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Géplu.
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Et le silence fut ! 🤣😂
O silencio reina nas colunas.
( je ne parle pas le portugais, ceci est donc une tentative de traduction via internet)
Nous remercions tous les commentateurs pour leur bienveillance fraternelle.
Nous leur proposons de venir vivre un an au Portugal, puis d’essayer ensuite de commenter/questionner intelligemment une planche lue en portugais. Nous promettons aux commentateurs une bonne expérience.
Quant à demander à ce que la planche soit préalablement traduite en français par l’auteur ou un autre serviteur, pour leur confort, nous leur retournerions alors alors la critique colonialiste que certains des commentateurs nous atribuent.
Nous précisons que ce projet n’est pas le projet de quelques français et belges comme l’article l’indique..
Ce projet est celui d’une loge portugaise qui utilise le français comme outil de travail. Des portugais font bien sûr partie de ce projet, mais nous espérons que bien d’autres nationalités nous rejoingnerons rapidement. En attendant, la loge « incubatrice » fait œuvre de grande solidarité avec notre projet en organisant des tenues supplémentaires dans une langue qui n’est pas la sienne.
J’apprécie favorablement les commentaires de Lazare et de Brumaire et je pense que sur le thème évoqué les craintes de Brumaire sont largement fondées. Ainsi, a été créée dans les régions touristiques espagnoles une grande loge symbolique d’Espagne et ibérique ( à ne pas confondre avec la grande loge symbolique espagnole) et dont les membres pour l’essentiel anglo-saxons reproduisent fidèlement les pratiques de leurs pays d’origine. Ceci n’est pas un blâme, simplement un constat attristé…
1- Lazare, j’aimerais partager ton optimisme!
J’ai donné un exemple en Espagne, mais j’en ai d’autres, ou des FF et SS, soit Belges, soit Français, soit les deux, ont colonisé des Loges ailleurs que dans leur pays, en expliquant, de plus, que leurs seules pratiques étaient les bonnes.
L’article ci-dessus mentionne que Delta est une fille de Libre Examen n°2, basée à Bruxelles, et qui travaille déjà une fois tous les deux mois en français, supposant, espérant, que le reste des tenues se passe en portugais…ça ne leur suffit pas, aux résidents belges et français? il leur faut leur loge francophone?
J’espère qu’ils ne vont pas travailler avec les « variantes » qu’ils font systématiquement dans les rituels, et respecter les rituels portugais
Il y a une trentaine d’années, Yves Trestournel (alors Grand Chancelier de la GLNF) désirait créer une loge « La France » partout où c’était possible. Il y mit une énergie non négligeable, comme dans toutes ses entreprises, et eut un certain succès (à Washington DC et à Sidney notamment). En revanche, la proposition ne rencontra qu’un silence poli à Bruxelles et à Luxembourg -ville !
Notre très cher frère Yves Trestournel, passé à l’orient éternel le 18 mai 2011, a occupé successivement de très hautes fonctions au sein de la GLNF, dont celles de Grand Secrétaire, de Grand Chancelier de 1984 à 1986, de Député Grand Maître, puis de Député Grand Maître d’Honneur. Il était aussi le vénérable maître des respectables loges « Les Fidèles d’Amour » n° 333, la Loge des Vénérables Maîtres installées et de « Villard de Honnecourt » n° 81, loge nationale de recherche.
Brumaire (1), j’essaie de mieux comprendre ta réaction.
Il nous est dit que cette loge naviguerait sous pavillon du Grand Orient Lusitanien, donc elle sera une loge portugaise.
Elle ne sera donc pas une implantation à l’étranger d’une obédience française, comme on peut en trouver par exemple du GODF dans un certain nombre de pays européeens.
Et j’observe que cette loge à venir fera l’objet d’un essaimage depuis une autre loge portugaise du GOL, à savoir la loge Delta.
Laquelle nous dit-on tient des tenues francophones tous les deux mois.
Par contre, comme ce n’est pas dit ici, ce qui serait intéressant de savoir c’est si cette loge Delta, dans l’intervalle des deux mois travaille, et travaille en langue portugaise?
Selon le cas, tes craintes relatives à un entre-soi maçonnique francophone et/ou franco-français, ou franco-belge de langue française, seraient alors fondées ou pas.
A ce stade d’information, on ne peut donc qu’émettre des hypothèses.
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Mais de manière plus générale, je t’accorde que lorsqu’on s’installe à l’étranger de manière durable, il est effectivement préférable de chercher à comprendre le pays où l’on se trouve. D’en apprendre la langue et l’histoire au minimum.
Personnellement, même à titre de simple touriste, même pour une durée courte, j’essaye de lire la presse locale, pour mieux m’imprégner. En français, en anglais ou en espagnol, langues apprises, et peu utilisées depuis les bancs scolaires, surtout l’espagnol, on s’en sort toujours.
Et même des journaux italiens, sans l’avoir appris, on arrive à comprendre le sens général des articles.
Et je me comporterai exactement pareil lorsque j’irai au Portugal, c’est, pour le moment une destination qui m’est inconnue.
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Bref, ne soyons pas d’entrée pessimistes sur une telle initiative, accordons-lui quelque crédit.
Partons du principe que les francs-maçons français et belges installés au Portugal ont une ouverture d’esprit qui pourrait te rassurer. Et qu’ils alimentent déjà des contacts étroits avec les francs-maçons portugais.
Donc, initiative et aventure maçonniques portugaises à suivre.
Un petit commentaire personnel du moins concernant l’esprit franco-français. Qu’on le veuille ou pas, nous sommes culturellement un pays colonialiste. Toute notre histoire depuis Hugues Capet, voir même les carolingiens, est l’histoire d’une volonté centralisatrice. Même la République dans son idéal émancipateur, a été colonisatrice (le frère Ferry …) à la fois à l’extérieur, mais surtout à l’intérieur sans même que l’on s’en aperçoive. Ainsi, au nom de l’idéal républicain, nous avons détruit une vingtaine de cultures régionales, avec leurs coutumes, leurs langues, leurs littératures. Ou nous en avons fait quelque chose de désuet ou ringard. Qui se souvient par exemple que l’occitan médiéval a été la langue vecteur de culture et de communication dans l’occident chrétien ? Qui parle encore aujourd’hui avec l’accent de Pagnol et Raimu en Provence sans que l’on s’en moque ? Combien de français pensent qu’avoir des parents de deux origines et langues distinctes est un atout pour apprendre une troisième langue, en oubliant que leurs grands-parents étaient bilingues français / langue régionale ?
Pire, on nous explique depuis des décennies qu’il est important de se déraciner pour s’ouvrir au monde – le dogme de la mobilité – alors qu’on sait tous (nous maçons en particulier) qu’il est essentiel de savoir d’où l’on vient pour savoir où on va.
Bref, lorsque des retraités quittent leur pays d’origine pour se dorer la pilule là où la vie leur semble plus favorable, ils en profitent pour amener un peu de chez eux à l’étranger. S’ils sont anglais, ils construisent des cottages en Andalousie. S’ils s’installent à Marseille, ils expliquent aux locaux comment travailler ou comment vivre parce que chez eux c’était bien mieux. S’ils sont francs-maçons francophones, ils créent leur loge francophone. L’intégration c’est à sens unique depuis Hugues Capet, on fonctionne comme ça.
Pour avoir vu le même processus dans une autre obédience en Espagne, je ne suis pas persuadée que cette initiative soit une bonne idée. Rester entre soi et importer ses habitudes dans un autre pays ne concourt pas à une meilleure intégration des ces FF dans leur nouveau pays de résidence, bien au contraire. Pire, c’est montrer qu’on ne fait pas d’effort pour s’imprégner des coutumes portugaises, y compris maçonniques. Je n’utiliserai pas les deux mots qui me viennent à l’esprit pour qualifier ‘avenir de cette idée…
Mêler les cultures, s’efforcer de parler portugais, faire traduire les planches au besoin serait véritablement une attitude maçonnique et bien plus fraternelle.
Nos FF et SS portugais sont très généreux, et très fraternels, il ne serait pas souhaitable que ces initiatives communautaristes se développent, par exemple à Porto ou Braga, à leur détriment et à celui du GOL.