est exacte elle démontrerait que les plus féroces des versaillais, malgré la semaine sanglante, étaient initiés sans problème alors que des communards survivants purgeaient leurs condamnations.
Quand on a comme pseudo VARLIN, c’est bien le moins que de défendre la Commune. Ton pseudo me donne l’occasion de préciser un peu plus mon propos et de dire que voir des petits ou grands bourgeois, héritiers de Babaud-Laribière glorifier la Commune au milieu des tombes des dirigeants du PCF de la grande époque relève, de mon point de vue, de l’escroquerie intellectuelle. Comme tu le sais, Eugène, s’il était internationaliste, n’était pas marxiste mais socialiste libertaire, entre Bakounine et Proudhon ; comme l’indique le nom de « Commune », leurs idées « autogestionnaires » relevaient du fédéralisme communal de Proudhon. Ce n’est pas par hasard si Varlin et ses camarades ont fondé des coopératives. Si tu t’intéresses, mon cher Eugène, à la dimension libertaire de la Commune, je me permets de te conseiller le bouquin « Les 72 immortelles » de Jean A. Charasse, qui resitue la Commune dans sa dimension libertaire et dénonce la captation d’héritage qu’ont fait, à partir de Lénine, les marxistes. Mais je crains que la réalité historique n’intéresse pas nombre de GM que j’ai vus depuis 25 ans parler de la Commune sans en connaître l’histoire et en l’instrumentalisant… A part ça, je suis d’accord avec Eugène Varlin « Tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines.
Salutations fraternelles.
Alors pourquoi donc la république bourgeoise a-t-elle éprouvé le besoin de massacrer 20000 parisiens, enfants, femmes, hommes (chiffres de la police) pour appliquer, ce qui reste à démontrer, le programme de la Commune ? Reconnaissons déjà que c\’est la Commune qui a pensé, initié, construit les mesures prises en 72 jours. Certes, il y a eu des réalisations postérieures à la Commune : laïcisation, enseignement, abolition de la peine de mort (ça, c\’est l\’héritier de Thiers qui l\’a fait).
Mais quid de l\’autogestion dans des ateliers réquisitionnés ? quid du moratoire sur les impayés de loyers ? quid de la révocabilité des élus ? de l\’abolition de l\’armée de métier ? de l\’égalité des salaires des femmes et des hommes ? de l\’impossibilité de cumul des emplois pour les fonctionnaires ainsi que le plafonnement du traitement ? quid de la révision des marchés publics donnant priorité aux coopératives avec obligation d\’un salaire minimum ? de la gratuité des actes des officiers publics ? de l\’égalité des pensions pour les femmes et les enfants de fédérés morts au combat, que l\’union et l\’enfant soient légitimes ou non ?
Bien évidemment les FF ne sont pas particulièrement à mettre en avant. Ainsi Léo Frankel, étranger au service de la République, agit il aussi sous la pression des femmes, par définition non initiées. N\’oublions pas que le F Jules Simon a menti aux FF des délégations de conciliation au sujet des franchises municipales, ce qui a contribué à ce que la Franc-Maçonnerie parisienne prenne le parti de la Commune. Faisons le compte des mesures de simple justice qui sont encore à conquérir et auxquelles les Thiers contemporains (\ »Versailles, là où la République s\’est réfugiée quand elle était attaquée\ ») aidés en cela par les Babaud-Larribière du XXIème siècle s\’opposeront toujours. La Franc-Maçonnerie peut être présentée comme un cadre indépassable d\’assignation au travail thématiques nobles (qui décide de leur noblesse ?) ou comme un outil d\’émancipation pour soi et l\’Humanité. Deux types de Maçonneries? Irréductibles ?
Le gouffre qui sépare la république des possédants de la République Sociale est toujours actuel.
On n’est pas obligé d’en faire des tonnes, mais la moindre des choses était d’être au Père Lachaise pour les 150 ans de la Commune. Même France 5 a fait un documentaire sérieux sur le sujet.
Comme BR l’écrit, et je l’avais précisé il y a quelque temps, il y avait des FM du côté versaillais ET du côté communard.
Il était nécessaire de se souvenir des massacres ordonnés par Thiers, se souvenir que « dignité » et « justice » étaient des mots qui n’avaient cours que du côté communard.
On a vu sur les photos les GM de ce qu’il est convenu d’appeler « grandes obédiences », sauf le président du Conseil national de la Fédération française du DROIT HUMAIN….Il était où ?
4 – Ma sœur Brumaire, on se souvient de (cette ordure de) Thiers comme le massacreur de la Commune, on se souvient de la Commune et des Communards comme un idéal et des femmes (beaucoup de femmes) et des hommes exemplaires ayant écrit de leur sang l’intégralité du programme social de la République, ce programme qu’elle appliquera de sorte de ne pas usurper son nom.
On se souviendra des sœurs et frères du DH présents à cette commémoration.
Que le GM joue avec ces breloques, il ne semble pas capable de plus.
On le plaint, pauvre homme.
Je t’embrasse à la manière accoutumée.
Chère Brumaire,
le Président du Conseil national de la Fédération française du DROIT HUMAIN n’était effectivement pas présent, mais il était représenté par Amande Pichegru 1er Vice-président de la Fédération.
On pourrait ne voir dans cette tribune de « glorification » de la Commune qu’une volonté de repositonnement « politique » du GODF dans le registre : « à gôche toute ». Ce serait déjà gênant car cela ne correspond pas à la sociologie du GODF, loin de là, et n’engage que lui. Mais, au-delà de ce repositionnement incantatoire, je pense qu’il y a beaucoup plus grave : Le GM ignore l’histoire de la République en général et de l’histoire de l’obédience dont il préside, éphémèrement, le Conseil de l’Ordre.
Sur la Commune, qu’il lise donc d’abord l’ouvrage de l’historien et frère André Combes : « La Commune, la franc-maçonnerie déchirée » (éditions Dervy). Cela lui permettra de prendre conscience que l’Histoire est toujours préférable au mythe, voire au révisionnisme de l’Histoire.
Faut-il donc, encore une fois rectifier ? Rectifions donc :
S’agissant de la Commune, faut-il rappeler que c’est une infime minorité des Loges du GODF qui fut favorable à la Commune, à Paris et plus encore en province ; à un point que son prédécesseur de l’époque, le GM Babaud-Laribère, a pu écrire dans une circulaire aux loges quelques mois après les événements, en accord avec l’ensemble de son Conseil de l’Ordre que la Commune avait été (je cite) : « une criminelle sédition qui a épouvanté l’univers en couvrant Paris de sang et de ruines ».
La réalité est que, même si la Grande Loge Centrale du Suprême Conseil (REAA) s’est bien gardée d’approuver la Commune, il n’en est pas moins vrai que l’essentiel des élus de la Commune qui étaient FM étaient issus de ses loges (Vallès, Floquet, Thirifocq, Eudes, Ranc, Lefrançais).
Certes, la Commune, qui voulait la République plus sociale que les députés républicains qui siégeaient à Versailles, a décrété les avancées sociales que cite le GM, mais il oublie de dire que c’est la Troisième République, héritière de Thiers qui, à partir de 1880, a mis en oeuvre avec force et vigueur les lois émancipatrices, fondatrices de la République, que la Commune avait imaginées.
Or les gouvernements de cette troisième étaient eux largement et profondément inspirés par les travaux des loges du GODF (lire « A quoi réfléchissent les Francs-maçons » opportunément réédité sous l’impulsion du prédécesseur de l’actuel GM). Gouvernements où nombre de frères du GODF siégeaient, s’inspirant des travaux de ses loges à un point tel que les historiens parlent du GODF de cette époque comme étant « la République à couvert ». De qui le GM actuel se veut-il l’héritier : Pelletan, Doumergue, Ferry, Zay, Bourgeois ?
Avant de confondre mythe et histoire, qu’il commence donc par réviser celle-ci.
Oui, la République est en danger, menacée par un totalitarisme de droite et par une gauche en perte de repères idéologiques.
Mais ce n’est certainement pas en méconnaissant l’histoire, voire en la falsifiant, consciemment ou pas, que le GODF va contribuer à la refonder. A ce propos, quid de la suite des travaux que les loges ont menés l’an dernier dans le cadre du « Livre blanc » ?
La culture du clash continue de faire des ravages, y compris dans nos rangs
Sous cet article en particulier, et sur ce site maçonnique, également particulier puisque indépendant de toutes obédiences, que doit-on comprendre par « culture du clash »?
Une intervention remarquable