Deux Maîtres Maçons passés à Gurdjieff

Publié par Géplu
Dans Divers

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mercredi 9 novembre 2022
  • 13
    Buzz Buzz Crowley
    13 novembre 2022 à 17h47 / Répondre

    J’ai beaucoup de respect pour Patrick Négrier.
    Mais un maître à penser? Toutes ces notions, théories…
    Dans cette salle humide virtuelle, le viatique se dérobe comme une huître.
    Vivre, expérimenter….. 2 mots et 2 maux. Georges Gurdjieff pourquoi pas Pessoa?

    Bon appétit!

    « Ils sont si paresseux pour s’aider eux mêmes qu’ils veulent aider les autres. »

    Georges 🙂

    • 14
      Patrick Négrier
      22 décembre 2022 à 14h43 / Répondre

      Les maîtres spirituels authentiques sont de simples individus qui se différencient seulement par leur plus grand savoir, et par leur exercice de la pédagogie sacrée. Dans l’histoire de la culture occidentale il y eut pléthore de maîtres spirituels. Cela n’empêche pas d’un point de vue pratique de se choisir un ou plusieurs maîtres parmi l’infinité de ceux-ci. Dès lors pourquoi choisir Gurdjieff (Gyumri 1866 – Paris 1949) ? Celui-ci était un philosophe au sens complet de ce terme, enraciné dans le christianisme orthodoxe (il était d’origine gréco-arménienne), et familier de trois cultures : la Bible évidemment, mais aussi la culture mésopotamienne et élamite de l’Antiquité, et le pythagorisme (qu’il étudia à travers les divers témoignages à ce sujet : Platon, Diogène Laërce, Porphyre, Jamblique, etc.). Sans compter son goût invétéré pour l’islam soufi. Or si certains s’intéressent à Gurdjieff plutôt qu’à d’autres maîtres, c’est entre autres choses à cause des rapports historiques et/ou doctrinaux qui existèrent entre la culture biblique, la culture mésopotamo-élamite, et le pythagorisme (aux si nombreuses ramifications). En effet on trouve chez Gurdjieff des éclaircissements importants sur l’arrière-fond mésopotamo-élamite de la Bible (culture des ziggurats), ainsi que sur les correspondances symboliques et partant doctrinales qui existent entre le pythagorisme (notion philosophique de kosmos, et doctrine socio-politique de l’harmonie des sphères) et les deux cultures précédentes. Cependant nul n’est obligé de s’intéresser à ce genre de choses : c’est une question de vocation qu’on a ou qu’on n’a pas. Un dernier mot d’importance à ce sujet : le travail véritable qu’effectua Gurdjieff, et qui consistait à permettre à tout quidam de trouver en lui la source ontologique vive (révélation naturelle) dont la croissance provoque chez le sujet vie intellectuelle véritable et par là transformation morale ad hoc, ne se différenciait pas dans le fond du travail analogue effectué à la même époque avec d’autres moyens par deux autres maîtres : Ramana Maharshi en Inde (1879-1950), et Carlos Castaneda au Mexique et à Los Angeles (1925-98). Il est d’ailleurs significatif que des liens historiques aient été tissés entre les suivants de ces trois maîtres puisqu’une disciple de Gurdjieff, miss Ethel Merston, s’en alla vivre auprès de Ramana Maharshi dans son ashram, et que selon le gurdjiévien Patterson le milieu castanédien aurait été en contact avec un des disciples directs de Gurdjieff : lord John Pentland (à cet égard on peut se demander si les exercices de gymnastique appelés par Castaneda « Passes magiques » eurent, oui ou non, un lien avec les Mouvements et danses sacrées de Gurdjieff).

  • 11
    Fredoboleth
    11 novembre 2022 à 13h34 / Répondre

    « Par ailleurs, si nous faisions plancher nos Comp. au lieu d’initier à tours de bras, effectivement nos Tenues seraient variés et nous aurions des thèmes intéressants et surtout édifiants pour eux à débattre en Salle Humide, et lors des Élévations nous ferions des Maîtres ! »

    Je ne comprends tjs pas pourquoi mon récit sur les agapes Audi&Mercos ont autant choqué : j’ai dit exactement la même chose !

  • 10
    Fredoboleth
    11 novembre 2022 à 13h31 / Répondre

    Quand il ne mène pas des attaques as hominem, Anubis Re dit des choses intéressantes. Mais au lieu de tourner autour des 3 Lumières, je mets volontiers les pieds sur le pavé mosaïque :
    – le recrutement est-il assez exigeant?
    – les augmentations de salaire ne repondent-elles pas à la même logique de massification de l’initiation ?
    – Y-a-t-il des rites moins baroques que le REAA avec sa propension à développer la cordonite ?

  • 8
    Anubis Rê
    11 novembre 2022 à 10h29 / Répondre

    Je reviens de nouveau au commentaire 5.
    Un Maître maçon opératif ou spéculatif n’a jamais été et ne sera jamais le commanditaire du chantier ou bien serait-il le Maître d’ouvrage, en l’occurrence l’évèque à l’époque des Cathédrales ou aujourd’hui les principes de la morale et les nécessités sociétales de sorte de construire une société humaine harmonieuse. C’est l’Edifice dont les Maçons de 1717 avaient pris la responsabilité de réaliser.
    Hiram n’est pas l’archétype du Maître maçon, il est exactement ce qu’il est plus que nécessaire de dépasser pour l’être.
    Je me permets de rappeler qu’après avoir été relevé de ses fautes, l’ayant mené à la pourriture, par ceux ayant été eux-mêmes relévés des leurs et ainsi de suite aussi loin que remonte la Vérité, celui devenu Maçon enjambe sa dépouille pour se retrouver éclairer par la Lumière, à l’Orient et par trois pas faut-il le préciser.
    Avant de poursuivre, précisons que nous ne sommes pas au Japon et que, quand bien même l’Initiation est unitaire en ses principes, elle revêt différentes formes ; c’est ce qui inquiète le plus le Vatican qui voit par là la preuve du son caractère satanique, aveuglé par sa superstition.
    Je poursuis, si les Appt. ne font pas sept ans d’apprentissage, en temps ou équivalent symbolique, si les Compagnons ne font pas de même cinq ans de compagnonnage, c’est que les Maîtres aujourd’hui ne respectent pas le rituel et décident à leur place de leur passage et élévation.
    En effet, cf. le rituel, de même que le profane demande à être instruit à nos mystères, ce doit être l’Appt. qui demande à passer Compagnon, estimant « avoir fait son temps » ceci sous la sanction des Maîtres ; il en est de même pour les Compagnons et l’accès à la Maîtrise. Et non les Maître qui décident de la « couvée ». Et cela change tout en terme de responsabilité, combien d’Appt et de Comp passent où sont élevés sans n’avoir pratiquement rien pigés du rituel de leur grade ?
    Par ailleurs, si nous faisions plancher nos Comp. au lieu d’initier à tours de bras, effectivement nos Tenues seraient variés et nous aurions des thèmes intéressants et surtout édifiants pour eux à débattre en Salle Humide, et lors des Élévations nous ferions des Maîtres !
    Je termine avec les Maîtres spirituels. Si j’ai un grand intérêt pour des Maçons tel que Guénon ou Wirth entre autres, ils ne sont pas pour autant mes Maîtres spirituels, il m’arrive même d’être en désaccord avec leurs conceptions.
    Il ne s’agit pas là de prétention, mais d’indépendance d’esprit. Cette indépendance est le moteur de la réflexion. Et il arrive que l’on s’aperçoive d’avoir eu tort d’être en désaccord. Mais ce qui compte, c’est d’avoir réfléchi.
    Donc, pas de Maître spirituels, que des sources d’inspiration, comme la Nature est la source d’inspiration des initiés.

    • 9
      Brumaire
      11 novembre 2022 à 11h22 / Répondre

      8- Juste un commentaire à propos de MM. Guénon et Wirth: ce sont davantage des charlatans qui ont emmené des générations de FM sur des chemins où le discernement, la raison sont inexistants.

      • 12
        Yasfaloth
        13 novembre 2022 à 16h16 / Répondre

        A contrario si je n’avais pas lu extensivement (entre autres) R.Guenon et Oswald Wirth je pense que j’aurais depuis longtemps quitté la FM.
        .
        La raison appartient au domaine de l’intellect qui lui même appartient à celui de la manifestation. Si on s’intéresse à ce qui est au delà du miroir ces auteurs me semblent précieux. D’autre part Oswald Wirth a eu une grande importance dans le renouveau spirituel qui s’est opéré à la GLDF dans la première moitié du XXème siècle, et au delà.
        .
        Quoi qu’il en soit merci pour ce beau moment de fraternité et de tolérance ma sœur !

  • 6
    Anubis Rê
    10 novembre 2022 à 21h04 / Répondre

    Niveler au plus bas niveau ? Vraiment je ne vois pas.
    Je chercherais plutôt à relever le grade de Maître à la hauteur qui devrait être la sienne : sublime.
    Ce n’est pas parce qu’il n’est aucunement travaillé de sorte de fournir les effectifs des Suprêmes Conseil qu’il faut le considérer d’un niveau subalterne.
    De même, je ne comprends cet argument selon lequel on aborderait des sujets particulièrement variés et élevés dans les « hauts grades ».
    La Chambre du Milieu est ouverte à tous les sujets jusqu’au niveau le plus élevé de réflexion.
    Si les Maçons d’aujourd’hui manquent d’imagination, de cultures, de connaissance et ont besoin qu’on leur mâche le travail, il s’agirait de ne pas le justifier en cassant le thermomètre.
    Le grade de Maître, ce sont les rituels des trois grades réunis, toute la Maçonnerie s’y trouve, une vie ne suffit pas à l’épuiser, sinon ça se saurait.
    D’aucuns n’hésitent jamais à penser que je cherche à avoir raison, dès lors je prêche, moi le mécréant, dans le desert.
    Tant pis, libre à chacun de juger inutile d’y réfléchir.
    Après en avoir soupé d’entendre des poncifs et de côtoyer de grand initiés, je me suis mis à relire les trois grades.

    • 7
      Brumaire
      11 novembre 2022 à 9h23 / Répondre

      5-6- Pour ma part, je suis en grande partie en accord avec Luciole.
      La désaffection de pas mal de FM, une fois qu’ils ont quelques années de maîtrise, est due à l’indigence des travaux, et à la répétition de planches dont la thématique n’est pas forcément bien assimilée. Cela, en grande partie parce qu’on ne travaille pas assez les 2° et 3° degré, et ce, quel que soit le Rite pratiqué.
      Le passage dans les grades qui suivent, au REAA (et je n’ai surtout pas dit « supérieurs » ou « hauts », adjectifs qui pour moi, n’ont leur place ni dans le discours, ni dans les faits, ce sont les règles absurdes de certaines obédiences qui font que ces degrés sont mal vus) ce passage donc, qui montre d’autres angles de vue, d’autres traditions sans en imposer aucune, est fait pour agrandir les champs d’étude et d’amener à voir d’autres sagesses qui permettent de se frayer un chemin spirituel personnel.
      Parce qu’on aura côtoyé des Maîtres qui ont une vraie pratique de l’Art, et qui savent transmettre, qu’on aura travaillé ensemble.
      Et on aura enfin des travaux intéressants et enrichissants pour pouvoir penser à une société plus éclairée.

  • 5
    Luciole
    10 novembre 2022 à 11h47 / Répondre

    Si dans les anciens temps le Maître n’était que le commanditaire ou le « Patron »du chantier le terme désigne depuis longtemps une personne ayant prouvé une qualité d’un certain niveau (examen,vote,réalisation d’un chef-d’œuvre,etc) dans la pratique ou la connaissance d’un domaine particulier.
    On lui accorde le plus souvent des compétences pour transmettre ses connaissances et/ou tenir un office.
    C’est également cela que désigne en principe le terme de Maître en FM..
    Si on veut bien admettre qu’Hiram est l’archétype du Maître accompli qui peut servir de modèle (pas pour tout mais c’est un autre sujet),il est assez sot, me semble t’il, de mettre au même niveau un jeune Maitre qui vient d’ obtenir son certificat de compétence ,ce qui n’est qu’un début,et un ancien du métier qui a au moins une dizaine d’années de pratique.
    (Au Japon,dans les Arts martiaux,la fameuse ceinture noire n’est que le premier degré,auparavant on n’est que « débutant ».)
    Bien sur il y a des surdoués partout et certains montrent des qualités très supérieures à la moyenne mais en FM on devrait insister sur l’exemplarité et la faculté de transmettre.
    Combien d’apprentis font 7 ans de travail avant de passer compagnon? Combien de compagnons sont élevés à la Maitrise
    parce que c’est la date pour cette « couvée » et que l’on ne veut vexer personne?
    Ne pourrait on,par exemple, charger à tour de rôle chaque compagnon de faire une instruction de quelques soirée (un Maitre présent sans intervenir) et tenir compte en fin d’année d’un vote secret de ces Compagnons pour désigner qui peut être élevé?
    Tout ça pour dire que la suite des connaissances du Rite dont s’acquittent les Suprêmes Conseils, (ne serait ce que les autres traditions,légendes,écoles de pensées etc,pour les autres trente degrés du Reaa,) permet d’augmenter la culture des MM,de leur ouvrir d’autres champs de connaissances et d’intérêt et éviter l’ennui qui est la première cause de départ de la FM.
    Avec 95% de tenues au premier degré,la répétition à l’infini des mêmes thèmes,trop souvent par des conférenciers peu doués,une certaine lassitude peut survenir.
    En Art avoir un Maitre à suivre et à écouter n’est pas considéré comme une brimade mais comme une chance.
    Quoi que dise Anubis certains FM ont été des Maitres spirituels et heureusement.Niveler au plus bas niveau ne fait qu’appauvrir l’Ordre.

  • 4
    Anubis Rê
    9 novembre 2022 à 18h35 / Répondre

    La notion de « maître spirituel » n’est-elle pas en totale contradiction avec le grade de Maître ?
    Un Maître ne peut être, ni l’objet, ni le disciple d’un autre Maître, ou bien n’est-il pas lui-même Maître.
    Je rapproche ceci de la vérité suivante : un principe ne peut être de même nature que ce qu’il engendre, car dès lors il perdrait immédiatement le titre de principe.
    D’où la bizarrerie des religions monothéistes qui consiste à prêter des sentiments au principe divin, mais c’est un autre sujet.
    D’où toute l’importance du travail et du temps de travail du grade de Compagnon, dont certains illustres maçons contemporains interrogent curieusement l’utilité.
    C’est également tout l’objet de la question de la réalité maçonnique de la « maçonnerie » de Suprême Conseil.
    Un Maître maçon bien réellement Maître -c’est triste de devoir préciser cela aujourd’hui- n’a absolument rien à envier ni à apprendre d’un 33è REAA par exemple.
    Un jeune Maître remplace l’Expérience par la Prudence et ses Aînés lui accorderont plus de temps d’exécution, mais pas d’excuse s’il y a erreur. Maître, il est censé ne plus être l’objet de l’accomplissement d’une erreur. Il doit savoir s’arrêter. C’est la Maîtrise, et tout Maitre sait qu’il s’agit avant tout de soi, puis du Métier.
    D’autre part, la distinction que fait P. Négrier entre voie des rites et voie des Maîtres, ne peut à mon sens s’entendre que jusqu’au grade de Compagnon. Celui-ci, en effet, dès qu’il est relevé et qu’il a enjambé la Représentation, par définition a dépassé la voie des rites.

  • 1
    Fredoboleth
    9 novembre 2022 à 8h17 / Répondre

    La porte aux crocodiles … Avec sa force spirituelle, il aurait démasqué le marisque désappointé

    • 2
      Anubis Rê
      9 novembre 2022 à 10h31 / Répondre

      Pas besoin de « force spirituelle » avec vous.

      • 3
        Fredoboleth
        9 novembre 2022 à 16h05 / Répondre

        Et ma marisque fidèle au poste. Dans l’approfondissement du mystère, je m’en félicite

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